Le GWPF (Global Warming Policy Foundation), cercle britannique de réflexion et d'influence sur le climat fondé en 2009, vient de faire état d’une nouvelle analyse mondiale de la température mondiale de l'air. David Whitehouse, rédacteur scientifique du GWPF a fait état le 23/09/20 de la publication faite par des chercheurs de l'Université de Tongji à Shanghai mettant en lumière le récent hiatus très débattu de la température mondiale. 
Ils ont trouvé une tendance au refroidissement sur la période 1998–2012 qui était significativement différente de celle de l'intervalle 1970–1997 qui se caractérise par un réchauffement important. Ils concluent : « nos résultats fournissent de nouvelles preuves de la récente interruption du réchauffement climatique » et soulignent « le potentiel de l'utilisation des isotopes des précipitations pour suivre les changements climatiques ».

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Dans le Journal of Earth Science, les scientifiques chinois affirment qu'il y a eu une augmentation rapide de la température moyenne de l'air à la surface de la planète après la fin des années 1970, mais qu’elle a plafonné, qu'il y a eu une relative stagnation et même un léger refroidissement qui a duré environ 15 ans (1998-2012). Ils ajoutent que même si le ralentissement a été reconnu par le cinquième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC AR5) et qualifié de hiatus (GIEC, 2013), il y a eu un débat au sein de la communauté scientifique sur la question de savoir s'il y a eu une interruption du réchauffement climatique. ou pas.

Les chercheurs estiment que le débat sur la pause du réchauffement climatique pose un défi de taille à notre compréhension de la réponse du climat mondial aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques et à la variabilité naturelle. Ils disent que les désaccords sur la récente interruption du réchauffement climatique proviennent principalement de différentes sources, parmi lesquelles les différences entre les ensembles de données d'observation par satellite peuvent être un contributeur clé aux conclusions contradictoires. Ils utilisent donc un autre ensemble de données.

Ils utilisent le rapport de deux isotopes de l'oxygène dans les précipitations, l'oxygène 16 et 18, qui est une approximation de la température de précipitation et de la température de surface. Ils sont particulièrement intéressés par ce qu'ils appellent une «corrélation robuste» entre les taux d'oxygène des précipitations et la température de surface dans les régions de moyenne et haute latitude. Douze stations ont été sélectionnées, dont dix sont situées en Europe, et les deux autres en Antarctique et en Amérique du Nord, respectivement. À l'aide des données, ils ont construit un indice isotopique composite couvrant la période 1970–2016 en combinant douze enregistrements d'isotopes d'oxygène de précipitation recueillis sur des continents de moyenne et haute latitude. Avec cela, ils évaluent la récente interruption du réchauffement climatique.