Des inondations dévastatrices ont encore frappé les Alpes maritimes le 3 octobre 2015 entre 21 h et 23 h.

Une certitude: vingt morts et deux disparus sont à déplorer. Quelle leçons tirer de ces événements ? Peut-on parler de fatalité ? La répétition, quasi annuelle, de ce type d’événements est révélateur d’un certain nombre d’illusions qui aveuglent les opinions publiques. Lesquelles ?

Analyse publiée dans « Actuailes n°41 »

De quoi s'agit-il ?

Une certitude : le bilan des inondations est catastrophique

Pris au piège dans un parking souterrain, coincés sous un tunnel ou noyés dans leur maison de retraite, 20 personnes sont mortes et 2 ont disparues dans les intempéries qui ont dévasté la Côte d’Azur dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre. Dans la seule commune de Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes, les secours ont déploré huit morts. Ces inondations sont parmi les plus meurtrières de ces dernières années en France. Le 15 juin 2010, des pluies torrentielles dans le Var et surtout à Draguignan avaient fait 23 morts et deux disparus et près d'un milliard d'euros de dégâts.
Les images diffusées sont violentes et inspirent une compassion légitime vis à vis des victimes.
Mais au delà de cette triste évidence, il y a beaucoup d'illusions

Première illusion : les inondations ne sont pas le résultat du réchauffement climatique.

A Mandelieu-la-Napoule, le Président de la République a fait un rapprochement avec les changements climatiques : "Il y a toujours eu des catastrophes, mais leur rythme, leur intensité se sont renforcés". Il a profité de l’émotion de tous pour rappeler que la France accueillerait à la fin de l’année la conférence sur le climat Cop21 et a appelé à "prendre des décisions" pour le climat.
Malheureusement, ce rapprochement entre le changement climatique et les inondations dans le Var est faux. Même les rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental des études sur le climat) reconnait qu'« il n’est pas possible à ce jour de dire quelle est la meilleure estimation de la sensibilité climatique, du fait des discordances entre les valeurs résultant des diverses études et propositions de démonstration ».

Seconde illusion : les inondations ne sont pas une fatalité.

Le jeudi 8 octobre, un décret a été publié reconnaissant l’état de "catastrophe naturelle" dans les communes de la Côte d’Azur touchées par les intempéries.
Ce vocabulaire contribue à faire croire qu’il s’agit d’une catastrophe d'origine "naturelle" alors qu’on devrait parler plutôt d’une catastrophe d'origine "humaine". Certes, les pluies diluviennes ont été l'effet qui a déclenché l’événement. Mais c’est un phénomène habituel dans ces régions montagneuses. On peut donc se demander si toutes les meures sont bien prises pour éviter les conséquences dramatiques de ces pluies.
L’article n° 28, publié dans Actuailes, expliquait les causes des inondations similaires qui sont survenues dans l’Aude, il y a moins d’un an, en novembre 2014. Il rappelait que ces inondations font suite à de véritables enchaînements de mauvaises pratiques : sur les massifs en altitude, les retenues d’eau, destinées à réguler les cours d’eau, sont insuffisantes.
Plus bas dans les vallées, de graves défauts d’entretien des berges et du profil des rivières freinent l’écoulement des eaux. Par ailleurs, lorsque l'eau arrive à l'embouchure, près de la mer, elle ralentit parce que c'est à l'embouchure que s'accumulent les alluvions. L'eau se heurte à ces buttes de boues invisibles sous l'eau, freinant son débit. Il faudrait donc déblayer les embouchures, mais ces opérations sont coûteuses et sont de moins en moins pratiquées.
Au delà de ces causes, les conséquences sont d'autant plus graves que de plus en plus de personnes ont construit leur maison en bordure des rivières ou parce que les municipalités ont accepté la construction de parkings souterrains dans des zones inondables. 

Troisième illusion : le régime légal des "catastrophes naturelles" pousse à l’immobilisme

