Les media nous ont beaucoup parlé de Gilles-Eric Séralini, le directeur « scientifique (?) » du CRIIGEN[1] et auteur de la trop fumeuse « étude (?) » sur une soi-disant toxicité des  OGM. On sait qu’il s’est petit à petit discrédité sur le plan scientifique aux yeux de la plupart des autorités de santé et par les laboratoires du monde entier. Il n’empêche que M. Seralini est le grand vainqueur au plan de la communication, et cela avec le franc appui des media et des pouvoirs publics.
Cela ne suffit pas. Il reste maintenant à accorder à ces "militants de la science" une véritable immunité de type parlementaire. C’est ce qui se prépare avec le projet de loi déposé pour donner une protection juridique aux « lanceurs d’alerte ». De quoi s’agit-il ? Qu’est ce qui inspire une telle stratégie ?

Source : Projet de loi n° 747 au sénat du 28 août 2012

Commentaire : « les2ailes.com »

Un  « lanceur d’alerte » ou un « délateur » ?

Un « lanceur d’alerte », dans le jargon des ONG écologistes, serait une personne ou un groupe qui estimerait avoir découvert des éléments qu'il considère comme menaçants pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement et qui de manière désintéressée décide de les porter à la connaissance d'instances officielles, d'associations ou de médias, parfois contre l'avis de sa hiérarchie.
Ceux qui font la promotion de ce concept précisent que, à la différence du délateur, le lanceur d'alerte est de bonne foi. Pourtant, au Canada francophone, on parle de « dénonciateur ».
Toute la question est, effectivement, de savoir qui sera juge du « désintéressement » et de la « bonne foi » du candidat.
Ce concept avance discrètement, mais résolument : on a peu parlé en France de la proposition du « Grenelle de l’environnement » qui a proposé, en 2007, une protection juridique des lanceurs d’alerte[2].

Un projet de loi déjà déposé :

Le texte présenté fin août par les sénateurs écologistes propose la création d’une « Haute Autorité de l’Expertise scientifique et de l’Alerte » (HAEA)[3].
Sa mission serait d’« instruire certaines alertes qui tendent aujourd’hui à échapper aux mécanismes « institutionnels » de veille sanitaire ou environnementale.
« La HAEA, ne sera pas une nouvelle agence d’expertise, précisait la sénatrice du Nord Marie-Christine Blandin (Europe Ecologie-Les Verts), auteur de la proposition de loi. Mais elle sera garante de la qualité et de l’indépendance de l’expertise ».
On est en plein rêve ! En effet, les scientifiques eux-mêmes ne savent comment régler la question des débats entre experts[4]
« Il n’est pas satisfaisant de laisser les acteurs de l’expertise organiser, eux-mêmes, la critique de leur propre expertise », dit Glen Millot, un des responsables de la Fondation Sciences citoyennes. Comme s’il était plus sain de laisser la contre expertise dans les mains des officines dépendantes des ONG qui auraient « lancé l’alerte » !
Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique (Europe Ecologie-Les Verts) et rapporteur du texte, fait preuve d’une grande hypocrisie en prétendant que le système d’alerte informel repose entièrement sur les médias qui décident de donner de l’écho à telles voix… et non à telles autres. En effet, l’affaire Seralini a bien montré que les prétendues études publiées par le CRIIGEN depuis 10 ans avaient été largement relayées par les medias, sans aucune vérification. Les medias ont l’habitude de dire : « on ne tire pas sur ses indic ». C’est une manière de dire : « on se refuse à contester les ONG parce qu’elles nous donnent des pistes de scandales qui favorisent l’audimat ». Les medias sont donc systématiquement du côté des ONG.
L’idée serait donc d’éviter à des associations comme le CRIIGEN des poursuites pour diffamation.  Les lanceurs d'alertes seraient, disent-ils, l'objet de ce que les américains appellent des« poursuites-bâillons » c’est à dire des procédures judiciaires dont le but caché est de censurer et ruiner un détracteur.
Mais où est le problème ?
De deux choses l’une :
- ou bien il s’agit de « diffamation » et il est normal, dans une société de droit, que le diffamateur soit condamné.
- ou bien, il n’y a pas diffamation, et la vérité éclatera.
On objectera que dans ce genre d’affaire, on aurait :
- d’un côté, le « lanceur d’alerte », un pauvre petit citoyen. Il mettrait souvent en risque sa santé financière ou physique, la tranquillité de son couple ou de sa famille, sa sécurité personnelle, et son image...
- de l’autre, une riche multinationale, maîtrisant les lobbies pour arriver à sesfins, et qui mettrait en danger le bien commun.
Le combat pour la vérité serait disproportionné ! Mais, c’est oublier que ce sont toujours des ONG très puissantes qui sont à la source des dites controverses. On voit à quel point, aujourd’hui, la puissance de lobby n’est pas du côté qu’on imagine. Les grandes ONG comme Greenpeace, ou  la « Confédération paysanne » ont réussi, sans aucun motif, à faire interdire les OGM dans toute l’Europe. Leurs budgets de lobby sont supérieurs à ceux de sociétés comme Monsanto!
Il parait évident que d’accorder une protection juridique à une des parties ne permettra pas à la vérité de progresser.

