L’ONU a adopté en septembre 2015, les "Objectifs de développement durable" (ODD) pour les années 2015-2030. Le but recherché est de "contribuer à orienter la perception du public en ce qui concerne les enjeux complexes du développement durable, inspirer l’action publique et privée, et favoriser la responsabilisation".
L'objectif ODD n°2 prévoit que "tous les pays ont droit au développement qui respecte les limites planétaires, ... et qui contribue à stabiliser la population mondiale d’ici le mi-siècle". L’ONU précise que ces « limites planétaires décrivent le "terrain de jeu" dans lequel l’humanité reste en sécurité par rapport à l’équilibre du système Terre exprimé à travers neuf dimensions critiques ... ».
Dans une série d’articles, nous allons réfléchir à une double question :
- Ces limites sont-elles fondées scientifiquement ? L’étude parue sur le sujet, le 15 janvier 2015 dans la revue "Sciences express", est-elle sérieuse ?
- Ou bien ces limites planétaires sont-elles un prétexte à justifier une "stabilisation de la population mondiale" par des moyens plus ou moins moraux ?
Commençons par la problématique des "particules fines" circulant dans l’atmosphère.

Analyse publiée dans « Actuailes n°xx »

De quoi s'agit-il ?

Qu’appelle-ton des particules fines ?

Les scientifiques les appellent des "aérosols", c’est à dire un ensemble de fines particules, solides ou liquides, d'une substance chimique ou d'un mélange de substances chimiques, en suspension dans un milieu gazeux. On a l'habitude de distinguer les particules en fonction de leur taille. Celles qui ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres s'appellent des PM25 (Particulate Matter).

Le problème tel qu’il est posé par les scientifiques de l’ONU

L’étude scientifique affirme que "les aérosols ont des graves répercussions bien connues sur la santé humaine, et conduisant à environ 7,2 millions de décès par an". Pour citer des chiffres aussi considérables, il faudrait que l’Organisation Mondiale de la Santé fasse appel à des études qu’on appelle "épidémiologiques". Or ces études ne font que de simples juxtapositions de courbes de mortalité et de courbes de pollution, en particulier dans les pays les plus pauvres. Or, on devine bien qu’il y a pas d’autres causes de mortalité dans ces pays : l’absence de vaccinations, les déséquilibres nutritionnels, etc....
On ne peut donc absolument pas établir une telle corrélation. 

Les particules fines sont-elles causées par la pollution humaine ?

L’étude met en avant les émissions de polluants par l’homme. Dans les pays les plus pauvres, on parle de "la cuisson, dans les ménages, sur charbon, bois et poêles". Dans les pays développés, on parle des émissions polluantes des industries ou des automobiles. Certes, il existe dans le monde des villes particulièrement polluées par l’activité humaine. Mais dans beaucoup de pays riches, le développement économique a permis de trouver des moyens de réduire ces pollutions. Au XIX° siècle, Londres était réputé pour son "smog". Aujourd’hui, ce phénomène a pratiquement disparu. L’étude de l’ONU reconnait d’ailleurs que "les comparaison dépendent des conditions météorologiques". Peut-on comparer l’atmosphère ambiante de villes exposées aux climats océaniques et aux climats continentaux ? 

L’étude scientifique est-elle sérieuse ?

Après avoir fait une affirmation catastrophique, le document reconnait que "la connaissance définitive des sources ou caractéristiques des spécificités de particules fines qui seraient en corrélation à long terme avec la mortalité fait défaut". L’étude reconnait donc qu’elle n’est pas fondée scientifiquement. 

Les causes naturelles de pollution en particules fines

Certaines estimations parlent de milliards de tonnes de poussières fines qui sont émises chaque année par les vents de sables et par plusieurs dizaines de volcans en activité autour de la planète. 

* les vents de sables
On parle rarement des tempêtes de sable qui sévissent tout autour de la planète, y compris sur les grandes villes. Ce ne sont pas que les villes proches de déserts qui sont touchées : en France, le 1.4.2011, "La chaîne météo" a parlé de 2 à 3 cm de sable à Paris, voire la formation de congères de sable de 10 cm au pays Basque. Aux USA, également, la ville de Phoenix a été touchée le 3.7.2014.
Il ne s’agit là que d’un rapide aperçu extrait d’internet.
La NASA a réalisé une étude de plusieurs années à partir de données satellites, pour mesurer la répartition du sable qui voyage du désert du Sahara à la forêt amazonienne. Elle chiffre à environ 182 millions de tonnes le volume de sables qui quittent l’Afrique chaque année. 

