Dans le numéro d’actuailes n°30, on évoquait la sensibilité des animaux qui pouvaient justifier une modification du code civil. Mais la conclusion qui en ressortait était un appel à la vigilance pour éviter de multiples dérives. Abordons aujourd’hui la question du « bien être animal ». En effet, un avis, publié le 9 avril 2015, par l’Autorité française de sécurité des aliments (Anses) aborde la question de la « valorisation des insectes dans l’alimentation » et pose la question du « bien-être des insectes aux différents stades de l’élevage ». Voilà une information surprenante qui mérite qu’on y réfléchisse.

Analyse publiée dans « Actuailes n°36 »

De quoi s'agit-il ?

Les insectes dans l'alimentation humaine

L’entomophagie est le nom donné à une habitude alimentaire consistant à manger des insectes. Cette possibilité était déjà citée dans la Bible: Moïse, par exemple, indique les insectes que l'homme peut manger: « vous mangerez ceux qui ont des jambes au-dessus de leurs pieds, pour sauter sur la terre : les diverses espèces de sauterelles, de criquets, de grillons et de locustes, selon leurs espèces » (lévitique 11, 21-22). Dans le Nouveau Testament, Jean-Baptiste, survit en mangeant les sauterelles et le miel du désert.
On estime aujourd'hui à plus de 2 milliards le nombre de personnes qui, dans les pays tropicaux du Mexique, de l'Afrique, de l'Asie ou de l'Australie, mangent des insectes régulièrement. On parle de plus de 1.900 espèces d’insectes consommables par l’homme.
L'Organisation des Nations Unies estime même que « les insectes constituent une source majeure et facilement accessible d'aliments nutritifs et riches en protéines ». 

Les insectes dans l'alimentation animale

On estime que l’utilisation de céréales pour l’alimentation du bétail a atteint environ 340 millions de tonnes, soit environ 23% de l’utilisation totale. Certains estiment que cette proportion de céréales utilisées pour l’alimentation animale dans les pays en développement pourrait être une cause de la sous-alimentation car ces quantités pourraient être utilisées pour l’alimentation directe des pauvres. Le problème est probablement plus compliqué à analyser et il y a lieu de penser qu’il s’agit là de situations très particulières plutôt que de la règle.
Mais, on peut tout de même se demander pourquoi ne pas nourrir avec des insectes, au moins partiellement, les élevages de boeuf, de porcs ou de volailles.
Certains ne veulent pas en entendre parler estimant que l'homme a été créé végétarien.
D'autres sont déjà très émus à l'idée que l'homme puisse manger des insectes. Ils le sont encore plus à l'idée de donner à manger des animaux à d'autres animaux. Ils vont jusqu'à parler de cannibalisme comme lorsque l'homme mange de la chair humaine ! 

Quand doit-on se soucier de "bien être animal"?

Par leur simple existence, les animaux sont une bénédiction pour l'homme. Aussi les hommes leur doivent-ils bienveillance. Les animaux sont en quelque sorte confiés à la gérance de l'homme. Il est donc bien de se servir des animaux pour la nourriture et la confection des vêtements. Mais il est contraire à la dignité humaine de faire souffrir inutilement les animaux et de gaspiller leurs vies. On peut enfin trouver du plaisir à vivre avec des animaux, mais on doit éviter de leur porter des sentiments d'affection, c'est à dire d'amour, qu'on doit aux seules personnes humaines. C'est ce qu'on appelle le risque de l'anthropomorphisme:

Le risque de l’anthropomorphisme

L'anthropomorphisme est une philosophie consistant à attribuer des caractéristiques du comportement humain à d'autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, voire des idées.
Par exemple, on ne peut pas dire d’un animal qu’il "aime" son maître. Il a des instincts qui le poussent à s’approcher de lui parce qu’il a fait l’expérience instinctive que son maître contribue, par des caresses ou par de la nourriture, à satisfaire ses instincts de recherche d’une sensibilité de bien être.
On ne peut pas, non plus, dire qu'une vache a un regard "triste". Elle a une sensibilité, mais pas de sentiments.
On peut aussi rêver d'être un oiseau, car l'homme, comme Icare, rêve de voler.
Dans le cas de l'insecte, on ne voit pas bien comment un insecte pourrait avoir des sentiments ressemblant à ceux de l'homme, ni comment ils pourraient inspirer des sentiments humains tels qu'on puisse parler de "bien être" des insectes.

