La stratégie de la Commission européenne est de réduire fortement les intrants en agriculture (engrais, phytosanitaires, etc…), de tripler les surfaces en bio, et de faire croitre sensiblement les surfaces agricoles consacrées à des zones de haute diversité. Les conséquences  n’ont pas fait l’étude d’impact de la part de la Commission.
Quatre organismes reconnus, ont réalisé des études économiques qui qui convergent toutes vers une baisse de la production agricole européenne et une remise en cause de sa compétitivité. 

Source : AgriDées – 22.10.2021

 

Parmi les organismes qui ont évalué l’impact sur l’indépendance alimentaire de l’Europe, il y a en particulier :

Sans entrer dans les détails des résultats de chacune de ces études, toutes convergent pour conclure à la baisse de la production agricole européenne, aux pertes de revenus des agriculteurs, à la dégradation de la compétitivité et de la sécurité alimentaire européenne et mondiale.
Le COCERAL s’est appuyé sur son réseau de 3 000 entreprises de commerce en Europe. Les résultats sont clairs : A horizon 2030 la production européenne de céréales plongerait de 40 millions de tonnes (-14,5%), celle d’oléagineux de 5 millions de tonnes (-17%). Dans ce cadre L’UE deviendrait importatrice nette de céréales et accentuerait sa dépendance actuelle en oléagineux, le déficit en protéines végétales s’accroîtrait. En conséquence les prix intérieurs devraient augmenter.
La Commission n’apporte aucune preuve tangible, de sorte que son plaidoyer « pro domo » en faveur de ses stratégies agricoles repose sur le pari que la demande des consommateurs sera au rendez-vous des fortes mutations de l’offre. Un pari aussi risqué que celui de postuler que la possible mise en place de barrières tarifaires et non tarifaires serait susceptible d’endiguer l’accroissement des importations en provenance des pays tiers favorisé par la dégradation de la compétitivité européenne.