Aux termes de la loi, sont considérés comme effets des catastrophes naturelles "les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l'intensité anormale d'un agent naturel lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n'ont pu empêcher leur survenance ou n'ont pu être prises" (Article L. 125-1 alinéa 3 du Code des assurances).
Peut-on dire que les "mesures habituelles" sont bien prises "pour prévenir ces dommages" ?
Or, en matière d’assurance, il est un principe classique selon lequel "nul ne peut se prévaloir en justice de sa propre turpitude" (article L. 113-8 du code des assurances). Ce principe illustre le fait qu’on ne peut, par exemple, bénéficier d’une assurance décès si l’assuré s’est suicidé, ni d’une assurance incendie si on a provoqué soi-même l’incendie de sa maison.
Ce système d’assurance réservé aux situations de "catastrophes naturelles" est financé par tous les assurés de France et cela n’incite pas les communes à prendre les mesures utiles au plan local comme:
- les mesures d'interdiction de construire dans les zones à risque. Les communes préfèrent encourager la construction pour bénéficier ensuite de taxes foncières et taxes d’habitations alimentant leurs budgets,
- les mesures d'entretien des berges et de curage des rivières. Les communes préfèrent faire des économies d’entretien.
L’état, quant à lui, se donne une bonne image, montrant sa compassion -compassion certes légitime- mais en accordant un décret de "catastrophe naturelle" qui ne lui coûte rien, il cache que de nombreuses lois écologiques qu’il a promulgué participent à l’accroissement des risques. Par exemple, les lois interdisent le curage du fond des rivières et à leur embouchure dans la mer. Elles prétendent protéger ainsi la biodiversité dans les rivières mais contribuent à augmenter le risque sur les personnes humaines. 

Conclusion

En mettant en place cette assurance "catastrophe naturelle", l’état a, en quelque sorte, créé un impôt obligatoire sur tous les assurés pour éviter d’avoir à financer lui-même une mesure de solidarité nationale vis à vis des victimes. Que faudrait-il faire? Il faudrait privilégier des lois obligeant les communautés de communes à investir dans la prévention des risques.
Par ailleurs, il faudra un jour arriver à harmoniser écologie et économie et accepter de se tourner vers le futur, alors que, souvent, l'écologie voudrait mettre l’environnement comme sous une cloche sans toucher à la nature. Il ne faut pas faire de la nature un musée au mépris de l’homme

Pour aller plus loin...

a) Comment fonctionne l’assurance "catastrophe naturelle" ?

En assurant ses biens contre l'incendie, les dégâts des eaux…, tout citoyen est automatiquement assuré contre les dégâts dus aux catastrophes naturelles. Les événements le plus souvent constatés sont les inondations, les coulées de boue, la sécheresse et, dans une moindre mesure, les avalanches, les tremblements de terre, l'action mécanique des vagues, les glissements et affaissements de terrain.
Les événements le plus souvent constatés sont les inondations, les coulées de boue, la sécheresse et, dans une moindre mesure, les avalanches, les tremblements de terre, l'action mécanique des vagues, les glissements et affaissements de terrain. 

b) Le changement climatique est-il la cause des inondations ?

Certes les pluies importantes de ce week-end d'octobre 2015 dans le sud de la France ont été un facteur qui a déclenché les inondations. Reste à savoir si ces pluies ont eu un caractère exceptionnel ? Pour le savoir, il faut étudier les statistiques sur de très longues périodes.
Un météorologue, Hervé Douville, chercheur à Météo-France, a bien souligné que, concernant les précipitations, il y a "très peu d'éléments sur l'impact du changement climatique sur la durée des événements".

c) La nécessité d'entretenir les berges d'une rivière

Moins on entretient les berges, plus le profil des rivières va freiner l’écoulement.
La question se pose alors: pourquoi ne le fait-on pas?
Il y a plusieurs raisons. Le coût économique est important, mais ce n'est pas la seule raison.
Depuis une dizaine d'années, des lois ont été mises en place pour protéger la faune et la flore dans et au bord des rivières. Il est souvent interdit d'intervenir avec des machines pour entretenir les berges. Par ailleurs, il y a de moins en moins d'agriculteurs qui, il y a 50 ans, assurait régulièrement ce travail. Voyons cela en détail.

- Les lois écologiques protègent-elles les poissons plus que les hommes?
C'est le "code de l'environnement", et en particulier son article L. 215-15, qui rend difficile les travaux d'entretien: ils ne sont autorisés que sous réserve d'être conformes à des modalités très précises. Il faut établir un plan, le soumettre à une autorisation de travaux. Les machines doivent intervenir en restant sur la berge sans descendre dans le lit de la rivière. Et quand il faut se résoudre au curage* d’une rivière, l’opérateur doit faire la preuve que les dépôts ou d’épandage des boues de curage ne vont pas polluer les sols où elles seront déposées. Trop de contrôles exaspèrent les riverains et les communes concernées.
A Fréjus, des élus municipaux se sont plaint, en 2012, auprès des sénateurs qu’« un des points les plus problématiques réside dans la "police de l'eau". Certains exploitants ont même été verbalisés pour avoir entretenu des berges, par exemple en taillant des arbres plongeants ».
On peut se réjouir que les lois protègent les poissons d'une rivière et les grenouilles le long des berges. Mais on peut se poser des questions: les conséquences sur l'homme ne sont-elles pas pires que sur les poissons?

