Les phytosanitaires, destinés à la "santé des plantes", sont des produits destinés à protéger les récoltes des mauvaises herbes (herbicides), des insectes (insecticides) ou des champignons (fongicides).  On les appelle aussi produits de "phytopharmacie". Comme tout produit pharmaceutiques, ce sont des produits dangereux qui doivent être utilisés selon de bonnes pratiques pour optimiser les bénéfices et diminuer les risques.
Les opinions publiques sont inondés de messages sur les dangers de ces produits majoritairement d’origine chimique. Bien qu’il soit est difficile de faire une corrélation entre ces produits et les problèmes de santé humaine (cancers, allergies,...), le gouvernement s’est lancé dans un plan de réduction appelé « Écophyto ». De quoi s’agit-il ?
Quant aux consommateurs, une partie d’entre eux se tournent vers l’agriculture biologique, sans engrais, sans OGM, sans phytosanitaires, etc... Le gouvernement cherche à promouvoir une agriculture dite « bio-contrôle » qui a l'image de "biologique" à cause du caractère prétendu "naturel" des techniques qu'elle utilise pour la protection sanitaire des plantes. Sont-elles si "naturelles" qu’on le prétend, et exemptes de dangers ?
Il y a une grande part d’idéologie dans toute cette question. Pourquoi ?

Dossier: « les2ailes.com »

1- Le plan Écophyto

a) Les phytosanitaires d’origine chimique sont-ils dangereux ?

Il existe des organismes qui ont des approches et des logiques différentes pour étudier l’éventualité que les pesticides soient ou non cancérigènes :

- Le "Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles –RNV3P ".
Cet organisme « coordonné par l’ANSES », l’ "Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail". Il s’agit de centres d’observations dirigés par des professeurs spécialisés en médecine du travail. Ils n’ont pas vocation à mener des études épidémiologiques, c'est-à-dire qui croiseraient les expositions multiples  (tabac, alcool, hydrocarbures, …) pour établir des corrélations. Le rapport le dit lui-même : « les tumeurs …sont associées à une exposition professionnelle possible, probable ou certaine aux pesticides »[1] . Est-il donc en droit d’être aussi affirmatif qu’il l’est ?

- « Agriculture et Cancer » -AGRICAN
Il agit en partenariat avec les registres du cancer du réseau Francim et le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès de l'Inserm (CépiDc). Il s’appuie, depuis 2005, sur un questionnaire adressé à plus de 600 000 personnes. Son dernier rapport indique : «  les données disponibles sur le risque de cancer professionnel en agriculture sont insuffisantes », notamment pour mesurer les expositions. A ce jour, Agrican, a établi que la population agricole a une meilleure espérance de vie que la population générale, mourant moins de maladies d'Alzheimer, de Parkinson, d'infarctus... Moins fumeurs, ils meurent moins aussi de cancer (-27 % pour les hommes, -19 % pour les femmes). « Ça n'a rien à voir avec leur travail, mais avec leur mode de vie», note Pierre Lebailly, épidémiologiste qui a supervisé l'étude. Et il précise : « on peut avoir moins d'un type de cancer par rapport à la population générale, ça n'empêche pas d'avoir des facteurs de risque professionnels pour ce cancer ». Agrican relève un peu plus de décès par mélanome, par cancer du sein chez les hommes, par cancer du sang chez les femmes.
Sans préjuger des études en cours, et notamment d'une expertise de l'Inserm, attendue pour 2006, le Dr Lebailly estime qu'il n'y a « quasiment pas de phytosanitaire dont on puisse dire qu'il est associé significativement à tel ou tel cancer ». Mais, dit-il, « ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de familles chimiques suspectées »[2].

- L’Institut de Veille Sanitaire- INVS
Le docteur Daniel Eilstein, de l’InVS, va dans le sens de AGRICAN « … en matière de santé environnementale, il est difficile de mettre en évidence une relation de cause à effet. ... En ce qui concerne les pesticides, si la revue de littérature en la matière est d’une grande richesse, elle montre la difficulté de déterminer l’existence ou non d’une responsabilité. Il est donc nécessaire d’être prudent, d’autant plus que les conditions expérimentales en matière d’épidémiologie sont toujours délicates à réunir… »[3].

