« Nous connaissons une partie seulement de la doctrine de l’Église » en matière de fertilité et de procréation. « L’éducation aidera les femmes à avoir un enfant au lieu de sept » ! C’est ce qu’a déclaré Mgr Fernando Sanchez-Sorondo lors de la conférence sur l’extinction biologique qu’il avait organisé le mars dernier à l’Académie Pontificale des Sciences dont il est le chancelier. Cette remarque a été faite lorsqu’il a posé une question à un des participants du colloque, John Bongaarts, connu pour ses positions sur le contrôle de la population et des naissances.
Quels ont été exactement les propos tenus ?

Source : débat colloque Académie Pontificale des Sciences »

Commentaire « les2ailes.com »

 Qui est John Bongaarts ?

Son exposé lors du colloque de l’Académie Pontificale portait sur « Population: état actuel et perspectives d'avenir ».
Il est Vice-président du Population Council,  organisation non gouvernementale basée à New York fondée par John D. Rockefeller III en 1952. Profondément enracinée dans le mouvement eugénique, elle a financé et développé le stérilet en cuivre, qui agit comme un dispositif abortif précoce, et a continué à travers les années à promouvoir et la recherche sur les contraceptifs à long terme tels que Norplant, Jadelle et Mirena.
En 1982, le laboratoire français Roussel Uclaf a développé la pilule abortive RU 486 en partenariat avec le Population Council et participé à des test pré-cliniques aux USA en 1993 . Cette pillule que le Professeur  Jerome Lejeune appelait le « pesticide anti-humain » a cédé ses droits au Population Council,  en 1994.

Dans un récent article paru dans Nature, Bongaarts a remis en cause  les "rôles traditionnels de genre»,et s’est aussi opposé à la position de l’Église catholique en matière de contraception. Il a également listé les endroits  «où des services légaux et sécuritaires d'avortement devraient être mis à disposition».

L’échange de propos entre Mgr Sorondo et John Bongaarts

Les propos exacts du dialogue entre Mgr Sorondo et John Bongaarts ont été les suivants :

- Mgr Sorondo :  « Souvent, nous ne savons pas exactement quelle est la doctrine de l'Église - nous connaissons une partie, mais pas toute la doctrine de l'Église, sur la question de la fécondité. Je voudrais d’abord demander, selon vos estimations, ce vous dites quand les femmes ont sept enfants, avec le même homme ou avec d’autres hommes ?  C'est une question très importante. Pour cette raison, véritablement, l'idée de l'Église de placer la fécondité [et comme premier objectif] dans la famille est réalité. Deuxièmement, l'idée de l'Église est que nous avons besoin d'éducation parce qu’avoir des enfants n'est pas seulement la seule fin du mariage, éduquer les enfants et aussi les personnes pour avoir des enfants, la femme et l’homme. Et beaucoup de prêtres me disent que la grande solution pour la question de la procréation est l'éducation des femmes, parce que quand on a l'éducation, on n'a pas d'enfants, on n’a pas sept enfants. Nous avons peut-être un enfant, deux enfants, pas plus . Et c'est aussi une obligation pour l'Église. ...Je veux dire qu’également dans le catéchisme de l'Église il est dit que « l'État a la responsabilité du bien-être de ses citoyens. A ce titre, il est légitime que l'État intervienne pour orienter la démographie de la population »[1]. C'est aussi une idée de l'Église catholique. Et le peuple n'est pas [inaudible] cela. Aussi vous dites qu’il s’agit de la famille. Non, ce n'est pas seulement pour la famille. La famille doit aussi comprendre quelle est la situation du pays »[2].

- John Bongaarts : « Vous soulignez tout à fait à juste titre que l’éducation est un facteur très important dans la détermination de la fécondité. Si vous regardez autour du monde, les sociétés les plus instruites ont la fécondité la plus basse. Si vous observez les sociétés où les femmes sont les plus instruites, elles ont moins d’enfants que dans les autres sociétés. Le problème est qu’une femme instruite a besoin d’un planning familial pour mettre en oeuvre ses souhaits.
Les femmes sont éduquées à avoir peu d’enfants parce qu’elles veulent participer à la population active, quoi qu’il en soit. Mais sans contrôle des naissances, elles auront plus d’enfants qu’elles n’en veulent. Et c’est pourquoi l’éducation seule ne suffit pas. Il faut une combinaison d’éducation et de contrôle des naissances pour réduire la fécondité.
Des niveaux très élevés d’éducation, des niveaux très élevés d’autonomisation des femmes et d’accès complet aux soins de santé, y compris de planification familiale, voilà ce qui permet de réduire la fécondité »[3]

