La presse économique envisage la faillite de la société Vestas le numéro 1 mondial de l'éolien. Les premiers défauts de paiement sont survenus la semaine dernière. L'action a perdu 90% de sa valeur en un an. L'espagnol Gamesa numéro 4 mondial est lui aussi en difficulté. Il a annoncé 2.600 licenciements.
Tout cela arrive au moment où de nombreux projets « off-shore » vont défigurer les côtes françaises : les éoliennes sont fabriquées à l’étranger, les subventions payées par la France, les paysages massacrés, en France… et les profits servant les actionnaires étrangers, voire les mafias comme vient de le montrer un rapport du Service de renseignement et d'analyse sur la criminalité organisée (Sirasco) remis au gouvernement français !

Source : Fédération environnement Durable – communiqué du 4 novembre 2012

Commentaire "les2ailes.com"

Le grand mensonge de la « croissance verte ».

Les2ailes.com ont montré le risque d’une véritable « green crise ».
On veut nous faire croire que l’écologie sera le grand créateur d’emplois des années futures. Oui, à condition qu’il s’agisse de vrais services et non pas d’alibis pour des activités économiques.
Dans le cas présent, on commence à voir les dégâts sur l’emploi quand on fonde une économie sur des mensonges : le gouvernement danois a déclaré qu'il n'apportera aucune aide à la société Vestas. L'entreprise employait 20.000 personnes qui ont installé plus de 39.000 éoliennes dans 63 pays du monde soit près de 14% de parts de marché. Vestas avait déjà supprimé 1.900 postes en 2009, 3.000 en 2010. Début 2012 cette société a annoncé 2335 licenciements et elle vient de déclarer récemment qu'elle pourrait être contrainte de se séparer de 1.600 employés supplémentaires aux USA si le système de crédits d'impôts dans ce pays n'était pas prolongé[1].
Les déclarations du Président du syndicat français de l'éolien (FEE) directeur Général de Vestas France affirmant pouvoir créer des dizaines de milliers d'emplois éolien en France pourraient prêter à sourire si notre pays ne traversait pas une période aussi difficile.
Un communiqué publié l’été dernier par la société espagnole Gamesa, numéro 4 mondial de l’éolien, laisse également prévoir des difficultés : lors de l'éviction du Président, Gamesa avait précisé qu’elle ne maitrisait que 15 % de son carnet de commandes pour 2013. L'action a perdu 50 % de sa valeur en un an et se trouve pratiquement divisée par 10 par rapport à 2010. Le gouvernement espagnol est hors d'état d'apporter la moindre aide directe ou via des subventions[2].
Par ailleurs la crise économique éolienne risque de devenir incontrôlable depuis que le nouveau ministre de l'énergie britannique a choisi le jour du congrès des énergies renouvelables britanniques, le 31 octobre 2012, pour annoncer l'arrêt total de la construction des éoliennes terrestres en grande Bretagne[3]. Bien que le premier ministre David Cameron ait réaffirmé immédiatement les engagements de son gouvernement, cette polémique au plus  haut sommet d'un État dévoile l'extrême fragilité de cette énergie renouvelable dont la survie peut être remise en cause à tout instant[4].

La crise s’étendra-t-elle à l’ensemble du secteur ?
En 2011, les parts de marché mondiales des principaux fabricants d'éoliennes (selon Make Consulting) étaient les suivantes : le Danois Vestas avec 12%; le Chinois Sinovel avec 11%; l'Américain GE Wind avec 10%, le Chinois Goldwind avec 10%; l'Allemand Enercon avec 7% ; l'Espagnol Gamesa avec 7% (dont 19.6 % du capital est contrôlé par l’espagnol Iberdrola).

Un éolien complètement subventionné par le consommateur
L'industrie de l'éolien en France ne vit depuis sa création que par la captation de subventions publiques, de tarifs préférentiels, de défiscalisations et d'autres mesures de protections administratives. Vingt ans de développement sous perfusion financière à la charge de la collectivité n'auront donc pas permis à ce modèle économique, pourtant devenu l'emblème de l'écologie, d'assurer sa survie et de pérenniser les emplois promis.
Le programme éolien français prévoyant l'implantation de quinze mille éoliennes sur terre et en mer représenterait plus de quarante cinq milliards d'investissements en pure perte. Il risquerait d'entrainer une catastrophe sociale du fait des probables licenciements futurs dans cette filière. Sa poursuite conduirait à l'augmentation de plus de 50% du prix de l'électricité des ménages alors que quatre millions d'entre eux sont déjà en situation énergétique précaire.

Une bonne nouvelle pour la baie de Saint-Brieuc ?

Ce sont 100 éoliennes de 170 mètres accompagnées d’une sous-centrale électrique qui sont prévues sur 80 km² au large du cap Frehel et du Fort-Lalatte.  On ne voit pas par quel miracle elles seraient invisibles : il suffit d’aller au Cap Fréhel et de regarder Saint Malo (21 km), le clocher qui n’est ni très élevé (72 mètres) ni très large se voit distinctement par temps normal. Les éoliennes seront visibles du Cap d’Erquy (17 km) du Cap Frehel (17 km), des Sables d’Or (19 Km), du Fort Lalatte (21 km), du Val André (24 km), de Lancieux (31 km), de Saint-briac (31 km) !
Le projet est au stade de la faisabilité pour  permettre au lauréat de l’appel d’offres, « Ailes Marines », de valider son projet et ses propositions. Créé pour cet appel d’offres, ce consortium est constitué de : Iberdrola (Espagne) à 70% et Eole Res à 30% (filiale de Res Méditerranée elle-même détenue à 100% par le Groupe RES - Royaume-Uni)[5].
Les difficultés rencontrées par Gamesa retarderont-elles le projet ?

Un système de subventions à l’éolien qui profite à la mafia !
Toutes ces informations tombent au moment où on peut s’inquiéter du rôle d’organismes bancaires ne maitrisant pas les risques de crédit liés aux projets éoliens. Des circuits financiers occultes ont été signalés récemment dans un rapport du Service de Renseignement et d'Analyse sur la Criminalité Organisée, qui s'inquiète officiellement de la pénétration des organisations mafieuses dans le secteur des énergies vertes[6] . Les mafias italiennes sont connues pour se diversifier dans les énergies vertes. Leur technique: « l'infiltration au sein d'administrations décentralisées » pour «influer sur la désignation des zones retenues pour l'implantation de parcs d'éoliennes» et récupérer ainsi d'importantes subv


[1] http://www.bloomberg.com/news/2012-10-29/denmark-won-t-support-vestas-through-financial-hardship.html.

[2] http://www.bloomberg.com/news/2012-10-25/gamesa-plans-2-600-jobs-to-return-to-profit-next-year.htm

[3] http://www.bloomberg.com/quote/GAM:SM/chart

[4] http://www.dailymail.co.uk/debate/article-2225544/Good-riddance-wind-farms--dangerous-delusions-age.html

[5] http://gardezlescaps.over-blog.com/

[6] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/21/01016-20121021ARTFIG00170-cinq-organisations-criminelles-etrangeres-sous-surveillance.php