Le premier round des négociations afin de désigner son successeur a débuté le 2 avril, la désignation doit s’obtenir par consensus, et devrait s’achever avant la fin du mois de mai.
Au-delà des pronostics sur le nom et la nationalité du prochain Directeur général, une chose est sûre, "l’Organisation Mondiale du Commerce" à elle seule ne pourra pas répondre aux enjeux agricoles actuels, et ce n’est que dans le cadre d’une gouvernance à plusieurs voix, réunissant la FAO, la Banque Mondiale, l’OMC et le FMI, que l’on pourra abandonner des concepts qui faisaient hier florès mais qui sont aujourd’hui dépassés, pour apporter une solution concrète à des besoins urgents et réels.

Source : Momagri 1.4.2013

Commentaire « les2ailes.com »

La succession de Pascal Lamy

Les cinq candidatures sont :
-  Mme Mari Elka Pangestu (Indonésie)
-  M. Tim Groser (Nouvelle‑Zélande)
-  M. Herminio Blanco (Mexique)
-  M. Taeho Bark (République de Corée)
-  M. Roberto Carvalho de Azevêdo (Brésil)
Tous font campagne pour :
-  la promotion du multilatéralisme,
-  l’urgence d’une réforme de l’OMC
-  et le déblocage du cycle de Doha englué depuis 2008.« Concluons les négociations agricoles dans un cycle de Doha renouvelé ! » C’est en substance l’appel de beaucoup d’aspirants.

Tous les candidats ont comme dénominateur commun leur programme et leurs ambitions: la promotion du multilatéralisme, l’urgence d’une réforme de l’OMC et le déblocage du cycle de Doha englué depuis 2008.
Par ailleurs, débats et notes d’humeur se multiplient ces dernières semaines : journalistes, experts, économistes, se penchent sur le cas de l’OMC, et préconisent un renouvellement de fond en comble de l’organisation afin de répondre aux enjeux du XXIe siècle. Parmi ces enjeux, les questions agricoles.
Pourtant ce cycle est de plus en plus critiqué non seulement par les puissances agricoles développées mais également par les puissances agricoles émergentes. La libéralisation non régulée n’étant plus considérée comme l’antidote ultime aux crises successives qu’elles soient alimentaires, économiques ou financières.
Dans ce contexte, comment encourager les échanges commerciaux et garantir la survie commerciale des pays en voie de développement sans mettre à mal la sécurité alimentaire mondiale ? Certains candidats ont souhaité répondre à ce défi, alors que les pays membres de l’OMC sont de plus en plus nombreux à se rendre compte de l’enjeu spécifique et stratégique de l’Agriculture. Pour les prochaines négociations, des candidats comme Mari Pangestu, demeurent persuadés que l’OMC a un rôle vertueux à jouer pour notamment contrer la volatilité des prix agricoles.

Une OMC cause de bien des injustices entre le Nord et le Sud

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’Economie en 2001, qui montre très bien que les théories économiques libérales sont souvent déconnectées des réalités[1]. Il explique pourquoi la libéralisation du commerce n’a pas favorisé le « bien-être » des Pays en Développement, alors que les partisans de la théorie libérale affirment pourtant qu’elle est la plus efficace pour développer ce « bien-être » ! « La plupart des arguments traditionnels du libre-échange, dit Stiglitz, font valoir non la croissance mais l’efficacité. Autrement dit, la libéralisation modifie le degré de ‘’bien-être’’ plus que le taux de croissance à long terme…  La libéralisation du commerce est censée permettre un redéploiement des ressources de secteurs protégés à productivité faible vers des secteurs exportateurs à haute productivité. Mais ce raisonnement suppose que les ressources sont, au départ, pleinement employées, alors que, dans la plupart des pays en développement, le chômage est élevé en permanence ». (p. 69).