Conclusion

Accepter le "bien être" pour son chien et le refuser à des insectes est bien la preuve que nous devons nous méfier de nos impressions. Elles peuvent nous tromper sur ce qu'est un animal: la sensibilité d'un animal n’a rien à voir avec un sentiment. L’instinct de l'animal et l’intention d'un homme n’ont rien à voir. Confondre ces concepts relève de l’anthropomorphisme.
Ce qui est important, c'est de comprendre que tous les animaux ont une sensibilité, que ce soit le chat et le chien qui vit à la maison, la vache qui est à la ferme, ou les insectes. L'homme doit avoir les mêmes comportements avec les animaux.
Faire souffrir un animal peut ne pas avoir de conséquences morales. Par exemple, quand je marche, il peut m'arriver d'écraser une coccinelle, et elle en aura souffert au point d'en mourir. Cela ne porte pas à grande conséquence morale. En revanche, si j'attrape la même coccinelle et que je m'amuse à lui arracher les pattes, elle en éprouvera également une souffrance.
Paradoxalement, si j'éprouve du plaisir à cette dissection, c'est probablement à moi-même que je ferai le plus grand tort, plus qu'à la coccinelle elle-même. En effet, si j'éprouve de la satisfaction à voir souffrir un animal, j'endurcis ma propre sensibilité et je serai ensuite moins capable de compassion vis vis de la souffrance de mes proches.

Pour aller plus loin...

a) Quels sont les insectes consommés par l'homme ?

D'après les recherches de l'ONU, menées en partenariat avec l'Université de Wageningen aux Pays-Bas, plus de 1.900 espèces d'insectes sont consommées par les hommes sur le globe. À l'échelle mondiale, les principaux insectes consommés sont: les scolythes (31 %), les chenilles (18 %), les abeilles, les guêpes et les fourmis (14 %), les sauterelles et les criquets (13 %).
Les insectes sont aujourd’hui employés par l’industrie agroalimentaire pour la fabrication d’ingrédients entrant dans la composition de produits d’alimentation courante. La cochenille, par exemple, sert à produire le colorant de certaines confiseries.
La société « Micronutris », près de Toulouse, est une des plus importantes en Europe à s'être spécialisée dans l’élevage de grillons ou de petits vers de farine. Elle développe également des produits innovants à base d'insectes. Elle produit des sablés au gout salé, mais également des biscuits sucrés aux insectes, des biscuits pour l’apéritif au goût de grillade. Elle propose des boites de confiseries mélangeant le goût voluptueux du chocolat et le caractère croquant des grillons disposés en décor. Elle vend également des macarons contenant 20% de poudre d’insectes. Elle produit 15 tonnes d’insectes par an.
Les scientifiques s'accordent généralement sur le fait que les insectes diffèrent tellement des mammifères sur le plan biologique qu'il est très improbable que leurs maladies se transmettent à l'homme.

b) Est-il dangereux de donner à manger des farines d'insectes à des animaux?

Dans les années 1995, certains consommateurs ont pensé que la viande de boeuf qu'ils avaient consommée leur avait transmis une maladie dont les boeufs auraient été atteints en mangeant des farines d'origines animales. C'est ce que les médias appelèrent l'affaire de la "vache folle".
Dix-sept ans après les faits, une enquête a été ouverte après la plainte de malades qui pensaient avoir été intoxiqués par ces viandes. Pendant cette enquête, on aura accumulé les dossiers, appelé de nombreux témoins pendant le procès, écouté des heures et des heures d'auditions. Et finalement, l'issue tient en un mot : non lieu, c'est à dire qu'il n'y avait pas lieu d'accuser les fabricants de "farines animales". Les quatre responsables d'usines d'aliments pour bovins accusé d'avoir propagé la funeste maladie ont donc être définitivement blanchis. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché des coupables dans un procès pourtant mené "à charge".

c) La consommation de viande est-elle écologique ?