 

- Le rapport AFFSET-INSERM
Pour y voir plus clair, nous nous proposons de retenir les conclusions d’un rapport conjoint de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFFSSET)  et de l’INSERM,  « cancer et environnement », dit d’expertise collective.
Pourquoi ?
Parce que ce rapport fait référence à plus de 1 800 articles internationaux qui ont constitué la base documentaire de cette expertise. 48 experts[4] ont signé ce rapport de 887 pages. Le mot « pesticide » y est utilisé 376 fois ![5]
Ce rapport balaye toute une série de cancers. Il croise également l’analyse en étudiant plus généralement l’exposition des malades aux agents chimiques et physiques.
Que dit cette étude ?
Aucune des études ne permet de conclusions précises sur aucun des cancers du sang[6], du cerveau[7] [8], des testicules[9], de la prostate[10],  du poumon[11],  de la thyroïde[12], ni du sein[13].
Pourquoi cette impossibilité de conclure ?
Parce que toutes les études parlent de :
- manque de données prospectives
- critères de choix des pesticides inclus dans ces listes ne sont pas explicites
- caractérisation de la variable « exposition aux pesticides » est très globale
- certains facteurs de confusion importants (usage du tabac par exemple) n’ont pas été collectés
- les informations recueillies sur l’exposition aux pesticides[14] sont insuffisantes pour la distinguer des autres facteurs de risque
- ce facteur n’est pas statistiquement indépendant des autres facteurs de risque
- études [15] actuelles sur les pesticides sont insuffisamment documentées pour être conclusives
- beaucoup de difficultés méthodologiques
- expositions professionnelles… très difficiles à quantifier... notamment les expositions aux pesticides
- grand nombre d’études apprécie l’exposition de manière grossière
- taille souvent insuffisante des études
Toutes ces lacunes ne veulent pas dire que les études sont mal faites. Cela signifie simplement qu’on est dans le domaine de l’ultra complexe. Si le problème était aussi alarmant que veulent bien le dire les ONG écologistes, point ne serait besoin de mener des études compliquées pour conclure.
Or quelles sont les conclusions ? Elles sont toutes du type suivant :
- Impossibilité de porter des conclusions précises
- Étude [16] ne trouvant pas d’élévation de risque pour les expositions aux pesticides
- Données actuelles ne permettant généralement pas de conclure définitivement
- Étude [17] souffrant de plusieurs limites
- Validité considérablement limitée quant à une relation entre « exposition aux pesticides »
- Résultats ne permettant pas d’identifier un pesticide spécifique responsable de l’augmentation du risque
- Herbicides ne majorant pas le risque de cancer de la prostate
- Difficulté [18] d’interprétation de ce résultat
- Impossibilité de conclure définitivement sur le rôle des facteurs environnementaux dans la survenue des tumeurs cérébrales
- Études aujourd’hui insuffisantes [19].
Tout cela concerne tant les études d’impact sur les salariés des usines de production et les agriculteurs qui les utilisent [20], que celles concernant l’impact sur les consommateurs et la population général [21]: le rapport met en garde le lecteur sur le fait que l’agriculture n’est pas forcément à viser. Les usages domestiques sont fréquents, souvent avec un degré de précaution moindre dans les usages.
Quand il s’agit des enfants, le rapport est encore plus critique et indique qu’il faut être prudent dans les conclusions : «  Ces études, qui sont toutes fondées sur l’interrogatoire des mères, ne parviennent toutefois pas à préciser les circonstances et la nature précise de ces expositions… aucun  pesticide n’a  été incriminé en particulier » [22].
On peut certes conclure que les produits phytopharmaceutiques sont des poisons. Leur but est de tuer des organismes vivants, insectes, champignons et herbes concurrentes.

b) Le programme "Écophyto"

Malgré l’absence de certitude épidémiologique sur les dangers pratiques des produits phytopharmaceutiques, l’opinion publique est exposée à des messages anxiogènes. Dès lors, les pouvoirs publics ont lancé un grand plan « Écophyto » de réduction de l’usage de ces produits. Le rapport de la mission gouvernementale, dite Pottier, ne parle d’ailleurs que d’un contexte de « présomptions (sic) de liens entre apparition de pathologies diverses et exposition aux pesticides ».
Ce plan s’appuie sur un certains nombre de concepts et de propositions :

- Les concepts de NODU et de  QSA
Le concept de NODU « NOmbre de Doses Unités » est un indicateur de référence permettant d’apprécier l’intensité d’utilisation des produits phytopharmaceutiques au plan national et inter-annuelle, toutes cultures confondues.
Il sépare les NODU  en quatre catégories :
- NODU  « Usages agricoles » dit « classiques ou foliaires » qui sont les majoritaires
- NODU  « Usages agricoles » dit « traitement de semences »
- NODU « bio-contrôle vert » qui a remplacé une catégorie antérieure NODU « bio-contrôle »,
- NODU « Usages non agricoles » utilisés par les jardiniers amateurs, ou les professionnels non agricoles.
Le concept de QSA  (Quantité de substances actives) comptabilise la quantité de substances actives utilisée sur une campagne agricole (d’une récolte à la récolte suivante).
Le concept de IFT est l’ « indicateur de fréquence de traitement »

 

- Les limites conceptuelles des indicateurs Ecophyto
Le site du ministère reconnait les limites de cet indicateur, en particulier le fait que chaque substance active est considérée comme étant appliquée sur l’ensemble des cultures pour laquelle celle-ci est homologuée. Par ailleurs, le NODU tient compte des quantités de produits vendues au cours de l’année et non des quantités effectivement appliquées. Il ne prend pas en compte les effets d’éventuels stockages [23].

