Dans notre ouvrage  « Les contreverités de l’écologisme », nous mettons en exergue les communautés d’objectifs de beaucoup d’ONG écologistes, antinatalistes et altermondialistes, et leur complicité avec de grandes agences de l’ONU et des pays du Nord. Les exemples ne manquent pas. Il n’est qu’à voir comment l’annonce d’un programme de stérilisation de 700.000 hommes au Rwanda est tombée dans un désert de réactions. Quel est l’historique de cette affaire ?

Sources : Afrique en Ligne du 3.2.2011
Courrier International du 4.2.2011
RFI du 7.3.2011

Commentaires "les2ailes.com"

Rappel de l’histoire du génocide.

Avec en moyenne 395 habitants au km2, le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique sub-saharienne: en 50 ans, sa population a quadruplé pour passer la barre des 10 millions d'habitants aujourd'hui, sur un territoire de quelque 28.000 km2, un peu moins grand que la Belgique.

Le chef de l’Etat actuel est Paul Kagame. Il a fait ses études en Ouganda. Il entre rapidement dans des maquis ougandais pour renverser le dictateur Amin Dada. Il devient en 1986 directeur adjoint des services de renseignement militaire de l’armée ougandaise, avant d’être envoyé en formation militaire aux USA.
Paul Kagame, d'origine Tutsi, entre sur la scène internationale en prenant les commandes du FPR (Front patriotique rwandais) en 1990.
À partir du 10 avril 1990, partant du nord du Rwanda, les rebelles du FPR de Paul Kagame occupent leur pays d'origine pour prendre le pouvoir. Cette progression s'accompagne d'exactions faisant de nombreuses victimes dans les deux camps.
Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l'Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes.
De 1991 à 1993, alternant combats, défaites et victoires, Paul Kagame négociera divers accords avec le Président en place au Rwanda, Juvénal Habyarimana. Pendant la période de ces négociations et lors d'un séjour du 17 au 23 septembre 1991, Paul Kagame sera arrêté à Paris par les services français une douzaine d'heures, pour terrorisme, juste après avoir été reçu par Jean-Christophe Mitterrand et Paul Dijoud conseillers du gouvernement français pour les Affaires africaines auprès de l'Elysée. Paul Dijoud justifiera cette arrestation : « Les accompagnateurs du major Kagame, qui circulaient avec des valises de billets, s’étaient fait repérer par la police et ont été arrêtés, sans que le Quai d’Orsay en ait été averti, puis libérés le soir après l’intervention du Ministre des Affaires étrangères »[1].
Mais, le 6 avril 1994, l’avion présidentiel du Rwanda est abattu en vol dans lequel se trouve le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana. Selon des témoignages d'anciens membres du FPR, la décision d'éliminer Habyarimana aurait été prise fin 1993 et début 1994 par les chefs de l'Armée patriotique rwandaise, dont Paul  Kagame[2]. Le 21 juin 2012, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, Tutsi de haute lignée, ex chef d'état major de l'armée rwandaise et co-fondateur du FPR, a d'ailleurs affirmé sous serment que Paul Kagamé "a ordonné le meurtre du président Habyarimana"
En juillet 1994, le FPR marche sur Kigali. En réponse, les autorités rwandaises Hutu menèrent une double stratégie se défendre avec l'armée contre l'agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsi de l'intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent par contre leur objectif génocidaire contre les Tutsi. L'ONU estime que plus de 800.000 rwandais, en majorité Tutsis, ont trouvé la mort entre le 6 avril et le 4 juillet 1994. 
Le gouvernement Hutu est chassé du pouvoir. Leaders et exécutants fuient au Zaïre. Paul Kagame, installe un gouvernement d'unité nationale.
Paul Kagame a été élu président de la République du Rwanda par le Parlement, le 17 avril 2000. Mais, à l'approche de l'élection présidentielle, plusieurs opposants de Paul Kagame sont assassinés[3]. Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a refusé de recevoir Paul Kagame le 16 juillet 2010 suite a des manifestations d'ONG protestant contre sa venue alors que certains proches de M. Kagame font l'objet de mandats d'arrêt pour génocide déposés par un juge espagnol[4]. L’enquête du juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, l’accusant d’avoir commandité l’attentat du 6 avril 1994, qui avait préludé au génocide. Le juge français accuse le mouvement rebelle tutsi d’avoir commis, entre 1990 et 1994, des attentats contre les politiques et intellectuels hutus, afin de «provoquer la terreur et tester la réaction de la population civile», qui se livrait en représailles à des massacres de Tutsis. Autre point commun avec l’instruction Bruguière, l’enquête espagnole désigne Kagame et le FPR comme responsables de l’attentat du 6 avril 1994.
À la suite de l'instauration d'une nouvelle constitution par référendum, Paul Kagame est réélu au suffrage universel direct le 25 août 2003 (95 % des voix) et le 9 août 2010 (93 % des voix).

