Le gouvernement a lancé une campagne dite d’information ciblée sur les populations à risque de contamination du Sida.
Au lieu de faire cette campagne dans les lieux de fréquentation des Hommes qui ont des relations Sexuelles avec d’autres Hommes (HSH), le choix a été de retenir des affichages dans l’espace public, rendant la campagne accessible à tous les publics.
Certains y ont vu une atteinte à la pudeur, d’autres un caractère vulgaire, voire pornographique.
Les associations LGBT se défendent en prétendant qu’il s’agit d’une campagne d’information.
Le gouvernement ferme les yeux sur les études épidémiologiques montrant que le préservatif n’est absolument pas une protection contre un risque mortel.
L’objet n’est pas de juger les personnes ayant tel ou tel comportement. Mais il faut simplement souligner que certains pays ont fait le choix d’autres types de politique de santé publique avec des résultats remarquables, en particulier les campagnes dites « ABC ».

De quoi s’agit-il ?

Commentaire "les2ailes.com"

1- Les réactions des mairies

Certaines mairies envisagent de faire retirer cette publicité au motif que les slogans contreviendraient au moins à l'article R624-2 du code pénal : "le fait de diffuser sur la voie publique ou dans des lieux publics des messages contraires à la décence est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe". Les slogans indécents de cette campagne sont tellement inadaptés à sa cible première, qu'il serait naïf de l'imputer à une forme d'incompétence du ministère en matière de communication. S'agit-il d'une campagne de propagande libertaire ? Juridiquement, il est impossible d’intenter un tel procès d’intention.
Il y a là aussi une forme de mépris vis à vis des cibles HSH les réduisant des personnes dont les comportements sexuels ne seraient que  compulsifs et réduisant leur « amour » au sexe. Le responsable en est François BOURDILLON directeur général de Santé publique France et directeur de la publication du site gouvernemental qui soutient la campagne.
Les mairies pourraient exiger, en cas de procédure judiciaire, que François BOURDILLON fournisse les études épidémiologiques infirmant les données de l’OMS montrant l’inefficacité de ce type de campagne.

Quelles sont les données ?

2- Les données de l’OMS

Les statistiques sont formelles : les plus fortes progressions du SIDA en Afrique entre 1991 et 2001 selon l’OMS ont été constatées (à droite: taux de SIDA en 1991 > 2001) dans les pays où le taux de distribution du préservatif a été le plus fort ! (chiffres de gauche)[1]

+ 33,67 Botswana (Animiste) 5,13 > 38,8
+ 31,27 Swaziland (Animiste) 2,13 > 33,4
+ 30,65 Lesotho (Protestant) 0,35 > 31,0
+ 20,88 Namibie (Protestant) 1,62 > 22,5
+ 20,45 Zimbabwe (Animiste) 13,25 > 33,7
+ 19,29 Afrique du Sud (Protestant) 0,81 > 20,1
+ 12,00 Mozambique (Animiste) 1,00 > 13,0
+ 10,51 Kenya (Protestant) 4,49 > 15,0
+ 10,46 Cameroun (Animiste) 1,34 > 11,8
+ 8,03 Zambie (Musulman) 13,47 > 21,5
+ 7,26 Malawi (Protestant) 7,74 > 15,0
+ 6,72 Centrafrique (Animiste) 6,18 > 12,9
+ 4,40 Angola (Catholique) 1,10 > 5,5
+ 3,66 Guinée Équatoriale (Catholique) 0,34 > 3,4
+ 3,64 Tanzanie (Catholique) 4,16 > 7,8
+ 1,74 Gabon (Catholique) 1,86 > 3,6
+ 1,54 Rwanda (Catholique) 7,36 > 8,9
+ 0,81 Congo (Catholique) 6,39 > 7,2
+ 0,33 RD Congo (Catholique) 4,57 > 4,9
- 1,56 Burundi (Catholique) 9,86 > 8,3
- 7,87 Ouganda (Catholique) 12,87 > 5,0

3- Pourquoi les campagnes d’information ciblées sur le préservatif sont-elles inefficaces ?

La direction générale de la Santé publique sait très bien les risques du préservatif. En effet quand elle lance des campagnes destinées aux hétérosexuels, elle recommande la "double protection": la pilule contre le gros spermatozoïde, car le préservatif n'est pas efficace pour le petit virus du Sida !

