Le dialogue décrit dans « Le loup et le chien» est bien proche des échanges entre l’expert et le dissident  climatique. Dans la fable « Le loup et l’agneau », le pauvre agneau a tout d’un sceptique face à un loup arrogant.
Dans « le rat de ville et le rat des champs », l’un plaide pour le « zéro phyto », pendant que l’autre propose le « zéro médicament » !
Quant à « L’avantage de la science », on pourrait se demander si notre monde écologique ne croit  pas à « l’avantage de l’ignorance ». Et quand « L’astrologue qui se laisse tomber au fond d’un puits », on verrait bien, de la même manière un climatologue s'y laissant tomber et condamné à boire l’eau de son art mensonger. 
Mais pourquoi tous ces mensonges, dira-t-on? En jouant de la peur écologique, nos gouvernants mettent leurs citoyens en condition pour demander une gouvernance mondiale, comme les grenouilles qui demandent un roi, un "roi comme ont toutes les nations", dit la Bible. Et ce roi "les croque, les tue,  les gobe à son plaisir".
Molière pourrait venir au secours de la Fontaine avec ses "Précieuses ridicules" à qui Mascarille explique que "les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris”, ou son "Malade imaginaire" dans lequel des écologistes imaginaires se déguisent en Toinette, criant à Argan, déguisé en déesse Gaïa  : « Le CO², le CO², vous dis-je ! C’est du CO² que vous êtes malade » ! On attend un nouveau Molière invectivant tous les autres climatologues: « Ignorant, ignorant »! Et nos théologiens en herbe parleraient latin : « Sçavantissimi doctores … Salus, honor et argentum,… En moi satis admirari,… Totus mundus, currens ad nostros remedios,… »

Improvisation « les2ailes.com »

 L’EXPERT ET LE DISSIDENT

Un Dissident, tel un loup, n'avait que son cerveau, tant les Experts faisaient bonne garde.
Notre Mutin rencontre un Expert aussi puissant que beau, gras tel un mâtin, un peu écolo par mégarde.
L'attaquer, le mettre en défaut, notre rebelle l'eût fait aussitôt. Mais il fallait livrer bataille, et le Mâtin était de taille à se défendre hardiment.
Le Dissident l'aborde humblement, entre en propos, et lui fait compliment,  sur son panier de légumes, qu'il admire.
- Il ne tiendra qu'à vous, beau sire, d'être aussi gavé que moi, lui repartit l’Expert. Renoncez, vous aurez meilleur air : vos pareils sont misérables, sceptiques, négationnistes pitoyables, dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? Rien d'assuré, point de budget copieux. Votre posture n’est pas un lieu. Suivez-moi ; vous aurez un bien meilleur destin.
- Le Dissident reprit : Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit l’Écolo : donner la chasse aux vôtres, pour qu’ils n’en séduisent d’autres ; Flatter ceux du pouvoir, à l’État complaire; moyennant quoi, votre image sera renforcée de tant de façons: conférences et décorations, sans parler de mainte caresse.
Le dissident se fait à l’idée, qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit l’œil de l’expert, hébété :
- Qu'est-ce là ? lui dit-il. 
- Rien.  Quoi ? Rien ? Peu de chose.
- Mais encor ? 
- Mon coeur est atteint de cécité. De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Cécité ? dit le Dissident: libre vous n’êtes pas de votre pensée ? 
- Pas toujours, mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos appâts, je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, notre dissident s'enfuit, et court encor.
D'après Jean de la Fontaine « Le loup et le chien»

LE LOUP ET L'AGNEAU SCEPTIQUE

La raison du plus menteur est toujours la plus forte : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un sceptique vivait tranquillement, en son quotidien morose. Un loup survient, arrogant, qui cherchait aventure, et que l’intérêt de la planète en ces lieux attirait.
- Qui te rend si hardi, de vouloir circuler sur ce char, dit cet animal plein de rage ? Tu seras contraint de ne plus rouler.
- Sire, répond l’agneau, que votre Majesté, ne Se mette en colère, mais plutôt considère que je m’en retourne simplement, en mon pauvre logis, loin de Ses quartiers nantis; et, par conséquent, en aucune façon, je ne puis troubler Sa position. 
- Tu la troubles, reprit cette bête, portant sur ses épaules la planète et je sais que, dans mon dos, tu dénies le Giec.
- Comment le ferais-je ? Moi qui n’écoute que la Greta, reprit l’agneau ; je tête, tout le jour, les infos des médias.
- Si ce n’est toi, c’est donc quelqu’un des tiens, car vous ne m’épargnez guère, vous, vos populistes et vos blogs ; on me l’a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, il fit voter une loi, pour lever un impôt carbone et dévora ses pauvres économies.
D'après Jean de la Fontaine « Le loup et l’agneau »

ZÉRO PHYTO AUX CHAMPS ! ZÉRO MÉDICAMENT EN VILLE ?

Récemment, le Rat de ville, invita le Rat des champs, d’une façon fort civile, à consommer un bon potage. Sur une belle nappe, le couvert se trouva mis. Je laisse à penser le dialogue que se firent ces deux amis.
- Le Citadin de dire : mon potage est bio. Les légumes sont garantis sans phyto, précaution prise de toute dangerosité, par des laborantins de mes amis.
- C’est assez, dit le Rustique: demain vous viendrez chez moi. Ce n’est pas que je me pique de votre festin de roi. Je vous offrirai un bouillon tiré de ma citerne pluviale, me gardant de puiser l’eau polluée par vos médicaments. Vos stations n’ont d’épuration que le mot. Elles ne retiennent ni vos contraceptifs, ni vos somnifères, ni vos antibiotiques, ni votre cannabis non plus.
Mais rien ne vint les interrompre,
- le citadin éructant dans un rot :« "zéro phyto", il me faut »,
- et le gueux lui répondant avec malice : « "zéro médicament", serait mieux » !
D'après Jean de la Fontaine « le rat de ville et le rat des champs »

