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Unis par la même vision et le même respect de la Création, les chrétiens divergent parfois entre eux sur le diagnostic et les priorités écologiques. Deux chrétiens spécialistes de l’écologie s’en expliquent auprès d’Aleteia.
Le premier, théologien, Fabien REVOL et le second, scientifique, Stanislas de LARMINAT, se sont livrés au débat sur leur interprétation respective de l’encyclique Laudato si’ et ont publié leur dialogue dans L’Écologie, nouveau jardin de l’Église- Dialogue et controverse, pour que Justice et paix s'embrassent, publié aux éditions Peuple Libre, avec une préface du père Nicolas Buttet.
Partageant tous deux la même prise de conscience écologique, le premier plaide pour l’urgence de la réflexion sur le sens de l’action écologique, le second se méfie du catastrophisme éclairé. Ils ont expliqué le 11 février 2021 le sens de leur démarche à Aleteia, ainsi que leurs grands points de convergence et de divergence.
À lire sur ALETEIA
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"La vie est une mauvaise nuit dans une mauvaise auberge"
(Sainte-Thérèse d'Avilla - Chemin de Perfection 70-4) [1]
Il est rare qu'une réunion de pastorale sur Laudato si ne commence pas par l'intervention d'un expert catastrophiste. Il y a là une forme de collaboration avec la peur ambiante. Certes l'encyclique commence par un "état de la maison" qui se fonde sur le consensus ambiant (§ 23). Mais ce consensus n'est pas une preuve, d'autant moins que l'encyclique, pour cette raison, appelle à un "dialogue honnête et transparent" (§ 188). Toute instance pastorale devrait prendre cet appel au mot en proposant un débat honnête, donc contradictoire, et transparent, c'est à dire public.
Ce serait une manière de se vacciner contre la peur ambiante dont parle le Cardinal Sarah: "Qui défendra les brebis si, les laissant à leur sort, les pasteurs prennent peur et fuient face aux loups? La peur est la grande faiblesse de l’Eglise aujourd’hui" Le cardinal évoque quelques motifs de peur et ajoute: "Quand quelqu’un est pris par la peur il n’est plus maître de lui-même. C’est la raison pour laquelle l’Eglise n'ose plus se démarquer et aller à contre-courant pour montrer au monde la direction. Certains évêques craignent les critiques parce qu’ils sont centrés sur eux-mêmes et en viennent à devenir trop prudents, à ne plus rien exprimer clairement pour ne pas rencontrer l’opposition ou le martyre. Or, il leur faut retrouver Dieu, se concentrer sur Lui et se confier en la puissance de sa grâce. En effet, quand on est vraiment avec Lui, on a peur de rien"...
Nous reproduisons ici intégralement l'interview du Cardinal Sarah
Source: Cath-Info, 07.04.2019
Transcription: "les2ailes.com"