 

c) Les résultats du programme Écophyto

 

Les méthodes de calcul des NODU des différents segments diffèrent, notamment en termes de calcul des doses unités. Il en résulte que les valeurs des différents segments du NODU ne sont pas comparables entre elles. N’y a-t-il pas un a priori sous-estimant les quantités réellement utilisées en agriculture biologique.
Cette évolution a fait l’objet d’un rapport  "Potier": « Six ans après son démarrage fin 2008, le plan n’a pas eu les résultats espérés, puisque les indicateurs de suivi quantitatif global des usages ne montrent pas de tendance à la baisse ». De manière très étonnante, « la mission considère qu’il ne faut pas l’abandonner au nom de son apparente inefficacité, mais plutôt le reconcevoir en étendant son emprise à des leviers nouveaux ». Quand une politique est inefficace, comment peut-on prétendre en étendre l’emprise ?
Quels sont les chiffres à retenir ? En moyenne triennale glissante, l’indicateur de suivi du plan Ecophyto, le NODU « usages agricoles », augmente de 5.8 % entre la période 2011-2012-2013 et la période 2012-2013-2014.
Le NODU « usages agricoles » est de 98 millions d’unité. L’évolution du NODU « usages agricoles » entre 2013 et 2014 est notamment expliquée par une augmentation du recours aux herbicides et à certains fongicides pour des raisons climatiques. Par ailleurs, le retrait du marché des préparations contenant deux substances herbicides en cours de retrait du marché européen peut, indirectement, avoir un effet à la hausse si les produits de substitutions nécessitent des doses homologuées supérieures aux précédentes.
En « usages agricoles », les QSA « quantités de substances actives » vendues sont  entre 2013 et 2014 de
Les quantités vendues des substances actives entrant dans le segment de NODU « usages agricoles » augmentent de 16.0 % entre 2013 et 2014 :

 

 

2009

2010

2011

2012

2013

2014

« usages agricoles »

QSA (Tonnes)

51 024

50 630

48 934

49 410

50 866

58 989

Surface (SAU) (milliers ha)

13 993

13 959

13 937

14 001

14 025

14 183

QSA/SAU

3.65

3.63

3.51

3.53

3.63

4.16

2- Les produits de « biocontrôle »

Les phytosanitaires, destinés à la "santé des plantes", sont des produits destinés à protéger les récoltes des mauvaises herbes (herbicides), des insectes (insecticides) ou des champignons (fongicides).  On les appelle aussi produits de "phytopharmacie". Comme tout produit pharmaceutiques, ce sont des produits dangereux qui doivent être utilisés selon de bonnes pratiques pour optimiser les bénéfices et diminuer les risques.
Les opinions publiques sont inondés de messages sur les dangers de ces produits majoritairement d’origine chimique. Bien qu’il soit est difficile de faire une corrélation entre ces produits et les problèmes de santé humaine (cancers, allergies,...), le gouvernement s’est lancé dans un plan de réduction appelé « Écophyto ». De quoi s’agit-il ?
Quant aux consommateurs, une partie d’entre eux se tournent vers l’agriculture biologique, sans engrais, sans OGM, sans phytosanitaires, etc... Le gouvernement cherche à promouvoir une agriculture dite « bio-contrôle » qui a l'image de "biologique" à cause du caractère prétendu "naturel" des techniques qu'elle utilise pour la protection sanitaire des plantes. Sont-elles si "naturelles" qu’on le prétend, et exemptes de dangers ?
Il y a une grande part d’idéologie dans toute cette question. Pourquoi ?

Commentaire : « les2ailes.com »

1- Le plan Écophyto

 

a) Les phytosanitaires d’origine chimique sont-ils dangereux ?

 

Il existe des organismes qui ont des approches et des logiques différentes pour étudier l’éventualité que les pesticides soient ou non cancérigènes :

- Le "Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles –RNV3P ".
Cet organisme « coordonné par l’ANSES », l’ "Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail". Il s’agit de centres d’observations dirigés par des professeurs spécialisés en médecine du travail. Ils n’ont pas vocation à mener des études épidémiologiques, c'est-à-dire qui croiseraient les expositions multiples  (tabac, alcool, hydrocarbures, …) pour établir des corrélations. Le rapport le dit lui-même : « les tumeurs …sont associées à une exposition professionnelle possible, probable ou certaine aux pesticides »[1] . Est-il donc en droit d’être aussi affirmatif qu’il l’est ?