La réaction des ONG américaines « pro-vie »

Le président du Population Research Institute[4], Steve Mosher, a été interviewé par « Life Site News ». Il souligne que la vidéo de cet échange, Mgr Sorondo ne fait pas mention de l’enseignement de l’Église Catholique qui qualifie la contraception artificielle d’ "intrinsèquement mauvaise". Il rappelle que Mgr Sorondo "a passé une longue part de sa vie adulte dans un pays, l’Argentine, dans lequel les politiciens du siècle dernier ont périodiquement et à plusieurs reprises détruit l’économie". Ils l’ont fait "par une inflation périodique de la monnaie, et une destruction de la classe moyenne, de ses économies et de ses actifs. Aussi, il n’a pas conscience de ce que devrait être un programme économique. Il n’a aucune idée de la manière dont une économie prospère de libre marché peu répondre aux besoins des gens".  Mosher a qualifié la population "d’ultime ressource, la seule dont on ne peut se passer".
"Quiconque est évêque dans l’Église Catholique -puisse Dieu nous y aider- qui ne comprend pas que le premier commandement donné à nos premiers parents d’être fécond et de se multiplier, n’a jamais été abrogé et que cela plaide plutôt pour que les gens soient généreux en ayant des enfants, ne peut pas comprendre que Dieu a créé la terre et les être vivants à la première place. Le silence de Mgr Sorondo implique son assentiment.. Entendre une éloge et une promotion de la contraception sans contredire immédiatement cette position et sans indiquer la position de l’Église revient à être complice de la désinformation qui suit".
"Je ne sais s’il s’agissait de politesse par laquelle il ne voulait tout simplement pas contredire le point de vue d’un invité... Peut-être aurait-il pu inviter d’autres personnes ne contredisant pas l’enseignement de l’Église. Ou alors, peut-être a-t-il été lâche et qu’il n’a pas été prêt à parler de l’enseignement de l’Église devant un auditoire qu’il connait, qu’il a rassemblé et dont la plupart n’était pas très sympathique à l’endroit de la position de l’Église. Il envoie exactement le mauvais message".

Qu’est ce qu’une "démographie responsable" ?

La suggestion de Mgr Sorondo que les couples doivent considérer "la situation du pays" avant d’avoir des enfants est conforme aux instructions promulguées par le DOCAT, une instruction  sur "l’enseignement social de l’Église Catholique".
Le DOCAT a été publié par la Conférence épiscopale autrichienne et approuvé par le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Évangélisation avec l’accord de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il comporte un avant-propos du Pape François. Le Docat dit aux catholiques : "Les couples mariés doivent accepter les enfants qui leurs sont donnés par Dieu, ce qui ne signifie par pour autant que chaque couple marié ait des enfants de manière irréfléchie. Au contraire -conformément à l’enseignement autoritaire de l’Église- le couple marié doit prendre sa décision d’être mère et père de façon responsable en tenant compte de leur santé, de leur situation économique spirituelle et sociale. A cette fin, ils doivent écouter et comprendre le langage de leur corps en utilisant des méthodes naturelles de planification familiale. Les décisions sur l’intervalle entre les naissances et le nombre d’enfants dépend seulement du couple marié, dans la prière et l’exercice d’une conscience droite. C’est leur droit inaliénable qu’ils exercent devant Dieu et en prenant en considération leurs devoirs envers eux-mêmes, leurs enfants déjà nés, leur famille et la société" (DOCAT § 129).
Le DOCAT continue ainsi :
"La politique familiale peut certainement encourager les couples à réfléchir au nombre d’enfants qu’ils ont, compte tenu des besoins de la société et du bien commun" (DOCAT § 130)

Si les époux doivent prendre une décision en conscience pour « tenir compte les besoins de la société », une chose est certaine, il ne s'agit pas des besoins de la planète, mais bien ceux "de la société". Reste à savoir ce qu’est donc une "démographie responsable" et faut-il encore que la conscience des époux soit éclairée autrement que par les malthusiens que Mgr Sorondo se plait à inviter à longueur de colloques à l’Académie pontificale des Sciences.

a) Faut-il prendre en compte la bio-capacité du territoire en matière de biodiversité ? Le Professeur Gérard-François Dumont a également expliqué que « La biodiversité n’est pas inversement  proportionnelle à la densité de population ». En tout état de cause, c’est oublié que le concept même de biodiversité n’a pas de sens. Il faudrait parler de diversité biologique.