Malheureusement, ajoute-t-il, « la plupart des modèles qui tentent de traiter les questions des gains de ‘’bien être’’ à attendre de la libéralisation des échanges postulent le plein emploi, donc n’apportent pas de réponse à cette question cruciale : l’impact de la libéralisation sur des économies aux ressources sous-employées. » (p. 70).
« 
L’une des forces de l’économie de marché est que les prix assurent toute la coordination nécessaire : on n’a pas besoin d’un planificateur central. Mais, dans les pays en développement, les marchés sont souvent inexistants ou, s’ils existent, ne fonctionnent pas bien, donc les prix ne  peuvent pas jouer ce rôle crucial ». (p. 71)Par ailleurs, Joseph STIGLITZ  explique donc que le « zéro » taxation du commerce n’est pas un dogme et que « la nécessité d’assurer des revenus à l’état peut aussi, dans certaines circonstances, justifier une taxation du commerce ». (p. 72). Il ajoute : « Les institutions internationales ont récemment incité les pays en voie de développement à réduire leurs taxes sur le commerce et à développer une fiscalité indirecte sur les marchandises, comme la taxe à la valeur ajoutée (TVA). Mais de nombreux pays en développement ont de vastes économies parallèles qui échappent à la fiscalité indirecte. » (p. 73)Enfin, « l’ouverture au commerce n’améliore pas la situation de tous dans un pays. Elle modifie la répartition du revenu et fait donc des gagnants et des perdants ». La théorie économique imagine des mécanismes d’indemnisation des perdants par les gagnants, mais dans ces pays « ce type d’indemnisation a rarement lieu » (p 73)
Face à ces échecs du marché, Joseph STIGLITZ montre qu’une intervention de l’état peut-être nécessaire. Pourtant, la théorie libérale explique[2] qu’en général, « les droits de douane sont le ènième instrument souhaitable après les aides à la formation, à l’emploi, à la production et à la diffusion du savoir. Mais souvent, dans les pays en développement pauvres et arriérés, il n’est pas possible, en pratique, de mettre en place ces instruments…. Même si la politique commerciale est le ènième meilleur instrument, il faut s’abstenir de libéraliser le commerce jusqu’au jour où l’une des solutions préférables n-1 sera réalisable et mise en œuvre avec succès ». (pp 77-78)Joseph STIGLITZ conclut : « Il est pratiquement certain que la libéralisation n’est pas le facteur le plus important pour la croissance…Il est difficile de voir sur quoi se fonde cet enthousiasme pour la libéralisation du commerce sans restriction » (pp. 82-83). D’ailleurs, remarque-t-il, « les premiers résultats d’une recherche en cours à l’université de Colombia suggèrent que la libéralisation des échanges peut avoir des effets positifs sur des pays à taux de chômage faible, mais des effets négatifs sur des pays à taux de chômage élevé » (p. 84).

Joseph STIGLITZ montre qu’il faudrait proposer des principes favorables à un vrai développement, à commencer par la création d’une « source impartiale et publique d’analyse des effets des différentes initiatives sur les divers pays et sur divers groupes sociaux en leur sein » (page 43).En 1993, l’Uruguay Round prévoyait qu’une « large part des gains devait aller aux pays en développement » (p. 100). En fait, beaucoup des pays les plus pauvres on vu « leur situation s’aggraver à cause de l’Uruguay Round. Selon certaines estimations, il fait perdre aux 48 pays les moins avancés du monde 600 millions de dollars par an… L’une des raisons de cette évolution, c’est que les accords réels et la suite des évènements n’ont pas reflété les scénarios des modèles » (p 101). Ainsi, « après la mise en œuvre des  engagements de l’Uruguay Round, le droit de douane moyen de l’OCDE sur les importations provenant des pays en développement est quatre fois plus élevé que sur les importations provenant de l’OCDE [3]» (p 102). Or, explique Joseph STIGLITZ, « de nombreuses règles limitaient les options politiques des pays en développement (leur politique industrielle par exemple). Parfois, elles interdisaient l’usage d’instruments dont s’étaient servis les pays développés eux-mêmes dans des phases comparables de leur croissance » (p. 102). Certes, on avait promis des aides, mais, « les pays en développement ont pris des engagements contraignants  qu’ils doivent mettre en œuvre, en échange de promesses d’aide non contraignantes [4]» (p. 103).
Joseph STIGLITZ explique que l’une des raisons pour lesquelles le développement tant attendu s’est en fait effondré, « c’est que, par son mode de fonctionnement, l’OMC est une institution mercantiliste, fondée sur le marchandage, où chacun recherche son propre intérêt ». Le concept même de développement exigerait, dit-il, « de rompre radicalement avec ce mercantilisme et de s’entendre collectivement sur des principes. » (p 127).
Pour Joseph STIGLITZ, le premier de ces principes, c’est que « tout accord doit être évalué en fonction de son impact sur le développement ; tout ce qui a un effet négatif sur le développement doit être exclu du programme des négociations » (p.128).

