Le dernier rapport scientifique du Giec (Groupement d’experts intergouvernemental sur le climat) publié le 27 septembre 2013, considère qu’il y a «95% de chances» que le réchauffement climatique soit la conséquence de l’activité humaine. Mais le rapport, dans le même temps, a révisé à la baisse sa fourchette de prévision moyenne d’augmentation des températures compte tenu du fait qu’elles stagnent depuis 15 ans. Tout cela relève d'un charabias et Lord Nigel Lawson, président de la Global Warming Policy Foundation, n'hésite pas à qualifier le GIEC de "groupe de pression politique qui jette le discrédit sur le nom de science".
L'opinion publique, toujours bonne fille, a de la peine à imaginer que des centaines de scientifiques puissent ainsi devenir des militants? Quand il s'agit de climat ou de pesticides, le citoyen sensible aux questions écologiques doute que cela soit possible, tant on lui répète les mêmes discours anxiogènes, d'autant plus quand il s'agit de disciplines complexes.
Avant de commenter ici le rapport du GIEC, "Les2ailes.com" se proposent ici de commencer par prendre un exemple beaucoup plus simple afin de montrer à quel point la science la plus officielle peut manquer délibérément d'objectivité. Il s'agira de celui des causes de la surdité....

Commentaires: les2ailes.com

Quand  la science étudie des questions complexes comme celles de la relativité, de la physique quantique, les enjeux sont essentiellement scientifiques. Certains diront qu'ils peuvent être de nature philosophique et s'emparent de ces sujets pour ou contre des théories créationnistes plus ou moins fumeuses, mais, dans une première analyse, nous qualifierons cette science d'objective et expérimentale.

En revanche, lorsque les débats sont au coeur d'enjeux sociétaux, force est de constater qu'on voit, de plus en plus, une véritable science militante, un "scientifiquement correct" qui ne sert que les politiciens qui financent des protocoles louches. Prenons l'exemple simple de la surdité en France.

Les causes de la surdité analysées par l'étude épidémiologique "Constances" ?

Si on demande à l'opinion publique de répondre, il évoquera spontanément la vieillesse, l'exposition au bruit, ou des prédispositions génétiques.
C'est pour en savoir plus sur la question de la surdité, et sur d'autres questions médicales, qu'a été lancée la plus grande étude épidémiologique jamais réalisée en France. Elle porte le nom de "Constances". Comment douter de son sérieux quand on sait
- qu'elle touche plus de 200.000 patients
- que ces volontaires répondent à un questionnaire détaillé et font l'objet d'une consultation détaillée dans les Centres d'examens de santé de la Sécurité sociale.
- que les protocoles ont été mis au point par les très organismes officiels que sont l' INSERM (Institut National de la santé et de la recherche médicale), l'Assurance Maladie, l'Université de Versailles. Le tout est placé sous la responsabilité gouvernementale à travers le Ministère de la santé et le "Commissariat général à l'Investissement ".
- que les organisateurs la qualifie de comparable  "aux plus importantes cohortes existant à l’échelle internationale[1]"
- que son comité scientifique rassemble près d'une quinzaine de scientifiques français et étrangers des universités de médecine de Paris, Toulouse, Montréal,  de l'Institut national des études démographiques, de l'Institut de veille sanitaire,  des centres de recherche sur le Cancer d'Heidelberg, d'Oslo et de Lyon, du CNRS, de l'Institut des sciences du risque d'Utrecht, de l'Institut Karolinska de Stockholm,

On commence à douter de l'objectif quand le site internet déclare comme un a priori que les travaux de "Constances" portent sur "les inégalités sociales de santé". La question peut se poser, mais elle devrait en être le résultat plus qu'un "a priori". On retrouve le même biais dans les travaux  du GIEC pour qui, statutairement, l'objectif est d'étudier " le changement climatique d’origine humaine "[2]. Peut-on parler de science quand on a une mission, pourtant gouvernementale et donc d’intérêt public, de rechercher ce que l’on veut prouver ?

