Selon la Commission Européenne, pour associer des ONG à ses discussions, il faut, qu’elles soient « indépendantes, en particulier des gouvernements et des pouvoirs publics », et qu’il y ait un élément de participation « bénévole » dans leur organisation, et que ces ONG soient « désintéressées quant à leurs objectifs et aux valeurs qu'elles défendent » (source : Aperçu des "nouvelles règles financières et des subventions"  guide d’initiation 2008).

On fera le crédit à l’ONG « SOS racisme » d’avoir rendu public le 12 avril 2010 sur internet le rapport complet de son commissaire aux comptes. Il en ressort à l’évidence que cette association ne mérite pas la qualité d’ONG et que son  « indépendance » laisse plus qu’à désirer… Il n'empêche: "touchez pas à nos ONG"!

Source : « rapport de vérification et de contrôle » 2009 du commissaire aux Comptes Alain Bortol daté du 12 avril 2010

Commentaire de « les2ailes.com »

Le rapport du commissaire aux comptes publie l’intégralité du compte d’exploitation. Les recettes annuelles ont été de  1.075.533 € en 2009. D’où proviennent les fonds ?

On pourrait imaginer que la notoriété de cette ONG est à la hauteur du nombre de ses adhérents ! Or on trouve, en page 3 du rapport, la liste des « dons adhésions et subventions » :

Agence Nationale pour la Cohésion et l'Egalité des Chances (ACSE), placée sous la tutelle du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique et du secrétariat d’Etat en charge de la ville

348.000 €

Ministère de l’Education Nationale

80.000 €

Ministère de la jeunesse et des sports

46.000 €

Mairie de Paris

40.000 €

Conseil régional IdF

35.000 €

Le Conseil de développement de la vie Associative (CDVA) géré par le Haut Commissariat à la Jeunesse et les Directions Régionales de la Jeunesse et des Sports

30.000 €

TOTAL Pouvoirs Publics

579.000 €

C'est donc plus de 50% du fonctionnement de « SOS Racisme » qui est financé par le contribuable. En matière d’ « indépendance » on pourrait mieux faire ! Est-ce vraiment la vocation de nos pouvoirs publics de financer une association qui s’affiche comme une « association [qui] est restée fidèle à ses valeurs : celui de la construction d’une République Métissée » (Source : Site internet de SOS racisme : nos Missions) ?

Autre financement douteux : celui de la Fondation Ford pour 72.724 €. Les ONG ne se gênent pourtant pas, en général, de retenir comme critère d’indépendance, l’absence totale de financements d’entreprise.

Enfin, comment SOS racisme pourrait-il être indépendant d’un adhérent bien particulier qui lui accorde 100.000€ de subvention, Pierre Bergé, co-fondateur et président du Sidaction et propriétaire du magazine homosexuel Têtu ?
La dénomination même de l’association « SOS racisme », laisse croire qu’elle milite contre le racisme, la xénophobie, la diffamation raciale, ou les génocides raciaux.
Comment s’étonner que SOS Racisme soit maintenant un soutien actif de la marche des Fiertés (ancienne « gay Pride ») ?

Voilà donc une association qui a perdu toute indépendance puisque 751.714 € proviennent des pouvoirs publics, de Ford et de M. Bergé, soit 70% de ses recettes !

Comment admettre que de telles ONG s’érigent de plus en plus comme les représentants de la démocratie participative, celle d’ONG minoritaires, au mépris de la démocratie représentative, celle du peuple majoritaire ? On aimerait que les grandes ONG environnementales soient aussi transparentes !