Des études connues confirment le risque  tant in vivo qu’in vitro:

  • Études  « in vitro »
    «  2,6% des préservatifs en latex étudiés permettent un passage de virus ». 
    (source : Étude C.D. LITTLE and Co- 1997)
  • Études « in vivo » 
    « Ruptures  de préservatifs entre 1 et 22 % (moyenne 5%) » 
    (sources:  19 enquêtes sur 8.900  personnes  (Dk, USA, GB, Bangl., Barbad., Nigeria, France, Australie, NZ, …) - Jacques Suaudeau, doct. en médecine de l’Université de Lyon et au General Hospital du Massachussetts)
    Cette étude in vivo rejoint les réflexions du directeur du Projet de recherche sur la prévention du sida à la prestigieuse université de Harvard aux Etats-Unis. Edward C. Green a été Interrogé par la National Review Online.
    Il fait clairement état d’une corrélation entre la progression de la séropositivité et de l’accès facilité aux préservatifs : « Il existe une relation systématique, mise en évidence par nos meilleures enquêtes, y compris celles menées par l’organisme “Demographic Health Surveys” financé par les Etats-Unis, entre l’accès facilité aux préservatifs et leur usage plus fréquent et des taux d’infection par le virus du sida plus élevés, et non plus faibles. Cela pourrait être dû en partie au phénomène connu sous le nom de “compensation du risque”, ce qui veut dire que lorsque l’on a recours à une “technologie” de réduction du risque comme le préservatif, l’on perd souvent le bénéfice lié à la réduction du risque par une “compensation” qui consiste à prendre davantage de risques qu’on ne le ferait en l’absence de technologie de réduction du risque. ».
    Autrement dit, le recours au préservatif permet certes de réduire le risque de contamination – mais non de l’annuler – mais encourage à adopter des conduites à risques qui aboutissent à davantage de contaminations.
    Un livre d’Edward Green présenté sur le site de son unité de recherche, tirant les leçons de l’expérience de la lutte contre le sida dans les pays en voie de développement, explique : « Les solutions avant tout médicales financées par les plus grands donateurs n’ont eu que peu d’impact en Afrique, le continent le plus durement touché par le sida. Au contraire, des programmes relativement simples, peu onéreux, visant à changer les comportements – en mettant l’accent sur la progression de la monogamie et sur le recul des premières relations sexuelles chez les jeunes – ont permis les plus grandes avancées dans la lutte contre le sida et la prévention de son extension. »

Comment une campagne dite d’information peut-elle proposer aux homosexuels d'un soir de monter dans un avion qui aurait 2,5 à 5% de chance de s’écraser ?
Il faut exiger la production de véritables études épidémiologiques sur ce sujet. Il ne suffit pas de dire qu’individuellement les personnes utilisant le préservatif courent moins de risque. Il faut démontrer qu’au plan de la santé publique, cette politique n'accroit pas l’extension de la pandémie. C’est ce que montrent les expériences dans les autres pays.

4- Certains pays ont adopté d’autre campagnes avec succès.

Pourquoi les statistiques de l’OMS font-elles état de deux pays particulièrement efficaces, le Burundi et l’Ouganda ?
Parce qu’ils ont lancé des campagnes de type ABC :
- «A» comme abstinence, car le SIDA tue
- «B» comme fidélité (be faithful),
- «C» comme préservatif (condom).

Pour changer les choses, il a fallu un président de la république qui s’engage à titre personnel en faveur de la campagne "ABC": Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, est intervenu à la XVe Conférence internationale sur le Sida s'est tenue à Bangkok au mois de juillet 2004 pour évoquer le succès de son pays dans la lutte contre le VIH. Il n'hésita pas à déclarer que " le Sida est principalement un problème moral, social et économique. Je considère les préservatifs comme une improvisation, pas une solution [...]. Les relations humaines doivent être basées sur l'amour et la confiance ", ajoutant que l'abstinence était plus efficace que le préservatif pour combattre le VIH. De son côté, sa femme a déploré que " la distribution de préservatifs à la jeunesse revient à leur donner un permis de faire n'importe quoi : et cela conduit à une mort certaine ".

A- ...comme Abstinence, car le sida tue

Le site gouvernemental sexosafe  a raison de dire que  « les Hommes qui ont des relations Sexuelles avec d’autres Hommes (HSH) sont les plus touchés par le VIH et les autres IST en France ».

Mais le site prétend que « les personnes qui découvrent leur séropositivité chaque année sont pour 40 à 50% des HSH ». C’est oublier que la proportion d’actes sexuels avec une partenaire pour les HSH bisexuels est de 50% (rapport ONUSIDA-Québec). Ils transmettent alors à des femmes, la maladie qu’ils ont contractée précédemment avec des hommes. Ces femmes peuvent ignorer les comportements de leurs partenaires.Il faut exiger de rendre publiques les études épidémiologiques hospitalières qui, pour chaque malade du Sida, procèdent à une enquête sur les antériorités de partenaires sur longue période. Celle de 1997 montrait que 70 % des patients VIH+ de l’étude 1997 étaient des hommes homo/bisexuels. Une autre étude signale que, chez les lesbiennes, le taux de rapport sexuel avec des hommes bisexuels et avec des toxicomanes est plus élevé que chez les autres femmes, ce qui est un facteur de risque supplémentaire de transmission VIH (Koh, Gomez et al. 2005 [82]).

