La confession est « l’opération écologique la plus radicale que nous puissions accomplir », selon le cardinal Piacenza, pénitencier majeur de l’Église catholique, (en charge des questions relatives à ce sacrement) dans son message de Noël aux confesseurs du monde entier. Il explique, le 22 novembre 2015, que la confession sauve du péché qui est « le polluant le plus meurtrier ».

Ce message intervient alors que vient de s’ouvrir l’Année de la miséricorde au cœur de laquelle le pape François a voulu placer le sacrement de réconciliation.

Source: Radio Vatican, le 24/12/2015 à 14h02

Transcription "les2ailes.com"

Amour blessé par le péché

C’est dans la confession qu’a lieu « l’opération écologique la plus radicale qui soit ». Le Grand Pénitencier l’écrit dans une lettre aux confesseurs à l’occasion des fêtes de Noël. Le cardinal Mauro Piacenza a tenu à les remercier pour leur ministère généreux et discret qui renouvelle les fondements mêmes de l’Église.

« C’est en fonction de la vérité de notre amour du Christ que nous serons jugés », rappelle-t-il, « un amour qui n’exploite pas les autres pour servir ses propres intérêts mesquins ». « Mais nous savons que cet amour est blessé, pollué par le péché et qu’il a sans cesse besoin d’être purifié et sauvé. Or aucune structure sociale ou ecclésiale, aucune exhortation morale, aucune stratégie purement humaine ne peut libérer l’amour, le rendre authentiquement vrai. Seule la grâce du Christ détient un tel pouvoir. C’est Lui, l’accueil du mystère de la miséricorde qui peut rendre les hommes libres d’aimer vraiment et cela passe par la confession sacramentelle. L’absolution permet au pénitent de s’ouvrir à la grande Vérité du mystère du Christ, à la Vérité de sa Miséricorde. »

Le cardinal Piacenza exhorte donc les confesseurs à offrir leur vies au service de cette rencontre de Vérité et de Miséricorde. « C’est à partir du confessionnal que peut naître la seule paix dont le monde a vraiment besoin ; confession après confession, l’humanité sera sauvée du polluant le plus meurtrier, le péché. »

En convoquant une année sainte de la miséricorde, le Pape François a insisté pour que le sacrement de la réconciliation et le ministère de confesseur soient mis particulièrement. Il a d’ailleurs accordé pendant le Jubilé un pouvoir spécial à tous les prêtres catholiques qui pourront même donner l’absolution pour un avortement, une autorité habituellement réservée aux évêques. Le Saint-Père a demandé aux prêtres de se préparer pour cette œuvre de miséricorde qui demande beaucoup de tact. Le pardon de Dieu à quiconque s’est repenti ne peut être nié, souligne le Saint-Père, en particulier lorsqu’avec un cœur sincère, cette personne s’approche du Sacrement de la Confession pour obtenir la réconciliation avec le Père. (XS-RF)