Le rapporteur de la commission des finances de l'Assemblée Nationale indique que la fiscalité écologique dans les prélèvements obligatoires a atteint  6,55 % du PIB en 2016 et est en passe d'approcher cette année les 65 milliards d'euros... soit un rendement proche de l'impôt sur le revenu. Ce type de fiscalité est moins perceptible que l'impôt sur le revenu. En  effet les contribuables sont tellement soumis au message catastrophiste sur l'état de la planète qu'ils sont prêts à financer tout ce qui pourrait contribuer à le préserver d'une apocalypse planétaire. Les états, à la fois par démagogie et par intérêt budgétaire ont donc tout intérêt à financer des équipes de scientifiques à qui ils demandent de justifier leur discours catastrophistes.

Source: "les Echos.fr" du 08/07/2016

Commentaire "les2ailes.com"

Quand la peur facilite la levée des impôts

En entretenant les sentiments de peur écologiste, les états ont accès à deux leviers : la levée d’impôts et la démagogie électorale.

Cet objectif ne date pas des crises financières récentes. Sous Louis XIV, déjà, l'état de guerre permanent mena l'État à la banqueroute, le forçant à lever de lourds impôts sur la paysannerie. En 1789, quatre grands impôts locaux avaient été créés. En 1914, il fallut créer l’impôt sur le revenu. Après la guerre de 1940, c’est la TVA qui fut inventée par Maurice Lauré.

En général, un impôt est d’autant moins mal accepté qu’il est assis sur ce qui est perçu comme indispensable : le sel (la gabelle), le sucre (accise en 1914), le carburant (la TIPP sur les produits pétroliers). En 2009, c’était la « contribution climat-énergie » (Taxe Carbone) qui devait rapporte 6 à 12 milliards d’euros, disait-on. Elle devait être d’autant mieux acceptée qu’elle serait présentée comme une solution à un problème soi-disant vital. Dès qu’il y a eu un doute dans l’opinion public, on s’est empressé de l’enterrer ! Dommage ! C’était une belle occasion de lever un impôt nouveau. Son ampleur aurait été au niveau de la crédulité des contribuables.

La démagogie électorale est également l’outil permanent au service des démocraties contemporaines. Mathieu Laine avait écrit un ouvrage polémique « la grande nurserie : en finir avec l’infantilisation des français ». Malheureusement, plus un état est interventionniste, plus il se doit de se construire une image d’ « état providence ». L’intérêt des états est alors d’entretenir des peurs et de mener des campagnes électorales avec démagogie. Un discours du type « n’ayez pas peur, je m’occupe de vous » devient, ensuite, le pivot de tous les programmes politiques. (extraits de "Les contrevérités de l'écologisme" de Stanislas de Larminat - Salvator- 2011 - page 183)

Quand la fiscalité écologique dépasse l'impôt sur le revenu !

Nous reprenons ici l'article des Echos du 8 juillet 2016:

Les recettes des impôts à finalité écologique ont augmenté de 40 % en dix ans, d'après la rapporteur du budget.
Moins perceptible que l'impôt sur le revenu, la fiscalité écologique pèse de plus en plus sur le budget des ménages et des entreprises. D'après les calculs de la rapporteur du budget, Valérie Rabault (PS), ses recettes devraient approcher cette année les 65 milliards d'euros... soit un rendement proche de l'impôt sur le revenu. Depuis 2007, la fiscalité écologique a progressé de près de 40 %, et la tendance s'est accélérée depuis 2012 (+17 % en quatre ans). « Si cette tendance devait se poursuivre, les grands équilibres de la fiscalité pourraient être durablement modifiés : entre assiettes taxables, entre redistribution et rendement », avertit le rapport de la commission des Finances sur la loi de règlement. D'après ce document, la part de la fiscalité écologique dans les prélèvements obligatoires est passée de 5,58 % du PIB en 2007 à 6,55 % en 2016.

La rapporteur du Budget a retenu une définition extensive de la fiscalité écologique. Outre la taxe intérieure sur les produits de consommation énergétique (TICPE), qui pèse sur les carburants, le périmètre retenu inclut la CSPE, qui finance les tarifs sociaux et les énergies renouvelables, le versement transport, destiné au financement des transports en commun, et toutes une série de contributions versées par les entreprises (TVS, TGAP, taxes d'aéroport, redevance pour pollution de l'eau, taxes concessionnaires d'autoroutes, etc.). Parmi toutes ces contributions, celles qui ont le plus augmenté sont les taxes sur l'électricité (CSPE et TICFE), dont le rendement a été multiplié par 5 en dix ans, en raison notamment de la facture des renouvelables. D'où la réforme intervenue dans la dernière loi de finances rectificative, qui vise à faire porter le développement des renouvelables par le gaz et le charbon par le biais de la taxe carbone. Egalement nommée « contribution climat énergie », la taxe carbone elle-même a beaucoup tiré la fiscalité écologique vers le haut. La TICPE portant sur les carburants a vu son rendement progresser de 15 % depuis 2012, alors qu'il était relativement stable sur le précédent quinquennat. De même, la TICGN sur les gaz naturels, qui possède elle aussi une composante carbone, a été multipliée par trois depuis 2012.

Pour la rapporteur du Budget, ce chiffrage vise également à montrer l'effort financier en faveur de l'écologie en dépit des critiques récurrentes sur la modération des crédits attribués à l'écologie. Entre les impôts à finalité écologique, les crédits de la mission écologie et les dépenses fiscales, l'effort financier total pour l'écologie atteindrait, selon elle, 77 milliards d'euros en 2016.

Conclusion

Cette analyse est très en dessous de la vérité : A ce décompte, il faut ajouter la fiscalité à fin de promouvoir des travaux de rentabilité douteuse d'isolation de logements anciens,  l'armée des fonctionnaires embauchés pour faire fonctionner toutes les usines à gaz de la fiscalité verte, le financement des scientifiques militants qui voyagent à travers le monde pour démontrer que la peur est justifiée, tous ces gardes verts qui s'emploient à espionner les citoyens, leur faire perdre leur temps et leur pourrir l'existence ?