Un certain écologisme plaide pour le végétarisme. La consommation de viande contribuerait aux pénuries alimentaires et à la déforestation et il y aurait pénurie de terres arables ; les bovins seraient producteurs de gaz à effet de serre et responsables d'une partie du réchauffement climatique ; cette consommation serait inutile dans un régime équilibré humain. La consommation humaine de viande serait donc à abandonner. 

Le propos n’est pas ici d’apporter une réponse technique, même si on pourrait dire que:
- toute la production végétale n’est pas digérable par l’homme. L’herbivore est le seul à pouvoir digérer la cellulose disponible sur de nombreux sols ne permettant pas la production de céréales.
- la FAO a reconnue avoir eu tort d’être à l’origine d’une affirmation sur les conséquences climatiques de l’élevage.
- il n’y a pas de lait sans viande. En France, la consommation de viande bovine est issue, pour 45 %, de vaches réformées. C’est dire que, pendant son cycle de production, le bovin ne produit pas que de la viande, mais également 10 fois plus de lait. Elle est aussi, dans les pays les plus pauvres, un coproduit d’une force de traction indispensable.
- dans les zones de montagne, marécageuses ou sur les sols rocheux, aucun labour n’est possible et seuls les bovins peuvent exploiter ces zones peu fertiles . 

d) Adam a-t-il été créé végétarien?

Cette idée se fonderait sur ce texte de la Genèse : "Je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture". (Gn 1, 29-30)

Faut-il prendre ce texte à la lettre ? Ou alors, pourquoi les oiseaux mangent-ils des graines alors que Dieu leur a donné de l’herbe verte pour nourriture?
En réalité, c'est après le Déluge, que Dieu a bénit Noé et ses fils, et leur dit : "Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture" (Gn 9,2-3)

Pour approfondir...

C'est quoi une "vache folle"?

La "maladie de la vache folle" est une infection détruisant le système nerveux central des bovins. C'est pourquoi on l'appelle "encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)" parce que le cerveau des bovins prend la forme d'une éponge. C'est une maladie mortelle, analogue à la tremblante des moutons. Elle est causée par un agent infectieux moléculaire d'un type très particulier qui n'est ni un virus, ni un microbe mais une forme de molécule appelée prion. Les prions sont des molécules très résistantes qu'on ne peut détruire qu'à plus de 275° en combinant ces températures à de très fortes pressions de près de 7.000 fois la pression atmosphérique. C'est pour cette raison qu'il n'existe aucun traitement à l'heure actuelle étant donné le caractère indestructible du prion.
La transmission de ces maladies à l'homme est difficile à démontrer. Dans les siècles passées, quand les éleveurs se trouvaient face à des cas de "tremblante" dans leurs élevages de moutons, ils l'abattaient le plus vite possible car les bêtes n'étaient plus vendables et ils la consommaient dès le début de la maladie.

Pourquoi Dieu a attendu pour autoriser l'homme à manger de la viande?

Si tu ne m'avais pas posé cette question, je ne me la serais, peut-être, jamais posée et je n'aurais sans doute pas su y répondre. En effet, c'est une question compliquée qui relève des théologiens. Le livre de la Genèse n'a pas la prétention d'expliquer le comment de la création mais d'en expliquer surtout le sens. C'est un peu ton journal "Actuailes" qui me donne l'occasion d'approfondir le sujet pour te l'expliquer.
Le théologien André Wénin [1], exégète et docteur es sciences bibliques, donne la réponse à cette question par un raisonnement en trois parties: 

La création inachevée de l'homme

Le sixième jour, l’humain apparaît comme une œuvre inachevée: l'auteur de la Genèse, par trois fois, dit "Dieu créa". Mais pour la création de l'homme, il dit "faisons", à la première personne du pluriel. Dieu se parle à lui-même mais aussi aux humains pour les inviter à parachever, par leur "faire", l'acte de création de Dieu.
C’est dans ce contexte précis que Dieu accorde aux hommes leur nourriture, …uniquement végétale. Cette parole suggère à l’humain qu’il est possible de maîtriser l’animal sans le tuer. Le théologien André Wénin, explique que "il y a de l’animal, (étymologiquement de "l’in-humain"), en tout être humain… S’il en est ainsi, la relation humain-animal dont parle la Genèse vise également la relation d’un être humain […] avec ce qui, en son sein relève de l’animalité, de l’inhumain".
Les humains sont créés à l’image de Dieu, mais c’est à eux qu’il revient de se faire en cherchant à ressembler à l’image qu’ils portent en eux.

