Une résolution va être soumise à l'examen et au vote de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le 29 janvier prochain visant à encourager une politique de réduction démographique, notamment au moyen de l'avortement....

Source: agence Zenit - 24.1.2010

Commentaires de "les2ailes.com"

Il s'agit d'une résolution N° 11992 intitulée « Quinze ans après le Programme d'action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement », [CIPD, c'est-à-dire la « Conférence du Caire »].

Dans son introduction, le projet de résolution précise: "Dans le Programme d’action de la CIPD, les pays sont tombés d’accord sur un ensemble d’objectifs démographiques et sociaux, et sur des buts qualitatifs et quantitatifs à atteindre au cours d’une période de vingt ans. Ce programme montre à quel point la stabilisation rapide de la population mondiale peut contribuer au développement durable".

Pourtant, lors de la négociation du Programme d'action du Caire, les États membres des Nations Unies avaient explicitement exclu l'avortement des moyens de régulation des naissances, de même a été exclue l'affirmation d'un hypothétique « droit » fondamental à l'avortement. Enfin, l'ensemble du rapport se fonde sur une idéologie néo-malthusianiste en ce qu'il insiste sur la nécessité particulière de limiter les naissances dans les pays pauvres.

Le résumé de la résolution n° 11992, indique que: " des services de planning familial couvrant les contraceptifs de secours, l’avortement dans un cadre sécurisé ainsi que l’encadrement par du personnel qualifié lors des accouchements et des soins obstétriques d’urgence doivent être accessibles à tous, y compris sur le plan financier, appropriés et acceptables pour tous, quels que soient l’âge, la communauté ou le pays concernés".

Une ONG, European Centre for Law and Justice, (ECLJ) [1], a réussi, grâce à la production d'une étude de fond, à provoquer un premier report de l'examen du texte. Dans cette analyse, l'ECLJ insistait notamment sur le fait que promouvoir l'avortement viole les valeurs fondamentales sur lesquelles est construit le Conseil de l'Europe. Cette promotion va à l'encontre de la protection de la vie humaine et de la dignité, ainsi que du respect de la souveraineté nationale. Le Programme d'action du Caire n'a pas créé de "droit" à l'avortement et a laissé aux États membres le soin de décider du degré de protection dont bénéficie l'enfant à naître dans leur pays.

Le programme d'action précise que la mise en œuvre de ses recommandations « est un droit souverain que chaque pays exerce de manière compatible avec ses lois nationales et ses priorités en matière de développement, en respectant pleinement les diverses religions, les valeurs éthiques et les origines culturelles de son peuple, et en se conformant aux principes des droits de l'homme universellement reconnus ».

Ce qui est nouveau dans cette résolution, c'est le changement d'argumentation pour la promotion de l'IVG. La question relevait jusqu'ici du "droit des femmes à disposer de leur corps", d'une réponse à des "cas de détresse". Désormais, l'objectif n'est plus le même. Il s'agit d'une réduction de la démographie. La question qui vient immédiatement est la suivante. Quelles sont les raisons qui justifieraient une telle réduction de la démographie. On ne peut s'empêcher de penser aux doctrines de l'écologisme consistant à penser que la planète ne pourrait pas nourrir la population. On sait que ces idéologies ne sont pas fondées.


[1] Le Centre Européen pour la Justice et les Droits de l'Homme ("ECLJ") est une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1998 à Strasbourg ayant pour objet la protection les droits de l'Homme et la liberté religieuse en Europe. Les juristes de l'ECLJ sont intervenus dans de nombreuses affaires portées notamment devant la Cour européenne des Droits de l'Homme. L'ECLJ bénéficie du Statut Consultatif Spécial auprès des Nations-Unies (ONU) et est accrédité auprès du Parlement européen.