- L'exode rural
Vers 1960 les vallées étaient cultivées jusque dans les moindres détails. L'âge aidant, les agriculteurs exerçant dans ces années-là ont progressivement cessé leurs activités et ont pratiquement disparu. [...] Jusqu'à la moitié des années 1970, le lit des rivières étaient totalement vierge de toute végétation. De part et d'autre de ce lit, la végétation était souvent coupée et les berges nettoyées puisqu'elles étaient cultivées. Avec la disparition des agriculteurs, les berges se sont progressivement “végétalisées”, et les arbustes sont apparus dans le lit de la rivière.
Or l'exode rural — causé dans toutes les régions méridionales de la France par la mondialisation — est un phénomène bien connu.
Les agriculteurs sont quelquefois critiqués, parce qu'ils seraient responsables de pollutions, d'utilisation de grandes quantités d'eau, etc. Mais ce sont pourtant les agriculteurs qui ont façonné les paysages que nous aimons admirer. Ce sont eux qui les entretiennent. C'est un métier difficile et fatiguant. Il faut les encourager plutôt que de leur faire des reproches. Ils essaient de survivre dans des conditions économiques difficiles.
L'entretien des paysages a une valeur économique, mais les agriculteurs ne sont pas rémunérés pour ce service qu'ils rendent à toute la société. Il faut veiller à ce que la concurrence mondiale entre tous les systèmes agricoles ne fassent pas disparaître les agriculteurs et les paysages en même temps! 

d) La nécessité de construire des retenues d'eau

On a beaucoup critiqué la construction d'une retenue d'eau à Sivens. Dans un article de Actuailes n°25, on expliquait que ce type de barrages avait pourtant une utilité pour assurer, pendant l'été, un niveau minimum des rivières qui sont souvent presque asséchées.
Mais personne n'a parlé de l'avantage qu'il y aurait à stocker l'eau pendant l'automne et l'hiver. Or les lacs de retenues sont vides à la fin de l'été et toute l'eau qui s'y accumule, aux premières pluies, est de l'eau en moins qui n'iront pas déborder dans les vallées.
Les parisiens connaissent bien cet avantage. En amont de la Seine, de grandes étendues d'eau sont stockées évitant des crues. En 1910, une crue dramatique avait inondé Paris, faisant des dégâts estimés à 400 millions de francs-or, soit l'équivalent de plus d'1,6 milliards d'euros.
Sans ces retenues en amont, de nouvelles crues seraient encore survenues.
Il faut donc encourager ces travaux également dans les rivières du sud de la France. 

e) La nécessité de draguer aux embouchures dans la mer

Aux embouchures, l'eau est ralentie par les alluvions. On a vu ce phénomène lors des inondations de 2013 en Bretagne. Or, il n'y a pas si longtemps, existaient de nombreux ports blottis au fond des estuaires qui se sont progressivement établis à l'embouchure des rivières. La navigation de toute une flotte d’embarcations de commerce a disparu. Ces activités justifiaient des travaux de dragage.
Comment faire pour financer ces travaux maintenant que l'activité économique a disparu?
Malheureusement, lorsque la décision est prise, on voit souvent encore les associations de défense de l'environnement s'y opposer. On l'a vu à l'embouchure de la rivière de Crac’h, dans le Morbihan. En dix-sept ans, le niveau de la vase a ainsi atteint une hauteur de 2 m en certains endroits et il ne restait que 80 cm de tirant d'eau. Il a été décidé, en 2008, de mener une opération de nettoyage portant sur 65 000 m3 de vase. Les boues devaient être déposées dans une zone marine où le chalutage* était interdit. Malgré tout, les ONG locales se sont opposées au dépôt des vases au large. Une fois encore, il faut veiller à ne pas défendre les écrevisses plus que les hommes.

f) La multiplication des constructions dans les zones inondables

De nombreux retraités viennent construire leur maisons à la campagne pour ne pas avoir les inconvénients de la ville.
Pour ne pas se heurter à ce désir des populations, les élus acceptent souvent des autorisations de construire là où les générations précédentes ne es auraient jamais acceptées. On en arrive à l'absurdité d'un état qui accepte des plans d'urbanisation* et, après des catastrophes, impose la destruction des maisons.