Qu'en est-il de l'analyse de la surdité menée par "Constances"?
Le "protocole opératoire" concernant l'audiométrie prévoit[3]:
- la détermination du seuil d’audition à l’aide d’un casque dans une cabine insonorisée prévue à cet effet. Il est précisé que la réalisation d’un examen audiométrique plus élaboré (utilisation du « masquage », mesures en conduction osseuse, audiométrie vocale...) n’est pas utile .
- de multiples précautions pour procéder aux ajustages quotidiens et aux vérifications annuelles et journalières du fonctionnement du matériel utilisé...

Malheureusement, les mêmes précautions ne sont pas prises quand il s'agit des questionnaires[4]. En effet, il n'est pas demandé, de manière assistée, si le patient a eu des otites infantiles.  Il faudrait que le patient pense à le signaler de manière spontanée dans la rubrique "autres antécédents médicaux", ce qui n'a rien de certain.
Par ailleurs, seules deux questions d'ordre socioprofessionnel sont posées en matière  d'exposition aux bruits  (N° 12 et 13):
- "Travaillez vous (ou avez-vous travaillé) dans une ambiance nécessitant parfois d’élever la voix pour parler à un voisin ou à un interlocuteur situé à moins de 2 ou 3 mètres de vous? Si oui, de quelle année à quelle année?
-
Travaillez-vous (ou avez-vous travaillé) avec ou près d’outils, de machines ou de véhicules bruyants? Si oui, de quelle année à quelle année?"
Aucune question n'est posée au patient concernant sa pratique éventuelle de la chasse, son niveau de fréquentation des boites de nuit, sa fréquence d'utilisation de matériels type "baladeurs", ou l'équipement de son véhicule en lecteurs de CD.

Avec de tels protocoles, on peut craindre que les résultats ne soient pas différents de l'étude  de la DREES publiées par l'UNAPEDA qui disait en 2008 que " Les déficiences auditives sont plus fréquemment déclarées par les hommes que par les femmes.... Les hypothèses avancées pour expliquer cette différence sont :* l’exposition aux bruits professionnels. Les hommes sont en effet plus nombreux à travailler dans des secteurs d’activités exposant de façon prolongée aux bruits intenses.
* les otites infantiles. Constituant un autre facteur de risque de déficience auditive, les otites sont plus fréquentes chez les garçons que chez les filles
".
Il ne faudra donc pas s'étonner que de telles études se terminent par la preuve recherchée: c'est le travail qui rendrait sourd! Dira-t-on un jour que c'est le bonheur qui rend sourd au seul motif que Jacques Prévert a dit: "J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant"

L'esprit qui a présidé à la constitution de l'enquête "Constances" est donc simplificateur et cherche à prouver des a priori sociétaux sur les méfaits de l'environnement professionnel. Une fois de plus il sera difficile de conclure quelque chose de scientifique sur les causes de la surdité.

Quelles sont les effets des pesticides?

Ce sont justement les approximations du même type en matière de protocoles d'études qui font qu'on est incapable de faire la preuve d'une corrélation entre les cancers et la présence, aux doses autorisées, de pesticides dans l'alimentation.
Pour y voir plus clair, il faut lire les conclusions d’un rapport conjoint de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFFSSET)  et de l’INSERM,  « cancer et environnement », dit d’expertise collective.

Pourquoi ?
Parce que ce rapport fait référence à plus de 1 800 articles internationaux qui ont constitué la base documentaire de cette expertise. 48 experts[5] ont signé ce rapport de 887 pages. Le mot « pesticide » y est utilisé 376 fois ![6]
Ce rapport balaye toute une série de cancers. Il croise également l’analyse en étudiant plus généralement l’exposition des malades aux agents chimiques et physiques.

Que dit cette étude ?
Aucune des études ne permet de conclusions précises sur aucun des cancers du sang[7], du cerveau[8], des testicules[9], de la prostate[10],  du poumon[11],  de la thyroïde[12], ni du sein[13].

