Titre : « BIO, fausses promesses et vrai marketing »
Année de parution : 2011
Auteur : BlaBlaBla
Editions : Le PUBLIEUR,
Préface : néant
 
CV de l’auteur : Gil RIVIERE-WEKSTEIN, fondateur de la revue mensuelle "Agriculture et Environnement" (A&E), spécialiste des questions agricoles et environnementales, membre de l'Association française des journalistes agricoles 'AFJA)
Autres ouvrages de l'auteur 
"Abeilles, l'imposture écologique"

Résumé

Préface de Jean de Kervasdoué.
Fruit d'une longue enquête, ce livre fait voler en éclats certaines idées reçues sur l'agriculture biologique. Oui, l'agriculture biologique utilise des pesticides. Oui, elle a recours à des molécules préoccupantes. Oui, certaines pratiques dans le bio peuvent contribuer à la mort des sols.

Plan général

Préface : Aux sources troubles du bio
Introduction : Vive le bio !

Partie 1 : la nutrition
Chapitre 1 : Au coeur des forces vitales
Chapitre 2 : Les chevaliers de lʼapocalypse : Bas, Geffroy et Passebecq
Chapitre 3 : Agriculture bio et pesticides
Chapitre 4 : Des résidus de pesticides dans le bio
Chapitre 5 : Vous avez dit goût ?

Partie 2 : Lʼenvironnement
Chapitre 6 : Le bio face aux autres modes de production
Chapitre 7 : La révolution des engrais chimiques
Chapitre 8 : Le cycle de la vie
Chapitre 9 : Le trio Kervran-Lemaire-Boucher
Chapitre 10 : Les égarements continuent

Partie 3 : Agriculture bio et projet de société
Chapitre 11 : Lʼagriculture bio française, un projet politique
Chapitre 12 : Nʼécoutez pas « ces beaux messieurs avec des livres » !
Chapitre 13 : Les pionniers français
Chapitre 14 : Années soixante-dix : la grande mue de lʼécologie
Chapitre 15 : Lʼécologie : une « révolution conservatrice »
Chapitre 16 : Quand le totalitarisme guette

Conclusion : Quel avenir pour lʼagriculture biologique ?

 

Commentaire de « les2ailes.com »

Nous nous contentons de reprendre le communiqué de presse de l'éditeur annonçant la sortie de cet ouvrage:

Le terme « bio » renvoie à une image de produit naturel et sain. Il est ainsi paré de toutes les vertus et, fort logiquement, ponctue les discours des politiques, des publicitaires et des associations écologistes. Pas un propos lié à lʼenvironnement où il ne soit question de « bio ». Il faut manger, vivre et penser « bio ». Plus surprenant,  cʼest quʼil nʼy avait pas encore eu dʼenquête approfondie sur ce sujet.

Le livre de Gil Rivière-Wekstein comble cette lacune et passe au crible les trois promesses du bio :
- il serait meilleur pour la santé ;
‐il respecterait davantage lʼenvironnement ;
‐il encouragerait le développement de la petite agriculture.

Les conclusions de lʼauteur, à contre-courant de lʼ« écologiquement correct », sont sans appel: le bio nʼest pas à la hauteur de ses promesses, pourtant claironnées par une véritable campagne de marketing. Même les qualités gustatives ne sont pas au rendez-vous.

Comme le rappelle Jean de Kervasdoué dans sa préface, « en aveugle, même les experts avertis ne font pas la différence entre un produit bio et un produit qui ne lʼest pas. L'auteur souligne dʼailleurs en passant que, pour le vin notamment, le label bio ne garantit en rien les qualités gustatives de ce précieux nectar ».

Mais Gil Rivière-Wekstein a poussé son investigation plus loin. Pendant plus de deux ans, il a réuni les différents éléments pour retracer les origines du bio qui remontent bien avant le Grenelle de l'Environnement. Il révèle que les racines du bio sʼenfoncent dans une terre bien sombre. Avant de prendre des accents altermondialistes, le bio a en effet longtemps été lʼapanage des milieux agrariens réactionnaires et hygiénistes dans les années trente, de sʼest dans cette plongée au cœur de ses fondements historiques et adeptes de « la terre qui ne ment pas » dans les années quarante, puis du poujadisme dans les années cinquante.

Cʼest dans cette plongée au cœur de ses fondements historiques et idéologiques, mêlés de théories ésotériques sur de mystérieuses « forces vitales », que nous emmène Gil Rivière-Wekstein.

Avec "Bio, fausses promesses et vrai marketing", Gil Rivière-Wekstein ouvre un débat nécessaire, alors quʼil semble tellement naturel de consommer bio à tout prix. L'agriculture biologique doit se sauver dʼelle-même, de son idéologie comme de son cahier des charges de production, aujourdʼhui obsolète. Lʼévolution de la réglementation sur les pesticides naturels utilisés en agriculture biologique conduit les producteurs bio dans des impasses techniques et économiques. Dans le même temps, la société industrielle, que les pionniers de lʼagriculture bio rejetaient, profite aujourdʼhui de son développement. Elle pourrait aussi lʼenterrer prématurément. Or, lʼagriculture biologique a sa place sur lʼéchiquier agricole : celle dʼune production de qualité, à lʼimage de certains labels, ou dʼune production plus spécifique de produits hors du commun.  Lʼavenir du bio sʼécrit aujourdʼhui. Il pourrait passer par les biotechnologies…

Plus quʼun livre polémique, lʼouvrage de Gil Rivière-Wekstein cherche à réconcilier toutes les agricultures, sans sectarisme ni a priori.