Chantal Delsol, de l'institut,  qualifie le livre de Benoît Bayle (Robert Laffont) d' "excellente initiation" dans le domaine ambigu et difficile de la science nouvelle qu'est la procréatique. "Benoit Bayle, dit-elle, veut nous montrer que, cette science est devenue dès sa naissance, récente, une véritable idéologie: celle du désir individuel consacré en critère éthique".
Source: Valeurs actuelles

Commentaire "les2ailes.com"

Chantal Delsol précise l'analyse de Benoit Bayle: "La loi du désir a un prix. Le prix à payer, c'est une nouvelle psychologie de l'enfant issu du seul désir de ses parents... Mais, surtout, la société procréatique est celle de la surproduction, de la sélection et de la surconsommation embryonnaire". Effectivement, pour procréer selon son désir, il faut beaucoup trier et beaucoup supprimer. Le désir est juge suprême pour répondre à la question: cette vie-là vaut-elle ou non d'être vécue?

Chantal Delsol souligne avec pertinence que, "comme le disait Habernas dans son ouvrage "l'avenir de la nature humaine", il s'agit d'un eugénisme libéral, c'est à dire justifié par le désir et la volonté individuels et donc préservé de son immoralisme foncier parce qu'il n'est pas pratiqué par un État visant à sélectionner sa population". Benoit Bayle parle d'un "génocide libéral".