Le clonage permet maintenant à des éleveurs de se procurer des animaux ayant une grande capacité à produire du lait ou de la viande.  Qu'en pense l'Europe sur les plans santé et éthique ?

Source: Résolution du parlement européen du 7.7.2010
Article de Paul Benkimoun "Le Monde" publié le 07 Août 2010

Commentaire « les2ailes.com »

A ce jour, aucun risque n'a été constaté pour la santé des personnes. En 2005, un rapport de l'Agence française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) estimait que "les animaux descendant des clones, qui sont les seuls susceptibles d'être proposés aux consommateurs, peuvent être traités comme leurs équivalents issus des méthodes de reproduction classiques. Les tests appliqués de longue date aux animaux conventionnels pour la mise en vente des carcasses devraient donc mettre les consommateurs à l'abri de tout risque".

En France, la loi n'interdit pas  la vente des produits issus de la progéniture d'animaux clonés, ni l'importation d'embryons issus de clones.

La question ne relève donc pas d’une question sanitaire.

En revanche, ce qui est choquant, c’est de voir les motifs qui ont conduit le parlement européen à voter le 7 juillet 2010, une résolution sur l'exclusion des aliments dérivés d'animaux clonés. Monsieur Eric Poudelet, directeur de la sécurité alimentaire à la direction générale "santé et protection des consommateurs" (DG-Sanco) de la Commission européenne s’en inquiète car "les animaux clonés et leur descendance posent des problèmes de bien-être animal et d'éthique, car la technique du clonage n'a qu'un faible taux de succès et beaucoup d'animaux meurent à l'état d'embryon  ou en bas âge." !

Quant à Corinne Lepage, elle ajoute que: " même si aucune inquiétude quant à la sécurité n'a été identifiée jusqu'ici pour la viande issue d'animaux clonés, cette technique pose des questions sérieuse quant au bien être de l'animal et à la réduction de la biodiversité, ainsi que des question éthiques ".

Si on paraphrase le propos au sujet de la recherche sur l’embryon humain, on aimerait entendre que,  dans cette pratique, les embryons humains n'ont « qu'un faible taux de succès et beaucoup [d’hommes] meurent à l'état d'embryon ».

Ainsi, on en appelle plus à l’éthique quand il s’agit des animaux que lorsqu’il s’agit de l’homme !