b) En tout état de cause, le concept de biodiversié n’a pas, lui non plus, une grande pertinence scientifique : la revue Sciences express a publié le 15 janvier 2015, une étude scientifique intitulée : "Planetary Boundaries: Guiding human development on a changing planet". Cette étude reconnait que « nous ne savons ni les niveaux, ni les types de perte de biodiversité,  qui peuvent éventuellement déclencher des changements non linéaires ou irréversibles du Système-Terre » et que « en raison d'un manque de preuves sur la relation entre les réponses de l’indicateur BII au Système-Terre, nous avons proposé une frontière préliminaire à 90% de la BII, mais avec une très large gamme d'incertitude (90-30 de%) qui reflète les grandes lacunes dans nos connaissances sur le BII-Terre système fonctionnement relation »[5]. Cette étude a pourtant été reconnue par Ban ki Moon, secrétaire général de l’ONU.  Par ailleurs, Johan Rockström,  un des co-auteurs, a longuement présenté les conclusions au "forum économique mondial" de Davos, les 21-24 janvier 2015.  C'est dire que cette étude n'est pas accessoire.

c) S’agit-il d’une limite de la population mondiale ?
Le Professeur Gérard-François Dumont, académicien pontifical des sciences sociales, géographe et démographe français, a expliqué pendant le colloque que « le concept de population mondiale n’a pas beaucoup de pertinence scientifique».

d) S’agit-il d’une limite économique de son pays ?
L’encyclique Laudato si explique que « il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire »(LS § 50)

Pour éclairer la conscience des époux, l’académie pontificale des sciences se grandirait à organiser des débats contradictoires. En effet, une conscience éclairée doit également prendre en compte la « matérialité des faits ». Peut-on parler de « démographie responsable » au niveau mondial ou même d’un état sans aider les dirigeants à ne pas se tromper dans leur diagnostic. Recommander des réductions de fécondité se fonde souvent sur des analyses qui peuvent, par la suite, se révéler catastrophiques comme la politique de l’enfant unique en Chine.

Mgr Sorondo s'est-il désolidarisé de ces théories?

Dans un article du 10.3.2017 publié par SmartReadingPress, Laure-Marie de Synthe titre "L’Académie des Sciences du Vatican se désolidarise des théories sur le contrôle de la population". Elle se fonde sur le fait que le colloque n’a pas retenu l’idée que l’extinction massive d’espèces à laquelle nous assistons serait due à l’augmentation de la population humaine en tant que telle, mais à l’«énorme augmentation de l’activité économique fondée sur le seul profit et sur l’usage de combustibles fossiles qui mettent en péril le fonctionnement durable de la terre». Il s'agit là d'un extrait de la déclaration finale du colloque. Mais nulle part on ne voit que Mgr Sorondo aurait renié les propos qu'il a tenu appelant "les États à intervenir pour orienter la démographie de la population". Certes, il s'appuyait sur le "DOCAT", mais il faut replacer cela dans le cadre de l'objet du colloque qui est celui de la biodiversité. Faut-il que les Etats interviennent pour orienter la démographie de la population en fonction de l'état de la biodiversité de leur pays?
La question est d'autant plus absurde quand on sait que le sujet, comme celui du climat, ne fait pas l'unanimité des scientifiques:
Il y a de très sérieux biologistes qui qualifient ces concepts "d’absurdité" ou de "sauce immonde !" (Christian Lévêque, de l’Académie d’Agriculture). Ce n'est pas parce que certains poissons ou oiseaux voient leur population disparaître qu'il faut parler de "sixième extinction des espèces". La biodiversité est un terme beaucoup trop large pour avoir une véritable connotation scientifique. D'ailleurs l'étude des "9 limites planétaires" reconnues par l'ONU, retient trois concepts:
• Variabilité Phylogénétique des Espèces (PSV), …mais dit que les données sont "Non disponibles" au niveau mondial.
• Taux Mondial d’Extinction . …, mais ajoute qu'« il peut y avoir un risque important dans l’utilisation du taux d’extinction comme variable de contrôle ».
• Indice d’Intégrité de la Biodiversité (BII). …,mais « en raison d'un manque de preuves …, nous avons proposé une frontière préliminaire à 90% de la BII, mais avec une très large gamme d'incertitude (90-30 de%) qui reflète les grandes lacunes dans nos connaissances sur le BII-Terre système fonctionnement relation ».

