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EPR finlandais d’Olkiluoto - en service le 12.3.2021
Maxime Amblard, ingénieur en physique des réacteurs nucléaires et auteur du livre "Abondance et pénurie" répondait le 15 septembre 2022 sur cette question importante dans un entretien mené sur la chaîne internet « The Media for All - Official Channel ». Cet entretien, mené par Vincent Lapierre, explique très bien un certain nombre de réalités :
- l’unification du prix de marché de l’électricité, par le règlement européen 2019/943 (art 49-6) du 5 juin 2019, alignant les prix sur le coût marginal le plus élevé, celui des centrales à gaz. Ce prix a été bon marché pendant des années, prix qui ne permettait pas à un EDF privatisé de garantir une rentabilité sur son coût de production total.
- La situation du parc nucléaire français, de son entretien, sa vétusté toute relative, quoi qu’on en dise, l’explication de l’usure des cuves, …
- La différence entre les réacteurs de 2nde, 3ème et 4ème génération. L’intérêt éventuel des petits réacteurs modulaires, la réutilisation possible des déchets nucléaires après retraitement
- Les risques faibles liés aux déchets, leur volume correspondant à « 5 g par an de déchets (48:34) par personne » et globalement plus petit que la pyramide du Louvre ! Les risques d’accidents dans l’industrie nucléaire,
- Le concept de souveraineté énergétique, de mix idéal énergétique pour un pays
Pourtant, ce spécialiste du nucléaire est un peu approximatif sur certains points de la doxa ambiante:
- Son attachement au « point de vue du (12:15) réchauffement climatique » ne fait pourtant pas consensus. Il rêve donc d’un mix énergétique qui se « débarrasserait de toutes les énergies (55:29) fossiles parce qu’il y a un aspect environnemental ».
- Il se focalise sur les risques sanitaires du charbon en parlant de « 8,8 millions de morts (46:08) » par an causés par sa pollution atmosphérique, tout en reconnaissant qu’il s’agit des chiffres « ramenés à des morts directs par un artifice de calcul (46:15) » ! On sait que dans ce type de modèles, tout dépend des paramètres retenus, prenant en compte ou non les solutions techniques modernes de dépoussiérage des cheminées.
- Il propose alors « la production d'hydrogène, voire du (56:37) gaz synthétique par combinaison de CO2 et d'hydrogène pour produire du méthane de façon synthétique ». Or d’autres experts parlent de « l’utopie hydrogène » en matière de ressource énergétique, au motif simple que toutes les réactions chimiques nécessitent plus d’énergie qu’elles n’en rendent disponible.
Maxime Amblard n'avait pas besoin de cette forme de conformisme pour fonder son plaidoyer pour le nucléaire. Il mérite à ce titre une retranscription intégrale qui suit.
Source : YouTube
Transcription "les2ailes.com"
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Que des députés aient pu, avec le soutien du gouvernement, voter parmi l’un des derniers textes de la législature, l’interdiction en France de toute forme d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, quelle que soit la technique employée, témoigne d’un profond égarement de l’esprit. L’exploration du gaz de schiste est une conquête, pas un renoncement ! C'est ce que déclare, dans une tribune publiée au Figaro du 10 février 2017, Léonidas Kalogeropoulos, le président du cabinet Médiation & Arguments [1]. Il regrette que les députés aient récemment voté l’interdiction de toute forme d’exploration des hydrocarbures non conventionnels, tournant ainsi le dos au progrès technologique.
Que dit-il pour étayer son regret?
Source: Le Figaro 10 février 2017
Transcription "les2ailes.com"