* Les éruptions volcaniques 

Lors d'une forte éruption, un énorme volume de cendres et de particules de poussières s'élève dans l'atmosphère jusqu'à la troposphère et souvent assez haut pour atteindre la stratosphère.
A cette hauteur, les vents sont assez forts pour faire circuler ce nuage de poussière tout autour de la terre parfois pendant plusieurs années.
Il y a 1511 volcans actifs sur Terre, dont une soixantaine est en éruption chaque année. Depuis une vingtaine d'années, le nombre de volcans actifs est en augmentation et les éruptions volcaniques sont plus nombreuses. Si on extrapole cette donnée aux 20 à 200 millions de tonnes d’aérosols qui sont émises par volcan, on en arrive à parler de volumes d’aérosols d’origine volcanique de l’ordre du milliard de tonnes par an. 

* Le pollen
Dans la moitié du monde, en quelques semaines, plantes et arbres libèrent des milliards de tonnes de pollen dont les grains microscopiques vont, pour la plupart se perdre au vent. Or le pollen, lui aussi, est emporté à des distances considérables. Ainsi, on a retrouvé du pollen d’ambroisie emporté par le vent à 3 000 mètres d’altitude et jusqu’à 600 kilomètres des côtes. Or, l'ambroisie, plante sauvage invasive, est la hantise des victimes du rhume des foins en Amérique du Nord. Elle peut produire un million de grains de pollen par jour. La concentration de grains de pollen peut atteindre de 100 à 500 grains par mètre cube d'air. 

Conclusion

Il ne s’agit pas de négliger certains impacts négatifs de l’activité humaine. Toutefois, les études établissant des corrélations entre mortalité et activité humaine ne sont pas fondées. Il y a une forme de culpabilisation de l’activité humaine, là où les causes naturelles des variations de teneur en particules fines dans l’air sont largement supérieures. Quand les problèmes écologiques sont mal posés, les solutions ne sont pas trouvées.

Pour aller plus loin...

a) Les "objectifs de développement durable" (ODD) font-ils l'unanimité dans le monde ?

L'ONU a fixé dix ODD. Qui ne serait pas d'accord avec des objectifs consistant à « réduire l'extrême pauvreté et la faim, assurer l'éducation pour tous, promouvoir l'égalité et l'autonomie des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le Virus du SIDA, le paludisme et d'autres maladies, assurer un environnement durable, mettre en place des accords économiques pour le développement » ?
Malheureusement, derrière ces programmes de santé des femmes, se cachent des actions de diffusion de méthodes de "santé reproductive" très antinatalistes. Derrière les programmes d’éducation primaire, se cachent de véritables changements de philosophies au service d’une nouvelle culture unique mondiale. Derrière le souci de la durabilité, se cachent des programmes malthusiens pour les pays du Sud.
Cette confusion entre des objectifs louables et d'autres fondamentalement immoraux est entretenue par l'ONU. Retenons ce propos de l’ONU à la conférence de Copenhague de 1995: « L'alternative est évidente. Nous avons besoin d'une conception du développement plus holistique et ceci ne peut être réalisé qu'en introduisant les dimensions éthique et spirituelle du développement. ... Le seul problème qui surgit peut-être, c'est que, compte tenu de la diversité des traditions religieuses et spirituelles, il nous faut une « philosophie holistique » du développement qui prenne en compte leurs différents enseignements » [1]. L’ONU avoue donc que, pour étouffer la diversité des traditions religieuses, il faut développer une philosophie mondiale. Plus elle sera floue et molle, plus chacun s’y retrouvera au risque de renverser les valeurs de ses propres traditions culturelles et religieuses.
Sur la question des limites planétaires, les questions doivent être étudiées au plan scientifique. Et quand, on affirme des allégations sur les conséquences en matière de santé, il faut toujours vérifier la vérité de ces propos par des études épidémiologiques.
Or, le document scientifique de l'ONU reconnait que "aucune étude épidémiologique n’a estimé la corrélation entre mortalité par maladie cardiovasculaire et respiratoire chronique et la les expositions élevées ambiantes dans les villes et les autres régions". Or on sait que seules les études épidémiologiques permettent de faire des allégations santé en distinguant les facteurs de risques. Le document reconnait qu’il ne s’agit donc que d’extrapolations. « En conséquence, les estimations des causes de morbidité attribuées à la pollution de l’air ambiant dans ces endroits, ont dû etre fondées sur des extrapolations ».
Lorsqu'on est face à des causes multiples et compliquées, il faut essayer de distinguer les causes entre elles. Par exemple, quand on dit que la qualité d'un aliment peut causer un cancer, il faut séparer les consommateurs qui consomme cet aliment et ceux qui n'en consomment pas. Mais il faut aussi les interroger pour savoir si ce sont des fumeurs ou non, s'ils sont des buveurs d'alcool ou non. Il faut étudier leur consommation dans le temps et ce n'est pas toujours facile d'interviewer des consommateurs tous les cinq ans pour savoir leur état de santé. C'est pour cette raison que les études épidémiologiques sont compliquées et coûtent cher. Or elles sont indispensables car il ne suffit pas de faire des études en laboratoire sur des rats pour tirer des conclusions fiables. 

