L’établissement de chiffres fiables concernant les taux de mortalité des abeilles est un élément crucial pour la révision du document d’orientation.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un rapport qui analyse les preuves scientifiques disponibles au sujet de la mortalité des abeilles. Ce rapport doit abonder la base de connaissances utilisées dans le cadre de l’examen en cours du document d’orientation sur l’évaluation des risques pour les abeilles liés aux pesticides.
Un rapport de la commission européenne estime que L’impact des pratiques apicoles sur la mortalité semble « très limité, mais pas totalement absent ».

 Source : rapport publié le 28 juillet 2020.

Transcription: les2ailes.com"

L’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) a finalisé une analyse complète des preuves scientifiques disponibles sur la mortalité des abeilles, dans le cadre de l’examen en cours du document d’orientation sur l’évaluation des risques pour les abeilles liés aux pesticides.
En mars 2019, la Commission européenne l’avait chargée de réviser son document d’orientation sur l’évaluation des risques des produits phytopharmaceutiques sur les abeilles (Apis melliferaBombus spp. et les abeilles solitaires). Or, un des aspects de cette révision impliquait un examen des données sur la mortalité de fond des abeilles, qui est abordée dans un rapport publié le 28 juillet 2020.
Ce rapport vise donc à renforcer les connaissances existantes en adoptant une approche plus systématique que celle utilisée auparavant et en élargissant la portée de l’analyse au-delà de la mortalité des abeilles butineuses.

La plus grande collecte de données jamais réalisée

« Le rapport est basé sur la plus grande collecte systématique de données jamais réalisée sur les taux de mortalité et couvre trois groupes d’abeilles – abeilles mellifères, bourdons et abeilles solitaires, précise l’Efsa. Une revue systématique de la littérature et une enquête auprès des apiculteurs de plusieurs pays de l’Union européenne ont été utilisées comme principales sources d’information. »
L’ensemble de données disponibles pour les abeilles mellifères est suffisamment grand pour tirer des conclusions assez solides. Les résultats de l’analyse mettent en évidence des différences importantes dans les niveaux de mortalité de fond entre les castes et les rôles des abeilles dans la colonie. L’impact des pratiques apicoles sur la mortalité semble « très limité, mais pas totalement absent ».

L’ensemble de données sur les bourdons et les abeilles solitaires est plus limité et trop dispersé pour pouvoir tirer des conclusions solides. « Néanmoins, il suffit de pouvoir définir une fourchette plausible de taux quotidiens de mortalité de base et de fournir quelques indications sur les différences entre les espèces », juge l’Efsa.
Malgré plusieurs limites intrinsèques aux données, la présente revue offre à ce jour la plus grande collection systématique de preuves sur le sujet. En tant que tel, il fournit les bases les plus solides pour une image des taux de mortalité de fond des abeilles pour les trois groupes d’abeilles. « Les fourchettes, les estimations centrales et les distributions rapportées éclaireront la révision de l’Efsa (2013) », explique l’Agence.