Les médias ne nous ont pas résumé objectivement la conférence de presse du 1er juin 2017 du président Trump. Il faut l’écouter en intégralité. Certes, il a annoncé le retrait des USA de l’accord, mais il a annoncé, à huit reprises, que les USA « ouvriront des négociations », mettront « en place de nouvelles transactions », « reprendront les négociations », renégocieront leur « retour dans les accords de Paris », négocieront « un tout nouvel accord ». « Nous allons retourner dans l’accord pour le renégocier...  je renégocierai les accords », a-t-il conclut, avec le souci de « chercher un nouvel accord qui protégera l’environnement ».

Parmi les motifs de retrait invoqués, il y a, certes, celui de relancer la productivité américaine avec des réserves d’énergies bon marché. Est-ce un reproche à lui faire, tant les preuves se multiplient que la période chaude contemporaine est à rechercher du côté du soleil?
D’ailleurs,  D. Trump a évoqué l’inefficacité de l’accord de Paris : « Avec le respect total de tous les pays, cela ne jouerait que sur 2 dixièmes d’un degré ». Certes, le lieu ne se prêtait pas à un discours scientifique, mais ce serait oublier que la chambre des représentants a eu l’occasion, le 29 mars 2017, d’organiser un débat contradictoire. On aimerait que les démocraties européennes, si promptes à critiquer D. Trump, organisent de tels débats avec honnêteté et transparence.

Concernant un autre aspect de la question, nos démocraties européennes ne voient pas le piège de l’alibi climatique : « à problème global,  gouvernance mondiale ». Des accords comme ceux de la COP21 font le jeu d’une gouvernance mondiale de plus en plus envahissante. D. Trump n’est pas dupe : « le cadre de l’accord de Paris n’est qu’un point de départ. ... Ce n’est pas un point final. ...La sortie de cet accord protégera les États-Unis de futures intrusions étrangères dans la souveraineté américaine et empêchera de nombreux problèmes juridiques ».

Est-ce à dire que les USA ne sont pas sensibles aux questions environnementales ? Tout observateur sait que les pays les plus pollueurs sont les pays les moins développés. D. Trump l’a rappelé : « Les États-Unis, sous l’administration Trump continueront à être le pays le plus propre et le plus écologique de la planète : le pays le plus propre, le moins polluant, l’air le plus propre, l’eau la plus propre. Nous serons un pays véritablement écologique... L’Amérique reste le leader sur les questions environnementales, mais dans un cadre qui soit juste et équitable et où les charges et les responsabilités soient équitablement partagées entre les nombreuses nations du monde entier ». Force est de reconnaître que c’est exact dès lors qu’on ne retient pas le CO2 comme une pollution.

C'est pour cela, et c'est là que le bât blesse, D. Trump ne peut parler de "cadre juste et équitable" ou de "responsabilité entre les nations du monde entier", sans parler du cadre monétaire et commercial. L'Europe n'est pas mieux à ce sujet. En plaidant pour la baisse des frais de douanes, c'est tout l'occident qui empêche les plus pauvres de se protéger contre les importations du Nord. Les agricultures du Sud -et donc de leur environnement écologique- sont les grandes victimes de l'organisation mondiale du commerce imposée par le Nord.

Nous reprenons ici l’intégralité de l’intervention du Président Trump.

Source : Francetvinfo

Transcription "les2ailes.com"

"Tout d’abord, je tiens à parler de l’attentat terroriste qui a eu lieu à Marawi, aux Philippines où nous suivons la situation de près, et je continuerai à vous faire des points sur la situation, sur cette situation extrêmement attristante pour le monde entier. où le terrorisme est partout. Nos pensées, nos prières accompagnent toutes les personnes touchées par ces attentats. 

Avant de vous parler de l’accord de Paris, je tiens également à vous faire le point sur l’extraordinaire progrès économique fait depuis notre élection, le  10 novembre. Notre économie rebondit  de manière extrêmement rapide. Nous avons ajouté, 3,3  millions de milliards de dollars à la valeur de marché de notre économie et plus d’un million d’emplois dans le secteur privé. Je reviens d’un voyage à l’étranger où près de 350 milliards de dollars en aide d’échange d’économie militaire. Des milliers d’emplois grâce à ce voyage couronné de succès, croyez-moi. (applaudissements)

