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Internet est mort ! Vive la Blockchain ! Internet était un système centralisé, basé sur des logiciels conçus par le détenteur des serveurs. La Blockchain est complètement décentralisée et risque d’échapper à tout contrôle, y compris des états.
Cet article voudrait prendre du recul sur ces nouvelles technologies et réfléchir à ce qu’elles impliquent en matière d’écologie. Deux premiers articles ont été nécessaires à cette fin.
(1/3) Qu’est ce que la Blockchain ? Quels sont ses avantages, ses risques et ses dérives ?
(2/3) En quoi l’écologie est-elle impliquée ? De nombreuses applications de la Blockchain ont la prétention d’apporter des solutions à la sauvegarde de la planète. La question se pose concernant la cause humaine des variations climatiques. Elle est considérée comme un acquit de la science. Cet article montre que non ! La Blockchain peut-elle apporter des solutions en matière de certification du débat scientifique ? Il semble que non : la Blockchain n’a qu’un but : sécuriser des transactions pour ce qu’elles sont. Elle n’est portée par aucun autre système de valeur : ni la vérité, ni la beauté, ni la bonté, ne sont pas de son ressort. Or, beaucoup de transactions se font au mépris de ces valeurs.
(3/3) Reste à réfléchir dans un troisième article : faut-il se soumettre à cette nouvelle tour de Babel ? Comme aime à le dire Bertrand Vergely, le progrès était sensé éradiquer les méfaits de la fatalité. Le progrès serait-il désormais une fatalité à laquelle on ne peut échapper ? Un peu de recul philosophique sera nécessaire dans ce dernier article, surtout pour qui n’a jamais entendu parler de ce mot barbare : la Blockchain !
Dossier: "les2ailes.com"
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L'apparition de Jésus, en jardinier (Jean, 20,11-19), au matin de Pâques et disant à Marie-Madeleine "ne me touche pas", est comme un appel à "cultiver notre terre intérieure". En quoi, est-ce une leçon écologique pour "garder nos terres extérieures"?
- Une première approche est celle de Jésus lui-même: "Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau" (Jean 6,22-29). Voilà un appel à travailler notre terre intérieure.
Une seconde approche nous amène à entendre que Dieu a confié la terre à l’homme pour la "cultiver et la garder". Les mouvements écologiques chrétiens, se fondent sur le catastrophisme écologique ambiant pour conclure que l’homme n’a pas "gardé la terre", qu’il a dépassé les limites, l’a surexploitée. Bref, il faudrait procéder à un retour en arrière. Jean-Paul II met en garde: « L'éducation à la responsabilité écologique ... ne peut s'appuyer sur le refus du monde moderne ou le désir vague d'un retour au " paradis perdu " » (Message - journée mondiale de la paix - 1.1.1990- § 13).
- Une troisième approche consiste à remarquer que le mot "garder", en hébreu shamar, a plusieurs sens. Celui d’« être responsable » pourrait sembler pertinent. Mais, concrètement, qu’en conclure ?
- la quatrième approche nous est inspirée par une théologienne orthodoxe, Annick de Souzenelle. Dans son ouvrage « L’Égypte intérieure- ou les dix plaies de l’âme », elle fait de la Genèse une double lecture. Quand « Adam a reçu, dit elle, l’ordre de "garder et cultiver sa terre", il s’agit essentiellement d’un retournement de nos terres intérieures ». Elle montre comment les hébreux, observant les signes des dix plaies d’Égypte, prennent progressivement conscience de ce que signifient ces "terres intérieures".
Cette exégèse est très éclairante pour en tirer une compréhension du sens profond de ce commandement reçu de "cultiver et garder la terre". Celui de participer à la création en entrant en relation avec Dieu, les autres et toute la création. Laudato si le dit : "plus la personne humaine grandit, plus elle mûrit, plus elle se sanctifie à mesure qu’elle entre en relation, ...elle sort d’elle-même pour vivre en communion avec Dieu, avec les autres et avec toutes les créatures".
Ces pages commentent et s'appuient sur l’analyse de Annick de Souzenelle.
Analyse "les2ailes.com"