Un second principe est que  « tout accord qui nuit davantage aux pays en développement ou bénéficie davantage aux pays développés, quand on le mesure aux gains nets en % du PIB, doit être présumé injuste » (p. 139). La mise en œuvre de ces principes nécessiterait, en préalable, que  « le secrétariat de l’OMC [soit] chargé de produire une analyse d’incidence en équilibre général, comme on le fait quand on introduit des impôts, afin d’essayer d’évaluer l’effet de chaque proposition sur chaque pays » (p. 129). En effet, l’impact ne sera probablement pas identique sur tous les pays en développement et sur toutes les catégories sociales en leur sein. Ainsi, « l’élimination des subventions agricoles des pays développés, par exemple, fera vraisemblablement monter les cours des denrées agricoles, ce qui bénéficiera aux pays qui les exportent mais nuira à ceux qui les importent et désavantagera ceux qui les consomment. L’élimination de ces subventions se traduira donc, pour les pays en développement, par un transfert de bien-être. Mais son effet net sera probablement favorable au développement. Même si les pays importateurs nets y perdent globalement, l’impact de la réforme sur la répartition est potentiellement positif dans les pays pauvres, puisque les producteurs et les populations rurales qui vivent de l’agriculture, comptent parmi les collectivités les plus pauvres de ces pays » (pp. 129-130).Il conviendra d’être prudent dans ces études d’impact car « les résultats des modèles d’équilibre général dépendent beaucoup de leurs hypothèses de départ. Une grande partie des analyses d’impact… postule le plein emploi des ressources, la concurrence parfaite et des marchés qui fonctionnent bien, hypothèses d’une validité douteuse pour tous les pays, mais particulièrement problématiques pour les pays en développement ». Ces modèles sont trop statiques et « décrivent le passage d’un ‘’état stable’’ à un autre, mais sans intégrer les coûts liés à la transition, ni les conséquences pour les économies qui, à l’origine, ne se trouvaient pas dans un ‘’état stable’’ ». (p. 130)

Joseph STIGLITZ met en garde : « Avec le chômage, la libéralisation des échanges n’est pas nécessaire pour libérer des ressources à l’intention des secteurs les plus productifs. Les travailleurs risquent simplement de passer de secteurs protégés peu productifs au chômage, ce qui réduit le revenu national et accroît la pauvreté » (p 131)Il éclaire un autre défaut des modèles : « Un autre postulat important de la plupart des analyses est qu’il n’existe aucune incertitude, aucun risque. Or les changements de régime commercial modifient l’exposition des pays aux risques[5]. En l’absence de bons marchés des assurances, cette exposition accrue au risque peut engendrer des effets de première grandeur sur le bien-être » (p.132).
Joseph STIGLITZ consacre un chapitre à la « nécessité d’un traitement spécial des pays en développement, car l’ajustement à de nouvelles règles commerciales a des coûts particulièrement élevés pour ces pays, dont les institutions sont les plus faibles et les populations les plus vulnérables » (p. 44).Parmi ces traitements spéciaux, « il faudrait que chaque membre de l’OMC accepte d’ouvrir son marché en libre accès à tous les produits de tous les pays en développement plus pauvres et plus petits que lui. Tout pays en développement pourrait ainsi accéder librement à tout marché ayant à la fois un PIB supérieur au sien et un PIB par habitant supérieur au sien. Cette forme de traitement spécial et différencié serait obligatoire pour tous les pays, développés et en développement ». (p. 163).