On est bien en face de véritable usines à gaz. Des « hautes autorités de santé » et des « hautes autorités d’expertise » s'ajoutant aux "hauts fonctionnaires" ! Notre république ne manquera pas de hautes intelligences payées par nos impôts!

Les scientifiques du CRIIGEN, et Corinne Lepage, à la pointe du concept de protection des « lanceurs d’alerte »

On a pu voir Christian Vélot, un des collègues de G.E. Seralini, membre comme lui du Conseil scientifique du CRIIGEN, publier le 16 octobre 2012 une défense de l’étude sur les OGM incriminée. Le titre de cette note du 19.10.2012 est symptomatique : « OGM : Il a montré leur toxicité, il doit être exécuté »[5]. On voit, dans ce titre, une volonté de faire croire qu’il y a un complot avec cette reprise de la célèbre chanson de Brassens : « Le premier qui dit la Vérité, il doit être exécuté ».
Or cette note n’émane pas de  Christian Vélot en tant que scientifique, mais en tant qu’ « Administrateur de la Fondation Sciences Citoyennes ».
C’est à ce second titre qu’il parle, pour défendre le CRIIGEN, de « plantes-pesticides » comme on parlerait d’homme-sandwich. Il s’insurge contre un « lynchage », une « furie », des méthodes à « la Vichy » à l’encontre de G-E Seralini ! Tout cela relève du militantisme, pas de la science !

Or qui soutient cette Fondation des Sciences Citoyennes. Elle donne la liste de son premier soutien[6] : la « Fondation Charles Léopold Mayer – pour le Progrès de l’homme ». Cela n’a rien de curieux puisqu’il se trouve que c’est également cette fondation qui finance le CRIIGEN.
Toutes ces associations et fondations  sont donc dans la même mouvance.
Il est important de connaître ce dont il s’agit :

La Fondation pour le Progrès humain et la Fondation Ford.

De droit suisse, la « Fondation pour le Progrès de l’Homme -FPH » n’est qu’un des bras d’un grand réseau, rassemblé autour de la Fondation Ford, qui travaille à l’avènement d’une gouvernance mondiale destinée à parvenir à la « fin des états ». Cette nouvelle gouvernance serait, bien sûr, gouvernée par les ONG financées par les fondations des grands actionnaires de multinationale. Pour donner le change, ces fondations utilisent une sémantique moderne, mais holistique, c'est-à-dire qu’elle contient tout et son contraire : la « science citoyenne », la « démocratie participative », la « société civile ». L’objectif est de déstabiliser les « démocraties représentatives » incarnées par les états.
C’est pour ce genre de raison que Benoît XVI, dans son encyclique « Caritas in veritate » a recommandé « de ne pas proclamer trop hâtivement la fin de l’état » (§ 41), mais de ne jamais omettre, dans les organisations « le principe de subsidiarité ».

Concrètement, la FPH a joué un rôle important dans l’émergence d’« Inf’OGM », une association anti-OGM créée en 1999 à l’initiative de différents groupes comme Greenpeace, les Amis de la Terre et la Confédération paysanne. Sans l’aide financière de la FPH, « Inf’OGM » aurait de grosses difficultés à poursuivre ses activités.
D’autres associations impliquées dans une bataille contre l’agriculture conventionnelle, comme « BEDE », « Réseau Semences Paysannes » ou « Geyser », reçoivent aussi régulièrement des aides de la FPH. Rappelons également que le voyage de José Bové à Seattle en 1999 a été organisé par Pierre Vuarin, le responsable des questions agricoles à la FPH.

Comment comprendre cette complicité de la finance avec les ONG favorables à l’ « Ecologie Profonde » ? Elles sont pourtant les principaux acteurs dans les domaines de la lutte contre la mondialisation. En fait, les entreprises, parient sur l’avènement de cette gouvernance mondiale dont elles seraient le pilote. C’est ce qui explique que, aradoxalement, les mouvements écologistes se sont développés grâce à l’aide de fondations nombreuses et puissantes qui ont financé cette vague verte et continuent d’ailleurs de le faire.

