Une loi a été votée à l’Assemblée Nationale le 24 mars 2015 s’intitulant « Environnement - Reconquête de la biodiversité ». La sémantique est guerrière, comme s’il fallait donner les moyens à la nature de limiter le développement de l’homme.
L’exposé des motifs annonce bien que la loi veut « concrétiser un changement de paradigme », celui d’ériger l’éco-malthusianisme en principe culturel. L’article 2 de la loi parle d’un « principe de solidarité écologique » pour en faire un principe éthique. 
En quels termes se posent la question de la biodiversité ? L'eau ne serait-elle pas le facteur essentiel pour comprendre les enjeux?

Sources: Conférence du géographe Ghislain de Marsilly à l’Académie des sciences le 30.1.2007

Commentaires "les2ailes.com"

Le mot même de biodiversité a la même racine que biologie, biosphère. Il évoque donc la diversité de la vie, de l'homme et de tous les vivants, que ce soient les bactéries et les virus, en passant par les plantes, poissons, oiseaux, et "bestioles de toutes sortes". Or, il n'y a pas de vie sans eau. 
Réfléchissons, à partir de la thématique de l'eau, sur ce que cela implique pour raisonner le concept de biodiversité. 

1- La planète pourra-t-elle nourrir 9 milliards d’habitants en 2050 ?

La réponse se pose essentiellement en terme d’utilisation des ressources en eau pour satisfaire les besoins de l’homme. 
Quel est le bilan global de l’eau au niveau de la planète ?

 

1.1- Les besoins en eau

Les besoins unitaires par habitant sont environ les suivants et  les conclusions à tirer de ce tableau sont :
- L’enjeu de l’eau est d’abord agricole : la production des aliments représente 97% des besoins humains. L’eau à usage domestique ou industriel  ne représentant que 3% des besoins.
- Pour satisfaire ces besoins, l’humanité consomme 65% de ce qu'elle prélève, c'est à dire qu'il y a des "pertes" qui accompagnent ces utilisations (pollutions, réchauffement, pertes diverses,...). Mais contrairement à ce qu’on imagine, c’est l’agriculture qui a le meilleur rendement 75%. Les usages domestiques et industriels ont un rendement de seulement 10%.
- Sur les 1600 M3/hab./an prélevés par l’homme,  50 % viennent de la pluviométrie, le reste étant prélevé dans les écoulements de surface (rivières) ou sous-terrains (nappes phréatiques).
Dès lors pourquoi accuser le rat des champs de gaspiller l’eau?  Le rat des villes est bien mal placé pour faire ce reproche. En effet, les usages urbains, domestiques ou industriels, ont un faible rendement, et d’autre part, une grande part des usages agricoles sont destinés à alimenter les villes.

1.2- Les ressources en eau

Les ressources suivantes  sont tirées d’un bilan approximatif des flux d’eau portant sur environ 510.000 km3/an entre l’atmosphère, les océans et les continents[1].
Si on les rapporte à la population, on réalise que les ressources sont largement supérieurs aux besoins :  
Plusieurs constats ressortent de ces chiffres :
- Il pleut plus sur les continents qu’il ne s’en évapore. Les crues constituent environ 80% des écoulements. Les aménagements hydrauliques constituent donc une source considérable de régularisation des eaux pluviales pendant l’année.
- Malgré l’apport incessant des fleuves, le niveau des océans ne monte pas pour deux raisons : d’abord parce l’évaporation des océans est bien supérieure au débit de tous les fleuves qui arrivent dans les océans ; ensuite parce que l’eau de mer s’infiltre dans les fonds marins et par des mécanismes de capillarité, remonte dans les sols des continents, y est dessalée,  remonte dans les sources qui s’écoulent dans les fleuves.

2- L'eau : concurrence entre la biodiversité et l'homme ?

Mais, il y a un autre problème. C’est que l’eau qui n’est pas utilisée par l’homme est utilisée à alimenter tous les écosystèmes de la planète. Comme le dit le géographe Ghislain de Marsilly : « Il n’y a aucune perte : Toute l’eau est utilisée par les écosystèmes naturels ».

