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Gunter Pauli est le nouveau promoteur de l’ "économie bleue", une couleur qui n’est pas choisie au hasard, mais celle de la planète qui, vue de l’espace, est "globalement bleue". Après avoir été directeur du Institut Zero Emission Research and Initiatives (ZERI), il s’est lancé autour du monde pour faire des conférences.
Disons le tout net: il ressort de ses discours un enthousiasme et un amour de la vie qui est très remarquable. Reste à se demander si l'engouement qu'il suscite ne risque pas d'être trompeur ou irréaliste. Membre du très malthusien Club de Rome, Gunter Pauli bénéficie d’un réseau de relations lui permettant de s’infiltrer dans les cercles gouvernementaux depuis Nicolas Hulot[1] jusqu’à l’Indonésie. Il a été appelé par le Conseil pontifical pour la culture[2] pour présenter son modèle. Il séduit tous les publics et les jeunes générations écoutent ses slogans enthousiasmants : « il faut créer de la valeur avec ce que vous avez… Ce qui précède l’action, c’est l’inspiration... Il ne faut pas polluer moins, il faut arrêter de polluer » ! Ils sont sensibles à l’idée « d'une économie intégrée, systémique, non polluante et circulaire, tirant son modèle des écosystèmes de la nature, qui fonctionnent en cascade ».
Les médias sont fascinés par le personnage: LeMonde titre "Vive l'économie bleue" et Libération associe le personnage à "la sagesse de la nature". Les médias chrétiens ne sont pas de reste: après le journal LaVie, Aleteia se demande si Gunter Pauli "n'aurait pas trouvé la solution pour réconcilier l'économie et l'environnement".
Mais, aucune réconciliation ne sera possible entre économie et écologie si on oublie le premier des gaspillages, celui des ressources financières résultant d'un déficit de rentabilité des projets. Comme le dit le dominicain C. Boureux, « un discours sur l’écologie ne tient pas la route s’il n’est pas reçu par des personnes qui ont des intérêts concrets de rentabilité et d’exploitabilité ».
Or, il faut entrer dans le détail pour découvrir à quel point Gunter Pauli s’appuie sur des projets approximatifs. Tous racontent une histoire séduisante par les problèmes qu’ils prétendent résoudre. L’émotion des auditoires joue grâce à un talent oratoire évident que certains comparent à celui d'un bateleur de foire. Derrière un vernis écolo, il pourrait y avoir une belle idéologie mercantile. Un jour viendra probablement où, selon l'expression du Guardian, "l'arche de Noé construite pour les bénefs de Wall Street" finira par prendre l'eau.
En effet, il y a, dans le discours de Gunter Pauli, beaucoup de réalités non dévoilées.
Nous prendrons, comme exemples, ceux qu’il a cité dans une conférence organisée le 10.9.2017 par le Zermat Matterhorn[3].
Source: Youtube
Commentaire "les2ailes.com"
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Depuis, 2010, la Bolivie organise des « Conférence Mondiale des Peuples ». Celles de 2010 portait « sur le Changement Climatique et les Droits de la Mère Terre ». Les organisateurs voulaient que la planète « d’en bas » discute du climat. L’accord qui en était sorti appelait notamment à la constitution d’un tribunal international pour juger les « crimes environnementaux ».
En juin 2012, elle portait le nom de « Rencontre internationale de la sécurité et de la souveraineté alimentaire dans les Amériques ».
En 2015, la conférence s’appelait : « Conférence mondiale des peuples sur les changement climatiques et la défense de la vie ». Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, les présidents d’Équateur Rafael Correa et du Venezuela Nicolas Maduro, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et plus de 2000 délégués de divers pays avaient assisté à cette conférence. Le Nonce apostolique en Bolivie, S.Exc. Mgr Giambattista Diquattro y représentait le Vatican.
Du 20 au 21 juin 2017, à Tiquipaya, la conférence a pris le nom de « Conférence mondiale des peuples, pour un monde sans frontières ». Le Vatican était représenté par Juan Grabois[1], consulteur argentin du Conseil pontifical justice et paix du Vatican, y a assisté. C'est un ami de Mgr Sorondo [2]
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