Un rapport de la Commission européenne reconnait que les informations disponibles ont souvent des fondements statistiques ténus et reposent fréquemment sur des idées préconçues concernant la culture des OGM. Le rapport conclue entre autres que « l'Union ne représente qu'une petite partie de la surface consacrée à la culture d'OGM ; aussi convient-il de reconnaître que son expérience en la matière est limitée. Il n'est donc pas surprenant que les données statistiquement pertinentes sur l'incidence socioéconomique de la culture des OGM soient assez peu nombreuses »….

Source : Europa – Presse releases Rapid du 15.4.2011

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Le communiqué de l’agence Europa qui rapporte cette information précise que les données économiques portant spécifiquement sur le cas européen proviennent d'études réalisées dans des États membres qui ont une expérience de la culture de plantes génétiquement modifiées tolérantes aux herbicides (HT) ou résistantes aux organismes nuisibles (Bt). Ces études montrent que lorsque la pression des adventices ou des nuisibles est forte, les exploitants qui cultivent des plantes HT ou Bt peuvent enregistrer un rendement plus élevé.

Il ressort du rapport que les répercussions sociales et économiques de la culture des OGM sur les autres parties de la chaîne alimentaire ont suscité de nombreux commentaires. En complément des contributions des États membres, le rapport passe également en revue les publications scientifiques internationales sur les dimensions économiques et sociales de la culture des OGM.

Ce tour d'horizon des publications montre que les analyses économiques donnent un bon aperçu, à l'échelle mondiale, de l'incidence économique de la culture d'OGM au niveau des exploitations, en particulier pour les plantes HT et Bt. Toutefois, là encore, les données disponibles sur les répercussions sociales le long de la chaîne alimentaire sont plutôt rares, voire inexistantes.

Prochaines étapes

Le rapport de la Commission est le point de départ à partir duquel les États membres, la Commission, le Parlement européen et toutes les parties intéressées pourront approfondir leur réflexion sur ce sujet sensible. Cela étant, pour avancer de façon constructive, la Commission estime que le débat doit s'écarter des perceptions polarisées dont le rapport fait état pour s'appuyer sur une base plus concrète et objective.

Elle recommande donc de définir un ensemble de facteurs et d'indicateurs fiables pour déterminer de manière uniforme les répercussions socioéconomiques de la culture des OGM dans l'Union et le long de la chaîne alimentaire.

La Commission suggère également d'engager une réflexion sur le parti qui pourrait être tiré d'une meilleure connaissance de la dimension socioéconomique dans la gestion de la culture des OGM.

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En termes diplomatiques, la commission appelle donc les états membres à un peu moins de parti pris. Elle les appelle à « avancer de façon constructive » et à ne pas se reposer « sur des idées préconçues ».