2.1- Quelle est l’eau disponible ?

On constate que la pluviométrie sur les continents représente 17.000 m3/hab./an. Or l’homme ne consomme que 800 m3/hab./an de cette pluie qui tombe sur des surfaces destinées à la production agricole. Il pleut donc 20 fois plus que nécessaire.
Les autres prélèvements nécessaires à la population humaine sont également de 800 m3/hab./an alors que les écoulements de surface (rivières) ou sous-terrain (nappes phréatiques) dépassent les 8.000 m3/hab./an, soit 10 fois plus que nécessaire. Mais la pluie tombe et s’écoule quelquefois loin des sols cultivables  ce qui justifie également des investissements hydrauliques d’accès à l’eau.
L’homme n’utilise donc moins de 10% des ressources.
On pourrait déjà conclure qu’il n’y a pas de problèmes d’eau, mais seulement des problèmes d’accès à l’eau.

Si on veut donc augmenter les disponibilités pour l’homme,  il y a deux solutions : augmenter les surfaces agricoles, ou puiser de l'eau dans les eaux de ruissellement de surfaces ou souterraines.

2.2- Augmenter les surfaces agricoles

Cette solution consiste à exposer aux pluies d'avantage de surfaces aux usages agricoles. Les surfaces disponibles existent.
Les surfaces cultivées en l’an 2000 ne représentaient que 39% des surfaces cultivables.
On souligne que ce serait essentiellement l’Amérique latine qui deviendrait le grenier à blé du monde en 2050.
Mais, on argue surtout que cette stratégie ne laisserait que  1000 millions d’ha pour les zones protégées.
L’augmentation des surfaces agricoles ce ferait aux « dépens » des autres surfaces. Il faudra revenir sur ce point.

2.3- Prélever de l’eau dans les rivières.

Ghislain de Marsilly précise : « on peut dire que la vie est tellement efficace, qu’elle va  utiliser jusqu’à la moindre des dernières gouttes toute l’eau qui est apportée dans les écosystèmes ».  L’eau des rivières est utilisée par l’ensemble des écosystèmes qui se situent en aval de la rivière ou dans la rivière.
Si on fait un barrage pour collecter de l’eau, on va enlever cette eau à un écosystème naturel pour qu’il se développe. Ces écosystèmes sont dans la rivière, dans les estuaires ou dans les systèmes côtiers. Toutes les zones en contact entre l’eau douce et l’eau salée développent des écosystèmes très particuliers.

3- La question démographique et les besoins futurs en eau

Si toute l'eau est déjà utilisée, il n'en demeure pas moins que, d’ici 2050, les besoins en eau de la population vont devoir augmenter,
- parce que la population va augmenter de 2 milliards d’habitants
- parce qu’il est inacceptable de laisser  800 millions de personnes sous alimentées
- parce que, légitimement, les modes de consommations sont appelées à évoluer (plus de viandes, etc...).
On estime qu'il faut à peu près doubler la production des années 2000 et, en conséquence, pratiquement doubler les besoins en eau.
La plupart des analystes, y compris le géographe Ghislain de Marsilly, insistent surtout sur trois types de difficultés :

3.1- Augmentation de la productivité en eau de l’agriculture.

Les géographes évoquent l’éventualité de variétés OGM plus productrices dans des climats semi-arides et des sols salés. Il est exact que la sélection de plantes ayant des stomates plus petits et transpirant moins, absorberaient également moins de CO2 qui est la source de matière organique grâce à la photosynthèse. Mais on parle également de variétés  pouvant prélever des substances minérales dans des sols rocheux. L'amélioration de l’efficacité de l’eau utilisée, malgré tout, pourrait n'être que de 25%.

3.2- Le dessalement de l’eau de mer et son coût.

