La chaîne Arte a diffusé le 9 septembre 2014 une longue émission « Épidémies : la menace invisible » sur la dite pandémie Ébola. Les images de soignants portant des masques et des combinaisons intégrales pour s'approcher des malades suspectés sont insensées et dignes d'un mauvais film de science-fiction.  Pourquoi entretenir un tel climat de peur ? Lorsqu’on décrypte la réalité épidémiologique du virus Ébola, on est en droit de douter. D’autant que l’émission faisait appel à des réflexes écologiques largement diffusés par l’idéologie ambiante. Quel sont les intérêts et philosophies sous-jacentes de cette affaire ?

Commentaire « les2ailes.com »

La vérité des chiffres concernant le virus Ébola [1]

Alors que le journal Le Monde parle quotidiennement de « ravages » et de « catastrophe », la réalité est que l'épidémie de virus Ébola reste d'ampleur très modeste.  La presse parle de 1229 morts entre mars et août 2014 sur l'ensemble de l'Afrique, et encore ce chiffre n'est-il pas exact.
Or la page du site de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) traitant du sujet, fait état de  788 décès formellement identifiés comme causés par le virus Ébola. Les autres sont des cas « suspects » ou « probables »[1bis].
Ce sont bien sûr 788 morts de trop, mais il faut comparer aux 1,2 million de morts causés annuellement par le paludisme[2], ou aux 2000 morts causés annuellement en France par la grippe saisonnière[3].
D’ailleurs,  le potentiel mortel de la maladie reste à préciser : lorsque Sandrine Cabu, de Médecins Sans Frontières, interrogée par Le Monde, explique que le virus Ébola entraîne « la mort dans 20 à 90 % des cas », on peut se demander pourquoi la fourchette est aussi large ? Parce que le virus Ébola est surtout dangereux quand il est mal soigné. Les personnes meurent de déshydratation ou d'hémorragies mais le traitement consiste alors simplement à hydrater ou à transfuser le patient, pas à lui donner un vaccin ni un hypothétique médicament. Il ne faut pas croire ce que prétend l'industrie pharmaceutique qui aimerait pouvoir vendre aux gouvernements une poudre de perlimpinpin comme elle l'avait fait pour le Tamiflu

La vérité sur le mode de transmission de la maladie virale Ebola

Le virus Ébola ne se transmet absolument pas si facilement : « Il faut un contact direct avec un liquide biologique comme le sang, les selles, les vomissures. Il n'y a aucune transmission par voie aérienne. C'est-à-dire que, lorsqu'une personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ébola dans l'air ambiant. » explique le Pr Bruno Marchou, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Purpan, à Toulouse[4].
Autrement dit, le virus Ébola ne serait-il pas comparable au SIDA pour son mode de propagation ? Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide biologique du malade pour risquer soi-même d'être contaminé.
Cela veut dire, toujours selon le Pr Bruno Marchou, que le virus Ébola : « n'atteindra pas le stade pandémique. À Conakry (capitale de la république de Guinée), ils avaient initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier. Ils ont réussi, en appliquant des mesures d'hygiène standard simples, à endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. » Ces mesures d'hygiène n'ont rien de sorcier : « Quand on s'occupe d'un patient, on se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi se couvrir le visage. C'est le b.a-ba. On fait ça tous les jours. » continue-t-il.

L’écologie appelée à la rescousse de la crise Ébola pour justifier des idéologies mondialistes

L’émission d’Arte était éloquente pour montrer les liens entre l’écologie et la crise Ébola:

- Avec l’écologisme et Ébola on cherche à mettre l’homme et l’animal au même plan.
Arte insistait sur le mode de transmission animal : la chauve-souris est le cinquième mammifère en terme de nombre d’individus sur la planète. Le volatile est en contact avec des fruits qui sont ensuite consommés par les singes. L’homme étant un primate, il deviendrait logique que l’homme court le même risque. Le discours est connu pour soutenir les idées darwinistes ambiantes, en oubliant que de moins en moins de scientifiques sérieux en appellent au darwinisme

- Avec l’écologisme et Ébola on cherche à démontrer les méfaits du productivisme agricole.
Le reportage d’Arte mettait en exergue les élevages aviaires de masse en Asie. Le propos cherchait, insidieusement, à condamner ces élevages au nom du bien être animal. De là à condamner ce type d’élevage, il n’y a qu’un pas. Mais c’est oublier que le poulet est une des principales sources de protéines en Asie. Comment approvisionner les villes d’Asie en viande ? Certainement pas par de l’élevage urbain individuel !
Mais en Afrique également, l’agriculture intensive était également sur le ban des accusés de l’émission d’Arte. Si les animaux deviennent porteur du virus, ce serait parce que l’homme défriche modifie les écosystèmes en faisant progresser la grande culture. De là à condamner l’Afrique à en rester au stade de l’agriculture européenne du moyen âge, il n’y aurait qu’un pas.