La communauté internationale reconnait à Paul Kagame des qualités en matière de développement économique. Cette affaire de vasectomie vient sérieusement ternir l'image de son gouvernement.

L’appel à une campagne de vasectomie au Rwanda.

De quoi s’agit-il ?
La vasectomie sans scalpel est une intervention chirurgicale qui rend les hommes stériles. La technique consiste à couper et bloquer les canaux qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules, ce qui entraîne une stérilisation complète du patient.
Dans le cadre d'un vaste programme national de planning familial, le ministre de la santé rwandais, le Dr Richard Sezibera, lors d’une allocution devant le parlement rwandais le 31 janvier 2011, a annoncé que dans les 3 prochaines années, le gouvernement  avait  pour objectif de stériliser 700 000 hommes dans l’objectif de ralentir la croissance de la population. Il laissa entendre que la croissance de la population rwandaise a atteint récemment une vitesse « jamais enregistrée » depuis plus de dix ans. « Nous avons adopté des mesures pour limiter la croissance de la population à travers l'introduction de méthodes simples… Cette méthode n'est autre que cette opération mineure qui consiste à couper et à bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules », a-t-il déclaré, précisant que la nouvelle campagne va s'étendre sur les trois prochaines années. Le Dr Sezibera, très connu pour avoir apporté de nombreuses innovations dans le secteur sanitaire au Rwanda depuis sa nomination à ce poste en octobre 2008, a par ailleurs renchéri que la nouvelle campagne irait de pair avec le programme de circoncision de masse qui a été inauguré depuis quelques années au Rwanda. « Au cours des interventions chirurgicales de circoncision en cours, les médecins auront désormais toute la latitude de proposer aux hommes de subir également la vasectomie », a souligné le Dr Sezibera [5]. Au Swaziland également, des campagnes de promotion de la circoncision mettent en avant les fotballers comme modèles à suivre.
La BBC a confirmé que le gouvernement rwandais envisageait de mener une large campagne de sensibilisation afin d’encourager les hommes à  se faire stériliser[6].
On dit à peine que, au nom de la lutte contre le sida, le programme prévoit de communiquer sur la circoncision, pratique supposée ou en tout cas présentée comme offrant une meilleure « protection » contre le sida. Pourquoi ? Eh bien, comme l'a déclaré le Dr Richard Sezibera, ministre rwandais de la Santé, devant le Sénat, en présentant le programme : « Nous incluons la circoncision parce que cela nous permet d'accéder au système reproducteur des hommes et au cours de la procédure nous les conseillons à propos de l'usage du préservatif et de la vasectomie »[7]
S'agit-il alors de pratiquer l'opération – très simple – sur-le-champ ? Le contexte permet de le croire.

La réaction de l’opposition

Le principal parti d’opposition, les FDU Inkingi, s’est aussitôt indigné. Mais sa présidente, Victoire Ingabire Umuhoza est toujours incarcérée à  la prison 1930. Dans un communiqué de presse du 05 février 2011, Sylvain Sibomana, le secrétaire intérimaire des FDU parle de honte[8]. Il explique que ce projet de castration de 50% des hommes mariés devrait cesser sans autres débats.
Il considère que l’idée même que ceux qui n’ont pas les moyens de payer pour leur famille devraient passer par ce programme n’est rien d’autre qu’une pure discrimination à  l’égard des pauvres.
Il estime pour sa part, que le contrôle des naissances est une décision individuelle. Et rajoute que dans beaucoup de pays, c’est le développement économique qui joue un rôle majeur dans la réduction de la population. Il estime dès lors que ce dont le Rwanda a besoin ce sont des politiques économiques compétitives et des pratiques de gestion de ressources bien pensées au lieu d’une vasectomie de masse.
Le communiqué  termine en énonçant que les FDU-INKINGI condamnent cette campagne arrogante du FPR. Et le parti d’opposition en appelle aux rwandais et groupes de défense des Droits de l’Homme ainsi qu’à  la société civile pour se lever et dire non à  ce qu’ils considèrent  comme une discrimination contre le segment pauvre de la population.
Les observateurs non avertis et peu au fait de la rhétorique du régime dictatorial ont cru à un scoop mais d’autres savaient que la stérilisation était un secret de polichinelle et que la campagne avait bel et bien commencé depuis bien avant 2008. L’association américaine Health International a en effet produit un « rapport d’évaluation de la satisfaction des  « clients » (sic) de la vasectomie menée au Rwanda » [9].
L’opposition accuse le régime du général Paul Kagame, dans son obsession de gommer à jamais les notions de majorité hutu et de minorité tutsi au Rwanda, parallèlement aux massacres à grande échelle commis contre les populations hutu au Rwanda-même ou en RDC voisin, de mener une politique visant à empêcher les paysans hutu à se reproduire sous le couvert d’une banale campagne de circoncision. Les Rwandais sauraient que certains parmi eux sont stérilisés à leur insu, ou officiellement, « volontairement » !