C’est tout à fait possible pour l’eau domestique. En effet, le dessalement coûte entre 0,5 et 1 €/m3 alors qu’on paie l’eau au robinet entre 1 et 2 €/m3. En revanche pour l’irrigation, ce serait totalement impossible étant données les quantités nécessaires. Il faudrait y consacrer une quantité d’énergie égale à 3 fois ce que nous consommons actuellement.
L’autre problème du dessalement est celui du recyclage du sel récolté. Les volumes sont considérables, même si, à titre expérimental, on évoque des bateaux à énergie nucléaire dessalant au large et rejetant le sel en mer, avec une usine d’embouteillage à bord qui déchargerait leur production régulièrement dans les ports.

3.3- Les investissements hydrauliques et leurs coûts

On argue du fait que la banque mondiale aurait cessé, depuis les années 2000 et faute de rentabilité, de subventionner la construction des aménagements hydro-agricoles nécessaires au développement des surfaces irriguées.
Mais c’est oublier que la rentabilité, pour des produits agricoles auto-consommés dans le pays de production, dépend essentiellement des prix de marché locaux. Or les règles de l’organisation mondiale du commerce ont érigé le « zéro frais de douane » en dogme économique. Les pays les moi s avancés sont ainsi soumis à une concurrence injuste et inique aux importations de céréales des pays développés. Il ne faut donc pas s’étonner que les transferts de technologie et les investissements hydrauliques ne soient pas rentables dans de telles conditions.
On argue également du risque de salinisation progressive des sols du fait de l’irrigation dans les zones arides. En effet, quand on irrigue et que l’eau s’évapore par évapotranspiration, tous les sels que contient cette eau restent dans le sol. Si on ne prévoit pas, en même temps, un système de lessivage, avec un réseau de drainage pour éliminer ces sels, au bout d’un certain temps, les sols se salent. Dans d’autres régions du monde, en Australie, l’irrigation a conduit, par infiltration de l’excès d’eau apportée par irrigation, à une remontée  du niveau des nappes à 1m ou moins de la surface et on a constaté une salinisation des sols par évaporation directe de la nappe.
Il faut donc mener l’irrigation avec un savoir faire rigoureux. Dans les oasis, on a toujours deux réseaux, un qui apporte l’eau et un autre qui draine et exporte les sels. On sait donc gérer ces risques.

3.4- La mondialisation des échanges et la part croissante de « l’eau virtuelle ».

Quand un pays importe des céréales, il importe de l’eau virtuelle. Toujours à cause de la suppression des frais de douanes, il est plus économique d'importer que de produire des céréales dans les pays les moins avancés. Dès lors, les investissements en aménagements hydrauliques agricoles ne sont plus rentables. Les projets étant dimensionnés pour produire accessoirement de l’eau domestique, l'absence d'investissements enferme ainsi les populations les plus pauvres dans la technicité moyenâgeuse des puits manuels.

4- La biodiversité: prétexte à un malthisianisme contraire à l’ordonnancement de la création

Cette analyse montre bien que toute l'eau de la planète est déjà utilisée à la fois pour l'homme et pour la biodiversité. Les questions qui se posent sont les suivantes: 
- L'homme a-t-il vraiment vocation à se multiplier?
- En cas de conflit entre satisfaction des besoins en eau entre humanité et biodiversité, comment arbitrer?
- Y a-t-il un chemin de solidarité entre humanité et biodiversité?
Quelques références bibliques peuvent nous éclairer.

4.1- « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre » (Gn 1.28)

Il ne faut pas mésestimer les difficultés évoquées précédemment pour accompagner la croissance des besoins en eau.
Toutefois, depuis toujours, l’humanité a dû s’adapter à une croissance de sa démographie.
Par ailleurs, il est probable que les analyses mises en avant s’appuient, de façon un peu trop simpliste, sur une extrapolation des problématiques telles qu’elles se posent actuellement. Les capacités de l’imagination humaine sont peu prises en compte :
- les ressources marines (l’élevage piscicole, l’utilisation des algues)
- les insectes dans la nourriture animale
- l’alimentation du bétail avec de l’irrigation d’eau marine sur les sols salins.
Face à la croissance de sa démographie, l'homme a toujours su s'adapter. « Les victoires du genre humain sont un signe de la grandeur divine et une conséquence de son dessein ineffable (Compendium § 457) ». Dans cette perspective, l’Église catholique considère que « la science et la technologie sont un merveilleux produit du don divin de la créativité humaine ; en effet elles nous ont apporté d’extraordinaires possibilités et nous en avons tous bénéficié d’un cœur reconnaissant ». La vocation de l'humanité à "emplir la terre" ne doit donc pas faire peur!