Mais, de quel inachèvement s’agit-il ?
Ce passage relatif à la nourriture de l’homme suggère que Dieu a créé l’homme avec une part d’animalité qu’il a la charge d’humaniser. André Wénin voit un bien voulu par Dieu dans cette violence originelle que l’homme doit tempérer pour s’achever lui-même : "La maîtrise qu’il s’agit d’acquérir consiste, non pas à éliminer cette sorte d’animalité, mais à l’humaniser. En effet, en la tuant, on pourrait priver l’humain d’une force de vie et d’un dynamisme essentiels à sa croissance. On risquerait de casser le ressort du désir et de la réalisation de soi".
André Wénin explique que cette force doit être tempérée en sorte que son déploiement légitime n’aille pas au-delà d'un seuil où il devient agression d’autrui.
Le don de Dieu d’une alimentation végétale est comme un appel à une relation pacifiée de l’homme avec lui-même, à vivre une relation authentique de douceur: "Ce qui se joue ici pour les humains […] n’est rien d’autre que leur vocation à devenir eux-mêmes, à œuvrer à leur achèvement […] à construire leur image à la ressemblance de Dieu". 

La conséquence du péché originel

On retrouve la même différence entre l’animalité et la violence que celle existant entre le bien et le mal : Dieu n’a créé ni le mal ni la violence. Il ne créé pas en opposition au mal. Tout est bien, y compris dans cette animalité à maîtriser.
En quelque sorte, la révolte d’Adam contre Dieu, celle du péché originel, s’exprime par le refus de l’homme de Lui ressembler, dans Sa douceur et Sa toute-puissance. L’homme, dès lors, se laisse aller à la jalousie violente qui l'envahit. La Genèse parle même d’une "bête tapie" qui convoite Caïn. Dès lors, l’homme se soumet à la violence de son animalité. Il sème la destruction. C’est ce qui fait dire alors à Dieu que "la terre est remplie de violence".

La signification du déluge

Quelle est la réaction de Dieu lorsque l’escalade de la violence atteint son comble ? Quelle solution envisage-t-il ?
Cela paraît simple pour André Wénin: il ne reste qu’à détruire les destructeurs ! Faire violence aux violents, telle semble être la logique du déluge. Noé est l’exception car il est l’homme juste.
Dès la fin du déluge, Dieu déclare son intention de restaurer l’ordre initial de la création. Mais le comportement concret de l’humain introduit un élément que Dieu ne peut ignorer. À ce comportement violent, le déluge n’a rien changé et Dieu doit en tenir compte.
Comment Dieu s’y prend-il ? Après une bénédiction de Noé et de ses fils, Dieu prépare, en réalité, un violent contraste : "la maîtrise douce sur les animaux proposée par Dieu à l’humain fait place à la crainte et à l’effroi qu’inspire aux vivants la domination humaine […]". Dieu entérine désormais la place qu’a prise la violence chez l’homme. Il ne nous est donc pas demandé, maintenant, d’être végétariens. Au contraire, la nourriture des humains comprend tout dorénavant, donc aussi la viande. Dieu ouvre de manière évidente un exutoire à leur violence. Mais cette sorte de soupape est limitée : la première parole est pour interdire le sang. La seconde restriction annonce que Dieu demandera des comptes à toute personne qui tue un homme, prenant en cela le parti de la victime.
Dieu a donc proposé un compromis : Il ouvre un moyen à l’expression de la violence, mais un lieu limité afin qu’elle ne devienne pas l’instrument sans frein de l’envie. Bref, la violence n’est pas condamnée. Elle n’est pas niée non plus. Elle est reconnue pour être intégrée. 
Voilà donc l’esprit dans lequel la nourriture carnée est donnée. Mais, la limite posée à l’alimentation carnée, qui implique violence, souligne que celle-ci ne relève pas d’un droit, mais d’une concession […]. L’homme peut s’inscrire dans une logique d’alliance : en acceptant une limite qui garde son désir et l’empêche de dégénérer en convoitise.
André Wénin rappelle que, en acceptant une restriction sur les nourritures carnées, "le peuple d’Israël se souvient qu’il est différent dans sa relation à l’autre et dans sa manière de gérer la violence". 