Conclusion

Mgr Sorondo continue, avec la manière qu’il a d’inviter des personnalités connues pour leur malthusianisme démographique, à provoquer des remous chez les commentateurs.
Ce n’est pas tant ce qu’il dit qui est choquant que ses silences.
Quand il indique que « l'État a la responsabilité du bien-être de ses citoyens. A ce titre, il est légitime que l'État intervienne pour orienter la démographie de la population », il ne contredit pas la doctrine sociale de l’Église puisqu’il s’agit d’un extrait exact du catéchisme (§ 2372).
Les réactions du président de l’Institut de recherche démographique donne également des références au DOCAT qui confirme que la « situation de leur pays » est une dimension qu’il appartient aux couples mariés de prendre en considération. Le Population Research Institute se discrédite malheureusement un peu en prenant comme référence un « catéchisme de Baltimore » de 1954 qui ne représente probablement plus l’intégralité de la Doctrine sociale de l’Église actuelle[6].

Malgré tout, il est parfaitement exact que les silences de Mgr Sorondo deviennent, au fil des colloques qu’il organise, très pesant. Il ne réagit jamais aux propos de ses invités quand ils contredisent de manière flagrante la doctrine sociale de l’Église. En l’occurrence, on sait de quoi parle concrètement John Bongaarts  quand il dit : « Des niveaux très élevés d’éducation, des niveaux très élevés d’autonomisation des femmes et d’accès complet aux soins de santé, y compris de planification familiale, voilà ce qui permet de réduire la fécondité ».
Dans le jargon des institutions internationales, on sait que :
- l’accès complet aux soins de santé concerne, pour être « complet », la « santé reproductive et sexuelle » qui place appelle les états à reconnaître l’IVG comme un droit
- l’autonomisation des femmes est un vocable qui consiste à leur faciliter l’accès au travail actif dans l’économie, la famille étant considérée comme une servitude pour elles
- L’éducation, en particulier dans les pays pauvres à forte fécondité, ne consiste pas tant à alphabétiser les femmes. Comme le précise  le manuel de l’UNESCO au Cameroun, la méthodologie recommandée est d’assurer l’enseignement dans trois domaines : « L’Éducation à la Vie Familiale (EVF)/ Éducation en Matière de Population  (EMP)/ Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) et sida » [7]. On voit clairement que le résultat de l’apprentissage de la lecture et de la grammaire importe peu. Ce n’est qu’un prétexte.

Si la doctrine sociale de l’Église appelle les couples mariés à prendre en considération « la situation de leur pays », il ne s’agit que d’un élément parmi d’autres, y compris leur situation spirituelle personnelle. Cette prise en compte n’implique pas non plus l’usage de méthode de planification des naissances intrinsèquement mauvaises. Il ne faut donc pas renverser les rôles en faisant croire que l’État peut s’immiscer dans la décision concrète des couples ou faire usage de pressions sur eux.
Mgr Sorondo peut ne pas vouloir contredire frontalement ses invités. Il ne serait pas compliqué qu’il invite des orateurs rappelant, à sa place, l’intégralité du message catholique.


[1] § 2372 « L’État est responsable du bien-être des citoyens. A ce titre, il est légitime qu’il intervienne pour orienter la croissance de la population. Il peut le faire par voie d’une information objective et respectueuse, mais non point par voie autoritaire et contraignante. Il ne peut légitimement se substituer à l’initiative des époux, premiers responsables de la procréation et de l’éducation de leurs enfants (cf. Populorum Progressio 37 ; Humanae Vitae 23). Dans ce domaine il ne possède pas l’autorité d’intervenir par des moyens contraires à la loi morale ».

[2] Texte de l’intervention de Mgr Sorondo en anglais : "Many times, we don’t know exactly what is the doctrine of the Church – we know some part but not all the doctrine of the Church about the question of the fecundity. I want to ask first when, in your estimations, when you say the ladies have seven children – but with the same man, or with other men? This is very important question. For this reason, really, the idea of the Church to have to the family is a real form [to put order in this] also in fecundity. First point. Secondly, the idea [of] the Church that we need education because is not only the ends of the marriage is not only to have children but to educate the childrens and also the person to have children, the woman and the man. And the many, many priests say to me that the great solution for the question of procreation is the education of the women. Because when you have education, we don’t have childrens. We don’t have seven children. May be we have one children, two children. No more. And this is also an obligation for the Church and after, and in then , I want to say that also in the catechismos of the Church say, ‘the state has a responsibility for its citizens' well-being. In this capacity it is legitimate for the state to intervene to orient the demography of the population.’ This is also an idea of the Catholic Church. And the people no [inaudible] this. Also you say only for the family. No, it’s not only for the family. Also the family need to understand what are the situation of the country."

