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La foi en la résurrection tire son origine du cycle des saisons, dans le contexte agraire de l’époque d’Osée : « Après deux jours, il nous fera revivre, le troisième jour, il nous relèvera et nous vivrons en sa présence… Sa venue est comme l’automne. Il viendra pour nous… comme la pluie de printemps qui arrose la terre » (Os. 6, 2-3). Osée parle ainsi, aux israéliens en exil pour évoquer la restauration d’Israël.
La rencontre de cette conviction avec la culture helléniste donne de nouvelles possibilités d’expression comme celle de l’immortalité de l’âme. Daniel, pendant l’occupation grecque, peut écrire: « Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s'éveilleront : les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles » (Daniel 12,1-3). Pourtant, chez les grecs, les morts ne peuvent s’échapper du Shéol, l’Hadès grec.
Avec la crise maccabéenne, la notion de résurrection devient l’espérance des justes, fidèles à la loi de Dieu. Le Shéol ne peut retenir à jamais les justes. L’initiative de Dieu est jalousement conservée : « Aussi bien, le Créateur du monde, qui a formé le genre humain et qui est à l’origine de toute chose, vous rendra-t-il, dans sa miséricorde, et l’esprit et la vie… » (2 Mac 7, 23). L’immortalité du souffle est liée au souffle donné par le Créateur. Seul Dieu donne l’immortalité.
Commentaire: "ordinatissima"