Les nombreuses interventions de Madame Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes,  pour soutenir le projet de loi condamnant le "délit d'entrave numérique" en matière d'IVG, pourraient relever d'une procédure pénale. Pourquoi?
Le code pénal prévoit (Article 223-15-2) qu’est "puni de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende l'abus frauduleux ... de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à ...un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables".
La politique de désinformation gouvernemental sur les conséquences de l’IVG relève d’une véritable sujétion psychologique des femmes. Faire état de l’existence du traumatisme "post avortement" ou de celui du "survivant", n’est pas un mensonge. Ne pas en faire état relève d’une intention délibérée "d’altérer le jugement" d’une femme pouvant la conduire à une IVG, "acte qui lui est gravement préjudiciable". Se draper dans la liberté de ces femmes, c’est oublier que les conjoints et/ou compagnons masculins, quelque soit leur lien juridique ou non, pourraient relever d’une autre loi, celle du "harcèlement moral". Pourquoi ?

Commentaire "les2ailes.com"

Que dit l’article 222-33-2 du code pénal ? « Le harcèlement est la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par des conséquences sur la santé physique ou mentale de la personne harcelée ». Le harcèlement a une définition très large, « quels que soient les rapports entre l'auteur et la victime » La liste et longue mais inclut le « couple marié ou non... ».
Certes, le harcèlement est le fait d’une répétition. Or, une décision de recourir à l'IVG est ponctuelle, même si son conjoint fait pression sur la femme enceinte de lui pour qu’elle avorte. Mais c’est oublier le harcèlement dont elle a pu être l’objet de manière répétitive à chaque fois qu’elle a pu évoquer ce risque «sur l’oreiller ».

Depuis la loi Neuwirth du 19 décembre 1967 qui a autorisé l’usage des contraceptifs, les mouvements féministes ont parlé d’une libération de la femme.
En fait de libération, cette loi, prolongée par la loi Veil, a été celle de la libération masculine, qui a permis aux hommes d’imposer ces techniques aux femmes pour les rendre esclaves de leur conjoints. Soi-disant à l’abri du risque de maternité, ils n’ont plus ressenti le souci de respecter les rythmes féminins inscrits au plus profond de leur nature.
L'écologie ne consiste pas seulement à respecter la nature, mais également la "nature de l'homme" .... et celle, oh combien plus profonde et secrète, de la femme.

Le droit au respect des cycles naturels ?

S'agit-il d'un "droit de la femme" ?
Non! Il ne s'agit que d'un "droit de la terre", pourtant comparée à une mère !
Une Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère s'était tenue du 20 au 22 avril 2010 à Cochabamba en Bolivie, sous le regard attentif et avec la participation des « théologiens de la liberté », Leonardo Boff et Miguel d'Escoto.
Les signataires de l'accord récusent l'idée de ne reconnaître des droits qu'à la seule "partie humaine" : il faut donc une "Déclaration universelle des droits de la Terre Mère". Rappelons au passage que la table ronde sur ces « Droits de la Terre Mère » était confiée à Boff et d'Escoto.
La Terre Mère doit donc bénéficier des droits suivants, et, entre autres, du "Droit à la continuité de ses cycles".
La femme fait-elle partie de la nature? Avec l'IVG et la contraception, elle n’a pas droit au respect de ses cycles ! [1]


[1] Source: http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2010/04/les-journees-de-la-terre-mere-sachevent.html