"Garder l'environnement en protégeant l'homme" a été le titre d'une conférence scientifique qui a eu lieu le 25 mars 2023 à Milan (Centro Pime, via Moses Bianchi, 94) organisée par La Nuova Bussola Quotidiana et Provita & Famiglia, avec la participation d'importants scientifiques et experts du climat. 
De nombreux conférenciers sont intervenus: 
- sur le thème de "L'écologie humaine et environnementale": Francesco Romana Poleggi (Directeur de ProVita & Famiglia Onlus), Giorgio Carbone, (O.P.) et Riccardo Cascioli, (Directeur de la Nuova Bussola Quotidiana)
- Sur le thème de "Changement climatique oui, urgence non": Nicola Scafetta (professeur de Physique de l'Atmosphère et du climat à l'Université Federico II de Naples), Franco Battaglia (professeur de Chimie et de Physique à l'Université de Modène), Uberto Crescenti (professeur de Géologie Appliquée à l'Université G. d'Annunzio de Chieti-Pescara),
- Sur le thème de "Malentendus scientifiques et intérêts économiques: Ernesto Pedrocchi (Professeur d'énergue à Politecnico de Milan), et Mario Giaccio, professeur de Technologie et économie de ressources énergétiques à l'Université G. d'Annunzio de Chieti-Pescara)
- Sur le thème de "Les coûts de l'environnementalisme et les mesures d'adaptation réelles": Giovanni Brussato (Ingénieur des Mines), Alberto Prestininzi (Professeur de Prévision, prévention et contrôle des risques géologiques, à k'Université La Sapienza de Rome) et Luigi Mariani (professeur d'Agrometeorogie).
Mgr Giampaolo Crepaldi, ancien secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix et principal auteur du Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise, a adressé un message à cette conférence  : « Nous avons une responsabilité à l’égard de l’environnement naturel, mais nous avons d’abord une responsabilité à l’égard de l’homme, nous avons une responsabilité à l’égard de l’écologie environnementale, mais nous l’avons d’abord à l’égard de l’écologie humaine. », a-t-il dit. Nous reproduisons ci-après l'intégralité de son message.

Source: La Nuova Bussola

Transcription: Les2ailes.com

"C'est avec plaisir que j'adresse ce message aux organisateurs , aux intervenants et aux participants de la conférence Protéger l'environnement en protégeant l'homme , qui a lieu aujourd'hui à Milan. La ligne culturelle adoptée par la Conférence va à contre-courant des pressions qui opposent aujourd'hui souvent la protection de l'environnement à la protection de l'homme, considérant cette dernière non comme la ressource principale mais comme le danger fondamental. Cela contraste également avec un environnementalisme idéologique extrême qui considère l'homme comme tout autre être vivant au sein d'un vitalisme indistinct.

La doctrine sociale de l'Église nous dit que nous avonsnous avons une responsabilité à l'égard de l'environnement naturel, mais nous avons d'abord une responsabilité à l'égard de l'homme, nous avons une responsabilité à l'égard de l'écologie environnementale, mais nous avons d'abord une responsabilité à l'égard de l'écologie humaine. L'adverbe « avant » n'a pas de sens temporel, comme si nous devions aborder les deux aspects à des moments différents, mais il a un sens logique et valorisé : on ne peut pas dignement aborder l'environnement sans avoir au préalable clairement clarifié notre responsabilité pour l’écologie Humaine. Les catholiques engagés sur ces fronts doivent marquer leurs différences avec les idéologies d'aujourd'hui et doivent le faire d'un point de vue à la fois éthique et religieux. La centralité de l’homme dans les processus sociaux requiert la centralité de Dieu, sur laquelle elle se fonde pour s’orienter. Malheureusement, cela est également vrai à l’inverse : les idéologies qui marginalisent l'homme le sont parce qu'elles entendent marginaliser Dieu. Rappelons-nous que si la nature n'est plus une création, elle ne reste qu'un tas de pierres. S'il s'agit de création, elle exprime une Sagesse qui se voit avant tout dans l'intelligence humaine, sommet de la création.

Je pense que la Conférence abordera également un autre aspect que je voudrais souligner ici en passant. Le scientisme moderne du regnum hominis il avait exalté la science au-delà de toute mesure, en faisant une idole mythique et en l'utilisant pour combattre la religion chrétienne. De nombreux courants des Lumières et du positivisme en avaient fait un absolu, affirmant que l’ère de la science serait une époque post-religieuse et post-chrétienne. Mais en fin de compte – comme nous le voyons aujourd’hui – ces gens ont fini par dévaloriser la science, en la soumettant au pouvoir établi et en l’intégrant à des récits artificiels de contrôle et d’orientation du comportement des citoyens. Cette fois encore, il appartiendra donc à l'engagement des croyants d'éveiller la raison et, en particulier, la science, en remettant chacun à sa place, dans la lumière et sous l'impulsion de la foi. Salutations chaleureuses à tous les participants. Merci et bon travail !"

Mgr Crepadi