- « Agriculture et Cancer » -AGRICAN
Il agit en partenariat avec les registres du cancer du réseau Francim et le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès de l'Inserm (CépiDc). Il s’appuie, depuis 2005, sur un questionnaire adressé à plus de 600 000 personnes. Son dernier rapport indique : «  les données disponibles sur le risque de cancer professionnel en agriculture sont insuffisantes », notamment pour mesurer les expositions. A ce jour, Agrican, a établi que la population agricole a une meilleure espérance de vie que la population générale, mourant moins de maladies d'Alzheimer, de Parkinson, d'infarctus... Moins fumeurs, ils meurent moins aussi de cancer (-27 % pour les hommes, -19 % pour les femmes). « Ça n'a rien à voir avec leur travail, mais avec leur mode de vie», note Pierre Lebailly, épidémiologiste qui a supervisé l'étude. Et il précise : « on peut avoir moins d'un type de cancer par rapport à la population générale, ça n'empêche pas d'avoir des facteurs de risque professionnels pour ce cancer ». Agrican relève un peu plus de décès par mélanome, par cancer du sein chez les hommes, par cancer du sang chez les femmes.
Sans préjuger des études en cours, et notamment d'une expertise de l'Inserm, attendue pour 2006, le Dr Lebailly estime qu'il n'y a « quasiment pas de phytosanitaire dont on puisse dire qu'il est associé significativement à tel ou tel cancer ». Mais, dit-il, « ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de familles chimiques suspectées »[2].

- L’Institut de Veille Sanitaire- INVS
Le docteur Daniel Eilstein, de l’InVS, va dans le sens de AGRICAN « … en matière de santé environnementale, il est difficile de mettre en évidence une relation de cause à effet. ... En ce qui concerne les pesticides, si la revue de littérature en la matière est d’une grande richesse, elle montre la difficulté de déterminer l’existence ou non d’une responsabilité. Il est donc nécessaire d’être prudent, d’autant plus que les conditions expérimentales en matière d’épidémiologie sont toujours délicates à réunir… »[3].

 

- Le rapport AFFSET-INSERM
Pour y voir plus clair, nous nous proposons de retenir les conclusions d’un rapport conjoint de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFFSSET)  et de l’INSERM,  « cancer et environnement », dit d’expertise collective.
Pourquoi ?
Parce que ce rapport fait référence à plus de 1 800 articles internationaux qui ont constitué la base documentaire de cette expertise. 48 experts[4] ont signé ce rapport de 887 pages. Le mot « pesticide » y est utilisé 376 fois ![5]
Ce rapport balaye toute une série de cancers. Il croise également l’analyse en étudiant plus généralement l’exposition des malades aux agents chimiques et physiques.
Que dit cette étude ?
Aucune des études ne permet de conclusions précises sur aucun des cancers du sang[6], du cerveau[7] [8], des testicules[9], de la prostate[10],  du poumon[11],  de la thyroïde[12], ni du sein[13].
Pourquoi cette impossibilité de conclure ?
Parce que toutes les études parlent de :
- manque de données prospectives
- critères de choix des pesticides inclus dans ces listes ne sont pas explicites
- caractérisation de la variable « exposition aux pesticides » est très globale
- certains facteurs de confusion importants (usage du tabac par exemple) n’ont pas été collectés
- les informations recueillies sur l’exposition aux pesticides[14] sont insuffisantes pour la distinguer des autres facteurs de risque
- ce facteur n’est pas statistiquement indépendant des autres facteurs de risque
- études [15] actuelles sur les pesticides sont insuffisamment documentées pour être conclusives
- beaucoup de difficultés méthodologiques
- expositions professionnelles… très difficiles à quantifier... notamment les expositions aux pesticides
- grand nombre d’études apprécie l’exposition de manière grossière
- taille souvent insuffisante des études
Toutes ces lacunes ne veulent pas dire que les études sont mal faites. Cela signifie simplement qu’on est dans le domaine de l’ultra complexe. Si le problème était aussi alarmant que veulent bien le dire les ONG écologistes, point ne serait besoin de mener des études compliquées pour conclure.
Or quelles sont les conclusions ? Elles sont toutes du type suivant :
- Impossibilité de porter des conclusions précises
- Étude [16] ne trouvant pas d’élévation de risque pour les expositions aux pesticides
- Données actuelles ne permettant généralement pas de conclure définitivement
- Étude [17] souffrant de plusieurs limites
- Validité considérablement limitée quant à une relation entre « exposition aux pesticides »
- Résultats ne permettant pas d’identifier un pesticide spécifique responsable de l’augmentation du risque
- Herbicides ne majorant pas le risque de cancer de la prostate
- Difficulté [18] d’interprétation de ce résultat
- Impossibilité de conclure définitivement sur le rôle des facteurs environnementaux dans la survenue des tumeurs cérébrales
- Études aujourd’hui insuffisantes [19].
Tout cela concerne tant les études d’impact sur les salariés des usines de production et les agriculteurs qui les utilisent [20], que celles concernant l’impact sur les consommateurs et la population général [21]: le rapport met en garde le lecteur sur le fait que l’agriculture n’est pas forcément à viser. Les usages domestiques sont fréquents, souvent avec un degré de précaution moindre dans les usages.
Quand il s’agit des enfants, le rapport est encore plus critique et indique qu’il faut être prudent dans les conclusions : «  Ces études, qui sont toutes fondées sur l’interrogatoire des mères, ne parviennent toutefois pas à préciser les circonstances et la nature précise de ces expositions… aucun  pesticide n’a  été incriminé en particulier » [22].
On peut certes conclure que les produits phytopharmaceutiques sont des poisons. Leur but est de tuer des organismes vivants, insectes, champignons et herbes concurrentes.