Réponse du gouvernement rwandais:

Dans son édition du 13 février 2011, le quotidien pro-FPR de langue anglaise «  The New Times » rapporte que la Secrétaire permanente au ministère de la Santé , Dr Agnès Binagwaho, a rectifié le tir et déclaré que le chiffre de 700.000 hommes avancé par son ministre ne concernait pas les hommes à stériliser mais bien à circoncire ! Que la stérilisation se ferait sur base volontaire et que le gouvernement n’avait pas d’objectif chiffré. Pourtant, les propos du ministre Sezibera étaient on ne peut plus clairs. Le rectificatif n’a pas été donné par le ministre lui-même mais bien par son numéro 2. Le Dr Richard Sezibera a donc été publiquement désavoué par sa Secrétaire permanente Dr Agnès Binagwaho.  Dans ces conditions, de deux choses l’une : ou bien le Dr Sezibera a déconné et a révélé au monde entier le projet génocidaire du gouvernement qui normalement devait rester secret ou enrobé dans d’autres campagnes sanitaires, ou bien il a annoncé un programme de stérilisation massive que le gouvernement dont il est membre n’endosse pas[10].
Des spécialistes s'inquiètent des effets pervers d'une politique visant à généraliser les vasectomies, susceptible selon eux d'entraîner une diminution de l'usage des préservatifs -dont on sait que l'efficacité épidémiologique laisse à désirer- et de provoquer une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles. Mais pour Fidel Ngabo, responsable pour la puériculture et la santé de la mère et de l'enfant au ministère, des campagnes de prévention adéquates permettront de contrer cette menace. "Nous prodiguons toujours des conseils sur le VIH-sida et le planning familial en même temps, parce qu'ils sont indissociables. En ce qui concerne la vasectomie, l'assistance se fait avant et après l'opération", détaille M. Ngbao.
Pour ce responsable, l'évolution de la société rwandaise et la pression démographique sur les ressources limitées du pays plaident pour le contrôle de la natalité. "80% de notre population vit de la terre. Par le passé, plus un paysan avait d'enfants, plus il était riche. Mais ça a radicalement changé. A présent, plus d'enfants engendre plus de frais de scolarité et de santé pour le paysan et moins de terre en héritage pour chaque enfant", souligne M. Ngabo.

Les réactions internationales

Paul Kagame est soutenu par les grandes capitales occidentales, principalement Londres et Washington, qui financent la moitié du budget de son gouvernement[11].

En Angleterre
La Vasectomie est promue à Londres  à la « clinique Marie Stopes International (MSI) »[12]: On met en avant une compassion très hypocrite des hommes vis-à-vis de leur conjointe : « les hommes disent avoir subi la vasectomie à cause de ses avantages sur la stérilisation féminine, du bien-être et de la santé de leur femme, du désir de partager la responsabilité de la planification familiale et de la liberté qu'elle confère pour éviter les grossesses non désirées ».  La vraie raison ne serait-elle pas plutôt que la vasectomie coûte moins chère que la stérilisation féminine ?

En Ouganda,
L'Eglise anglicane du district de Busoga a parrainé un Programme d'éducation à la vie familiale (EVF), comportant la distribution de brochures sur la vasectomie en anglais et en luganda, la langue locale.

