La grande aventure de la vie commence sur terre depuis il y a 3,5 à 4,5 milliards d’années avec l’apparition des bactéries. L'apparition de la vie est-elle le fruit du Hasard ou d'une Nécessité pour reprendre les termes de l'essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, écrit en 1970 par le biologiste Jacques Monod ?
On dispose de quelques séries de fossiles qui permettent de penser à une descendance nombreuse d'une même origine. Mais, comment expliquer cette merveilleuse diversité? Nous proposons de "zoomer" sur deux théories évolutives: celle de Charles Darwin et celle de Christiaan de Duve. 

Analyse "les2ailes.com

a) D'où vient la biodiversité?

La grande aventure de la vie commence sur terre depuis il y a 3,5 à 4,5 milliards d’années avec l’apparition des bactéries. Puis, il y a 570 millions d’années, après une longue glaciation pendant laquelle la vie s’est réfugiée près des sources chaudes volcaniques, on assiste à une explosion de la vie avec différents animaux ressemblant à des vers de terre au corps mou, puis des animaux à coquille. Les premiers animaux munis d'une colonne vertébrale, les vertébrés, apparaissent il y a 500 millions d’années dans les eaux, puis les poissons avec des cuirasses osseuses externes. Les poissons avec squelette interne, cartilagineux, puis osseux apparaissent ensuite.
Les reptiles et autres dinosaures, ainsi que les premiers petits mammifères surgissent, il y a 200 millions d’années, quand la terre était couverte de forêts de plantes à semences nues, sans fruits, essentiellement des sapins produisant des "pommes de pins en forme de cônes, les conifères. La disparition des grands reptiles, il y a 65 millions d’années, a été attribuée à une comète tombée au Mexique.
Les oiseaux apparaissent ensuite il y a 145 millions d’années, en même temps que le développement des mammifères, profitant du développement de nouvelles sortes de plantes à fleurs et à fruits.
Depuis toujours, de très nombreuses espèces ont disparu, au gré des cataclysmes et des bouleversements planétaires divers provoquant des variations climatiques considérables qui n'ont rien à voir avec les variations constatées depuis 1000 ans (réchauffement du moyen âge, période glaciaire napoléonienne, etc...). La biodiversité a toujours évolué!
- les caractéristiques morphologiques, comme l’opposabilité du pouce, le volume du crâne, la réduction de la mâchoire, signe d’une maîtrise du feu et de son utilisation pour cuire les aliments, l’augmentation de certaines parties du crâne signes de la maîtrise d’un langage articulé, l’apparition de certains chromosome.
- les traces comportementales, avec en particulier les traces de premières cabanes, l’utilisation des premiers galets et les premières traces de chasses de petits animaux, avec la découverte d’aires d’abattages par certains "hommes", le détournement de troupeaux vers des pièges et la maîtrise d’une industrie de l’os, la taille de pierres à deux faces, la chasse de grands animaux et la maîtrise du feu.
- la diffusion de symboles religieux, comme les premières sépultures par Homo Sapiens vers -200.000 ans, le développement de l’art avec les coquillages percés (-130.000 ans), les peintures (-32.000 ans), les statuettes (-4.000 ans). 

Les "primates", ainsi appelés parce que ce sont les "premiers" animaux ressemblant à des hommes, ne sont apparus qu'il y a 65 ou 70 millions d’années, La souche commune avec l'homme daterait de 4 à 2 millions d’années. Mais, la définition de ce qu'on appelle réellement un "homme" est très difficile. Les spécialistes ont du mal à définir de vrais critères entre: 

Peut-on qualifier d’évolutive cette grande fresque ? Le darwinisme essaie de donner des explications. 
Pour définir l'homme, il ne faut pas s'en tenir à des critères anatomiques.Il faut également tenir compte:
- de l'évolution culturelle, de la capacité des individus à concevoir des projets, à s'exprimer par le langage,
- de l'évolution spirituelle et morale, de la capacité des individus à coopérer, à avoir le souci de l'autre et de la gratuité. L'évolution spirituelle qui constitue une vraie rupture entre l'animal et l'homme.