Mais dira-t-on, se multiplier est-il un but en soi ? Le mode de conjugaison est en tout état de cause l'impératif. Il s'agit donc d'un ordre divin.  Le mot vient du latin "ordo" signifiant une structure rangée en fonction de certains principes. Ces principes ont une telle force qu'ils en deviennent une injonction à laquelle il faut obéir. Le mot ordre a d'ailleurs les deux sens. Certes, il ne faut donc pas prendre la Genèse au premier degré et se dire que nous devons obéir à cette ordre sous peine d'être puni par un Dieu vengeur. Non, il faut comprendre la logique intrinsèque de la vie. Si elle ne croit pas et ne se multiplie pas, la vie meurt. C'est sa logique interne. Ne pas y obéir, c'est se condamner soi-même. Les démographes savent très bien qu'un seuil de croissance est indispensable à la survie d'une population. Cet ordre des choses n'est donc pas négociable.

 

4.2- « Soumettez la terre, dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, et tous les animaux... » (Gn 1,28)

Comment arbitrer l'éventuel conflit entre l'humanité et la biodiversité? Une chose est sûre, ce n’est pas la nature qui doit soumettre l’homme.
Oui, on peut considérer qu’il n’y a aucune eau disponible dans la mesure où elle est déjà utilisée par l’ensemble des écosystèmes continentaux, fluviaux, lacustres, marécageux, estuariens et côtiers de la planète jusqu’à la dernière goutte.
Mais, à trop dire que la satisfaction des besoins de l’homme se fait « aux dépens » des écosystèmes  et de la biodiversité, on porte un jugement de valeur sur le dessein de l’homme lui-même sur terre. Le mot "aux dépens" a une connotation judiciaire, comme si l'homme devait être accusé d'un crime contre la biodiversité !
Comment les générations qui nous ont précédé ont-elles raisonné ? Toute l’agriculture que nous avons en France, par exemple, est essentiellement pluviale. Mais, toute l’agriculture pluviale que nous exploitons aujourd’hui s’est construite aux « dépens »  des écosystèmes naturels :  ce sont les moines des VIII° au XII° siècles qui, dans le bassin de Paris, se sont installés dans des "zones humides". Les moines ont défriché les forêts avoisinantes et ont construit tous les paysages que nous avons en terres agricoles. Pour broyer en farine les céréales produites, ils ont aménagé les cours d’eau, construits des moulins et des biefs, des canaux de dérivation captés sur le cours d’eau pour arroser les vallées d’implantation. Peu d’hommes se trouvaient à une distance supérieure à 5 km d’un moulin, soit une heure de marche. Les géographes le disent : « Les marais de fonds de vallée sont drainés, mais en même temps des systèmes de canaux permettent d’irriguer en hiver les prairies. Partout, mais surtout en tête de rivière, les étangs se multiplient parallèlement à l’élevage d’un poisson introduit dans le bassin [parisien], sans doute dès le XIIe siècle, la carpe. Il s’ensuit une transformation totale du paysage ; il n’existe à peu près plus de cours d’eau à l’état purement naturel et les conditions économiques et sociales de vie dans les vallées sont radicalement modifiées. Les travaux effectués à ce jour montrent que ces modifications de l’écosystème n’ont pas détérioré la qualité de l’eau ; la biodiversité apparaît plutôt enrichie » [2].
Ainsi, dans un monde où la croissance démographique était forte, les fonds de vallée trop humides, souvent marécageux, avaient longtemps constitué des zones répulsives. Elles sont, aujourd'hui, devenues de véritables "vaches sacrées".
Quels sont donc les indicateurs de biodiversité qu’il faut, aujourd’hui, prendre en compte ? La biodiversité actuelle est-elle celle qui soit la plus bénéfique pour l’homme ? A l’évidence la société du moyen âge n’a pas jugé qu’il était souhaitable de « protéger la biodiversité ». Ont-ils eu tort ? Quelle évolution de la biodiversité nos contemporains sont-ils prêts à accepter pour les générations et les siècles futurs ? Certainement pas une mise sous cloche !