L’AVANTAGE DE L’IGNORANCE

Entre deux Citoyens d'une Ville, s'éleva jadis un différend: l'un était menteur et fort habile, l'autre paysan et ignorant. Le premier sur son concurrent, voulait emporter l'avantage, prétendait que tout homme sage était tenu de l'honorer. C'était un homme sot ; car pourquoi révérer des observations mal décrites ? La raison m'en semble petite. 
Le second devinait tout sec : « Au Giec, vous vous croyez considérables à considérer l’homme coupable ? Que sert de répéter cela incessamment ? Les causes du réchauffement, au soleil sont dues, suivant des cycles d’activité bien connus. Ayant pour tout laquais votre science seulement, la République a bien affaire de gens qui calculent pour rien : Je ne sais d'homme nécessaire que celui qui travaille à produire des biens. Nous en usons, Dieu sait ! Notre travail occupe; l'artisan, le vendeur, celui qui fait la jupe, et celle qui la porte, et vous, qui débattez, de l’homme l’infinie nuisance, grâce à des budgets publics usurpés ».
Ces mots remplis de pertinence eurent le sort qu'ils méritaient : L'homme habile se tut, ne savait plus que dire. Le gueux avait plus raison qu'une satire. Le menteur quitta le lieu que nos gens habitaient. Bien qu’il se crut habile, le savant resta sans asile ; il reçut partout des mépris: L'autre reçut partout quelque faveur nouvelle. Cela décida leur querelle.
Laissez dire les menteurs ; le bon sens a son prix.
D'après La Fontaine « L’avantage de la science »

LE CLIMATOLOGUE QUI SE LAISSE TOMBER DANS UN PUITS 

Un Climatologue, un jour, se laissa choir, au fond d'un puits de carbone. Nul ne lui dit : « Pauvre bête ! Tel un âne, tu n’as pas su voir, la vérité au-dessus de ta tête ! »
Cette aventure en soi, sans aller plus avant, peut servir de leçon à la plupart des hommes. Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, il en est peu qui fort souvent ne se plaisent d'entendre dire qu'aux taches du Soleil les mortels peuvent lire.
Mais les écrits du Giec, que tous vénèrent, affirmant la cause humaine du réchauffement, nient jusqu’à la Providence ?
Or du hasard il ne serait point de science : s'il en était, on aurait tort de l'appeler hasard, ou fortune, ou sort, toutes choses très incertaines.
Or, les émissions humaines,  elles, seraient certaines, et l’ignorance serait au sein  de ceux qui n’en croiraient rien !
Notre âne ignorait ce qui vient des étoiles ! Ce que la nuit des temps enferme dans leurs voiles ? À quelle utilité ? Pour exercer l'esprit de ceux qui de la sphère et du globe ont écrit ? Pour nous faire éviter des maux inévitables ? Nous rendre la décroissance incontournable ? Et causant du dégoût pour nos biens détenus, les convertir en maux, nous répète l’ONU ?
Ce serait erreur, ou plutôt crime de le croire : le firmament se meut ; les astres font leur cours, le soleil nous luit tous les jours.
Au fil des siècles, son activité se revêt de taches noires, Sans que nous en puissions autre chose inférer que la nécessité de luire et d'éclairer, d'amener les saisons, et leur douce clémence, de verser sur la terre certaines influences. Du reste, en quoi répond au sort toujours divers ce train toujours égal dont marche l'univers ?
Charlatans, faiseurs d'horoscope, arrêtez vos conférences climatiques en Europe ; Emmenez avec vous les menteurs en même temps. Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens.
Je m'emporte un peu trop ; revenons à l'histoire de cet observateur qui fut contraint de boire l’eau de son puits. Outre la vanité de son art mensonger, C'est l'image de ceux qui croient aux chimères cependant qu'ils sont en danger, soit pour eux, soit pour leurs affaires.
D'après La Fontaine « L’astrologue  qui se laisse tomber au fond d’un puits » 

LES GRENOUILLES QUI DEMANDENT UN ROI

Les grenouilles se lassant  De l'état démocratique,  Par leurs clameurs firent tant Qu’ils demandèrent un pouvoir plus citoyen,  Un roi subsidiaire sachant juger sagement.

Il leur tomba du ciel un roi bedonnant : Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,  Que la gent marécageuse,  Gent fort sotte et fort peureuse,  S'alla cacher sous les eaux,  Jouir de jeux et autres plaisirs,  Dans les trous du marécage,  Sans oser de longtemps regarder au visage  Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.

Or il était hypocrite et menteur: Évoquant l’écologie, à la première il fit peur; Mais elle osa quitter sa tanière.  S’approcha, en récriminant   Contre les virus dont le roi exposa le danger.  Une autre la suivit, le roi jouant  Des risques de guerre et de pénuries.

Il en vint une fourmilière ;  Et leur troupe à la fin se rendit familière  Jusqu'à sauter sur l’épaule du roi.

Le bon sire le souffre et joue toujours  de l’effroi.

Dieu en a bientôt la cervelle rompue : « Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. »  L’institution mondialiste leur envoie une grue   Qui les croque, qui les tue,  Qui les gobe à son plaisir ;  Et grenouilles de se plaindre.

Et Dieu de leur dire :« Eh quoi ? votre désir  A ses lois croit-il nous astreindre ?  Vous auriez dû premièrement

Garder votre gouvernement ;  Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire  Que votre premier roi fut.  De celui-ci contentez-vous,  De peur d'en rencontrer un pire.»
D'après La Fontaine "Les grenouilles qui demandent un roi"