L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe avait adopté le 29 janvier 2010, un rapport recommandant aux parlements des pays de répandre partout les « droits liés à la santé reproductive ». C’est maintenant le parlement européen de Strasbourg qui a adopté le 10 février 2010 une recommandation analogue, mais qui précise clairement que la « santé reproductive » inclut l’ « accès aisé à l’avortement ».

De quoi s’agit-il ?

Source : « parlement européen »

Commentaire de « les2ailes.com »

Le rapport en question (n° A7-0004/2010) était soutenu par la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres et son rapporteur, le socialiste belge Marc Tarabella. Le titre de la résolution était « sur l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Union Européenne ». Il a été adopté avec 381 voix pour contre 253 et 31 abstentions.

On savait que l’expression « santé reproductive » est un vocabulaire « fourre tout » type de l’ONU. Le considérant X de la résolution explicite clairement ce que l’UE entend par là : « par santé sexuelle et reproductive, on entend le bien-être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement, et non pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités, et considérant que la reconnaissance de l'autonomie physique et sexuelle totale des femmes est une condition sine qua non de toute bonne politique en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive, ainsi que des politiques de lutte contre la violence à l'égard des femmes ».

Ce considérant reprend tout le vocabulaire de l’ONU sur la santé reproductive, mais l’article 38 de la résolution précise les choses puisqu’il « insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement ; insiste sur le fait que les femmes doivent avoir accès gratuitement à des consultations sur l'avortement ; soutient par conséquent (…) les mesures et actions visant à améliorer l'accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et à mieux les informer de leurs droits et des services disponibles ; invite les États membres et la Commission à mettre en œuvre des mesures et des actions pour sensibiliser les hommes quant à leurs responsabilités sur les questions sexuelles et reproductives ».

En droite ligne avec les thématiques de la "théorie du gender" de l'ONU, qui prétend que le sexe n'est qu'une construction sociale sans fondement biologique, la résolution du parlement, dans sa résolution n° 21, "demande à la Commission et aux États membres de lancer des campagnes de sensibilisation dans les écoles (...) pour combattre les stéréotypes sexistes persistants ..."

Jeanne Smits, Directeur de la rédaction du journal "Présent", rapporte que le rapporteur de la résolution, Marc Tarabella, s'est dit surpris, ajoutant qu'une partie de la « droite » conservatrice au Parlement européen a manifestement voté, contre son attente, pour le rapport dans son intégralité. Nous pouvons, nous aussi en être surpris!

Ce document a le mérite de lever l’hypocrisie sur cette thématique de la « santé reproductive » qui fait partie intégrente de la "théorie du gender" de l'ONU et dont nous expliquons sur le site des « 2ailes.com » le caractère « holistique ». On voit que le Vatican avait raison de dénoncer le concept tel qu’il est développé par l’OMS et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
On pourra lire à ce sujet la note pour les conférences épiscopales qu’avait diffusée  le Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé le 14.septembre 2001, intitulée « La santé reproductive des réfugiés ».

Elle dénonce en particulier un manuel diffusé par l’ONU, l’ « Inter-agency Field Manual  on Reproductive Health in Refugee situations ». Ce document est particulièrement habile car il met en avant des situations de violences sexuelles et de pauvretés, celle des réfugiés, pour mettre en avant la promotion de pilules « d’urgence ».

On peut se demander le « futur » qui sont réservé aux femmes déplacées quand elles n’auront plus ni pays, ni racines et qu’elles auront subi toutes les formes de stérilisation qui sont présentées, dans le « Field Manual », comme une simple « contraception ».