4.3- « Adam ne trouva pas dans les bêtes sauvages d’aide qui lui fut assortie » (Gn 2,20)

L’homme est à part dans la création et aucun vivant n’était réellement « assorti », c’est à dire ayant le même but (« ad »)  et le même destin (« sors ») que celui de l’homme. Le concept de solidarité avec le règne végétal ou animal, bien que populaire dans l’opinion publique, relève d’une sémantique portant à confusion.  Le mot vient du latin in solidum, évoquant le lien de deux personnes vis-à-vis d’une même dette ? Or l’homme n’a pas la même dette vis-à-vis du Créateur que l’animal, justement du fait de leur différence de dignité, le premier étant la seule créature à l’image de Dieu.On oublie que la solidarité est un concept liant les personnes, et que l’homme est le seul vivant à être une personne. On ne peut pas parler de solidarité avec un objet et toute solidarité avec une plante ou un animal relève de l’anthropomorphisme. Faute de reconnaître que, dans la création, Dieu a placé l’homme à une place singulière lui donnant une dignité propre, une multitude de dérives surgissent : lors des « assises du Vivant » , réunies à l’UNESCO le 30 novembre 2012, on a entendu Pierre-Henri Guyon[3] parlait d’eugénisme vis-à-vis du vivant et Dominique Bourg[4] évoquer l’idée d’un Nuremberg de la biodiversité !

4.4- « Yahvé Dieu prit l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder » (Gn 2,15).

Or dans la Bible, le mot « garder » n’a jamais signifié « conserver en l’état ». De manière constante, la Bible utilise le même mot pour garder, observer, au sens d’« observer les commandements » (Dt 6, 17), ou de « se garder de l’idolâtrie ».
Dans le Deutéronome, le mot « garder » est également juxtaposé à ceux d’ « observer et écouter » l’ordre donné par Dieu de cultiver (Dt 12, 28). Ainsi il s’agit d’une mise en pratique qui renvoie au mot « cultiver ». D’ailleurs, en grec, le mot jardinier, keropos, a la double étymologie de kepos, jardin, et ouros gardien. On ne peut garder sans cultiver ! En langue hébraïque également, le superlatif n’existe pas et utilise ce type de juxtaposition pour amplifier l’importance d’un mot : « Croissez et multipliez ! » « Cultiver et garder ».
Le concept d’ « écomusée » est donc contre l’ordonnancement de la création. Considérer que la biodiversité devrait être « gardée en l’état », n’a pas de sens. La nature des choses veut que l’eau est utilisée sans aucune perte, par l’homme et par toute la biodiversité. Le concept d’écomusée pour « garder » la biodiversité en l’état revient donc à intégrer l’homme dans le même écomusée, avec une population constante.

Conclusion
Oui, il appartient à l’homme de connaître la capacité des écosystèmes à évoluer au fur et à mesure du développement de l’homme. Oui, l’homme doit considérer que la biodiversité est une ressource qu’il doit maitriser à la mesure de ses besoins. 
Mais, à l’évidence faire prévaloir que la biodiversité doit être protégée, est une conception éco-malthusienne, une véritable culture de mort incompatible avec la vocation de l’homme.


[1] Chiffres extraits d’une conférence de Ghislain de Marsilly devant l’académie des Sciences

[2] « L’eau de la Seine : mille ans d’histoire (VIIIe-XVIIIe siècle) » par Paul Benoit, Karine Berthier et Joséphine Rouillard

[3] Biologiste, membre du comité de veille écologique de la Fondation Nicolas-Hulot et du conseil scientifique du CRIIGEN (Fondé par Corine Lepage).

[4] Dominique Bourg est professeur à l’université de Lausanne et vice président de la Fondation Nicolas-Hulot. Il a été appelé par Mgr Stenger comme expert écologique à la Conférence des évêques de Lourdes des 4-9 novembre 2010 !