C’est ce que reproche Roger Sedjo, attaché à l’institut américain de recherche « Resources for the Future » dans un article du journal anglais the Sunday Telegraph : " l'IPCC est, malheureusement, une organisation fortement politique dont la majorité de son secrétariat est proche des  avocats climatiques. Il devrait développer un comportement plus équilibré sur des modèles scientifiques plus sceptiques. L'organisation a tendance à retenir la plupart des études négatives en ignorant des alternatives plus positives" . Cette  déclaration fait suite à la révélation de nouvelles sources non scientifiques sur lesquelles s’est appuyé le GIEC…

Source : « telegraph.co.uk » du 30 janvier 2010

Commentaire de « les2ailes.com »

On se rappelle l’affaire de l’erreur de date à laquelle la plupart des glaciers de l’Himalaya serait sensée disparaître, information tirée du dernier rapport du GIEC, n’aurait été qu’une reprise, sans contrôle scientifique du « comité des pairs » du GIEC, d’un article de la revue du WWF, une puissante ONG écologiste. Le même reproche vient d’être soulevé avec des affirmations du rapport du GIEC  concernant les glaciers des Andes et des Alpes. Il apparait que cette affirmation n’aurait comme fondement qu’un vulgaire article paru dans une revue d’alpinistes, « Climbing magazine ». Cet article, basé seulement sur des interviews de guides de montagne, a été « écrit par un guide professionnel de montagne et militant du changement climatique, Dario-Andri Schworer, à l’époque où il préparait un diplôme de géographie ». Le caractère très approximatif de cette source n’a pas empêché le GIEC de l’exploiter « dans un tableau intitulé "sélection d’effets observés consécutifs aux changements dans la cryosphere et résultant du réchauffement". Ce tableau prétend que des réductions de glaciers de montagne ont été observées dans les Andes, les Alpes et en Afrique entre 1900 et 2000 ».

Depuis plusieurs semaines, beaucoup de scientifiques appellent le GIEC à un peu plus de sérieux. Ainsi, le Bureau Météorologique anglais, qui a sept chercheurs à avoir contribué au rapport de l’IPCC, dont le Professeur Martin Parry qui était le co-président du groupe de travail responsable de la partie du rapport qui a produit les erreurs sur les glaciers, a dit : "l'IPCC devrait continuer à assurer que son processus d'examen soit aussi robuste et transparent que possible, que ses sources soit revues par des « comités des pairs » afin que les incertitudes scientifiques et les projections soient clairement exprimées."

The Sunday Telegraph regrette le constat que l'IPCC n’ayant pas réussi à répondre aux questions concernant les sources incertaines retenues dans son rapport mais se soit contenté d'insister, « au cours de la semaine passée, sur le fait que, malgré des erreurs mineures, les découvertes du rapport sont toujours robustes et compatibles avec la science sous-jacente ».

Les seuls arguments que le GIEC n’arrête pas de répéter reviennent à dire : «  nos sources ne sont pas scientifiques, mais, ne vous inquiétez pas, nos conclusions sont justes » ! Pendant ce temps là, nos politiques engagent des budgets de plusieurs milliards sur ces théories douteuses.

L’article de the Sunday Telegraph révèle que d’autres sujets prêtent également à caution : « le rapport d'IPCC s'est servi de 16 rapports du WWF non revus par le "comité des pairs" ».

Ainsi, « l’affirmation selon laquelle des récifs de coraux à proximité de mangroves forestiers contiennent un nombre de poissons jusqu'à 25 fois supérieurs à ceux sans mangroves tout près, a été tiré d'un article sur le site Web WWF ».  [NDLR: Les « mangroves » sont des écosystèmes fragiles caractéristiques des littoraux tropicaux qui sont constitués de palétuviers possédant des « racines échasses  situés dans les zones de balancement des marées »].

Les exemples de sources supectes reprises par l’IPCC se multiplient. Selon the Sunday Telegraph, « un article du WWF portant sur les incendies de forêts a été utilisé pour illustrer la diminution des pluies et l'impact dans la forêt tropicale humide d'Amazone, mais les données provenaient d'un autre article de Nature publié en 1999 ».