"STOP BÉBÉ OGM : Oui au progrès thérapeutique, non à l'embryon transgénique"!
Tel est le texte de la pétition proposée sur "change.org" et mise en ligne par Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita.
La pétition entretien malheureusement la confusion : d’un côté, on a raison de dénoncer la technique du CRISPR-Cas9 si elle est utilisée à bricoler l’embryon humain pour fabriquer, de toutes pièces, des humains génétiquement modifiés. Mais pourquoi, au nom de cette bonne cause, faire l’amalgame avec les OGM? L’opinion publique est sensible à une peur, non fondée, des modifications génétiques sur le végétal. Pourquoi associer le végétal et un bébé dans la même peur ?
Source : Change.org

Appel "les2ailes.com"

Qu’est ce que CRISPR-Cas9 ?
CRISPR-Cas9 est une sorte de « ciseau génétique » avec lequel modifier un ADN devient presque aussi simple qu’un « couper-coller » dans un traitement de texte. La combinaison CRISPR-Cas9 joue le rôle d’une tête chercheuse qui localise le segment d’ADN à modifier pour soit supprimer un gène néfaste ou déficient, soit l’inhiber, soit le remplacer par un autre morceau d'ADN.
Autre atout de cette technique, elle est extrêmement simple, peu coûteuse et facile à mettre en œuvre en laboratoire, suscitant ainsi l'émulation dans le monde scientifique, de fortes attentes et espérances de thérapies.
Il est exact que la technique  CRISPR-Cas9 ouvre de nouvelles perspectives mais aussi soulève des questions éthiques. Mais une technique n'est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que l'homme en fera. Appliquée au végétal, elle fait partie de la maîtrise de l'homme sur la création. Utilisée à des fins eugénistes sur l'homme, elle contribue à aggraver la "culture de mort" ambiante.
Cette pétition entre dans une démarche "marketing" qui fait, en fait, le bonheur de toutes les philosophies antispécistes [1] si actuelles et qui consistent à penser que l’homme et les autres êtres vivants ont une même place dans la création.

Amical appel à Tugdual Derville
Depuis plusieurs mois, notre blog "les2ailes.com" appelle, sans succès, Tugdual Derville à un dialogue amical sur les questions d’écologie pour éviter d’entretenir une confusion entre:
* "écologie humaniste" qui utilise l’écologie au service d’un malthusianisme et d’une gouvernance mondiale dépourvue de toute subsidiarité, et
* "écologie humaine" dont le fondement est la famille, véritable écosystème de l’homme dans lequel il naît, grandit, se forme, se reproduit et meurt.
Une écologie humaine fondée sur les allégations de l'écologie humaniste ne pourra que s'effondrer.
Puisse cet appel être entendu?
Pourquoi le dialogue est-il si difficile au sein de l'Eglise? 
Dans son encyclique, le pape François dit pourtant que « l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques ni de se substituer à la politique, mais elle invite à un débat honnête et transparent » (§ LS 188). De tels débats dans l’Église, pour être "honnêtes et transparents", ne devraient-ils pas faire systématiquement appel à des éclairages pluriels sur ces questions ?


[1] L'antispécisme est un mouvement datant des années 1970, qui affirme que l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder. L'antispécisme s'oppose au spécisme qui place l'espèce humaine avant toutes les autres.