[1] Source: « Dimensions éthiques et spirituelles du progrès social », Sommet mondial pour le développement social, 6-12 mars 1995, Copenhague, ST/ESA/242, E.95.IV.2, New York, ONU, p. 57 et 61.

b) Connait-on l'impact des vents de sable sur l'atmosphère.

Les journaux parlent de temps en temps de villes entières submergées par des vents de sable. Il est intéressant de rapprocher ces informations entre elles pour en comprendre l'ampleur: Citons : Assouan (Egypte), 8.5.2014, Le Caire, 12.2.2015, Lanzhou (Chine) 18.5.2015, Goldmud (Chine) 1.4.2015, Fallouja (Irak) 26.5.2015, Dubaï 2.4.2015, Téhéran 2.6.2014, Ryad (Arabie) 11.3.2009, Kuitun (Chine) 27.4.2015.
La NASA a bien démontré que, chaque année, le sable du Sahara s’envole et est transporté par le vent dans un voyage de près de 5000 km au dessus de l’océan Atlantique. Bien que les particules de sable soient minuscules, elles forment des nuages massifs pouvant être observés depuis l’espace. Callipso est un satellite de la Nasa lancé en 2006 pour étudier la structure des nuages des particules dans l’atmosphère. Ses observations de 2007 à 2013 montrent qu’en moyenne, 182 millions de tonnes de sables quittent l’Afrique chaque année.
Le plus surprenant, dans cette étude, est la mise en évidence, non pas la caractéristique inquiétante de ces nuages, mais des bénéfices considérables qu’ils apportent à la forêt amazonienne. En effet, ces sables du Sahara contiennent du phosphore, un nutriment essentiel pour les plantes. "Or, dans les régions tropicales, dit le Dr Hongbin Yu, le phosphore est limité. Il est donc important d’estimer la quantité de sable qui est transportée en Amazonie". L’étude montre que le sable du Sahara apporte du phosphore aux sols. Cela permet donc de compenser les pertes dues aux écoulements et aux inondations.

Pour approfondir...

Que contiennent, concrètement, les objectifs de Développement durable?

L'ONU a fixé dix ODD dont nous tirons ici quelques extraits pour montrer l'incohérence qui les constituent.

1. Mettre fin à l'extrême pauvreté, y compris la faim
Les stratégies pour combattre la faim doivent comprendre:
(i) une augmentation de la disponibilité et l'accessibilité des aliments nutritifs, notamment pour les populations vulnérables,
(ii) la promotion de l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène pour combattre les maladies diarrhéiques qui provoquent la malnutrition, notamment chez les jeunes enfants,
(iii) des programmes de nutrition ciblés pour les enfants vulnérables, les femmes enceintes et les mères qui allaitent, y compris la promotion de l'allaitement maternel, et
(iv) les filets de sécurité alimentaire en cas de catastrophes naturelles ou des situations d'urgence. 

Ces programmes sont louables, mais ils passent par le droit au développement économique. Or, les concepts de développement durable imposent souvent aux pays pauvres des stratégies de croissance durable qui cachent des entraves insupportables aux économies en voie de développement.