C'est pour cette raison que la définition de l’Homme pose un vrai problème: au fur et à mesure de leurs découvertes, les scientifiques ont modifié leur définition de l’homme.
Pour la création de la terre, la science a réussi à démontrer qu'on ne pourrait jamais remonter indéfiniment la chaîne des causes à effet. Il y a un mur que la science ne pourra jamais franchir et qu'elle appelle le "mur de Planck". Très probablement, la chaîne de la vie ne pourra s'expliquer non plus. Les chrétiens pensent que le seul fait générateur de la vie est l'Amour du créateur pour sa créature.

Comme le disait le paléontologue italien Antonio Fogazzaro: "nous ne descendons pas des bêtes, mais nous nous en élevons"!

 

b) Deux théories opposées:

a) Charles Darwin a émis une théorie: l'évolution serait un phénomène fondé uniquement sur des mutations dues au hasard. Les individus qui ont bénéficié de certaines mutations ont pu être avantagés par cette sélection naturelle.
Par exemple, dans les îles des Galápagos, on a constaté des épisodes de sécheresse suivies par une raréfaction des graines molles. Parallèlement, on a observé chez certains oiseau (des pinsons) une augmentation de la taille du bec des pinsons leur permettant de briser la coquille des graines restantes, plus dures. Ils étaient "avantagés" par rapport aux autres. Ils ont "évolué" parce que cette qualité est devenue héréditaire.
Mais Darwin ne prouvait rien au niveau du mécanisme du changement évolutif. L'évolution est un fait évident, mais le darwinisme n'est qu'une des explications possibles de ce fait. 

Or, une théorie est intéressante par ce qu'elle pourrait expliquer. Mais elle l'est encore plus par ce qu'elle n'explique pas. La curiosité de l'homme le pousse alors à approfondir.
Certes, le Darwinisme a permis d'expliquer des milliers de choses, comme, par exemple, la résistance des bactéries aux antibiotiques. Mais il n'explique pas:
- pourquoi, par exemple, on retrouve les mêmes structures en hélice à la fois dans la coque de l'escargot et les cornes du bélier, alors que les deux espèces pourraient être réunies par un ancêtre qui est dépourvu de cette structure.
- pourquoi la vie s'est-elle développée dans le sens de la complexité croissante. Les mathématiciens reconnaissent que ce degré de complexité dépasse de loin la capacité de ce que peut faire un simple hasard génétique. Ils démontrent qu'il n'y aurait jamais eu assez de temps depuis l'origine de la terre pour aboutir à l'homme par une sélection fonctionnant par processus d'essais corrigeant des erreurs. Tout se passe comme si une loi d'optimisation était intégrée dans le modèle vital.
- pourquoi le hasard n'a-t-il jamais reconstruit un reptile à partir d'un mammifère?
- pourquoi un poisson comme le "coelacanthe" n'a-t-il jamais évolué depuis 350 millions d'années ? On en a péché par hasard en 1938 près de Madagascar. Il est considéré comme un fossile vivant, parce qu'il a le poumon des animaux terrestres et les branchies d'un poisson, traces des premiers poissons sortant des eaux pour atteindre le sol terrestre.
- pourquoi certaines mouches, très sensibles aux mutations, n'ont-elles pas évoluées pendant des dizaines de millions d'années? Serait-ce que la capacité à "muter" serait différente de la capacité à "évoluer"?
- pourquoi l'oeil de certaines pieuvres et celui de l'homme ont des structures proches, alors que leur ancêtre commun n'avait pas d'oeil ? Comment le hasard pur aurait-il pu se répéter à un tel niveau de complexité?

b) Christian de Duve, un biochimiste belge, a expliqué cent ans après Darwin que le hasard pouvait être canalisé par une structuration des lois physiques et biologiques dont la découverte n'est pas encore achevée. Avec bien d'autres biologistes, il estime qu'il y aurait des trajectoires évolutives vers des formes cohérentes et viables.
On objecte que l'existence d'un but inscrit dans la vie relève de la philosophie, voire de la religion, mais non de la science. Certes, mais ce n'est pas parce qu'un phénomène est déterminé que cela implique qu'une intelligence soit à l'origine du processus. Ce n'est pas parce qu'il ne s'explique pas qu'il n'existe pas. 

Il faudrait un Einstein de la biologie pour comprendre ces concepts nouveaux.

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