Dans les rencontres du G7, nous avons pris des mesures historiques pour exiger une réciprocité qui mettront les États Unis  à pied d’égalité avec les autres nations. Nous travaillons également pour construire la paix au proche orient, et peut-être même la paix entre les israéliens  et les palestinien. Nos attaques contre le terrorisme ont été accélérées ; vous le voyez partout. Par rapport à l’ancienne administration, nous avons permis à de nombreux pays de participer à l’action contre le terrorisme. D’énormes efforts sont consentis par des pays qui, par le passé, n’y avait pas tant contribué. Nous respectons, l’une après l’autre, toutes les promesses que j’ai faites pendant la campagne : abolir les réglementations qui détruisent l’emploi, mettre en place un nouveau juge à la cour suprême, mettre des règles qui permettent de réduire l’immigration illégale sur notre frontière sud, ramener l’emploi des usines aux États-Unis à des niveaux que personne, jusqu’à ce jour, n’aurait cru possible. Et, croyez-moi, cela ne fait que commencer : les fruits de notre travail se verront prochainement de manière encore plus spectaculaire. Là dessus et sur bien d’autres, nous tenons nos engagements et je veux que rien ne se mette sur la route de ce progrès. Chaque jour, je me bats pour ce peuple admirable de notre pays.

Et, de ce fait, précisément, pour tenir mon engagement, pour remplir mon mandat de protéger ce pays et ses habitants, les États-Unis se retireront de l’accord-climat de Paris (applaudissements- Merci), mais nous ouvrirons des négociations pour rejoindre l’accord de Paris ou alors mettre en place de nouvelles transactions dans des conditions et modalités qui seront jugées  équitables envers les États-Unis, leurs entreprises, leurs ouvriers, leurs habitants et leurs contribuables. Donc, nous sortons, mais nous reprendrons les négociations et nous essaierons d’arriver à un accord équitable. Si nous y arrivons, tant mieux, sinon tant pis.

En tant que président, aucune autre considération ne saurait primer sur le bien-être des citoyens américains. L’accord climat de Paris n’est que le dernier exemple d’une situation où Washington a conclu un accord au détriment des États-Unis et au bénéfice exclusif des autres pays, laissant sur le carreau des ouvriers et des contribuables américains qui devront, en quelque sorte, payer les pots cassés : des emplois détruits, des usines fermées, une qualité de vie, production économique considérablement dégradée. De ce fait, à partir de ce jour, les États-Unis mettront un terme à la mise en œuvre de toutes les dispositions non contraignantes de l’accord de Paris, ainsi que toutes les contraintes financières imposées sur notre pays par l’accord, et, en particulier, nous mettrons un terme à la mise en œuvre d’une contribution déterminée par les pays, et, notamment, le fonds climat qui coûte aux États-Unis une fortune colossale.