Pour approfondir...

Les aléas climatiques peuvent-ils provoquer un aggravation des intempéries ?

La France n'est pas dans une zone de cyclones comme celle des régions tropicales. Or, même dans ces zones à risques très élevés, les spécialistes officiels reconnaissent qu'il est impossible d'établir une corrélation entre le changement climatique et l'augmentation du nombre d'intempéries. Il suffit de lire, par exemple:

- un rapport très officiel établi en 2014 par le Comité Norvégien des Réfugiés (NRC) et le Centre international de contrôle des réfugiés (IDMC), tous deux reconnus par l'ONU. Il porte sur les personnes déplacées suite aux désastres naturels [1]. Le 5ème chapitre de ce rapport porte sur les intempéries. Or, les auteurs de ce chapitre ont quelques difficultés à faire des affirmations péremptoires : "les changements de tendances climatiques et météorologiques au cours des deux ou trois prochaines décennies seront relativement faibles par rapport à la variabilité des années à événements extrêmes par rapport aux années normales".
Le rapport est d'ailleurs bien obligé de faire référence aux travaux du GIEC:

- Le très officiel "rapport pour les décideurs" du Giec. Il reconnait lui-même l'absence de corrélation entre variation climatique et fréquence des typhons: "la confiance reste faible quant aux changements d’activités sur le long terme des cyclones tropicaux".... "les chiffres actuels n’indiquent pas de tendance significative dans la fréquence des cyclones tropicaux par rapport au passé" (p. 2/60)

- le rapport complet du Giec, au chapitre 14. Il écrit que "la qualité des données ne fournit que peu de confiance dans la détection des tendances à l'échelle du siècle de l'activité cyclonique tropicale et leur attribution au forçage du CO2". (page 14-4/206 du rapport final du Giec)

Tous ces éléments montrent bien que les rapports officiels n'ont rien à voir avec ce que disent les médias. Ce ne sont donc pas les calamités qui se sont aggravées. "Les chiffres, dit l’étude norvégienne, ont augmenté parce que les villes ont triplé de dimension, parce que les mesures de prévention sont plus efficaces et qu’il y a donc plus de survivants qui sont déplacés". On perçoit une sorte de cynisme : il y a cent ans, il y avait plus de morts donc moins de personnes déplacées !
Cette approche est sensiblement ce que nous pensons: si les inondations au pied des Alpes et des Pyrénnées font plus de dégats, c'est parce que les constructions dans ces zones sensibles ont augmenté considérablement... Comme dans les zones de typhons.

[1] ""Global Estimates 2014 - People displaced by disasters" établi conjointement par le Norwegian Refugee Comite (NRC) et l’Internal Displacement monitoring centre (IDMC)

 

Pourquoi y a-t-il de moins en moins d'agriculteurs ?

Le nombre d’agriculteurs est passé de 6,2 millions de personnes en 1955 , à seulement 1,3 million de personnes en 2000.
La raison est essentiellement économique, c’est à dire causée par des déséquilibres entre le prix de vente des produits agricoles et leurs coûts de production. On peut en distinguer trois déséquilibres : 

a) Déséquilibre entre le coût de production des agriculteurs entre eux.

La performance n’est pas forcément d’un agriculteur à l’autre. La concurrence conduit alors, le plus performant à vendre moins cher que son voisin. Le prix baisse, mais le moins performant voit alors ses bénéfices se réduire. Beaucoup d’agriculteurs, dans les années 1970 ont été obligés de trouver un autre travail en ville en complément de leur activité agricole. Arrivés à la retraite, leurs enfants sont restés en ville préférant une activité moins pénible.

b) Déséquilibre entre le coût de la terre et les autres coûts.

Dans le coût de production, on distingue les coûts proportionnels et les coûts fixes. Les coûts proportionnels sont par exemple les semences, l’engrais, les produits de soins aux plantes (qu’on appelle phytosanitaires). Plus un agriculteur a une surface importante, plus il doit dépenser des coûts proportionnels. Au contraire, les coûts fixes sont indépendants de la surface cultivée par l’agriculteur : S’il achète la ferme de son voisin, il n’est pas obligé d’embaucher plus d’ouvriers agricoles, ni d’acheter un tracteur supplémentaire, ni un bâtiment supplémentaire. C’est pour cette raison qu’un agriculteur a toujours intérêt à augmenter sa surface, surtout quand il s’agit de la ferme de son voisin moins performant. On voit ainsi le nombre de fermes diminuer, et le nombre d’agriculteur également.

c) Déséquilibre entre le prix de vente et le coût de production.

