Pauvre Hongrie ! Avant la chute du mur de Berlin, elle était redevable de Moscou. Désormais, c’est Bruxelles qui lui impose sa loi. Elle est menacée de poursuite devant la Cour de justice de l’Union européenne pour avoir « omis soit de mener une analyse d’impact appropriée » sur les « pertes d’habitat d’espèces sauvages avant les opérations de coupe » dans la forêt de « Sár-éger ».

Source : AGRA Presse Hebdo - Lundi 4 juin 2012 - N° 3353 -  (page 47)

Commentaire : « les2ailes.com »

Natura 2000 : la Hongrie épinglée par Bruxelles

Nous reprenons, dans son intégralité, l’information diffusée par Agra-Presse :
La Commission européenne a adressé, le 31 mai, à la Hongrie un avis motivé concernant la protection des habitats. Dans le cadre de la directive habitats de 1992, les Etats membres doivent mettre en place un réseau de sites protégés « Natura 2000 » dans lesquels est appliquée une stricte protection des espèces sauvage. Or, il semblerait qu’en Hongrie, la forêt de « Sár-éger », qui fait partie du site Natura 2000 de « Csaholc-Garbolc », ait « fait l’objet d’une exploitation inappropriée, donnant ainsi lieu à d’importantes pertes d’habitat prioritaire », indique Bruxelles.
Selon la Commission, les autorités hongroises auraient omis soit de mener une analyse d’impact appropriée avant les opérations de coupe, soit de prendre des mesures compensatoires suffisantes pour neutraliser les dommages occasionnés. Si la Hongrie ne donne pas suite à cet avis motivé dans un délai de deux mois, la Commission pourra la poursuivre devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Mise en perspective

On se demande si la cour de justice de l’Union européenne a eu l’occasion de poursuivre un état membre pour n’avoir ni compensé les « pertes d’habitats » de ses citoyens qui, sans abri, résident dans les rues des capitales européennes,  ni de leur avoir « accordé de mesures compensatoires suffisantes pour neutraliser les dommages occasionnés » !
On pourrait paraphraser ce que disait l’acteur Michael Lonsdale à propos de la recherche embryonnaire : « on protège les embryons des pingouins, mais pas ceux des humains, c’est malsain » !