En France,
Le président Sarkozy a cherché à réconcilier la France avec Kagali. Il était le 25 février 2010 au mémorial du génocide rwandais à Kigali. Il avait, ce jour là, accepté de mettre en sommeil l’enquête du juge Bruguière, qui  avait provoqué la rupture des relations diplomatiques avec la France[13] . Avec Paul Kagame on ne veut pas faire trop d’histoire. L’AFP s’est contentée de démentir l’information concernant le programme de stérilisation en diffusant seulement le communiqué de Agnes Binagwaho, numéro 2 du ministère de la Santé, disant: « Il n'y a pas d'objectif de 700.000 vasectomies (au Rwanda) et il n'y en aura jamais. Fixer de tels objectifs pour des solutions de planning familial de cette nature constituerait une violation des droits de l'Homme et serait contraire à l'éthique ». Malgré tout, le président rwandais Paul Kagame a annulé sa visite à  Paris, prévue en mars, craignant officiellement un coup d’Etat durant son séjour[14]. Accusé par les Nations Unies de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et d’actes de génocide en République Démocratique du Congo, entre 1993 et 2003, le chef d’Etat serait confronté à  un groupe de jeunes officiers tutsi proches du général Kayumba Nyamwasa, chef de file de l’opposition tutsi. Est-ce la version officielle, ou est-ce le président Sarkosy qui a refusé de le recevoir ?

Aux USA
On n’oubliera pas que le Dr. Richard Sezibera  né en 1964, a été ambassadeur à Washington en mai 1999[15]. On sait que les USA, depuis le rapport Kissinger, est très favorable à la vasectomie. On pouvait y lire : « L'acceptation de la stérilisation des hommes et des femmes s’est répandu dans plusieurs régions quand un procédé simple, rapide, et sûr était aisément disponible. La stérilisation des femmes a été améliorée grâce à des avancées techniques comme les laparoscopes, culdoscopes,[16] qui ont simplifié considérablement les techniques chirurgicales abdominales. D'autres améliorations… et des techniques plus simples peuvent être développées. Pour les hommes plusieurs techniques courantes tiennent leurs promesses »[17].

On ne s’étonne donc pas que plusieurs associations américaines, financées par USAID participent à la campagne bien que la loi américaine interdit de faire financer avortements ou stérilisations forcés par l'argent du contribuable. On citera :

-  « Intrahealth International » qui indique que « les résultats préliminaires indiquent un taux élevé de satisfaction parmi les clients qui ont choisi la vasectomie comme méthode de contraception » et que « lorsqu'elle sera finalisée, la vidéo sera utilisée comme un outil de sensibilisation dans les communautés »[18]

-  « Family Health International » qui reconnait sur son site qu’il « appuie le Ministère de la Santé du Rwanda pour accroître l'accès aux services de vasectomie par la formation des médecins à travers le pays pour utiliser une méthode de la vasectomie sans bistouri appelée "cautérisation avec interposition aponévrotique" et par le renforcement des capacités locales d'utiliser le suivi et l'évaluation pour l'amélioration continue de la qualité . Cette méthode de vasectomie rend les taux de grossesse plus faibles qu'avec d'autres techniques et a un coût minime.  En Septembre 2010, en s'appuyant sur une formation préalable, des représentants du ministère de la Santé ont élaboré avec succès un plan national à grande échelle. Le nombre de "clients" de vasectomie a augmenté de 250% en un an après l'introduction de la nouvelle approche, de 219 en 2009 à 779 en 2010. En Décembre 2010, 12 médecins et 18 infirmières ont été formées dans la province du Nord, et dans les six premiers mois de 2011, des formations continueront dans le reste du pays...  Les données d'évaluations... aideront à ...fournir des informations pertinentes destinés à d'autres publics mondiaux[19]

A l’ONU
L'ONU semble se réjouir de ce genre de programme. La Directrice de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux pays de l’Afrique australe et de l’Est, le Professeur Sheila Tlou, était à Kigali le 10 novembre 2010, deux mois avant l’annonce. Elle avait déclaré : «Nous reconnaissons, sans aucun doute, que se concentrer sur la réduction d’infections chez les femmes et les filles ne signifie pas cesser de travailler avec les hommes et les garçons ».
Le Rwanda a été nommé pays champion par l’ONUSIDA, afin qu’il partage les leçons apprises et qu’il serve d’inspiration aux efforts d’autres pays, dans le cadre d’une action accélérée au niveau des pays[20].

Le silence des démocraties occidentales malgré des ONG qui s’insurgent !

-     Une ONG américaine dénommée « Population Research Institute » (PRI) par la voix de son président Mr Steven Mosher, est la première a avoir donné l’alerte  et a déclaré, en date du 11 février 2011, qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour faire abandonner ce dessein diabolique.
Steven Mosher, du Population Research Institute, souligne qu'une précédente campagne de circoncision avait prioritairement visé les jeunes hommes des forces de l'ordre et de l'armée. « Volontaire » sur le papier, la campagne avait été perçue comme obligatoire par ces employés de l'Etat… Il observe aussi qu’à « chaque fois qu'un tel programme a eu des objectifs aussi précis sur le plan quantitatif et des délais, il comporte un aspect coercitif » [21].