- Avec l’écologisme et Ébola on cherche à présenter la gouvernance mondiale comme une solution.
Il n’était à voir comment était présentée l’Organisation Mondiale de la Santé. Ses experts menant « une véritable course contre la montre » pour faire face au virus. Certes, il ne s’agit pas de négliger les partenariats interétatiques pour lutter contre certains risques sanitaires. Mais il y a une nuance entre la gouvernance mondiale et le rôle des États. C’est tout le principe de subsidiarité qui est en cause. 
Au nom de la santé, l’OMS se met au service d’un développement durable qui fait de la réduction de la population mondiale une priorité, avec ses programmes de contraception de longue durée et l’IVG comme pseudo solution à la mortalité infantile ! Les effets collatéraux du Depo-provera[5] promu par l’OMS font certainement infiniment plus de morts que le virus Ébola ! Mais tout cela sert les intérêts des sociétés pharmaceutiques.

- Avec l’écologisme et Ébola on fait insidieusement entrer dans les esprits la philosophie du « Care »
Le comble de l’émission d’Arte a été l’allusion à une nécessité de traiter la santé des chauve-souris, par des traitements pharmaceutiques appropriés pour les soigner. C’est, de façon cachée, faire avancer la philosophie du « care », qui revient, rappelons le, à dire que le soin des choses et des personnes relèvent de la même philosophie. De là à parler de « solidarité » du monde général du vivant il n’y a qu’un pas. Or le mot solidarité provient du mot « solidum » en latin qui est un vocabulaire juridique évoquant les débiteurs qui ont la même dette vis à vis d’un créancier. Or, tous les vivants n’ont pas la même dette vis à vis du créateur. L’homme a une position particulière, et mérite une dignité spécifique. Petit à petit, le soin n’est que la satisfaction d’un besoin social. Quand les choses ne sont plus utiles, on les jette. Quand l’homme n’est plus utile à la société, il ne mérite plus d’être soigné !

- Avec l'écologisme et Ebola, on assiste à une complicité des grandes fondations internationales pour favoriser les intérêts des grandes entreprises. Comment expliquer autrement qu'elles financent les grandes ONG environnementales. Comment expliquer autrement que l'OMS joue de tout les artifices pour recommander des solutions pharmaceutiques qui ne sont pas la vraie solution aux problèmes. Les deux « pandémies imminentes » H1N1 et Ebola auront été l'occasion de manipuler grossièrement les opinions publiques pour préparer la vaccination en masse des populations, qui s'est révélée entraîner de terribles effets secondaires, dont la narcolepsie, un très grave trouble du sommeil.
L’historien Patrick Zylberman, titulaire de la Chaire d’Histoire de la Santé à l’EHESP, a d'ailleurs demandé à l’OMS d’éclaircir les raisons qui l'ont conduite à laisser publier, jusqu’au 4 mai 2009, sur le site de l'OMS une définition erronée de la "pandémie", différente des plans intergouvernementaux, pour enfin rétablir la version initiale de cette définition après avoir annoncé la pandémie du H1N1 ! Entre les deux, les Etats avaient commandé des millions de doses de vaccins aux entreprises pharmaceutiques!

Pour faire progresser ces idéologies, on fait tout pour organiser la peur

La panique autour du virus Ébola rappelle évidemment la grippe aviaire de 2005 et la grippe porcine (H1N1) de 2009[6].

Les titres excessifs martelés par la presse entretiennent la peur :
- « Une épidémie absolument pas sous contrôle, sans précédent », Médecins Sans Frontières, le 30 juillet 2014 [7] , [8] .
- « Le virus Ébola continue de dévaster l'Afrique de l'Ouest », Le Monde, 15 août 2014[9]
- « L'OMS décrète une urgence de santé publique de niveau mondial », France 24, le 20 août 2014[10].

Cette psychose est en train de semer la pagaille en Afrique, où des gouvernements sont ni plus ni moins en train de fermer les frontières, mobiliser les armées pour réprimer les populations.
- Au Libéria on va jusqu’à isoler sans raison des dizaines de milliers de malheureux, hommes, femmes, vieillards et enfants mis en quarantaine dans un bidonville du Libéria, sans nourriture ni eau[11].  « Pour espérer contenir l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui fait rage au Liberia (…) le gouvernement prend des mesures draconiennes. Deux quartiers de la capitale, Monrovia, ont été placés en quarantaine et sous surveillance sécuritaire, alors que dans le reste du pays, un couvre-feu a été instauré. » (Le Monde du 22 août 2014).
- Au Sierra Leone :  « Le parlement a adopté un projet de loi qui interdit d'héberger des malades. Les contrevenants sont passibles de deux ans de prison »[12].  Pire encore : le gouvernement du Libéria ordonné le 25 août 2014  à ses soldats de "tirer à vue" sur les personnes qui chercheraient à passer la frontière, soit disant pour empêcher l'épidémie de se propager ! [13] .
Ces réactions totalement excessives risquent de provoquer une vraie catastrophe humanitaire, bien plus grave que le virus Ébola lui-même.