Pourquoi ? Parce que toutes les études parlent de :
-
manque de données prospectives[14]
-
critères de choix des pesticides inclus dans ces listes ne sont pas explicites
-
caractérisation de la variable « exposition aux pesticides » est très globale
-
certains facteurs de confusion importants (usage du tabac par exemple) n’ont pas été collectés
-
les informations recueillies sur l’exposition aux pesticides[15]sont insuffisantes pour la distinguer des autres facteurs de risque
-
ce facteur n’est pas statistiquement indépendant des autres facteurs de risque
-
études[16] actuelles sur les pesticides sont insuffisamment documentées pour être conclusives
-
beaucoup de difficultés méthodologiques
-
expositions professionnelles … très difficiles à quantifier. ..notamment les expositions aux pesticides
-
grand nombre d’études apprécie l’exposition de manière grossière
-
taille souvent insuffisante des études

Toutes ces lacunes ne veulent pas dire que les études sont mal faites. Ce sont les protocoles qui sont mal établis alors que nous sommes dans le domaine de l’ultra complexe. Si le problème était aussi alarmant que veulent bien le dire les ONG écologistes, point ne serait besoin de mener des études compliquées pour conclure.

Or quelles sont les conclusions ? Elles sont toutes du type suivant :
-
impossibilité de porter des conclusions précises[17]
-
étude ne trouvant pas d’élévation de risque pour les expositions aux pesticides
-
données actuelles ne permettant généralement pas de conclure définitivement
- étude souffrant de plusieurs limites

-
validité considérablement limitée quant à une relation entre « exposition aux pesticides »
-
résultats ne permettant pas d’identifier un pesticide spécifique responsable de l’augmentation du risque
-
herbicides ne majorant pas le risque de cancer de la prostate
- Difficulté
d’interprétation de ce résultat
-
Impossibilité de conclure définitivement sur le rôle des facteurs environnementaux dans la survenue des tumeurs cérébrales
- Etudes aujourd’hui insuffisantes
.
Tout cela concerne tant les études d’impact sur les salariés des usines de production et les agriculteurs qui les utilisent[18] que celles concernant l’impact sur les consommateurs et la population général[19]: le rapport met en garde le lecteur sur le fait que l’agriculture n’est pas forcément à viser. Les usages domestiques sont fréquents, souvent avec un degré de précaution moindre dans les usages.

Quand il s’agit des enfants, le rapport est encore plus critique et indique qu’il faut être prudent dans les conclusions : «  Ces études, qui sont toutes fondées sur l’interrogatoire des mères, ne parviennent toutefois pas à préciser les circonstances et la nature précise de ces expositions… aucun  pesticide n’a  été incriminé en particulier »[20].

Il est donc facile, quand on veut faire de la science militante de dire que les pesticides sont des poisons pour en conclure qu'il faudrait les interdire. Malheureusement les faits sont plus complexes!

 

Le GIEC: une science militante?

 

Pourquoi la question climatique ne serait-elle pas, elle aussi, victime d'un militantisme scientifique? Un signe ne trompe pas: le rapport 2014, 5ème dans la série des rapports du GIEC, ne paraîtra qu'au printemps 2014. On ne peut donc pas le consulter.

Il n'empêche que ce qui est publié en premier est le "résumé pour les décideurs" qui a été rendu public à Stockholm le 27 septembre 2013! Or, dans la procédure du GIEC, les « les SPM » (Résumés pour les Décideurs) sont revus et approuvés, ligne par ligne, non pas par des scientifiques, mais par les représentants des gouvernements. A l’évidence, ce processus n’a rien à voir avec celui qu’impliquent les révisions et les publications de la vraie recherche scientifique ».  L’ancien ministre Luc Ferry n’est pas dupe qui dit : « Le GIEC, c'est un groupement où sont cooptés des patrons d'associations qui sont souvent des idéologues écologistes »[21].

Il faudra donc encore attendre plusieurs mois pour connaître le contenu du rapport.