b) Le programme "Écophyto"

Malgré l’absence de certitude épidémiologique sur les dangers pratiques des produits phytopharmaceutiques, l’opinion publique est exposée à des messages anxiogènes. Dès lors, les pouvoirs publics ont lancé un grand plan « Écophyto » de réduction de l’usage de ces produits. Le rapport de la mission gouvernementale, dite Pottier, ne parle d’ailleurs que d’un contexte de « présomptions (sic) de liens entre apparition de pathologies diverses et exposition aux pesticides ».
Ce plan s’appuie sur un certains nombre de concepts et de propositions :

- Les concepts de NODU et de  QSA
Le concept de NODU « NOmbre de Doses Unités » est un indicateur de référence permettant d’apprécier l’intensité d’utilisation des produits phytopharmaceutiques au plan national et inter-annuelle, toutes cultures confondues.
Il sépare les NODU  en quatre catégories :
- NODU  « Usages agricoles » dit « classiques ou foliaires » qui sont les majoritaires
- NODU  « Usages agricoles » dit « traitement de semences »
- NODU « bio-contrôle vert » qui a remplacé une catégorie antérieure NODU « bio-contrôle »,
- NODU « Usages non agricoles » utilisés par les jardiniers amateurs, ou les professionnels non agricoles.
Le concept de QSA  (Quantité de substances actives) comptabilise la quantité de substances actives utilisée sur une campagne agricole (d’une récolte à la récolte suivante).
Le concept de IFT est l’ « indicateur de fréquence de traitement »

 

- Les limites conceptuelles des indicateurs Ecophyto
Le site du ministère reconnait les limites de cet indicateur, en particulier le fait que chaque substance active est considérée comme étant appliquée sur l’ensemble des cultures pour laquelle celle-ci est homologuée. Par ailleurs, le NODU tient compte des quantités de produits vendues au cours de l’année et non des quantités effectivement appliquées. Il ne prend pas en compte les effets d’éventuels stockages [23].

 

c) Les résultats du programme Écophyto

 

Les méthodes de calcul des NODU des différents segments diffèrent, notamment en termes de calcul des doses unités. Il en résulte que les valeurs des différents segments du NODU ne sont pas comparables entre elles. N’y a-t-il pas un a priori sous-estimant les quantités réellement utilisées en agriculture biologique.
Cette évolution a fait l’objet d’un rapport  "Potier": « Six ans après son démarrage fin 2008, le plan n’a pas eu les résultats espérés, puisque les indicateurs de suivi quantitatif global des usages ne montrent pas de tendance à la baisse ». De manière très étonnante, « la mission considère qu’il ne faut pas l’abandonner au nom de son apparente inefficacité, mais plutôt le reconcevoir en étendant son emprise à des leviers nouveaux ». Quand une politique est inefficace, comment peut-on prétendre en étendre l’emprise ?
Quels sont les chiffres à retenir ? En moyenne triennale glissante, l’indicateur de suivi du plan Ecophyto, le NODU « usages agricoles », augmente de 5.8 % entre la période 2011-2012-2013 et la période 2012-2013-2014.
Le NODU « usages agricoles » est de 98 millions d’unité. L’évolution du NODU « usages agricoles » entre 2013 et 2014 est notamment expliquée par une augmentation du recours aux herbicides et à certains fongicides pour des raisons climatiques. Par ailleurs, le retrait du marché des préparations contenant deux substances herbicides en cours de retrait du marché européen peut, indirectement, avoir un effet à la hausse si les produits de substitutions nécessitent des doses homologuées supérieures aux précédentes.
En « usages agricoles », les QSA « quantités de substances actives » vendues sont  entre 2013 et 2014 de
Les quantités vendues des substances actives entrant dans le segment de NODU « usages agricoles » augmentent de 16.0 % entre 2013 et 2014 :