Pour illustrer les pratiques utilisées, nous avons retenu d’étudier en détail le cas de la Fondation Ford.
Elle a développé une nouvelle méthode d’ingérence que le journaliste politologue Paul Labarique appelle « le Soft Power » consistant à « intervenir dans les débats internes de ses adversaires en subventionnant les uns pour faire échouer les autres, voire en favorisant des rivalités stérilisantes ».
Ainsi, de la même manière que François Mitterrand se plaignait, en 1983, de ce que “les pacifistes sont à l’Ouest mais les missiles à l’Est”, on pourrait paraphraser le propos en disant  qu’aujourd’hui, les multinationales utilisent de nouveaux missiles, leurs ONG, pour déstabiliser les états du monde entier. Voyons comment :
La Fondation Ford a mis en place un énorme réseau de fondations associées. La « Fondation pour le Progrès de l’Homme » (FPH) est l’une d’elles.

Le "positivisme", inspirateur de la philosophie mondiale

La « Fondation pour le Progrès de l’Homme » est dirigée par le français Pierre Calame[7]. La sémantique qu’il utilise est directement inspirée des mouvements héritier du « positivisme ». Ainsi, Pierre Calame veut en finir avec « le caractère absolu de la souveraineté des États n’apparaît plus que (comme) une construction historique ».
Le modèle de Pierre Calame est celui de la construction européenne, technocratique et bureaucratique : réunissant en mars 1996 plusieurs acteurs majeurs des débuts de la construction européenne, il déclare qu’il est « indispensable que des instances soient créées, qui puissent parler de l’intérêt commun de l’Europe face aux responsables politiques nationaux et éventuellement contre eux. C’est de façon parfaitement consciente que l’on a créé des instances “technocratiques”, faites de gens sans mandat politique et parlant au nom de l’Europe ».
Aujourd’hui, Pierre Calame voit les ONG comme un acteur similaire à celui des technocrates européens, se félicitant de voir que « les instances multinationales avaient bien besoin (de la société civile)[8] pour sortir de leur face-à-face avec les Etats ». En cela, il rejoint parfaitement le point de vue d’Henri Rouillé d’Orfeuil[9], président de Coordination Sud et collaborateur régulier de la FPH, qui imagine une « diplomatie non gouvernementale » assurée par des réseaux d’ONG.
Pierre Vuarin, qui est chargé du programme "Agricultures Paysannes et Modernité" à la Fondation pour le Progrès de l’Homme (FPH), a établi une note de réflexion pour la FPH qui montre qu’il était aux côtés de José Bové à Seatle : « Après Seattle a été initié en particulier par Joseph Rocher, Paul Tran Van Thin, Figueredo, José Bové, Pierre Vuarin et avec le soutien de Philippe Amouroux la création d’un pôle de réflexion, de propositions et d’initiatives sur les questions de l’OMC et de la gouvernance mondiale ».
La FPH, très active en lobby, a créé le « Groupe de Bruges », un cercle de réflexion destiné à influencer les responsables de la politique agricole française et européenne. On y retrouve entre autres Bertrand Hervieu, futur président de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). La FPH a su saisir une autre occasion de diffuser ses idées, cette fois-ci dans les bureaux de l’administration française, et en particulier ceux de la Coopération. Pour des raisons budgétaires, une partie importante du travail de prospective des ministères a en effet été externalisée et confiée à des ONG, qui se présentent comme des bureaux d’études.

Pourquoi toutes ces citations ?
Parce qu’elles rappellent le positivisme d’Auguste Comte[10]. Celui-ci recommandait une systématisation du rationalisme. A la fin de sa vie, il appelait la société à mettre en place un sacerdoce et une prêtrise positivistes, le culte de la science et de l'humanité, un calendrier avec les noms des grands savants, une organisation de la société par et pour la science. il met au centre de son dispositif et des décisions publiques le pouvoir anonyme des industriels. In fine, il affirme que l'équilibre recherché d'une "citoyenneté européenne" puis internationale tiendra à un processus lent, lié à la vulgarisation scientifique, et à la régulation des décisions scientifiques et industrielles par une opinion publique éclairée. Pour Auguste Comte, le principe d'une souveraineté populaire exercée dans le cadre de l'État serait une erreur[11]. Le "Grand Etre" –c'est-à-dire la société humaine dans son ensemble- serait porteuse de valeurs. La sortie de la modernité devrait se faire au profit d'une identification à l'Humanité en général -d'où la proposition de la religion positive- et non à des communautés particulières, ethnies, nations ou groupes.