2. Promouvoir la croissance économique et le travail décent dans les limites planétaires

Une croissance suivant la trajectoire actuelle, ... dépasserait les limites planétaires et conduirait à une dégradation de l'environnement.
Par conséquent, le droit au développement est un droit au développement dans les limites planétaires.
Nous demandons donc aux gouvernements des pays ayant des taux de fécondité élevés de favoriser les droits à la santé sexuelle et procréative et de soutenir les mesures qui accélèrent la transition volontaire vers une réduction de la fécondité.
On vérifie ici que les concepts de "limites planétaires justifient des programmes de réduction de la fécondité. La sémantique de la "santé sexuelle et procréative" est connue pour couvrir des programmes justifiant la maternité choisie, et l'IVG. 

3. Assurer une éducation efficace à tous les enfants et jeunes adultes pour la vie et leur propre subsistance

Les données accumulées au cours des dernières années montrent que les programmes de développement de la petite enfance (DPE) jouent un rôle déterminant pour soutenir le développement individuel dès la naissance. Nous demandons à tous les pays de mettre l'accès universel aux programmes DPE de qualité pour les filles et les garçons au cœur de leurs stratégies de développement.
La qualité et la pertinence de l'éducation sont de plus en plus importantes.
Il ne suffit pas de souhaiter une éducation de qualité. Encore faudrait-il vérifier que les valeurs de référence sont bien pertinentes.

4. Garantir l’égalité des sexes, l'inclusion sociale et les droits de l'homme pour tous

Malgré des avancées importantes, l’inégalité entre les sexes persiste dans de nombreuses sociétés. Le manque d’accès à l'enseignement secondaire et aux services de santé sexuelle et procréative pour les jeunes filles et les femmes est un facteur clé dans l'inégalité des sexes.
On ne sait que trop que la lutte contre les inégalités entre les sexes sont prétextes à la culture du Gender et à la tolérance de toutes les formes de sexualité soutenues par les lobbys LGBT. 

5. Garantir la santé et le bien-être à tous les âges

Les objectifs de santé des OMD doivent être conservés, mis à jour et élargis. La mortalité infantile évitable ainsi que la mortalité maternelle devraient être éliminées d'ici 2030. Nous proposons donc des cibles de mortalité que tous les pays devraient pouvoir atteindre. Les pays qui ont déjà dépassé ces objectifs devraient viser des réductions plus importantes en fixant des objectifs nationaux plus ambitieux. De même, les grandes maladies infectieuses, dont le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, et les maladies non-transmissibles à frais lourds doivent être maîtrisées et traitées globalement dans tous les pays. Les femmes et les hommes du monde entier devraient avoir accès aux services de planification familiale et de santé sexuelle et procréative.
Les objectifs de mortalité infantile cachent souvent des programmes d'IVG prétendument favorables à la réduction de la mortalité maternelle. La lutte contre les grandes maladies infectieuses comme le SIDA sont soutenus par des programmes réduits à des campagnes d'utilisation de préservatifs aussi inefficaces que contraires aux cultures du Sud. 

6. Améliorer les systèmes agricoles et augmenter la prospérité rurale

L'agriculture est également le principal moyen de subsistance des populations pauvres et un pilier de l'économie dans de nombreux pays. Quand l'agriculture est productive, la pauvreté est réduite. Quand l'agriculture est peu productive et secouée par des contraintes environnementales, la pauvreté s'intensifie. Par conséquent, l'amélioration de la productivité des exploitations agricoles et agro-alimentaires constituent l'une des voies les plus importantes pour éradiquer l'extrême pauvreté, y compris la faim dans les zones rurales ainsi que dans les villes, où une alimentation abondante et abordable augmente le pouvoir d'achat et l'état de santé parmi les populations urbaines pauvres.
L'objectif est louable, mais les organisations internationales suivent des stratégies opposées. Ainsi, l'Organisation Mondiale du commerce, en recommandant la réduction des frais de douanes, organisent la mise en concurrence des agricultures pauvres avec celles des pays du Nord, en les soumettant à une concurrence inique et cynique.

7. Promouvoir des villes inclusives, productives et résilientes

La moitié des sept milliards de personnes dans le monde d’aujourd’hui vivent dans les villes, et près des trois-quarts de l'activité économique est située en milieu urbain. Les villes peuvent aussi être des lieux de privation extrême et de dégradation de l'environnement, avec un milliard de personnes vivant dans des bidonvilles. ...
Entre 2010 et 2050, la population urbaine va augmenter de manière significative, d’environ 2,5 à 3,0 milliards de personnes, ce qui porterait la part urbaine de la population mondiale à deux tiers, avec les augmentations des parts du PIB mondial et des investissements afférents.
Comme pour l'objectif précédent, les organisations internationales oublient que la réduction des frais de douane rend les importations de céréales du Nord plus compétitives que celles auto-produites au Sud. Les populations agricoles se voient réduites à une exode vers les banlieues des capitales et n'ont même pas les moyens de s'approvisionner avec les produits importés. Il y a là une forme d'inconséquence entre les voeux et les moyens mis en oeuvre. 