Le respect des dispositions de l’accord de Paris et les restrictions que cet accord impose aux États-Unis auraient coûté aux États-Unis quelques 2,7 millions d’emplois détruits d’ici à 2025 selon le travail de recherche du « National economic   research » y compris 425.000 d’emplois dans le secteur manufacturé. Croyez-moi, nous n’avons pas besoin de perdre des emplois, notamment des emplois sur le secteur automobile ainsi qu’une destruction pure et simple d’industries américaines essentielles et dont dépendent d’innombrables communautés et municipalités qui dépendent de nous et à qui nous donnons si peu. Selon la même étude, d’ici à 2040, la mise en application des engagements pris par l’administration précédente pourrait réduire la production dans les secteurs suivants : le papier (-12%), le ciment (-23%), l’acier et le fer (- 38%), le charbon -il se trouve que j’aime beaucoup ces mineurs- (-86%), le gaz-naturel (-31%). Le coup pour l’économie s’approcherait de 3000 milliards de dollars du PIB et 6,5 millions d’emplois dans le secteur manufacturé, et les ménages verraient leur revenu diminuer de 7.000 dollars et, dans bien des cas, des coupes encore plus profonde. Non seulement cet accord impose à nos citoyens des restrictions économiques, mais, en plus, il n’est pas à la hauteur de nos idéaux écologiques.  Moi qui suis fondamentalement préoccupé par l’environnement, je ne peux pas entériner un accord qui punit les États-Unis. Les dirigeants de la planète, en matière de protection environnementale n’imposent pas d’obligations significatives sur les plus gros pollueurs de la planète. A titre d’exemple, dans l’accord, la chine sera en mesure d’accroître ses émissions pendant un nombre incroyable d’années, pendant 13 ans. La Chine pourra faire ce qu’elle veut pendant 13 ans. Nous, non ! L’Inde assorti sa participation à la réception de milliards et de milliards de dollar au titre de l’aide au développement de la part des pays développés.  Et puis, il y a des tas d’autres exemples. Au bout du compte, l’accord de Paris est inique, et ce, au plus haut niveau, pour les États-Unis.  De plus l’accord actuel empêche le développement du charbon non polluant aux États-Unis, alors que, justement, les mines commençaient justement à se développer. Il y a une grande ouverture justement en Ohio, Pennsylvanie, Virginie occidentale. Pour la première fois, depuis des années, une nouvelle mine s’ouvre. On me demande d’insister. De son côté, la Chine pourra construire des centaines d’usines à charbon. Alors, nous n’avons pas le droit de construire des usines à charbon, alors que, eux, ils auront le droit. L’inde aura le droit de multiplier par deux sa production de charbon d’ici à 2020. Pensez-y, alors que, nous, nous devons éliminer la nôtre. L’Europe pourra continuer à construire des usines à charbon, alors l’accord ne diminue pas l’emploi charbonnier, mais les enlève des États-Unis pour les relocaliser dans d’autres pays étrangers.  Cet accord ne concerne pas tant le climat que les avantages pour d’autres pays par rapport aux États-Unis. Le reste du monde a applaudi lorsque nous avons signé l’accord de Paris. Ils étaient déchaînés et tellement contents pour une raison toute simple : c’est que notre pays, les États-Unis d’Amérique, celui que nous aimons tous, s’est retrouvé dans une situation extrêmement désavantageuse.  Un  cynique vous dirait que l’avantage pour les concurrents économiques c’est que nous restons dans l’accord, précisément pour que nous, les États-Unis, continuions à subir ses effets néfastes économiques négatifs imposés par les autres. Alors, effectivement, nous serions en grande difficulté pour rivaliser avec d’autres pays du reste du monde, alors que nous avons les plus grandes réserves d’énergie de la planète, nous pouvons subvenir aux besoins de nos millions de travailleurs américains, mais, à cause de cet accord, nous mettons sous clef toutes ces réserves, nous confisquons la fortune phénoménale de notre pays. Il y a quelques années, nous ne savions même pas que nous avions une telle richesse, laissant des milliers de familles américaines sur le carreau, sans travail. Cet accord n’est, ni plus ni moins, qu’une redistribution passive de la richesse américaine au bénéfice d’autres pays.

Avec une croissance de 1%, les sources d’énergie renouvelables peuvent répondre à certaines de nos demandes intérieures. Mais avec une croissance de 3 à 4 %, croissance que j’attends, il nous faut toutes les formes d’énergies disponibles aux États-Unis pour notre pays. (applaudissements). Il y avait un risque de destruction de nos entreprises classiques. De nombreuses entreprises ne pourraient continuer à travailler, de nombreuses familles se trouveraient tout d’un coup privées d’emploi et  la qualité de la vie s’en ferait ressentir, même si l’accord de Paris était mis en œuvre dans sa totalité. Avec le respect total de tous les pays, cela ne jouerait que sur 2 dixièmes d’un degré, regardez : cela tient dans les doigts d’une main : 2 dixièmes de degré Celsius en réduction de la température mondiale d’ici à 2100, donc une toute petite différence. Et d’ailleurs, 14 jours d’émissions de carbone de la Chine à elle seule  éliminerait d’un seul coup tous les gains réalisés par l’Amérique et c’est incroyable, pourrait totalement éliminer les gains réalisés par les efforts consentis par l’Amérique d’ici à 2030 après que nous aurons dépensé des milliards et des milliards de dollars, après avoir sacrifié des millions d’emploi, fermé des milliers d’usines, et augmenté le coup d’énergie non seulement pour les entreprises, mais aussi pour nos ménages. Comme l’a souligné le Wall Street Journal ce matin, la réalité est la suivante : il est dans l’intérêt économique de l’Amérique de se retirer de l’accord et cela fera très peu de différence pour le climat. Les États-Unis, sous l’administration Trump continueront à être le pays le plus propre et le plus écologique de la planète : le pays le plus propre, le moins polluant, l’air le plus propre, l’eau la plus propre. Nous serons un pays véritablement écologique, mais nous n’allons pas mettre en péril nos entreprises, nous n’allons perdre nos emplois. Au contraire, nous allons connaître une croissance rapide (applaudissements)