Malgré tout, des informations avaient fui, en 2012, sur la première version du rapport. Son chapitre 7, page 43 montrait que les prédictions annoncées en 1990, 1995, 2001 et 2007 ne s'étaient pas réalisées. Les relevés de températures étaient tous en bas de fourchette, voire en dehors et inférieures de ces fourchettes.
Par ailleurs, on assistait à un véritable revirement du Giec qui semblait, désormais, reconnaître  le rôle du rayonnement cosmique dans la formation des nuages. Il faut savoir que ce rôle a été mis en évidence par le très sérieux CERN. Or ses conclusions gênaient le GIEC puisque leurs auteurs en concluaient qu’il "faut revoir les modèles utilisés pour simuler le climat"[22].

On peut enfin, enfin, s'étonner des sujets qui seront traités par les rapports du GIEC: Le 5e Rapport d'évaluation (AR5, assessment report n°5) du GIEC se composera au final de trois volumes et d’un rapport de synthèse, dont la publication s’étendra jusqu’au mois d’octobre 2014. Il constituera un nouveau bilan mondial des connaissances scientifiques sur le changement climatique concernant :
- changements climatiques 2013 : les éléments scientifiques, Volume 1 (septembre 2013);
- les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation, Volume 2 (mars 2014) ;
- l’atténuation du changement climatique, Volume 3 (mi-avril 2014) ;
- le rapport de synthèse de l'ensemble des Volumes (fin octobre 2014).

Pourquoi notre étonnement? Parce qu'il est toujours dangereux de voir des scientifiques se prendre pour des ingénieurs et vice versa:
- Le scientifique a la mission de faire progresser les connaissances, les corrélations entre des causes et des effets. Ce pourrait être la mission du GIEC
- L'ingénieur, éventuellement sous l'impulsion d'un pouvoir stratégique et/ou politique,  a la mission de prendre ne compte ces connaissances pour les gérer
Or délibérément, le GIEC semble considérer que ses conclusions antérieures sont des acquis de la science. Le GIEC  se drape dans des missions qui ne lui appartiennent pas, celles de juger des vulnérabilités, de la manière d'atténuer les effets, ...
Ce genre de confusion ne peut mener qu'à une "expertocratie" dangereuse, une politique menée par les scientifiques, un mépris de d'une démocratie respectueuse du souhait des opinions publiques en la matière.

Conclusion

Arrêtons de croire à cette histoire de consensus scientifiques. Il n'existe pas surtout quand il s'agit de questions sociétales. Il serait temps de dépenser moins de milliards à la recherche des causes et de se focaliser sur le développement des pays les plus pauvres. pour qu'ils puissent faire face aux conséquences. Et le conseil pontifical Justice et Paix avait raison de parler, en 2006, des catastrophes extrêmes et dévastatrices, qui provoquent d'immenses difficultés, "en particulier parmi les pauvres. Ce sont surtout ces derniers qui vivent dans des conditions précaires qui sont les plus vulnérables face aux désastres naturels... Si les êtres humains ne peuvent éviter certaines catastrophes naturelles, c'est à eux qu'il revient d'utiliser leur créativité et leur capacité d'innovation pour limiter les dommages potentiels..."[23].


 

[1] http://www.constances.fr/fr/la-cohorte/zoom-sur-constances/141-presentation-constances.html

[2] Il faut prendre connaissance de la mission du GIEC-IPCC sur la page d’accueil de son site: « Le GIEC a pour mission d’évaluer, … les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine ».
Autrement dit, le GIEC-IPCC n’aurait pour mission que de s’occuper de CO², dont l’émission aurait une cause humaine, mais n’aurait pas à évaluer les informations permettant de comprendre les fondements scientifiques des risques qui ne sont pas liés à l’activité humaine, tels que le rayonnement solaire, la vapeur d’eau, … D’autant plus que le GIEC ajoute : « Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents ». Raison de plus, donc, pour ne pas entreprendre des travaux sur les autres paramètres en question.

