Qui n'a pas entendu cet argument concernant l'embryon. Il y a un ton de mépris dans cet argument : ce "ne serait que" un amas de cellule ! Une manière de le réduire au statut d'un ongle qu'on coupe, qu'on lime, auquel on donne la forme et la couleur que l'on veut ...

A ce tite là, nous serions tous des amas de cellules.
Est-ce pour autant qu'il serait licite d'utiliser un patient - amas de cellule- comme un matériel de recherche médical ou thérapeutique?

On voit bien que le propos est caricatural :

Réponse: "les2ailes.com"

Cet amas de cellule est un "vivant" c'est à dire qu'il a une forme "auto organisée" qui lui confère une autonomie, une entité, le potentiel de grandir conformément à un "programme" qui donne à cet amas de cellule la capacité d'exister.
C'est plus qu'un simple amas tissulaire: si on implantait, dans l'utérus d'une femme, un amas de cellule de tissus, si nobles soient-ils, par exemple cardiaques, jamais cet amas ne donnerait naissance à un "être vivant".

Cet amas de cellule est un être humain.
C'est un "être", parce qu'il est vivant et que ce n'est donc pas une chose. Ce n'est pas non plus un organe, car un être a sa propre autonomie. Un organe n'a pas d'autonomie autre que celle qui lui est conférée par l'être vivant.
C'est un "humain", car on n'a jamais vu un embryon humain donner naissance à un animal !

Cet amas de cellule est autonome, c'est à dire qu'il deviendra ce qu'il est appelé à devenir. C'est toute la différence entre l'autonomie et la dépendance. Certes un être humain -social par nature- est dépendant de son entourage. Qui n'est pas dépendant de quelqu'un? Mais cela ne lui retire rien de son autonomie. En cela l'embryon est autonome, sauf en cas d'accident, ou d'intervention tierce, médcanique ou chimique. Ce n'est pas parce qu'un être est dépendant qu'il perd son droit à la dignité.

Cet amas de cellule est-il une personne ?
On avancera que ce n'est pas une personne juridique.
Mais la justice des hommes n'est pas toujours un référentiel en matière de vérité.
Quant à la philosophie, elle n'a pas vraiment réunssi à trancher cette question. Même l'Eglise Catholique reconnait que cette question n'est pas établie de façon définitive.
Malgré tout, le sujet mériterait au moins de traiter l'embryon "comme une personne". En terme écologiques, ne pourrait-on pas, au moins, lui accorder l'application à son endroit du "Principe de précaution".