Vous venez de lire, à l’instant, le rapport des petites entreprises : les  petites entreprises connaissent un énorme développement, un boum des recrutements, un des meilleurs rapports que j’ai jamais vu depuis de nombreuses années. Moi, je suis prêt à travailler immédiatement avec les dirigeants du parti démocrate pour renégocier notre retour dans les accords de Paris, mais dans des conditions qui soient justes et équitables, envers les États-Unis et leurs travailleurs, ou alors, pour négocier un tout nouvel accord qui protégera notre pays et nos contribuables (applaudissements). Donc si les obstructionnistes veulent faire partie avec moi, nous allons lever l’obstruction, nous allons retourner dans l’accord pour le renégocier. Nous n’allons pas fermer nos usines, nous n’allons pas perdre nos emplois, et, ensemble, nous nous assiérons autour de la table avec les démocrates et tous ceux qui représentent, soit l’accord de Paris, ou quelque chose qui le remplacera de manière avantageuse, mais je pense que le peuple américain sera ravi et que les peuples de la planète entière en profiteront. Mais tant qu’ils ne le feront pas, je sors de l’accord. Je veillerai à ce que l’Amérique reste le leader sur les questions environnementales, mais dans un cadre qui soit juste et équitable et où les charges et les responsabilités soient équitablement partagées entre les nombreuses nations du monde entier.

Aucun dirigeant responsable ne saurait mettre les ouvriers, les habitants de son pays,  dans une situation qui désavantage d’une façon aussi navrante. Le fait que les accords de Paris nuit aux États-Unis, tout en donnant des pouvoirs illimités aux pays les plus pollueurs de la planète devrait nous ouvrir les yeux sur les raisons fondamentales pour lesquelles les lobbies étrangers souhaitent que notre pays magnifique soit tenu par les dispositions de l’accord, précisément pour donner à leurs propres pays un avantage économique sur les États-Unis. Et tant que je serai président, cela ne se produira pas. (Applaudissements)

En tant que Président, mon mandat est de  faire de mon possible pour que l’Amérique puisse jouir d’une concurrence non faussée et loyale, pour que les structures juridiques et fiscales fasse de l’Amérique le pays le plus productif de la planète, avec le meilleur niveau de vie, et la meilleure protection de l’environnement qui soit.

Notre projet de loi budgétaire sera, je pense, très bien reçu par le Congrès. Le parti républicain travaille dur sur le nouveau projet de loi de finance. Nous aimerions avoir le soutien des Démocrates, mais il faudra peut-être faire cavalier seul. Mais les choses se présentent bien.
L’accord de Paris nuit et handicape l’économie américaine pour être bien accueilli par les capitales étrangères et les militants étrangers qui ont cherché la fortune aux dépens de notre pays. Mais ces pays-là ne m’aide pas, l’Amérique  en premier. Mais moi, je le fais, et je continuerai de le faire. Les mêmes pays qui me demandent de rester dans l’accord, sont des pays qui, collectivement, ont coûté à l’Amérique des milliers et des milliards de dollars à travers des pratiques commerciales iniques et qui, dans bien des cas, ne contribuent justement pas à l’alliance militaire essentielle. Vous voyez ce qui se passe. C’est pourtant évident pour ceux qui restent ouverts à la question. Mais à quel moment continue-t-on à respecter les États-Unis ? A quel moment commence-t-on à se gausser des États-Unis ? Nous voulons un juste traitement pour nos habitants, pour nos contribuables. Nous ne voulons pas d’une situation où les dirigeants d’autres pays se moquent des États-Unis, se gaussent des États-Unis. Croyez-moi, cette ère est finie.