Les idées positivistes sont très actuelles, même si le mot lui-même n’est plus utilisé que dans le cercle restreint des philosophes et de ceux qui ont un minimum de culture historique.
L’Eglise ne s’y trompe pas qui met le monde en garde sur ces courants d’idées: L’encyclique « Fides & ratio » de Jean-Paul II avait consacré un certain nombre de paragraphes à l’histoire de la pensée moderne. Son regard sur le positivisme se fonde sur une analyse très lucide qu’il est intéressant, en conclusion, de reprendre intégralement : « Le ”scientisme” est un autre danger qu'il faut prendre en considération. Cette conception philosophique se refuse à admettre comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le propre des sciences positives, renvoyant au domaine de la pure imagination la connaissance religieuse et théologique, aussi bien que le savoir éthique et esthétique. Antérieurement, cette idée s'exprimait à travers le positivisme et le néo-positivisme, qui considéraient comme dépourvues de sens les affirmations de caractère métaphysique. La critique épistémologique a discrédité cette position, mais voici qu'elle renaît sous les traits nouveaux du scientisme. Dans cette perspective, les valeurs sont réduites à de simples produits de l'affectivité et la notion d'être est écartée pour faire place à la pure et simple factualité »[12].

Conclusion annoncée depuis le livre de Samuel

Le lecteur aura compris, s’il s’est donné la peine de lire jusqu’au bout cette analyse, que la question n’est pas de savoir si les OGM sont dangereux ou non. Toute personne qui a une culture, même sommaire, de biologie sait très bien que c’est faux.
Les OGM sont devenus un outil formidable pour déstabiliser les états, … avec la complicité de la majorité des gouvernements occidentaux actuellement au pouvoir, qu’ils soient de droite ou de gauche.
Ce qui est nécessaire, c’est de laisser le temps faire son œuvre, c'est-à-dire de créer des évènements pour que les opinions publiques soient prête à confier leur pouvoir démocratique à des élites qu’elles imaginent éclairées, mais qui s’empressera, petit à petit de les dévorer.

L’opinion publique s’imagine qu’elle sera protégée par les « Lanceurs d’alerte » (Seralini par exemple), ou tout autre appartenant à une ONG et par le statut particulier qui les protégera contre toute attaque. Non seulement, cette nouvelle caste protégée par la loi aura le droit de nous tromper, mais on sera condamné si on met en cause la validité de leurs études. On a déjà des lois disant quand un historien doit se taire (loi Gayot sur le révisionnisme qui mène en prison les révisionnistes), on a des lois qui disent quand les moralistes doivent se taire (cf la Halde et l’homophobie). On aura bientôt une loi nous priant de nous taire sur certains sujets scientifiques. Quand Allègre parle, on le traite déjà de révisionniste. Le pire, c’est que même les journaux devront se taire. Ce sera le paradis pour la « science citoyenne » : elle ne sera plus attaquée ! Bref nos grands partisans de la citoyenneté et  de la "démocratie participative" nous emmènent tout droit vers une nouvelle forme de pouvoir absolu.

