Depuis, 2010, la Bolivie organise des « Conférence Mondiale des Peuples ». Celles de 2010 portait « sur le Changement Climatique et les Droits de la Mère Terre ». Les organisateurs voulaient que la planète « d’en bas » discute du climat. L’accord qui en était sorti appelait notamment à la constitution d’un tribunal international pour juger les « crimes environnementaux ».
En juin 2012, elle portait le nom de « Rencontre internationale de la sécurité et de la souveraineté alimentaire dans les Amériques ».
En 2015, la conférence s’appelait : « Conférence mondiale des peuples sur les changement climatiques et la défense de la vie ». Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, les présidents d’Équateur Rafael Correa et du Venezuela Nicolas Maduro, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et plus de 2000 délégués de divers pays avaient assisté à cette conférence.  Le Nonce apostolique en Bolivie, S.Exc. Mgr Giambattista Diquattro y représentait le Vatican.
Du 20 au 21 juin 2017, à Tiquipaya, la conférence a pris le nom de « Conférence mondiale des peuples, pour un monde sans frontières ». Le Vatican était représenté par Juan Grabois[1], consulteur argentin du Conseil pontifical justice et paix du Vatican, y a assisté. C'est un ami de Mgr Sorondo [2]

Commentaire: "les2ailes.com"

Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Vatican , a envoyé un message du Pape François qui demande l’ouverture de « mécanismes pour créer une culture de la rencontre, la solidarité et la coopération entre les peuples ». Il y demande de « rechercher des moyens appropriés pour promouvoir le bien commun sur la planète ». Il encourage les participants à « continuer à rechercher les moyens les plus appropriés pour promouvoir une culture de la rencontre qui se traduit en faveur de la personne et de la société pour des liens de fraternité de solidarité et de coopération dans la poursuite du bien commun sont renforcées.
Asimismo, en esa misiva, el Papa expresó sus deseos para que el Señor “ilumine” el trabajo de los participantes y los dote de “abundantes dones divinos de paz y fortaleza cardenal”. Dans cette même lettre, le pape a exprimé son espoir que le Seigneur « éclairera » le travail des participants et leur accordera des « dons divins abondantes de paix et de force » .  Le chef de l'Etat bolivien dans son compte Twitter a exprimé « sa gratitude pour les souhaits du Pape François ».

L'Association pour une Constitution mondiale et un Parlement mondial (WCPA) avait également envoyé une délégation à cette conférence. Elle a proposé « la création d'un forum permanent (..) pour étudier la Constitution pour la Fédération de la Terre à la fois comme un modèle possible et un modèle idéal pour créer un système mondial décent avec une citoyenneté universelle et une unité dynamique dans la diversité pour tous les peuples, mettant fin à l'idée absurde selon laquelle il peut y avoir des personnes illégales».

 

[1] Juan Grabois était autrefois un grand ami du Pape François. Il est militant avec une affiliation marxiste, un promoteur d'agitations dans les quartiers périphériques et les industries de Buenos Aires. En tant que chef de la «Confédération des travailleurs de l'économie populaire» (CTEP en espagnol), Grabois a officiellement été le seul membre du comité organisateur de la Réunion mondiale des mouvements populaires.
Juan Grabois ne cache pas son admiration pour la Révolution russe de 1917 et son chef Vladimir Lénine, rencontrant l'épanouissement du communisme à travers le monde pendant de nombreuses années et considérant comme jalons historiques les révolutions de Mao Tse Tung, Fidel Castro et Ché Guevara . Désireux de réaliser une société sans classes, il considère la rébellion zapatiste de 1994 et le mouvement bolivarien de Hugo Chávez comme précurseurs exceptionnels des vagues anticapitalistes populaires qui se sont approchées au XXIe siècle. En bref, avec les nostalgies de Peron et du péronisme argentin (ou justicialisme), Grabois rêve d'une utopie avec de grands changements sociaux, des rébellions et des «gouvernements populaires», le long du style cubain ou vénézuélien. Ces prédécesseurs idéologiques peuvent apparaître dans le texte d'étude que Grabois a publié avec son compagnon dans le combat, Emilio Pérsico, vice-secrétaire à l'agriculture du gouvernement de Cristina Fernández de Kirchner et chef du mouvement Evita.

[2] "Je suis très ami de Juan Grabois" disait Mgr Sorondo lors d'une conférence à Buenos Ayres le 13 mars 2015

Commentaires  

# Henri-Alain Audran 06-08-2017 20:39
Je ne suis pas un spécialiste du décodage du langage diplomatique. J'observe cependant que le message pontifical (par ailleurs à mon avis un très bel exemple de produit par pipotron ecclésiastique) n'est assorti (tel que le message est cité) d'aucune des habituelles professions de foi écologistes et anticapitalistes de notre pape. Faut-il voir là une légère esquisse d'une prise de distance de notre pape (une première de sa part ?) vis à vis de l'écologisme radical et de l'anticapitalisme radical, qui président, semble-t-il, à ces conférences ? Je me plais à l'espérer mais je prends peut-être mes désirs pour des réalités.
Répondre