[3] http://www.constances.fr/images/constances/documents/Audition_POS.pdf

[4] Les questionnaires sont les suivants:

a) Questionnaire mode de vie et santé.
On y trouve des questions relatives à:
- l'activité physique (à pied, vélo, bricolage, jardinage,...) sans préciser la nature du sport éventuellement pratiqué  (Q 5)
- l'origine du père et de la mère (France métro, DOM TOM, Europe, Afrique du Nord, Afrique noire, Asie, ou autre) (Q 63-64)
- l'orientation sexuelle (Q 84-85 et 86)
- la motivation d'utilisation éventuelle du préservatif (SIDA ou autre) (Q 90)
- la consommation de tabac (Q XIII), ou de cannabis  que ce soit sous formes de haschisch, marijuana, herbe, joint, ou shit (Q XIV)
- la consommation d'alcool, (Q XV)

b) Un rapide examen para-clinique est effectué sur les patients: recueil biologique, prélèvement sanguin, urinaire, mesure biométriques (taille, poids,  tour de taille et de hanches), mesure de l'acuité visuelle et auditive, mesure de la tension artérielle, examen spirométrique, électrocardiogramme,

c) Le questionnaire médical. On y retrouve les questions relevant des "antécédents médicaux", individuels ou familiaux  (affections cardio-vasculaires,  respiratoires,  digestives,  urogénitales, rénales,  nerveuses et psychiques,  ostéo-articulaires,  endocriniennes,  cancer,  et autres)
En matière d'exposition à des produits chimiques, ce sont les nuisances classiquement dénoncées par l' "écologiquement correct" qui font l'objet du questionnaire:  gaz d'échappements (Q 16), solvants, diluants, dégraissants, désinfectants (Q 17), fumées (Q 18), poussières (Q 19), Huiles et graisses (Q 20), Carburants (Q 21), Pesticides (Q 22a), engrais (Q 22b) et autres  expositions (Q 22c et suiv). Rien sur les expositions ménagères (fumées de cuisson du beurre,  lessives du lave vaisselle, etc...

d) un questionnaire spécifique pour les femmes

En matière de contraception, il est demandé aux femmes si elles ont actuellement leurs règles (http://www.constances.fr/images/constances/documents/Sante_femmes.pdf) sinon pourquoi (enceinte, allaitement, stérilet hormonal, prise  de "la pilule ou d'une pilule qui supprime les règles"..., ablation de l'utérus ou des ovaires, ménopause, ou autre). Des questions sont posées sur la régularité des dites règles, leur durée, des douleurs ressenties, au bas ventre ou aux seins,
La contraception  est évoquée sans précision puisqu'il n'est question que de "la pilule contraceptive au singulier". Ce n'est qu'en question annexe (Q VIII) qu'est demandé le nom du "traitement actuel hormonal en rapport avec des problèmes gynécologiques" sans préciser si la contraception est considérée comme un "problème gynécologique". Les méthodes naturelles envisagées sont les méthodes périmées (Ogino, température,...) et non celles de Billings ou Woomb (http://www.woombinternational.org/press-releases/le-dr-evelyn-billings-pionniere-de-renommee-mondiale-de-la-regulation-naturelle-de-la-fertilite-est-decedee-ce-matin-a-lage-de-95-ans-des-suites-dune-breve-maladie.html) Les questions relatives à des difficultés à obtenir une grossesse, on évoque les éventuels traitements pour la favoriser sans rechercher les causes éventuelles.
En matière d'IVG, il est demandé aux femmes combien d'IVG  (et combien d'IMG) elles ont eu au cours de leur vie. Il leur est demandé combien elles ont eu d'enfants "biologiques vivants ou non après 5 mois de grossesse" et combien elles ont eu "d'enfants morts nés". (On comprend mal la distinction entre ces deux catégories).
Les autres questions sont plus classiques: suivi gynécologique, ménopause, ...