Depuis 1968, l’Union européenne avait mis en place une « politique agricole commune » (aussi appelé le marché commun agricole ». Pour éviter que des concurrents étrangers, américains par exemple, ne viennent faire baisser les prix, l’Europe avait obligé les importateurs à payer une taxe, appelée droit de douane. Cette taxe permettait aux agriculteurs européens de vendre à un prix plus élevé aux consommateurs et, ainsi, de ne pas perdre d’argent entre le prix de vente et leurs coûts de production. Ces frais de douane étaient, en quelque sorte, une subvention payée par les consommateurs.
Avec la mondialisation, ce type de subvention a été progressivement interdite pour obliger les agriculteurs à baisser leurs coûts. Les agriculteurs les moins performants, en particulier dans les zones de montagne ou les plus pauvres n’ont, à nouveau, pas pu résister à la concurrence du lait de Nouvelle Zélande, du mouton argentin, ou du sucre brésilien. On assiste donc à une nouvelle étape dans l’exode rural.

d) Conclusion.

Ces phénomènes sont bien sûr graves pour les agriculteurs européens. Mais la situation est encore pire pour les agriculteurs des pays pauvres d’Afrique par exemple ! Il faudrait au moins autoriser les taxes douanières dans les pays les plus pauvres, pour les protéger contre les plus riches (USA, Europe ou Brésil).


Compassion

Vient des mots latins com (avec) et passio (souffrir). Ce mot signifie souffrir avec compassion pour quelqu'un d'autre

Illusion

Vient du verbe latin ludo qui signifie "jouer, leurrer" au sens ou une activité joue avec notre émotion au point de pouvoir nous donner une apparence trompeuse de la réalité

COP21

Ce sont les initiales d'une expression qui signifie "COnférence des Parties" (COP), c'est à dire une conférence internationale qui réunit les états qui font "partie" d'un accord international sur le climat. Celle qui se tiendra à Paris en décembre 2015 sera la 21ème du genre

Sensibilité climatique

On appelle "sensibilité climatique" une mesure qui exprime la sensibilité de la température globale terrestre quand la concentration de gaz carbonique augmente dans l'air. Cet indice est contesté par certains scientifiques.

Discordance

Du latin médiéval "accordare" qui signifie "concilier". Le préfixe "dis" marque le sens opposé, c'est à dire celui d'un désaccord. Une discordance est donc une réalité ou une phrase en désaccord avec une autre.

Diluvienne

Mot venant du latin diluvium ("inondation, déluge"). Le qualificatif "diluvien" évoque donc des pluies provoquant des inondations.

Berge

Bord d'un cours d'eau ou d'un lac. La berge est souvent en pente, souvent escarpée, formée naturellement ou construite par l'homme. On parle aussi de "rives"

Code

Un code est un ensemble de textes juridiques. Il en existe un qui précise les règles de protection de l'environnement. Il en existe un autre, le code des assurances qui précise les règles en matière d'assurance.

Turpitude

Mot venant du latin "turpis" qui signifie "laid, honteux".Une turpitude est, en quelque sorte, une action contraire à la morale

Taxes foncière et d'habitation

Une taxe est un impôt dont le calcul n'est pas établi en fonction du revenu ou des bénéfices, mais sur un fond immobilier. Le mot "fond" (qui est à l'origine du mot foncier) vient du latin "fundus" qui a de multiples significations, et en particulier celle de "propriété, domaine". Une "taxe foncière" est donc calculée sur la propriété de terrains. La "taxe d'habitation" est une taxe qui s'ajoute à la "taxe foncière" quand le terrain est construit et utilisé sous forme d'un immeuble.

Curage

Opération consistant à traîner un engin (une (drague") servant à racler le fond (de la mer, d'un lac, ou d'un fleuve, etc.) pour recueillir ou ramasser quelque chose (par exemple du poisson) ou pour nettoyer (la vase d'une embouchure ou d'un étang).

Faune / Flore

Dans un espace géographique, on parle de faune pour désigner l'ensemble des espèces animales présentes et de flore pour désigner les espèces végétales.

Verbaliser

Énoncer des raisons ou des faits pour les faire mettre dans un procès-verbal. Les faits décrits, s'ils sont en infraction avec les codes ou lois, peuvent donner suite à un procès ou une amende.

Exode

L'exode rural désigne le déplacement progressif de populations quittant les zones agricoles pour aller s'implanter dans des zones proches des villes, souvent pour des raisons économiques.