La nécessité de protections commerciales en faveur des pays du Sud

Joseph STIGLITZ n’est pas le seul à préparer le changement des mentalités. Même la FAO s’ouvrirait à cette idée : lors d’un débat organisé le 27 mai 2009 par le CNRS sur le thème « comment nourrir la planète ? », le sous-directeur général de la FAO, Hervé Lejeune, a mis en exergue des « success stories » en Afrique dans le domaine de la population agricole. Il a cité le cas du Mozambique qui est maintenant capable d’exporter vers le Zimbabwe,  parce qu’une politique agricole, menée à coups de subventions des semences, engrais, matériel et conseil, a été mise en œuvre, « parfois contre les préconisations d’institutions internationales comme la banque mondiale et le FMI »[6]. Sylvie Brunel, géographe[7],  a tenu à souligner que « là où l’agriculture a été encouragée, on a vu réapparaître des techniques culturales permettant la fertilisation des sols ».
Les tenants du « développement durable », ont tendance à faire des descriptions apocalyptiques de la situation, tantôt en affirmant que la planète ne pourra nourrir la population mondiale croissante et que l’empreinte écologique de l’homme justifie des politiques antinatalistes, tantôt en accusant la croissance économique actuelle de tous les maux pour tout remettre en cause.
En fait, il nous apparaît que nourrir la planète ne poserait pas de problème, si on se contentait de ne pas défendre le « tout libéral ». Un véritable développement durable devrait passer par l’autorisation de protections pour les Pays les Moins Avancés (PAM)
Ce type de thèse est parfaitement défendu par le « Mouvement pour une Organisation Mondiale de l’Agriculture » (MOMAGRI). Le modèle qu’il propose consiste à « rendre compte de l’importance stratégique de l’agriculture en la replaçant au carrefour des enjeux aussi stratégiques que l’environnement, l’énergie, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, ce que les modèles actuels sont incapables de faire ».
Après les pays occidentaux, l’exode rural affecte aujourd’hui les pays en voie de développement : il y provoque de profonds bouleversements économiques, sociaux et culturels.
La libéralisation non régulée des échanges agricoles internationaux exacerbe cette tendance, en forçant les pays en développement à gérer une situation inextricable qui devient un obstacle supplémentaire au développement.
Ce phénomène illustre bien la nécessité de replacer l’agriculture au centre de la stratégie mondiale de lutte contre la pauvreté.
Un des leaders du MOMAGRI, Christian Pees, dans son ouvrage « L’arme alimentaire - Les clés de l’indépendance », écrit : « Non, l’agriculture n’est pas un bien comme un autre … Elle est vitale pour l’homme. Ce qui n’est pas le cas de l’industrie, ni des services. Voilà pourquoi les lois du marché qui s’appliquent à tous les autres biens ne peuvent lui convenir telles que. Il y faut des aménagements. Des régulations. Il est bien beau de brandir des modèles économiques démontrant par a+b qu’avec la libéralisation chacun va s’enrichir puisque les prix agricoles baisseront. Et le chômage massif qui s’ensuivra, et la désertification des campagnes, à combien évalue-t-on leur coût humain, écologique ? Et la dépendance alimentaire d’une moitié de la planète par rapport à l’autre moitié, quel prix valent les guerres sanglantes et les chantages qui en découleront ? Et puis, ces prix soi-disant bas … le resteront-ils bel et bien, lorsqu’une épidémie ou une catastrophe climatique aura anéanti la production d’une zone spécialisée dans la volaille, ou dans le blé ? … Autant de questions sans réponse, car ces beaux modèles mathématiques de l’OCDE, du FAPRI (Food and Agricultural Policy Research Institute) ou de la Banque Mondiale n’intègrent pas de paramètres sociologiques. Ni psychologiques. Ni environnementaux. Et pour cause: ils ne jurent que par la statistique »[8].
Pour Michel Chossudovsky, professeur d'économie à l'Université d'Ottawa : « La « politique de prêts » de la Banque mondiale consiste à accorder des prêts à la condition que les pays se conforment à l'agenda politique néolibéral qui, depuis le début des années 1980, a été propice à l'effondrement de l'agriculture alimentaire locale »[9].
Suite au désastre financier récent, il est de bon ton de réclamer des régulations et des mesures d’encadrement de la finance mondiale. Qui osera lancer un appel pour arrêter de déréguler l’agriculture mondiale ? A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, Jacques Diouf, Directeur Général de la FAO, avait raison d’être ému de la divergence de traitement entre la finance et l’agriculture. Il y va, là aussi du développement durable.
Le Pape Benoît XVI n’a rien dit d’autre, dans un message lu par Mgr Renato Volante devant les autorités réunies à Rome le 16. Octobre 2008 à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation : l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, a affirmé qu’une solution durable à la faim dans le monde repose sur un ordre international fondé sur la justice sociale.
Sylvie Brunel, ancienne présidente de l’ONG « Action Contre la Faim »[10] est convaincue que « le protectionnisme est une nécessité pour les agriculteurs du Sud ».
Il est symptomatique que dans les siècles les plus récents, tous les exemples de développement sont passés par des étapes de protectionnisme : La Guerre de sécession, aux USA, n’a pas été une guerre des esclavagistes contre les « nordistes », mais un conflit entre les protectionnistes qui souhaitaient un développement en se protégeant de l’ancienne colonie anglaise, et les libéraux qui souhaitaient favoriser les importations d’Angleterre. Le Japon, lui aussi, après la guerre s’est développé grâce au protectionnisme.  L’Union Européenne en est un autre exemple : elle a développé une agriculture moderne grâce à une « préférence communautaire » qui n’était autre qu’un protectionnisme qui cachait son nom.
A l’inverse, on connait des exemples où le libéralisme a mené à un effondrement du développement. L’Argentine des années 1920 était la troisième puissance mondiale. Le tout libéralisme l’a menée où l’on sait.
L’idée de permettre de nouvelles protections douanières agricoles commence enfin à se développer : « l’Organisation Mondiale du Commerce n’est pas le lieu approprié pour discuter de l’agriculture en général et de l’Agriculture africaine en particulier. On ne peut pas comprendre que les objectifs de l’OMC soient, quoiqu’il arrive…, d’abaisser les droits de douane et de supprimer les subventions pour les produits agricoles »[11].
Malheureusement, M. Lamy, Directeur Général de l’OMC, continue à faire pression en ce sens avec la complicité des fonctionnaires européens et américains. Quand l’OMC veut imposer la fin des protections douanières agricoles, elle sait qu’elle favorise les puissances les plus productives et leurs exportations alimentaires. Elle sait qu’elle place les pays les moins développés en état de dépendance alimentaire, les mettant dans une situation catastrophique d’exode rurale vers des capitales sous-développées.Malheureusement, il ne suffira pas de réclamer un interventionnisme élevé en matière agricole basé sur plus de justice entre les peuples. Il faut aussi plus de stabilité monétaire. Pourquoi ?