 

 

2009

2010

2011

2012

2013

2014

« usages agricoles »

QSA (Tonnes)

51 024

50 630

48 934

49 410

50 866

58 989

Surface (SAU) (milliers ha)

13 993

13 959

13 937

14 001

14 025

14 183

QSA/SAU

3.65

3.63

3.51

3.53

3.63

4.16

2- Les produits de « biocontrôle »

 

b) Le mythe de la nature bonne

- « Naturel » ou « synthétique », un pesticide reste donc un pesticide
Qu’il soit utilisé en agriculture biologique ou qu’il soit synthétique (qualifié de « chimique ») un pesticide doit être considéré selon une même problématique :
- quel est son danger potentiel pour l’environnement et pour la santé humaine ?
- Quel risque lui est associé ?
- Quelles préconisations en découlent en termes d’usage et de précaution ?
- Quels avantages peut-on en attendre ?
Malheureusement, les pourfendeurs des pesticides de synthèse (« chimiques ») et les pouvoirs publics manquent de cohérence. L’ONG Générations futures, qui s’est empressée de réclamer l’interdiction immédiate du glyphosate dès la communication du CIRC [33], n’a jamais protesté contre la dérogation accordée jusqu’en 2011 par le gouvernement français pour l’utilisation de la roténone. Par ailleurs, elle s’efforce de minimiser les dangers des pesticides utilisés par l’agriculture bio .

- Le concept de « Naturel » n’est pas synonyme d’inoffensif ! [34]
On est en pleine confusion sémantique quand on associe le mot pesticide à l’« agriculture industrielle » ou  à l’« agrochimie » et à des dommages réels ou supposés sur l’environnement ou la santé humaine. Pourtant, l’agriculture biologique utilise des produits qui ont exactement la même fonction que ceux autorisés dans l’agriculture conventionnelle : insecticides, acaricides, fongicides, molluscicides, etc. Obligés de le reconnaître, les « anti-pesticides » s’empressent de préciser qu’il ne s’agit pas de pesticides de synthèse mais de pesticides « naturels », surfant ainsi sur une superstition largement répandue selon laquelle tout ce qui est naturel est forcément bon.
Dans les cultures maraîchères de la région de Marmande, on ne trouve pas naturellement de l’huile de neem, puisqu’elle est extraite d’un arbre originaire d’Asie ! Si l’agriculture biologique n’utilise pas de molécules issues de la chimie de synthèse, elle procède à des associations plantes/pesticides qui ne sont pas naturelles, dans le sens où elles n’auraient pas lieu sans l’intervention humaine.
La principale idée reçue est que les pesticides bio « naturels » sont nécessairement meilleurs pour la santé ou pour l’environnement. Or, comme n’importe quel pesticide, ils sont susceptibles de nuire à des organismes non-cibles.


[1] http://www.anses.fr/index.htm

[2] http://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/appros-phytosanitaire/article/les-agriculteurs-en-bonne-sante-mais-les-phytosanitaires-sous-haute-surveillance-216-75165.html

[3] Déclaration devant la Commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire de l’assemblée nationale Mercredi 7 novembre 2007, Séance de 16 heures 15

[4] En lien avec l’Académie de médecine et l’Académie des sciences, le Circ a récemment publié un rapport qui présente une estimation du nombre de cas de cancers en 2000 en France imputables aux expositions à des cancérogènes avérés

[5] http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000739/0000.pdf

[6] Concernant le cancer du sang : « les expositions professionnelles aux pesticides et aux PCB ont été, de manière répétitive, mises en  cause dans les lymphomes de l’adulte….Les difficultés liées à l’évaluation rétrospective des expositions professionnelles et le manque de données prospectives handicapent ces recherches et empêchent encore de porter des conclusions précises. » (p 311)

[7] Concernant le cancer du cerveau : « L’étude de Lee et coll. (2005) proposait également une liste de 20 insecticides et 17 herbicides, … et  a mis en évidence un risque élevé avec la metribuzine, le paraquat, le bufencarb, le chlorpyriphos et le coumaphos. Les critères de choix des pesticides inclus dans ces listes ne sont pas explicites (pesticides les plus vendus ou toxicologie des substances). L’étude européenne multicentrique coordonnée par le CIRC, menée auprès de 1 178 cas de tumeurs cérébrales et 1 987 témoins, ne trouve pas d’élévation de risque pour les expositions aux pesticides[9]» (p 350).
Le rapport ajoute : «  En conclusion, même si un certain nombre de facteurs étiologiques ont été suggérés par les études  épidémiologiques menées au cours des dernières décennies (radiations ionisantes et non ionisantes, pesticides, métaux, composés nitrosés, tabagisme, colorants, SV40…), les données actuelles ne permettent généralement pas de conclure définitivement. »(p 359).