[3] Texte de la réponse de John Bongaarts : « You point out completely accurately that education is a very important factor in determining fertility. So if you look around the world, educated societies have low fertility. If you look within societies, the more educated women have fewer children than the better educated. This is one reason for investing in education. The problem is that an educated woman needs family planning to implement her desires."
"Women are educated [and] they want fewer children because they want to participate in the labor force, whatever, but without having access to birth control, she will have more children than she wants. And that’s why it is not just education alone, it is a combination of education and birth control that brings fertility down."
"Very high levels of education, very high levels of female empowerment, and full access to healthcare including family planning" are what make fertility rates low".

[4] Le Population Research Institute est un groupe de recherche à but non lucratif dont les objectifs sont d'exposer le mythe de la surpopulation, d'exposer les atteintes aux droits humains commises dans les programmes de contrôle de la population et de faire valoir que les gens sont la plus grande ressource du monde. Son réseau mondial de groupes pro-vie s'étend sur plus de 30 pays

[5] B. Cardinale, Ecology. Impacts of biodiversity loss. Science 336, 552–553 (2012). 10.1126/science.1222102 Medline doi:10.1126/science.1222102
et  D. U. Hooper, E. C. Adair, B. J. Cardinale, J. E. Byrnes, B. A. Hungate, K. L. Matulich, A. Gonzalez, J. E. Duffy, L. Gamfeldt, M. I. O’Connor, A global synthesis reveals biodiversity loss as a major driver of ecosystem change. Nature 486, 105–108 (2012). 10.1038/nature11118 Medline

[6] A propos du mariage et de la maternité, une édition de 1954 du catéchisme de Baltimore « My Catholic Faith » dit : « Le but primordial du mariage est d'engendrer et d'élever des enfants dans la crainte et l'amour de Dieu, afin qu'ils puissent se joindre à lui au ciel un jour ... Dieu punit sévèrement même dans cette vie ceux qui pratiquent le« contrôle des naissances ». Il en résulte la stérilité, le vice, la faiblesse de la volonté, etc., en plus des maladies physiques ». (Article 164)

[7] Cf : Guide Pédagogique à l’usage de l’enseignement de l’éducation à la vie familiale, en matière de population et au VIH et Sida (EVF /EMP/VIH ET SIDA), (p. 15)
Le « projet d’appui au programme national de la santé de la reproduction » diffusé par l’UNESCO à l’usage du Cameroun recommande une méthodologie consistant à jouer sur : « l’aspect culturel ». L’alibi mis en avant est un certain apprentissage à la lecture des enfants : « La démarche didactique à suivre ici vise, non plus les pratiques raisonnées de l’expression et de la communication, ni l’acquisition de savoir-faire d’ordre méthodologique, mais plutôt la construction du sens des textes lus et l’expression de l’opinion motivée de l’apprenant sur ledit sens. Quelle que soit la forme de lecture pratiquée, le professeur devra :
- choisir comme corpus un texte lié à l’ « EVF/EMP/VIH et sida » ;
- se garder d’étudier isolément la langue, puis les idées ;
- éviter d’interminables digressions lexicales ou grammaticales ;
- laisser aux apprenants le soin d’élaborer le bilan de lecture (intérêt littéraire et portée sociale du texte) ;
- prolonger le cours, au besoin hors de la classe, par de petits travaux de recherche ou de production.
La plaquette de l’UNESCO termine ce propos par cette remarque : « Quel que soit le cas, la démarche didactique, pour intégrer efficacement les thèmes de l’ « EVF/EMP/VIH et sida » dans le processus, devra utiliser la « maïeutique », l’art qui consiste à faire découvrir par l’apprenant lui-même, le chemin de la vérité ».
Dans les années 1970, on apprenait à lire dans le petit livre rouge. Les USA avaient même suspendu leur financement à l’UNESCO à ce motif. Aujourd’hui, il faut utiliser les ouvrages qui permettent d’imposer dès l’enfance une « Éducation en Matière de Population » et le « chemin de la vérité » qui y est associé ! Qu’importe qu’on apprenne à lire ou non ! Et les USA n’envisagent pas, et on devine pourquoi, d’envisager de couper les financements à l’UNESCO.