[5] En lien avec l’Académie de médecine et l’Académie des sciences, le Circ a récemment publié un rapport qui présente une estimation du nombre de cas de cancers en 2000 en France imputables aux expositions à des cancérogènes avérés

[6] http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000739/0000.pdf

[7] Concernant le cancer du sang : « les expositions professionnelles aux pesticides et aux PCB ont été, de manière répétitive, mises en  cause dans les lymphomes de l’adulte….Les difficultés liées à l’évaluation rétrospective des expositions professionnelles et le manque de données prospectives handicapent ces recherches et empêchent encore de porter des conclusions précises. » (p 311)

[8] Concernant le cancer du cerveau : « L’étude de Lee et coll. (2005) proposait également une liste de 20 insecticides et 17 herbicides, … et  a mis en évidence un risque élevé avec la metribuzine, le paraquat, le bufencarb, le chlorpyriphos et le coumaphos. Les critères de choix des pesticides inclus dans ces listes ne sont pas explicites (pesticides les plus vendus ou toxicologie des substances). L’étude européenne multicentrique coordonnée par le CIRC, menée auprès de 1 178 cas de tumeurs cérébrales et 1 987 témoins, ne trouve pas d’élévation de risque pour les expositions aux pesticides» (p 350).
Le rapport ajoute : «  En conclusion, même si un certain nombre de facteurs étiologiques ont été suggérés par les études  épidémiologiques menées au cours des dernières décennies (radiations ionisantes et non ionisantes, pesticides, métaux, composés nitrosés, tabagisme, colorants, SV40…), les données actuelles ne permettent généralement pas de conclure définitivement. » (p 359).

[9] Concernant le cancer des testicules : « une étude de grande ampleur, a permis de comparer le ratio d’incidence standardisée (SIR) du cancer du testicule chez 33 658 applicateurs de pesticides travaillant en Floride… cette étude souffre également de plusieurs limites. D’une part, la caractérisation de la variable « exposition aux pesticides » est très globale ayant été faite via l’obtention d’une licence d’achat de pesticides ne permettant aucunement de s’assurer de l’utilisation effective des pesticides par le détenteur de la licence…Par ailleurs, certains facteurs de confusion importants (usage du tabac par exemple) n’ont pas été collectés. Enfin, … et la sélection probable opérée par le « healthyworkereffect » limitent considérablement la validité générale de cette étude faisant état d’une relation entre « exposition aux pesticides » et incidence du cancer du testicule ». (p 579-80)

[10] Concernant le cancer de la prostate : « trois méta-analyses ont été  réalisées chez les professionnels exposés aux pesticides,…Cependant, …les informations recueillies sur l’exposition aux pesticides sont insuffisantes pour la distinguer des autres facteurs de risque. …L’homogénéité des résultats dans ces études serait en faveur d’une association possible entre le cancer de la prostate et l’exposition aux pesticides. Cependant, les résultats de cette étude ne permettent pas d’identifier un pesticide spécifique responsable de l’augmentation du risque ». (p. 620)
Le rapport ajoute : « il apparaît que l’exposition à certains pesticides, en particulier chez les applicateurs et les employés des usines de production de pesticides, serait responsable d’un risque accru de cancer de la prostate, mais actuellement, ce facteur n’est pas statistiquement indépendant des autres facteurs de risque.» (p 626)  Le rapport conclue : « Il semble que les herbicides ne majorent pas le risque de cancer de la prostate. » (p 642)

[11] «  L’association entre pesticides et risque de cancer du poumon est une question difficile à documenter » (p 140).

[12] Concernant le cancer de la Thyroïde : « « Seulement deux études ont mis en évidence une relation entre l’exposition aux pesticides … et le risque de cancer de la thyroïde…. L’interprétation de ce résultat est difficile car un très grand nombre de tests ont été effectués dans cette étude, qui n’a pas mis en évidence d’augmentation pour les autres professions potentiellement exposées, agriculteurs, ouvrières des usines de fabrication, mais qui a montré une augmentation pour d’autres professions très différentes.
Une étude de cohorte prospective américaine, l’Agricultural HealthStudy, sera prochainement la source majeure d’information sur ce sujet. Elle porte sur 90 000 agriculteurs ou femmes d’agriculteur, inclus entre 1993 et 1997, et comporte un enregistrement de tous les pesticides utilisés. La première publication sur la mortalité par cancer jusqu’en 2000 … n’a
pas mis en évidence d’augmentation pour le cancer de la thyroïde…. Les études actuelles sur les pesticides sont insuffisamment documentées pour être conclusives » (p 704-705-706)