[8] Concernant le cancer du cerveau : « De façon générale, la recherche sur les facteurs de risque des tumeurs du SNC rencontre beaucoup de difficultés méthodologiques. Avant tout, le regroupement, dans la plupart des études publiées, d’entités vraisemblablement d’étiologie différente, constitue un problème majeur pour ces  tumeurs. … Enfin, les expositions professionnelles comme celles de l’environnement général restent très difficiles à quantifier. C’est notamment le cas des expositions aux pesticides. Ainsi, on ne dispose que de très peu d’éléments pour argumenter des relations dose-effet car un grand nombre d’études apprécie l’exposition de manière grossière (simples intitulés de profession, ou exposition présente/absente). Des progrès pour catégoriser plus finement les expositions apparaissent absolument nécessaires. Il n’est donc pas possible aujourd’hui de conclure définitivement sur le rôle des facteurs environnementaux dans la survenue des tumeurs cérébrales. » (p 380)
Pour répondre aux rumeurs concernant la fragilité des enfants, le rapport ajoute : «  En conclusion, le rôle de l’environnement dans les tumeurs cérébrales de l’enfant est encore très mal connu. Cela tient en partie à la difficulté de caractériser les expositions environnementales de l’enfant, notamment aux pesticides et aux hydrocarbures, à l’imprécision de la définition de la maladie, qui agrège des catégories de tumeurs très différentes, et à la taille souvent insuffisante des études. » (p 371)

[9] Concernant le cancer des testicules : « une étude de grande ampleur, a permis de comparer le ratio d’incidence standardisée (SIR) du cancer du testicule chez 33 658 applicateurs de pesticides travaillant en Floride… cette étude souffre également de plusieurs limites. D’une part, la caractérisation de la variable « exposition aux pesticides » est très globale ayant été faite via l’obtention d’une licence d’achat de pesticides ne permettant aucunement de s’assurer de l’utilisation effective des pesticides par le détenteur de la licence…Par ailleurs, certainsfacteurs de confusion importants (usage du tabac par exemple) n’ont pas été collectés. Enfin, … et la sélection probable opérée par le « healthy worker effect » limitent considérablement lavalidité générale de cette étude faisant état d’une relation entre « exposition aux pesticides » et incidence du cancer du testicule ». (p 579-80)

[10] Concernant le cancer de la prostate : « trois méta-analyses ont été  réalisées chez les professionnels exposés aux pesticides,… Cependant, …les informations recueillies sur l’exposition aux pesticides sont insuffisantes pour la distinguer des autres facteurs de risque. …L’homogénéité des résultats dans ces études serait en faveur d’une association possible entre le cancer de la prostate et l’exposition aux pesticides. Cependant, les résultats de cette étude ne permettent pas d’identifier un pesticide spécifique responsable de l’augmentation du risque». (p. 620) 
Le rapport ajoute : « il apparaît que l’exposition à certains pesticides, en particulier chez les applicateurs et les employés des usines de production de pesticides, serait responsable d’un risque accru de cancer de la prostate, mais actuellement, ce facteur n’est pas statistiquement indépendant des autres facteurs de risque.» (p 626)  Le rapport conclue : « Il semble que les herbicides ne majorent pas le risque de cancer de la prostate. » (p 642)

[11] «  L’association entre pesticides et risque de cancer du poumon est une question difficile à documenter » (p 140).

[12] Concernant le cancer de la Thyroïde : « « Seulement deux études ont mis en évidence une relation entre l’exposition aux pesticides … et le risque de cancer de la thyroïde….L’interprétation de ce résultat est difficile car un très grand nombre de tests ont été effectués dans cette étude, qui n’a pas mis en évidence d’augmentation pour les autres professions potentiellement exposées, agriculteurs, ouvrières des usines de fabrication, mais qui a montré une augmentation pour d’autres professions très différentes.
Une étude de cohorte prospective américaine, l’Agricultural Health Study, sera prochainement la source majeure d’information sur ce sujet. Elle porte sur 90 000 agriculteurs ou femmes d’agriculteur, inclus entre 1993 et 1997, et comporte un enregistrement de tous les pesticides utilisés. La première publication sur la mortalité par cancer jusqu’en 2000 … n’a pas mis en évidence d’augmentation pour le cancer de la thyroïde…. Les études actuelles sur les pesticides sont insuffisamment documentées pour être conclusives » (p 704-705-706)

[13] Concernant le cancer du sein : « « Une étude rapporte également que le niveau élevé de DDT était associé à une augmentation significative de cancer du  sein chez les femmes possédant l’allèle nul du gène GSTM1. Ces études sont aujourd’hui insuffisantes. Il est important dans les études futures de pouvoir distinguer les différentes formes de pesticides utilisés, … ». (p 503)

[14] (Van Maele-Fabry et coll., 2003, 2004 et 2006)

[15] (Alavanja et coll., 1996)

[16] (Schlehofer et coll., 2005)

[17] (Fleming et coll., 1999)

[18] (Lope et coll., 2005).