-     Le Collectif européen/European Action Group (CE/EAG) a enquêté de son côté[22] et a entrepris d’alerter les autorités européennes et internationales au plus haut niveau  en envoyant des lettres à l’ambassadeur de France au Rwanda[23], au Bundestag allemand[24], aux Premier-Ministres belges, français et espagnols ainsi qu’au Parlement européen[25],  au  Directeur de la section Victims Participation and Reparations Section de la Cour Pénale Internationale (CPI)[26], à l’Office of the Prosecutor of the Court et à la section Victims Participation and Reparations Section de la CPI[27].

Conclusion :

Que de telles déclarations soient possibles en Afrique sans plus de réactions occidentales est révélateur d’un état d’esprit très paradoxal:

-  Quand on est au Nord, on s’insurge contre de telles pratiques. Ainsi, la Cour européenne des droits de l'homme devait tenir une  audience publique   le 22 mars 2011 dans le cadre d'une allégation portée par une femme d'origine rom reprochant à la Slovaquie de l'avoir fait stériliser de force. Plusieurs femmes roms ont déposé des requêtes auprès de la Cour pour avoir été stérilisées de force dans des hôpitaux publics slovaques depuis 1999.
Pour Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ),  avait réagi en dénonçant "la permanence de la culture eugéniste en Europe". La requérante affirme en effet voir été victime d'une politique eugéniste du fait de son origine ethnique rom et de son sexe.
Cette affaire pourrait être l'occasion pour la Cour européenne "d'apporter une précision jurisprudentielle sur l'étendue des obligations de l'Etat à l'égard du droit à 'fonder une famille' " explique Grégor Puppinck.
La question de la stérilisation incitée ou forcée requiert plus d'attention de la part des institutions européennes, souligne l'ECLJ, rappelant que "la stérilisation n'est incontestablement légale et morale que lorsqu'elle est rendue nécessaire dans le cadre d'une thérapie"[28].

-  Mais quand on est au Sud, on n’est pas véritablement ému. Ce seraient des « pauvres ». Ils seraient trop nombreux !

Il y a de quoi méditer cette citation: "Le faux Dieu change la souffrance en violence. Le vrai Dieu change la violence en souffrance" (Simone Weil, « la Pesanteur et la Grâce »)


[1] Source : Audition Mission d'information sur le Rwanda, audition de M. Paul Dijoud sur Assemblée nationale. Mis en ligne le décembre 1998.

[2] Source : Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs, Paris, Les Mille et une nuits, 2005

[3] Source : « Au Rwanda, la répression s'amplifie à l'approche des élections présidentielles » Le Monde du 16 juillet 2010

[4] Source : Zapatero cède à la pression et pose un lapin à KagameJeune Afrique du 16 juillet 2010.

[5] Source : http://groups.yahoo.com/group/Umusoto/message/26624

[6] Source : BBC « news Africa » 3.2.2011

[7] Source : Jeanne Smits

[8] Source : Rwanda Tribune Ibukabose 7 février 2011 :

[9] Source : Intrahealth 7.11.2008

[10] Source : site de Gaspard Musabyimana

[11] Source : Emmanuel Hakizimana, docteur en économique, spécialiste en finance internationale et chargé de cours à l'Université du Québec à Montréal. Il est aussi président du Congrès Rwandais du Canada (18 février 2011)

[12] Source : « Sciences of improving lives »

[13] Source : France-Rwanda – 9 janvier 2011, par « jeune Afrique » 

[14] Source : rapporte Medias france libre

[15] source: http://www.nonhores.com/ref-country-rwa.php)

[16] Les laparoscopes sont des endoscopes spécialisés dans l’examen visuel direct de la cavité abdominale et les culdoscopes sont spécialisés dans celui de la cavité pelvienne par l’introduction d’un endoscope dans le vagin.

[17] Rapport H. Kissinger -  (Part II § IV-a-2 d)

[18] Source : Intrahealth 7.11.2008

[19] Source : site FHI

[20]
Source : ONUSIDA du 10 novembre 2010

[21] Source : LifeSite

[22] Source : « Newstimes.fr 14.3.2011

[23] le CE/EAG a écrit le 17 février 2011 une lettre ouverte à Laurent Contini,

[24] le CE/EAG a écrit le 20 février 2011

[25] le CE/EAG a écrit le 22 février 2011

[26] Lequel a accusé réception du dossier de plainte le 1er mars 2011 et l'a transféré à l’Office of the Prosecutor of the Court de la CPI

[27] le CE/EAG a écrit le 2 mars 2011

[28] Source : Zenit 11/03/11