[13] Concernant le cancer du sein : « « Une étude rapporte également que le niveau élevé de DDT était associé à une augmentation significative de cancer du  sein chez les femmes possédant l’allèle nul du gène GSTM1. Ces études sont aujourd’hui insuffisantes. Il est important dans les études futures de pouvoir distinguer les différentes formes de pesticides utilisés, … ». (p 503) 

[14] Concernant le cancer du sang : « les expositions professionnelles aux pesticides et aux PCB ont été, de manière répétitive, mises en  cause dans les lymphomes de l’adulte….Les difficultés liées à l’évaluation rétrospective des expositions professionnelles et le manque de données prospectives handicapent ces recherches et empêchent encore de porter des conclusions précises. » (p 311)

[15](Van Maele-Fabry et coll., 2003, 2004 et 2006)

[16](Alavanja et coll., 1996)

[17] Concernant le cancer du sang : « les expositions professionnelles aux pesticides et aux PCB ont été, de manière répétitive, mises en  cause dans les lymphomes de l’adulte….Les difficultés liées à l’évaluation rétrospective des expositions professionnelles et le manque de données prospectives handicapent ces recherches et empêchent encore de porter des conclusions précises. » (p 311)

[18] Concernant les personnes professionnellement exposées, l’étude conclue : «  L’exposition professionnelle, présente ou passée aux pesticides concerne en France une population très nombreuse, entre 1 et 2 millions de personnes d’après le recensement agricole de 2000.  …Le constat global est donc qu’il n’existe pas actuellement de statistiques à une échelle géographique fine concernant la nature des produits pesticides utilisés en France » (p 796).

[19] Concernant la population en général, l’étude écrit : « « À ce jour, une seule étude française a permis d’estimer l’imprégnation globale aux pesticides dans la population générale. Ce travail de thèse a permis de renseigner l’exposition d’une population de 130 enfants franciliens âgés de 6-7 ans, … En France, les niveaux d’exposition de la population générale aux pesticides restent très mal connus… Ceux-ci ne peuvent donc constituer en l’état une source de données pour alimenter un système de surveillance ou estimer l’exposition de la population française aux pesticides.
L’alimentation
, bien que souvent présentée comme le contributeur majoritaire de l’exposition aux pesticides, ne semble pas directement corrélée aux concentrations dans les milieux biologiques.» (p 760-61). Le rapport fait également des commentaires généraux quelques soient les populations concernées : «  L’association entre pesticides et risque de cancer du poumon est une question difficile à documenter » (p 140).

[20] «  Toutes les études publiées aujourd’hui suggèrent un doublement du risque de leucémie chez les enfants dont la mère a utilisé des pesticides à usage domestique. L’association paraît concerner l’utilisation de ces produits pendant la grossesse et la petite enfance, dans le jardin et  à domicile… Ces études, qui sont toutes fondées sur l’interrogatoire des mères, ne parviennent toutefois pas à préciser les circonstances et la nature précise de ces expositions… aucun  pesticide n’a  été incriminé en particulier. » (p. 297)

[21] Interview du 8 juillet 2008, Le Figaro.fr

[22] Jasper Kirkby, responsable du projet CLOUD, dit: « Sur la base de ces résultats,  il faut substantiellement revoir le traitement des aérosols dans les modèles de simulation climatiques développés empiriquement.» (…) « On ne peut exclure qu’on soit en présence d’un nouveau forçage radiatif», soit un mécanisme contribuant au réchauffement de la Terre, qui n’est pour l’instant pas pris en compte dans le fameux rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).” inLe Temps 25/8/11 (quotidien à Genève)

[23] Contribution du Saint-Siège au IV forum mondial sur l'eau (Mexico 16-22 mars 2006)