[19] Concernant le cancer du sein : « « Une étude rapporte également que le niveau élevé de DDT était associé à une augmentation significative de cancer du  sein chez les femmes possédant l’allèle nul du gène GSTM1. Ces études sont aujourd’hui insuffisantes. Il est important dans les études futures de pouvoir distinguer les différentes formes de pesticides utilisés, … ». (p 503)

[20] Concernant les personnes professionnellement exposées, l’étude conclue : «  L’exposition professionnelle, présente ou passée aux pesticides concerne en France une population très nombreuse, entre 1 et 2 millions de personnes d’après le recensement agricole de 2000.  … Le constat global est donc qu’il n’existe pas actuellement de statistiques à une échelle géographique fine concernant la nature des produits pesticides utilisés en France » (p 796).

[21] Concernant la population en général, l’étude écrit : « « À ce jour, une seule étude française a permis d’estimer l’imprégnation globale aux pesticides dans la population générale. Ce travail de thèse a permis de renseigner l’exposition d’une population de 130 enfants franciliens âgés de 6-7 ans, … En France, les niveaux d’exposition de la population générale aux pesticides restent très mal connus… Ceux-ci ne peuvent donc constituer en l’état une source de données pour alimenter un système de surveillance ou estimer l’exposition de la population française aux pesticides.
L’alimentation, bien que souvent présentée comme le contributeur majoritaire de l’exposition aux pesticides, ne semble pas directement corrélée aux concentrations dans les milieux biologiques.»(p 760-61). Le rapport fait également des commentaires généraux quelques soient les populations concernées : « L’association entre pesticides et risque de cancer du poumon est une question difficile à documenter » (p 140).

[22] «  Toutes les études publiées aujourd’hui suggèrent un doublement du risque de leucémie chez les enfants dont la mère a utilisé des pesticides à usage domestique. L’association paraît concerner l’utilisation de ces produits pendant la grossesse et la petite enfance, dans le jardin et  à domicile… Ces études, qui sont toutes fondées sur l’interrogatoire des mères, ne parviennent toutefois pas à préciser les circonstances et la nature précise de ces expositions… aucun  pesticide n’a  été incriminé en particulier. » (p. 297)

[23] file:///C:/Users/Stanislas/Downloads/presentation_nodu%20(1).pdf

[24] Le mot "phéromone" vient des mots grecs 'pheran' et 'horman' et signifie “porteur d'excitation”. Les phéromones sont des substances naturelles chimiques qui sont sécrétées par les insectes, les animaux et les humains pour attirer le sexe opposé.

[25] http://www.croppp.org/Statut-des-produits-de-biocontrole

[26] Recette de fabrication  du purin d’ortie (PNPP no 2011-01)
1. Faire macérer les feuilles d’orties (choisir des pousses jeunes et non montées en graines) dans de l’eau (eau de pluie ou de source de préférence) à raison de 1 kg pour 10 litres d’eau, sans aucun autre ajout. La fermentation peut être facilitée si l’ortie est préalablement hachée.
2. Brasser le mélange tous les jours.
3. Laisser macérer 3 à 4 jours à 18o C pour obtenir un effet insecticide et fongicide.
4. Filtrer la macération et diluer le filtrat dans environ 5 fois son volume d’eau (eau de pluie ou de source de préférence) dans un récipient fermé et identifié. S’assurer que le pH du purin obtenu sera de l’ordre de 6 à 6,5, gage d’une fabrication et d’une conservation dans de bonnes conditions.

[27] G. San Martin, T. Adriaens, L. Hautier et N. Ottart, « La coccinelle asiatique Harmonia axyridis », Insectes n°136, 2005.

[28] Lethal and sublethal effects of azadirachtin on the bumblebee Bombus terrestris,Ecotoxicology, January 2015, Volume 24, Issue 1, pp 130-142

[29] Tanner CM et al., “Rotenone, paraquat, and Parkinson’s disease”, Environ Health Perspect. 2011 Jun ;119(6):866-72. doi : 10.1289/ehp.1002839.

[30] Source : (file:///C:\users\Stanislas\Downloads\20140409presentation3.pdf)

[31] (http://www.ibmafrance.com/biocontrocircle-en-agriculture.html)

[32] SOurce : « Biocontrôle en Protection des cultures... »  Résumé du rapport établi par le Groupe de travail de l’Académie d’Agriculture de France

[33] Centre International de recherche sur le cancer, organisme dépendant de l’OMS et qui a classé le glyphosate dans la catégorie des cancérigènes probables.

[34] http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2596