Des mesures commencent également à être prises contre les Africains au niveau international : « Au niveau international, les citoyens de ces pays font l’objet d’une quarantaine de plus en plus stricte avec la fermeture des frontières, la suspension des vols de la plupart des compagnies aériennes qui les desservaient, le rapatriement des membres des familles du personnel diplomatique dans ces pays, l’annulation de conférences internationales, la délocalisation d’événements sportifs, etc. » note Rue 89. [14]

En Corée, de véritables réactions racistes éclatent contre les Africains, interdits d'entrer dans certains magasins.[15]

Conclusion : La solution résidera dans  le développement économique des populations les plus vulnérables

- Favoriser le développement économique pour améliorer  la santé publique
La solution contre l'épidémie consiste à respecter des mesures simples et de bon sens : hygiène, bonne nutrition, vitamine D, vitamine C.
Selon Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses des États-Unis, l'outil le plus efficace contre Ébola est de prodiguer les soins de base aux malades.
« La véritable priorité devrait être de créer des infrastructures médicales dans les pays touchés pour fournir aux malades le soutien médical de base comme l'hydratation et la transfusion sanguine. Cela aura un beaucoup plus gros effet sur la santé que la distribution au hasard de quelques médicaments expérimentaux. »[16]
Selon Thomas E. Levy, auteur d'un article récent sur les remèdes potentiels contre le virus Ébola[17] : « Jusqu'à présent, il n'y a pas un seul virus testé qui n'ait pas été inactivé par une certaine dose de vitamine C. Un des moyens prioritaires pour détruire le virus, ou programmer sa destruction par le système immunitaire, est d'activer la “réaction de Fenton”. En un mot, cette réaction peut se produire à l'intérieur du virus, dans les cellules où les virus se répliquent et à la surface des virus eux-mêmes. »
Il n'y a donc aucune raison de suspecter le virus Ébola de se transformer brutalement en une pandémie à l'échelle de l'Afrique, et encore moins dans le reste du monde.

- Pour de nouvelles règles commerciales au service du développement
Le développement des les moins avancés passera par une révision drastique des règles de l’Organisation mondiale du Commerce.  Le dogme économique du « zéro frais de douane » organise de manière inique et cynique la concurrence entre les produits agricoles du nord, récoltés par des rangées de moissonneuses batteuses sur des fermes de milliers d’ha, avec ceux du Sud récoltés à la main par des populations condamnées à la paupérisation. Le résultat de cette guerre économique est connu : l’appauvrissement des plus pauvres !
Il faut rétablir le droit des plus faibles à se protéger du commerce des plus riches. Leur développement sera à se prix, et leur santé générale par surcroît !


 

[1] Nous nous inspirons de nombreuses citations tirées de l'article  "Ebola: mensonge généralisé" paru dans le 27 août 2014 sur le site "Santé-Nature-Innovation".

[1bis] Maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest – mise à jour

 

[2] La mortalité due au paludisme plus forte que prévu

 

[3] Nombre de décès dus à la grippe en France

 

[4] «Je n'ai pas peur du virus Ebola mais de la panique qu'il va provoquer».

 

[5] Un rapport dénommé « Rebecca » montre que ce contraceptif à longue durée d'action est étiqueté par la FDA comme dangereux, mais que l’OMS a levé l’obligation d’étiquetage et d’information obligatoire des utilisateurs en Afrique.

 

[6] En 2009, l'Organisation Mondiale de la Santé a prédit qu'un tiers de la population mondiale pourrait être touchée par la grippe H1N1, avec des effets incalculables. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot n'avait alors pas hésité à commander 94 millions de vaccins ! Les Français n’ayant été que 6 millions à se faire vacciner, Mme Bachelot avait, dès le mois de janvier 2010, annulé auprès des laboratoires pharmaceutiques la livraison de 50 millions de doses et fait verser par l'État en dédommagement près de 48 millions d’euros aux laboratoires.
Quant au fameux médicament antiviral « miracle », le Tamiflu, son effet réel n'est que de réduire la durée des symptômes de moins d'une journée, sans limiter d'aucune façon les hospitalisations. Une étude britannique a conclu que la distribution de Tamiflu contre la grippe H1N1 a eu pour seul effet de... gaspiller 500 millions de Livres sterling.
En effet, la saison de grippe 2009 se révéla finalement moins grave que d'habitude, malgré la présence de la souche H1N1. De plus, de nombreux prétendus cas de grippe H1N1 se révélèrent ne même pas être des grippes mais de simples rhumes, ce qui n'est pas sans rappeler ce cas de virus Ébola à Berlin qui s'est finalement révélé être... une gastro.

 

[7] Ebola: plus de 1.300 cas, 729 décès, 4 pays, une épidémie "sans précédent

 

[8] Ebola : le Sénégal ferme ses frontières avec la Guinée

 

[9] Le virus Ebola continue de dévaster l'Afrique de l'Ouest

 

[10] Ebola : l'OMS décrète une "urgence de santé publique de portée mondiale"

 

[11] Ebola : au Liberia, un bidonville coupé du monde

 

[12] Ebola : au Liberia, un bidonville coupé du monde

 

[13] Shoot-on-sight order in Ebola-wary Liberia

 

[14] Ebola : ignorance, paranoïa et mise en quarantaine

 

[15] Ebola : ignorance, paranoïa et mise en quarantaine

 

[16] Fauci: New drugs not the best answer for Ebola

 

[17] Surprising solution for Ebola virus