[1] Les citations ci-dessous sont toutes tirées de l’ouvrage de Joseph STIGLITZ « Pour un commerce mondial plus juste » (Collection « le livre de poche », traduit d’un original publié en anglais en 2005)

[2] Voir étude de WM Corden « tarriffs, subsidies and the terms of trade » (Economica 1980, vol 24, pp235-242)

[3] Extrait d’une étude de S. Laird « Market access and the WTO : an over-view » ( traduction française dans « Développement, commerce et OMC », Paris Economica, 2004)

[4] Extrait d’une étude de JM Finger et P. Schuler : « Implementation of Uruguay Round Commitments : the development challenge »- 2000 (The World Economy, vol 23, p. 511-525)

[5] Voir l’étude de David Newbery et Joseph STIGLITZ « Pareto-inferior trade » (dans  review of economic studies, vol 51 – 1984, p 1-12)

[6] Source : Agra Presse hebdo n° 3205 du 1 juin 2009

[7] Sylvie Brunel, ancienne présidente de l’ONG « Action contre la Faim », géographe, économiste, professeur à la Sorbonne-Paris IV, auteur de « Nourrir le Monde, vaincre la faim »- source : Agra Presse hebdo n° 3205 du 1 juin 2009

[8] Christian Pèes, président d’Euralis, dans son ouvrage intitulé « L’arme alimentaire – Les clés de l’indépendance» (Edition Le cherche midi).

[9] Michel Chossudovsky, auteur du best-seller international The Globalization of Poverty (titre français: "La mondialisation de la pauvreté», éd. Écosociété). Il est professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation.

[10] Sylvie Brunel, ancienne présidente de l’ONG « Action contre la Faim », géographe, économiste, professeur à la Sorbonne, Paris IV, auteur de « Nourrir le Monde, vaincre la faim »- source : conférence du Club Demeter 26 mars 2009

[11] Pierre Arnaud, vice président de la Compagnie Fruitière (spécialisée dans la banane et l’ananas en Côte d’Ivoire)- sources : Le Moci-Hors série déc. 2008, p. 22