"N'ayez pas peur! … Soyez dans la joie"
(Jean 6, 20  ... Matthieu 5, 12),  
"dans la joie … que donne l'abondance de toutes choses"  
(Deutéronome 28, 47).

En écologie, l’ennemi est la peur. Pour ne pas collaborer avec l’ennemi, il faut afficher sa joie devant l’avenir. Pour cela le passage obligé est la ré-industrialisation de la France et le développement des énergies les plus rentables possibles. C’est la condition pour ne plus se soumettre à la peur. Quelles sont nos sources de joie écologiques ?

 Réflexion: "les2ailes.com

  • Joie de réaliser que les pays les plus propres sont les plus développés. .. Car, hélas, 80 % des plastiques déversés dans les océans le sont par les grands fleuves de pays peu développés d’Asie et d’Afrique.
  • Joie de réaliser que nos durées de vie sont les plus longues dans les pays qui ont su développer leur sécurité alimentaire et leurs chaînes du froid ! Arrêtons de voir des poisons partout. C’est une insulte aux générations précédentes qui vivaient dans l’angoisse du vers solitaire dans leurs salaisons et des mouches sur leurs étals, ou des bactéries toxiques dans leurs bidons de de lait non stérilisés...
  • Joie de comprendre qu’en relocalisant en Europe nos productions d’acier et d’aluminium, nous ne serons plus complices d’importations issues d’usines qui privilégient le prix de revient sur le dépoussiérage de leurs usines.
  • Joie de réaliser que l’écologie est un tout : un développement durable de tout l’homme et de tous les hommes, et que sans emploi, l’homme ne peut développer ni sa relation avec lui-même, ni avec sa famille, ni avec son environnement.
  • Joie de comprendre que tout ce qui touche l’environnement découle de l’énergie, car l’énergie rend le travail moins pénible. Or le respect de l’environnement passe par le travail de l’homme et non par la mise sous cloche de son environnement.
  • Joie de comprendre que l’homme n’est pas le prédateur qu’on aime à souligner mais la principale des ressources naturelles.
  • Joie d’être capable de surfer sur les limites naturelles de notre planète. Ne pleurons pas sur le caractère limité d’un piano qui n’a que 230 cordes ! C'est grâce à ces limites qu'il existe une infinité de manières de jouer du piano. Les ressources naturelles sont limitées mais l’homme est la plus abondante des ressources naturelles en ayant la potentialité de les exploiter de multiples manières. À nous de ne pas jouer de musiques dissonantes ni de marches funèbres, mais de parier sur un avenir harmonieux.
  • Joie de voir que la numérisation de l’économie permettra d’accroître l’efficacité de nos industries et de nos agricultures et d’en faire des modèles écologiques à pollutions de plus en plus réduites.
  • Joie et fierté d’être un pays qui a su développer son énergie nucléaire pour acquérir une indépendance énergétique. (NB. Ne pas parler du nucléaire comme non émettrice de CO2 : ce serait encore accréditer l’idée de la cause anthropique des variations climatiques!)
  • Joie d’écouter des débats contradictoires pour se faire une idée personnelle plutôt que de se soumettre à des journalistes ventriloques qui ne débitent que des discours de peur. Il faut promouvoir les débats contradictoires et publics et non des parodies de conférences participatives citoyennes avec des instructeurs choisis pour formater à huis clos leurs membres à une pensée unique.
  • Joie de nous libérer de toutes sortes d’esclavages y compris celui de certains types de consommation. En ce sens l'indicateur de bilan carbone pourrait être utilisé non pas tant pour sauver la planète, que se sauver soi-même de l'esclavage consumériste quand il n'est pas indispensable à notre développement personnel et collectif.
  • Joie de contribuer à la construction du « bien commun », c'est-à-dire à une société plus vraie, plus juste, plus paisible et plus solidaire.
  • Joie de laisser aux générations futures une jeunesse enthousiaste, libérée de la peur et prête à donner eux-mêmes naissance à des petits d’hommes qui contribueront à leur tour aux générations futures.

CONCLUSION

- Ne collaborons pas avec la peur:
Le cri de tout écologiste devrait être : « Arrêtons de collaborer avec notre principal ennemi qui est la peur du lendemain ! Soyons dans la joie devant tant d’abondance ! Permettons au monde et aux plus démunis  d'accéder à cette abondance » !

- Soyons dans la joie. 
Quelle joie de réaliser que le monde dans lequel nous vivons est à la fois merveilleux et cassé, merveilleux de par la création, cassé par suite du péché, mais qu'il est appelé à être restauré et transfiguré dans le Christ ressuscité, vainqueur du péché et de la mort. 
Les réalités terrestres ne doivent être ni niées, ni méprisées, mais nous sommes dans la joie de savoir que seul le Christ sera en capacité de transfigurer nos œuvres  à la fin des temps, en même temps qu'il nous divinisera.
Le concile le dit bien : « l’attente de la nouvelle terre, loin d’affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller . ...  Car, …tous ces fruits de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son Esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père « un Royaume éternel et universel : Royaume de vérité et de vie, Royaume de sainteté et de grâce, Royaume de justice, d’amour et de paix » (Gaudium et spes, n° 39-2 et 3 +Préface pour la fête du Christ Roi)

Le cardinal Biffi l’expliquait bien : « Les réalités terrestres ne doivent être ni niées, ni méprisées parce qu’elles seront avec nous dans notre destin de gloire »  (Linee di escatologia cristiana, Jaca Book, Milano 1984, 50., cité par le Cardinal Scola aux Bernardins en 2016)