8. Limiter le changement climatique induit par l’homme et garantir une énergie durable

Le changement climatique est une menace existentielle pour le développement humain dans tous les pays. ...
Les émissions mondiales continuent de croître fortement au fur et à mesure que l'économie mondiale se développe, la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles reste très élevée, et les progrès dans la dé-carbonisation des systèmes énergétiques mondiaux demeurent désespérément lents...
La plupart des études récentes s'accordent sur le fait que, pour atteindre ces fortes réductions de GES d'ici 2050, plusieurs étapes importantes seront nécessaires, ce qui peut également favoriser une « croissance verte »
Se mobiliser sur le climat, c’est se soumettre au GIEC qui ne propose qu’une "évaluation subjective" (sic), sans avoir prévu le plafond des températures depuis 1998. 

9. Sécuriser la biodiversité, et garantir une bonne gestion de l'eau, les océans, les forêts et les ressources naturelles

Les écosystèmes tels que les forêts, les mangroves, les récifs coralliens, les zones humides, les terres arides et les prairies préservent la vie humaine sur Terre, grâce à des services d'approvisionnement (par exemple, nourriture, eau potable, énergie, médicaments), des services de régulation (par exemple le climat, la qualité de l'air, la pollinisation, la protection des zones côtières contre les tempêtes), des services de soutien (formation des sols) et des services culturels (par exemple, éducation, religion, tourisme). Pourtant, bon nombre de ces systèmes sont fortement dégradés et le monde est confronté à une extinction massive des espèces et une perte de biodiversité sans précédent.
Aucun indice sérieux ne permet de mesurer l'état de la diversité biologique. Par essence c'est une réalité évolutive. Les services culturels rendus par la biodiversité incluent la dimension religieuse. Comment déléguer cet objectifs à une gouvernance mondiale? 

10. Transformer la gouvernance et les technologies pour favoriser le développement durable

Le développement durable nécessite une bonne gouvernance dans tous les pays, riches ou pauvres, au niveau local, national et mondial... La bonne gouvernance est un moyen important d’atteindre les trois autres dimensions du développement durable - économique, sociale et environnementale - mais c'est aussi une fin en soi. ...
Les gouvernements doivent s'engager à la bonne gouvernance en respectant les droits de l'homme et les libertés fondamentales; en respectant l’état du droit; en assurant une participation effective, notamment par les femmes; et en favorisant des institutions transparentes, responsables et efficaces....
Dans le cadre de transformation de la gouvernance en faveur du développement durable, le monde a également besoin d'une stratégie de financement qui est juste et viable....Les problèmes mondiaux nécessitent des institutions mondiales qui sont représentatives du monde qu’elles cherchent à gouverner. Les droits de vote et les actions de nombreuses institutions internationales reflètent le monde comme il était à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et non comme il est aujourd'hui. Ce déséquilibre doit être rectifié afin que les institutions mondiales puissent parler et agir avec une plus grande légitimité.
Les objectifs sont fondés sur des problématiques planétaires censées ne pouvoir être solutionnés qu'au niveau global pour justifier une gouvernance mondiale. C'est une "fin en soi". Le concept de démocratie représentative est méprisée et les droits de vote ne représentent qu'une réalité du passé. Il est fait peu de cas du principe essentiel de subsidiarité.


Aérosol

Mot moderne provenant de la compression des mots "aero" (air) et "sol" (solution). Un aérosol est un ensemble de particules solides ou liquides extrêmement petites formant une sorte de nuage artificiel. On les nomme en fonction de leur diamètre. Une particule PM25 a un diamètre inférieur à 2,5μm (35 fois plus petite que le diamètre d'un cheveu)

ONU

ONU est le sigle de Organisation des nations Unies. C'est une organisation internationale regroupant, à quelques exceptions près, tous les États de la planète. Ses objectifs sont de faciliter la coopération dans le droit international, la sécurité internationale, le développement économique, le progrès social, les droits de l’homme et la réalisation à terme de la paix mondiale.