Conclusion

Affronté à la violence qui fait échec à son rêve de vie et de paix, Dieu n’y renonce pas : "il propose des chemins de traverse et s’approche des humains dans l’espoir que ceux-ci voudront bien les parcourir avec lui".
Ce n’est pas en s’imposant une forme de végétarisme harmonieux avec la nature que l’homme avancera vers sa plénitude. Adam a été créé pour participer à son propre achèvement vers sa vocation suprême divine. Dans sa divinité, le Christ réalise l’achèvement en plénitude. En cela, il est le nouvel Adam.

[1] André Wénin, docteur en sciences bibliques de Louvain, "Pas seulement de pain" Cerf 1998, Collection lectio divina n°171,


Entomophagie:

Mot composé d'un préfixe entomo (venant du grec ancien éntoma, "insectes") et d'un suffixe phage (venant du grec ancien phágos "mangeur"). Le mot est donné à ceux qui mangent des insectes.

Locuste:

Ce terme dérive du latin locusta "sauterelle, langouste". Locuste est un nom usuel ambigu désignant en français plusieurs espèces de criquets.

Cannibalisme:

Le terme cannibale provient du mot caniba ou cariba utilisé par une population d'indiens, les Taïnos, que Christophe Colomb a rencontrés lors de son premier séjour sur une île des Caraïbes. Il désignait alors, selon Christophe Colomb, les redoutables populations de l'est de l'île qui combattaient les autres peuples indigènes et mangeaient leurs victimes.

Gérance:

Mot venant u latin gerere, qui a de nombreux sens, mais dont l'un de'eux signifie "produire, enfanter, conduire, exécuter, mener". Le gérant est celui qui gère, et la gérance est l'acte de gérer.

Anthropomorphisme:

Vient de deux mots du grec ancien anthrôpos ("être humain") et morphé ("forme"). Il s'agit d'une philosophie consistant à concevoir les divinités ou les animaux à l’image des hommes et à leur prêter de ce fait des comportements ou des sentiments humains.

Icare:

Dans la mythologie grecque, Icare (en grec ancien Ikaros) est le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoise. Il est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil alors qu'il s'échappait du labyrinthe avec des ailes de cire créées par son père. On parle du "rêve d'Icare", comme étant celui de l'homme de vouloir voler comme un oiseau

Scolythes:

Du grec ancien σκώληξ, skôlêx (« ver, larve »). Il s'agit du nom scientifique donné à une race d'insectes qui se nourrit de fibres du bois en creusant, sous l'écorce des arbres, des systèmes de galeries maternelles et larvaires souvent caractéristiques de l'espèce. Ils provoquent souvent la mort de l'arbre attaqué.

"A charge"

Vient du verbe latin carricare ("mettre dans un chariot"). Il évoque les marchandises pesant lourd. Dans un procès, un juge a mission de juger de manière neutre, à charge et à décharge, c'est à dire en prenant en compte tous les éléments de l'enquête qui pèsent en faveur ou en défaveur de l'accusé. Un procès "à charge" est injuste car il ne prend en compte que des éléments favorisant une condamnation.

Réformée

Du latin forma (« ensemble des caractéristiques extérieures de quelque chose »). Le préfixe "re" signifie "nouveau". Une vache est "réformée" quand on donne une nouvelle forme à son utilisation. En début de vie, elle est exploitée pour sa production de lait, et en fin de vie, elle est abattue pour sa viande.