Il y a, en France, 34.000 ouvrages de captages d’eau potable pour une production totale de 18 millions de m3 d’eau. Un bilan dressé par bilan dressé par la Direction générale de la santé (DGS) indique que près de 5.000 ont été fermés entre 1998 et 2008. Dès lors que c’est la direction Générale de la santé qui a dressé ce bilan, on aurait vite fait de penser qu’il y a derrière ces fermetures des problèmes graves de pollution. La question est plus complexe. Pourquoi ?

Source : AGRA Presse Hebdo - N° 3341 - Lundi 12 mars 2012, page 46

Commentaire "les2ailes.com"

Le rapport de la DGS donne le détail des causes de fermetures,

a)   Motifs de qualité : 41%, dont :
-  Les pollutions diffuses d’origine agricole: 878 captages, soit 19% (Beauce, Bassins parisien, armoricain et Charente maritime). Encore est-il bien précisé, que dans ces cas, il peut s’agir de fermetures temporaires « en raison de la reconquête de la qualité de la ressource qui s’inscrit souvent dans la durée ». Ces fermetures ne concernaient donc que 19% x 5% = 2% des quantités exploitées en France, sans qu’ils soit explicité clairement quelle est la part due aux nitrates et/ou aux pesticides.
-  Des problèmes de turbidité et de microbiologie : 13%

b)   Motifs de productivité (rationalisation de l’approvisionnement) : 19%

c)   Autres motifs pour des raisons naturelles: 40%

Dans le cas des fermetures pour cause de qualité, on aurait pu améliorer la qualité du traitement. Mais, il aurait fallu mettre en œuvre « des coûts élevés des traitements et de protection … pour respecter durablement les limites de qualité fixées par le code de la santé publique ». Cela se comprend aisément, dans la mesure où il s’agit de petits forages : Les 15% fermés ne représentaient que 5% des quantités. Il y a donc des effets d’échelles qui imposaient la fermeture de ces forages.

Parallèlement à ces fermetures,  9.900 captages ont été mis en service pour 4,2 millions de m3 par jour, alors que ceux qui ont été fermés ne représentaient qu’un débit de 0,675 millions de m3 par jour.