Ces éléments d'étude sont bien sûrs partiels et émanant de sources pas nécessairement fiables. Ils posent néanmoins des questions qui appellent des réponses claires et précises. Ils montrent le rôle, dans la transmission aux femmes, des hommes à comportements « bisexuels » [2]. Le secret médical permet de garder la confidentialité sur chacun des cas, mais la mise en commun à des fins épidémiologiques doit être rendu publique et les protocoles d'enquête bien précisés.
Il ne suffit pas d'affirmer que les femmes contaminées l'ont été par des hommes pour alléguer le caractère hétérosexuel de la maladie. Faut-il mener l'enquête sur l'origine de la contamination des hommes qui l'ont transmise. 
Faute de remonter les cascades de partenaires homo/héétéro/bisxuels sur plus de six mois, on fait croire que le sida est une maladie hétérosexuelle. C'est un mensonge d’état!

B-  ...comme fidélité (be faithful)

Certes, le concept de fidélité n’est pas populaire dans une société libérale prétendant que tout désir individuel doit être autorisé.
Mais, le gouvernement prend un risque de santé publique considérable en développant des messages présentant l’infidélité comme normale. 
Les campagnes d’affichage en Ouganda n’hésitent pas à faire la promotion de cette fidélité

C- ...comme préservatif (condom)

Dans la campagne ABC, le préservatif n’arrive qu’en troisième alternative. Le préservatif n'est qu'un recours pour ceux qui n'appliquent pas les deux premiers points de la méthode ABC.
Certains maires n'osent pas faire retirer les affiches de la campagne gouvernentale de novembre 2016: "on laisserait ainsi à penser que seule la communauté homosexuelle est exposée aux IST et au SIDA, ce qui n'est pas exact scientifiquement". Il faut être capable de s'opposer au "scientifiquement correct" et cibler ces publicités dans les lieux de rencontres de ces populations: saunas, bars, boîtes et autres plages, dans la mesure où serait prouvé que le Sida remonte, pour l'essentiel, à des pratiques Homo-bisexuelles.

5- Un problème mondial

L’ONU, l’UNICEF et l’UNESCO dépensent toutes des sommes considérables pour de telles campagnes à risque contre le Sida.
Il n’est qu’à faire des recherches sur les mots clefs  "UNICEF" et "prévention - SIDA".
- En Jamaïque, l'UNICEF développe un programme "Babshy-Bus" sur la prévention du SIDA [3]
- En Guinée, l'UNICEF enseigne aux jeunes les moyens de prévention contre le SIDA [4]
- Au Soudan, l’UNICEF et ses partenaires déploient d’importants efforts pour informer les jeunes Soudanais sur le SIDA… [5]
Des centaines d’exemples de ce type sont accessibles.
Ll'UNICEF n'est pas la seule organisation onusienne à colporter ces programmes de mort. L'UNESCO apprend à lire aux enfants dans les petits manuels de protection du SIDA en précisant aux enseignant que l'important n'est pas l'apprentissage de la lecture, mais la compréhension du problème par les élèves…

Conclusion

Il est bien sûr ‘politiquement incorrect' aussi bien ici que dans le monde occidental, d'envisager l'éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner .

Face au danger du SIDA, on ne peut se contenter d'un consensus social construit autour du préservatif. En médecine, seules les preuves comptent !

Les mairies, en charge de l’ordre public, y compris au plan de la santé publique, sont fondées à interdire de telles campagnes. Si, dans quelques années, des associations de malades portaient plainte pour campagne mensongère, les responsables pourraient devoir rendre ds comptes comme lors de l'affaire du "sang contaminé". Les maires sont fondés à refuser d'être complices.


[1] http://archives.leforumcatholique.org/consulte/message.php?arch=2&num=573405

[2] "En France, les femmes vivant avec le VIH sont en majorité originaires d’Afrique subsaharienne ou vivent dans les départements français d’outre-mer... Elles ont souvent des conditions de vie précaire... le SIda chez les femmes est associé à l'absence de partenaire régulier". (http://vih.org/20140514/linfection-vih-chez-femmes/64890)
Lire aussi: http://www.rsms.asso.fr/pages/10%20Diaporamas/090513gambytexte.pdf

[3] https://www.unicef.org/french/infobycountry/jamaica_44855.html

[4] https://www.unicef.org/french/infobycountry/guinea_48927.html

[5] https://www.unicef.org/french/infobycountry/sudan_29231.html

[6] autres liens: 
http://alesk.canalblog.com/archives/2010/01/05/16386775.html
http://www.famillechretienne.fr/politique-societe/sante/un-epidemiologiste-francais-soutient-le-discours-du-pape-sur-le-preservatif-16960
Lire http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/25/01016-20090325ARTFIG00032-sida-l-eglise-ne-proscrit-pas-le-preservatif-.php
Lire également: http://www.libertepolitique.com/La-revue/La-revue-Liberte-Politique/Extraits/Le-Sida-l-ethique-et-l-experience