J'ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, non pas de la ville de Paris (applaudissements). J’ai promis que je sortirai ou que je renégocierai les accords qui ne serviraient pas les intérêts des États-Unis d’Amérique. De nombreux accords commerciaux seront bientôt renégociés. Je veillerai à ce que ces accords servent les intérêts de notre pays. Eh bien, ces accords seront renégociés. Ce processus a été mis en place dès le premier jour de mon arrivée aux affaires et, au-delà des restrictions d’énergie imposées à l’accord de Paris, il y a une autre disposition qui vise à redistribuer la fortune américaine vers le soi-disant fonds vert, le fonds climat, qui invite les pays développés à envoyer 100 milliards de dollars aux pays en développement en sus de toute l’aide au développement consentie par les États-Unis. Donc des milliards et des milliards de dollars, et déjà, nous sommes en avance sur tous les pays, alors que d’autres pays n’ont rien versé du tout à ce fonds, et, dedans, de nombreux pays ne paieront jamais rien. Ce Fonds-climat, ce Fonds-vert, obligerait les États-Unis à engager des dizaines de milliards de dollars -dont les États-Unis ont déjà versé une bonne partie ; un milliard de dollars a déjà été versé. Aucun autre pays ne s’en approche. La plupart des pays n’ont pas versé un centime. Et ces sommes inclus des fonds qui ont été soutirés du budget des États-Unis réservé pour faire la guerre contre le terrorisme. Croyez-moi, ce n’est pas moi qui ai donné le feu vert à ces crédits. Ce n’est pas une bonne chose. Ce n’est pas moi ai fait cela. La façon dont cet argent a été soutiré est inacceptable.

En 2015, les responsables climat des États-Unis on décrit cette somme d’un milliard de dollars par an comme étant des cacahuètes et en disant que ces 100 milliards de dollars, c’est le monde à l’envers : ce n’est rien du tout.  En 2015, le directeur exécutif du fond pour le climat a déclaré que le financement nécessaire passerait à 450 milliards de dollars par an après 2020. On ne sait pas à quoi servira tout cet argent. Personne n’est en mesure de dire à quoi ces sommes seront affectées. Alors, bien sûr, les gros pollueurs de la planète n’ont pas d’obligations contraignantes vis à vis du fonds-climat.

La dette américaine est de 20.000 milliards de dollars. Nous ne pouvons même pas payer nos polices municipales, nous ne pouvons pas reconstruire nos infrastructures, des millions de citoyens sont au chômage. Et pourtant, au titre de l’accord de Paris, des milliards de dollars qui devraient être investis ici, en Amérique, des milliards de dollars seront envoyés à ces pays-là qui ont confisqué nos usines et nos emplois. Réfléchissez-y. Il y a de réels problèmes juridiques et constitutionnels. Les dirigeants européens, asiatiques et du monde entier, ne devraient pas avoir plus leur mot à dire que les États-Unis sur les économies américaines. C’est nos concitoyens et leurs représentants qui devraient décider de ces questions. De ce fait, notre retrait de cet accord représente une réaffirmation de la souveraineté américaine (applaudissements)

Notre constitution est unique en son genre parmi les pays du monde entier. C’est mon obligation la plus élevée et mon plus grand honneur est de protéger cette constitution, et je le ferai. Si nous restions dans l’accord, cela poserait d’autres obstacles aux États-Unis dans ses efforts de levée des restrictions sur les réserves d’énergie que nous avons commencé à remettre sur le marché. Il eut été impensable autrefois qu’un accord international puisse empêcher les États-Unis de mener ses propres affaires économiques et pourtant, quelle est la nouvelle réalité ? Si nous ne quittons pas l’accord ou si nous ne renégocions pas un bien meilleur accord, eh bien, les risques ne feront que s’accroître. Parce que ces accords deviennent de plus en plus ambitieux avec le temps. Autrement dit,  le cadre de l’accord de Paris n’est qu’un point de départ. C’est un très mauvais point de départ. Ce n’est pas un point final. Ce n’est pas un objectif. Et la sortie de cet accord protégera les États-Unis de futures intrusions étrangères dans la souveraineté américaine et empêchera de nombreux problèmes juridiques. Croyez-moi, nous aurions d’énormes engagements et contraintes juridiques si nous restions dans l’accord. En tant que Président, je n’ai qu’une obligation envers le peuple américain : l’accord de Paris battrait en brèche notre économie, paralyserait nos travailleurs, affaiblirait notre économie, imposerait des risques inacceptables en nous mettant dans une situation de désavantage par rapport aux autres pays de la planète. Eh bien, il est temps de sortir de l’accord de Paris (applaudissements).

Le moment est venu de chercher un nouvel accord qui protégera l’environnement, mais également nos entreprises, nos citoyens et notre pays.  Le moment est venu de mettre Youngstown Ohio, Detroit, le Michigan et Pittsburgh Pennsylvanie, de les remettre sur la carte avec de nombreux autres municipalités de notre grand pays, de les mettre avant Paris. Il est temps de rendre sa grandeur à l’Amérique.
Merci"