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"Le réel, c'est ce qui résiste". (Hegel)[1]
"Moins l’intelligence adhère au réel,
plus elle rêve de révolution" (Raymond Aron) [1bis]
Pourquoi la communauté des chrétiens sensibles à l’écologie ignore-t-elle l'existence de cette accumulation de publications scientifiques contredisant les thèse du Giec? Pourtant,
1- Une étude française avait déjà invalidé en 2016 les conclusions du Giec.
Son auteur avait d’ailleurs rencontré le président de l’Académie Pontificale des Sciences. Celui-ci avait reconnu, à la suite de cette rencontre, que "l'Académie pontificale des sciences devrait informer le Vatican, y compris le Saint-Père, sur le degré élevé de complexité pour identifier les facteurs spécifiques ayant un fort impact sur notre climat, de sorte qu'à l'heure actuelle, on ignore si et dans quelle mesure une augmentation de la concentration atmosphérique de CO2 provoque l'augmentation observée de la température de notre climat" [1 ter]. Qu’était-il sorti concrètement de cette recommandation, quelques semaines avant la publication de Laudato si? Peut-être simplement l’ajout d’un paragraphe conclusif, à la fin du chapitre sur « l’état de la maison », (Chapitre 1): « l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques …, mais j’invite à un débat honnête et transparent» (§ 188 ).
2- L’absence évidente de consensus
Le Chancelier de l'Académie Pontificale des sciences est probablement le responsable personnel d'une faute professionnelle en ayant laissé passer le § 23 de Laudato si prétendant qu’« il existe un consensus scientifique très solide qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique …. [dont] la plus grande partie … est due à la grande concentration de gaz à effet de serre ». Toute personne de bonne volonté, soucieuse de vérité, se devrait de suivre l'appel de l'Encyclique à un "débat honnête et transparent". Mais est-il possible d'être honnête sans accepter, au moins personnellement, de prendre conscience:
2.1-des observations soulignées invalidant les thèses du Giec et démontrant que c'est vers le soleil qu'il faut se tourner pour expliquer la période chaude contemporaine ?
2-2- des centaines d’études publiées en ce sens entre 2016 et 2019 et écrites par des milliers d'auteurs réputés dans les universités des quatre coins du monde ?
L'Église est-elle prête à se laisser bousculer ?
Elle se grandirait à ne pas se laisser aller à une forme de « mondanité » condamnée par le Pape lui-même : « La mondanité signifie utiliser les critères du monde, suivre les critères du monde et choisir selon les critères du monde …[2] " Il existe une menace qui parcourt le monde. C’est celle de la « mondialisation de l’uniformité hégémonique » caractérisée par la « pensée unique[2bis] ». Un peu comme un antidote à ce virus de la pensée unique, le Pape François dit que, "L'Eglise est appelée à sortir d'elle-même et à aller vers les périphéries» Il y aurait quelque chose d’indécent à évoquer l’idée que des dissidents climatiques puissent faire partie de ces périphéries vers lesquelles l'Église craint d’aller. Indécent, car quand le pape appelle à rejoindre les périphéries, il pense aux plus pauvres étouffés par des conditions d’existence difficiles, « parfois inhumaines, où l’espérance ne respire pas, étouffe [3]».
Peut-être le dissident aurait-il, pourtant, un message essentiel à transmettre ! L’Eglise est-elle prête à se laisser bousculer en suscitant en son sein des dialogues contradictoires ? Ou au contraire, au nom d’une cause de conversion, certes, indispensable, préfère-t-elle surfer sur le discours de peur ambiant ? Pourtant, la vérité pourrait rendre libre d’aller vers une conversion beaucoup plus profonde, non celle qui passe par des écogestes inefficaces, mais qui conduit à une véritable écologie intégrale.
Analyse : « les2ailes.com »
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Le Figaro du 15 décembre 2019 résume bien le résultat de la COP25 : « Les rares avancées palpables sont venues sur des aspects que l’on attendait moins. Carolina Schmidt, présidente de la COP 25, s’est félicitée de l’introduction de la question du genre dans les négociations climatiques, ainsi que la reconnaissance du rôle de la science ‘dans le diagnostic, mais aussi dans les solutions’ ».
Ainsi donc, il faut aller chercher du côté du gender pour trouver un signe de succès à la COP 25! Dira-t-on bientôt « Notre père, la terre » et non plus « notre mère la Terre »? Gaïa va-t-elle perdre le monopole de sa féminité ?
A part le gender, « aucune avancée palpable » ne s’est concrétisée pendant la COP 25 ! On peut s’en réjouir tant on sait qu’en matière de décisions climatiques, le gaspillage financier est le maître mot de la communauté internationale.
Une fois de plus, l’affaire est entendue: « la reconnaissance du rôle de la science dans le diagnostic » climatique n’est plus à remettre en cause. Pourtant, un chercheur de l’université de Laval (USA), Pierre L. Gosselin, recense régulièrement les centaines de publications qui paraissent dans des revues à comité de lecture et montrent le rôle du soleil dans les variations climatiques. Rein n’y fait ! Demandons à nos élites ce qu’elles en pensent: elles considèrent comme un sommet de sagesse de répondre qu’il y aurait, à tout le moins, une coresponsabilité entre l’homme et le soleil. Plus le mensonge est énorme, plus il en reste quelque chose! Pourquoi? Nos élites se prétendent incompétentes. Or, elles pratiquent une forme d’esquive en refusant tout simplement de lire les titres des études recensées par Pierre L. Gosselin. Cette prétendue coresponsabilité devient un alibi pour justifier un principe de précaution qui n’a pas lieu d’être dans les solutions proposées par le Giec, pas plus qu’un consensus n’est une preuve scientifique.
Pour sauver l’homme, les élites chrétiennes devraient insister: point n’est besoin de recourir à une « frugalité par précaution » pour sauver une planète qui n'est pas en danger. Seule une « frugalité par choix » permettra de sauver l’homme. C’est en voyant, dans la frugalité, le fruit d’un débat intime entre plus d’ÊTRE et moins d’AVOIR, que l’homme sortira de la culture de mort dans laquelle il s’enferme. C’est bien ce que Fabrice Hadjadj explique: pendant que l’homme se noie dans la consommation, il oublie qu’il est mortel.