Notre temps se complait à mal résoudre les défis qu'il doit relever. Dès lors, les conclusions "incorrectes" servent un discours écologiquement "correct". En cela l'écologie est un véritable pacte contre nature, parce que dès lors que les problèmes sont mal posés, ils ne peuvent être résolus.
Mais c'est surtout un pacte contre la nature profonde de l’homme ! Stanislas de LARMINAT, à la recherche des fondements éthiques de l’écologisme actuel, note combien la sémantique actuelle utilise la menace d’apocalypse. C'est ce qui nous attendrait si l’homme ne suit pas les programmes environnementaux, altermondialistes, voire anti-natalistes de l’idéologie ambiante!

L'ouvrage de Stanislas de Larminat regrette que l’écologisme se tourne vers un retour à la « première terre », celle d’un paradis perdu illusoire.

Cet ouvrage pourrait se résumer sous un titre : « les dérives gnostique et messianique de l’écologie postmoderne,… une culture de mort ? ». La démarche est paradoxale quand on sait que l’écologie est, par essence même, une science de la vie !

L’auteur fait une rapide description de ces deux dérives historiques par rapport à la foi chrétienne que sont le messianisme et le gnosticisme dès les premiers siècles de notre ère. Il en décrit le contenu et démontre le lien avec l’écologisme actuel.

Il décrypte  l’usage de la dialectique,  l’outil privilégié des premières hérésies chrétienne. Aujourd'hui, elle prend la forme d'une sémantique holistique qui entretient le trouble dans la pensée: tout le vocabulaire écologiste se révèle être un fourre tout où les plus extrémistes se retrouvent autour de concepts destinés à faire adhérer les plus modérés. Ces pages décrivent les questionnements scientifiques qui s’opposent autour des principales idéologies écologistes : celui de la cause humaine du réchauffement climatique, celui des OGM, celui d’une prétendue impossibilité de nourrir la planète et enfin le questionnement de la croissance zéro comme soi-disant solution…

L’auteur évoque l'existence d'un pacte de fait, car il y a des complices mais pas de complot ! Un grand nombre d’acteurs internationaux a en effet intérêt à promouvoir la culture écologiste. S’agit-il d’un complot écologique contre la raison ? Stanislas de Larminat  croit plutôt à des complicités convergentes d’intérêts contradictoires : les ONG, l'ONU et les experts internationaux, les états, les USA, les pays émergents, les pays les moins avancés, tout un monde de gourous plus ou moins affairistes, les entreprises, les grandes fondations multinationales, les scientifiques, et même certaines religions…  Les uns comptant sur une « fin des états », les autres sur une gouvernance mondiale dont, malheureusement sont exclus les organes de responsabilité politique et le principe de subsidiarité.

Parler d’hérésie gnostique ou messianique amène l’auteur à se poser la question de l’existence d’un Messie de l’Ecologisme. Il s’arrête sur Auguste Comte, le grand prêtre positiviste. Il s’explique sur ce choix. Quant aux nouveaux dieux, Stanislas de Larminat montre qu’ils sont principalement au nombre de deux : l’Homme qui devient le nouveau créateur en s’arrogeant l’illusion de pouvoir re-créer la planète ou la détruire, et la Déesse Gaïa, qui est la référence de l’écologie profonde à laquelle certains discours dans les conférences mondiales de l’ONU appellent à rendre un culte. Certaines citations bien documentées sont particulièrement parlantes!

La conclusion de l’auteur montre que les outils utilisés par l’écologisme sont ceux de tous les messianismes : la peur, le mensonge, l’asservissement, l’humiliation, les dissidents, vrais ou faux, les idiots utiles, …

Stanislas de Larminat explique en quoi l’écologisme idéologique actuel développe une véritable culture de mort.

L’auteur courrait le risque de ne pas être crédible à force de paraître critique et pessimiste. Il ne tombe pas dans cet écueil en lançant, sur ce site, un véritable appel à une « Nouvelle Ecologie Sociale fondée sur la Raison ». Il propose même les bases d'une plateforme alternative d’action qu'il appelle "Ad'Equat".

Il se tournera ultérieurement, dans un second ouvrage, vers les chrétiens en reprenant, tous les thèmes écologistes, les uns après les autres, en les relisant à l’éclairage du "Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise". Il nous appellera à découvrir ce document moderne et méconnu qui ouvre sur une vraie alternative : l’« écologie de l’homme » et l’« écologie sociale », tournées vers le futur, remplacent un écologisme étroit et passéiste. L’Eglise ne condamne pas les OGM, reste prudente sur les causes humaines du réchauffement et n’a confiance en une gouvernance mondiale que si elle est respectueuse des principes de dignité de l’homme et de subsidiarité. En un mot, elle a confiance en l’homme.

Les pages de l'ouvrage de Stanislas de LARMINAT ouvrent donc le débat, prépare le lecteur à  un nouveau regard sur l’écologie. Le style rappelle un peu la manière d’écrire de Mgr Schooyans qui avait en son temps démonté, avec force références et citations, un certain nombre de travers de l’ONU. Stanislas de Larminat s’est employé à donner, de la même manière, les références de toutes ses sources. C’est un travail essentiel pour faire progresser la réflexion sur l’écologie.