Tout cela n’est pas nouveau. L’ancien testament nous a prévenus depuis longtemps, et l’histoire se répète :
Ecoutons Samuel s’étonner de voir le Peuple d’Israël vouloir un roi ! Nous sommes à la transition dans l’histoire d’Israël entre la période des juges et celle des rois.
Yoël et Abiyya, les deux fils de Samuel, ne suivirent pas l’exemple de leur père : « ils furent attirés par le gain, acceptèrent des présents et firent fléchir le droit » (1 Samuel  8,3). Dès lors le peuple demande à Samuel d’établir un roi. Le peuple a de bonnes raisons, ou du moins les juge-t-il comme bonnes : « Tes fils ne suivent pas ton exemple ». Il demande donc : « Etablis-nous un roi pour qu’il nous juge comme toutes les nations » (1 Samuel  8,6). Samuel a un pressentiment : cela ne lui plait pas ! Samuel se tourne alors vers Yahvé. Mais Dieu répond : « satisfais à tout ce que dit le peuple, car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, c’est Moi qu’ils ont rejeté, ne voulant plus que je règne sur eux ». Mais Dieu y met une condition : « Tu les avertiras solennellement et tu leur apprendras le droit du roi qui va régner sur eux » (1 Samuel  8,9).
Alors quel est ce « droit du roi », dont parle Dieu ?
Dieu les avertit : voilà ce qu’il advient quand les hommes se plient à une royauté ici bas : « Le roi prendra vos fils et les affectera à sa charrerie… Il leur fera moissonner sa moisson et fabriquer ses armes de guerre,… Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères. Sur vos cultures, il prélèvera la dîme et la donnera à ses eunuques et à ses officiers… les meilleurs de vos serviteurs, il les fera travailler pour lui » (1 Samuel  8,11-17). On croit entendre la description de certaines directives internationales qui font peu de cas de la dignité des femmes ou des pays les plus pauvres. La description est apocalyptique sur ce qui risque d’advenir quand on confie trop de pouvoir au roi.
Et Samuel prévient en conclusion : « Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous vous serez choisi, mais Yahvé ne vous répondra pas, ce jour là ! » (1 Samuel  8,18).
Que répond le peuple ? Il ne veut pas écouter l’avertissement ni croire que les évènements pourraient se dérouler comme annoncé : « Non ! Nous aurons un roi et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations… Il combattra nos combats ». Cette phrase rappelle celle de la tour de Babel : « nous briquetterons des briques » ! (1 Samuel  8,20).
Que décide Yahvé ? Il confirme et dit à Samuel : « Satisfais à leur demande et intronise leur un roi ».
Samuel rencontre ensuite Saül, cherche partout les ânesses symbole biblique de la révélation, et prit la fiole d’huile et la lui répandit sur la tête. C’était, dit la bible, en -879 avant JC: « Et voici pour toi le signe que Yahvé t’a oint comme chef sur son héritage » (1 Samuel 10,1).
Et Samuel demandant au nouveau roi ainsi oint d’entrer en ville : « Tu te heurteras à une troupe de prophètes descendant du haut lieu, précédés de la harpe et du tambourin, de la flute et de la cithare, et ils seront en délire … Alors l’esprit de Yahvé fondra sur toi.. et tu seras changé en un autre homme ». (1 Samuel 10,5-6).
Samuel avant de se retirer répète la prophétie : « Vous m’avez dit : il faut qu’un roi règne sur nous. Pourtant, Yahvé, votre Dieu, c’est lui votre roi. … Yahvé a établi sur vous un roi. Si vous craignez Yahvé et le servez, si vous lui obéissez et ne vous révoltez pas contre ses ordres, si vous-mêmes et le roi qui règne sur vous, vous suivez Yahvé votre Dieu, c’est bien ! Mais si vous n’obéissez pas à Yahvé, si vous vous révoltez contre ses ordres, alors la main de Yahvé pèsera sur vous et sur votre roi … Reconnaissez clairement combien grave est le mal que vous avez commis au regard de Yahvé en demandant pour vous un roi ».
Mais Samuel dit au peuple : « Ne craignez pas. Oui, vous avez commis tout ce mal. Seulement, ne vous écartez pas de Yahvé et servez-le de tout cœur. Ne vous écartez pas à la suite des idoles de néant qui ne servent de rien et ne sont d’aucun secours, car elles ne sont que néant … Mais si vous commettez le mal, vous périrez, vous et votre roi » (1 Samuel 12,20-25).

Puissent nos civilisations à nouveau croire « en  Dieu tout puissant ». Elles seront moins tentées à croire en « l’homme tout puissant ».


[1] « Centre de Recherche et d’Information, dites « Indépendantes »,  sur le Génie GENétique » (CRIIGEN), fondé par Corinne Lepage

[2] Le Monde.fr 23.10.2007

[3]Fondation Sciences citoyennes  http://sciencescitoyennes.org/une-loi-pour-proteger-les-lanceurs-dalerte/

[4] Lire le chapitre: "les scientifiques eux-mêmes ont-ils une solution pour régler leurs divergences?" dans « les contrevérités de l’écologisme » de Stanislas de LARMINAT, (Ed Salvator, pages 143 à 150 )

[5] http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=2682

[6] Site Sciences citoyennes page « nos soutiens »

[7] Pierre Calame, polytechnicien, ancien secrétaire général de Sacilor, a servi l’Etat avant de diriger la FPH

[8] Dans le jargon holistique, les ONG représentent la « Société Civile » là où on aurait espéré que ce soient les états qui la « représentent » démocratiquement.

[9] Ingénieur agronome et docteur en économie, il a travaillé au ministère des Affaires étrangères et à la Banque mondiale. Membre du Centre international de recherche agronomique pour le développement.

[10] Lire à ce sujet : « les contrevérités de l’écologisme » de Stanislas de Larminat (Ed. Salvator, pp 233 à 245)

[11] Elle a également une fonction historique. Système de politique, III, p. 550 sq.

[12] Jean-Paul II, Fides et ratio § 88,