Organisation Mondiale de la Santé

Son sigle est OMS. Il s'agit d'une des agences de l'ONU. L'OMS est spécialisée dans les études et l'observation de la santé dans le monde. Il en existe de nombreuses autres comme la FAO, spécialisée dans le domaine de l'alimentation et de l'Agriculture, l'UNESCO, spécialisée dans l'éducation, etc...

Epidémiologique

Le mot épidémiologie vient du grec Epidoemia qui signifie "à la maison". En médecine, il a pris le sens d'une maladiequi atteint en même temps et dans "la même maison" (c'est à dire dans le même lieu, un grand nombre de personnes ou d'animaux. L'épidémiologie est la science de la santé des populations. C'est une science complexe, car, lorsqu'on est face à des causes multiples et compliquées, il faut essayer de distinguer les causes entre elles. 

Mortalité

Mot venant du latin "mortalitas" qui a le sens de "condition mortelle, sujétion à la mort". La mortalité étudie les conditions dans lesquelles survient la mort: nombre, pourcentage, causes, etc..

Smog

Il existe un mot anglais plus ancien: le "fog" qui signifie très généralement brume brouillard. Le mot "smog" est la compression des mots anglais "smoke" (fumée) et "fog" (brouillard). Ce mot a été inventé en 1905 pour décrire le mélange de brouillard et de fumée qui accablait périodiquement Londres.

NASA

NASA est le sigle d'une agence américaine spécialisée dans la recherche spatiale: National Aeronautics and Space Administration. Elle est réputée pour l'envoi de fusées dans l'espace. C'est également un grand centre de recherche scientifique en général.

Pollen

Mot venant du grec "palè" qui signifie "farine ou poussière". Le pollen est constitué, chez les végétaux supérieurs, de l'élément mâle de la fleur : ce sont de minuscules grains. Les plus petits peuvent n'être que d'un diamètre de seulement quelques micromètres (µm) comme celui du myosotis (7µm).

Stratosphère Troposphère

La troposphère vient du mot grec tropos (« changement ») et sphaira (« sphère »). C'est la partie la plus basse de l'atmosphère jusqu'à 7 (au pôle) ou 16 km (à l'équateur) C'est la zone où sont observées les variations climatiques. La stratosphère s'étend au dessus, jusqu'à environ 50 km. La température y augmente avec l'altitude.

Paludisme

Mot dérivé du latin "palus", signifiant "marais". En médecine le mot a été donné à une maladie transmise par les moustiques fréquents dans les zones humides. La maladie est "endémique", c'est à dire que les moustiques la transmettent en piquant un homme déjà malade et le transmettant à une autre personne de la même région. La maladie peut être mortelle. Environ 40% de la population mondiale habitants des pays les plus pauvres du monde pour la plupart sont exposés au paludisme.

Santé reproductive

Il s'agit d'un concept mis au point par l'Organisation mondiale de la santé. Elle donne la définition suivante: "La conception de la santé reproductive suppose que les femmes et les hommes puissent choisir des méthodes de régulation de la fécondité sûres, efficaces, abordables et acceptables, que les couples puissent avoir accès à des services de santé appropriés permettant aux femmes d'être suivies pendant leur grossesse et offrant ainsi aux couples la chance d’avoir un enfant en bonne santé". Derrière ce mot se cache la promotion de l'avortement médical en cas de danger de ne pas "avoir un enfant en bonne santé", ou bien l'IVG comme méthode contraceptive si les femmes ne peuvent "choisir d'avoir des enfants si elles le souhaitent et quand elles désirent".

Malthusien

Adjectif qualifiant une idée proche de celle de Thomas Malthus. Cet économiste anglais a développé une philosophie malthusianiste qui inclut une politique active de contrôle de la natalité pour maîtriser la croissance de la population.

Holistique

Vient du mot grec "holos" qui signifie "entier". Le mot qualifie un système de pensée qui tend à expliquer un phénomène comme étant un ensemble. La pensée holiste se trouve en opposition à la pensée réductionniste qui tend à expliquer un phénomène en le divisant en parties. Cette forme de raisonnement peut avoir des avantages, mais peut aussi être une manière de cacher des réalités dans une confusion intellectuelle avec la volonté de tromper ou de promouvoir une pensée universelle sans contestation.