« Il faudrait un nouvel illuminisme ». C’est ce qu’a déclaré Ernst Ulrich von Weizsäcker, co-président du Club de Rome. Son objectif est, dit-il, de  « trouver un nouvel équilibre dans  la gestion des ressources ». Le propos a été tenu le 22 mars 2017 lors d’une conférence internationale au Vatican au sujet de la « reconstitution des valeurs de l’eau pour un monde assoiffé ». Cette référence à « l’illuminisme » fait penser aux « illuminati ». Il n’est pas inutile d’expliquer ce dont il s’agit et de montrer la cohérence de cette philosophie avec un « Club de Rome » dont l’existence est peu connue et qui était co-organisateur de la conférence du Vatican.

Commentaires : « les2ailes.com »

1- Le contexte

1.1- La conférence « reconstitution des valeurs de l’eau pour un monde assoiffé ».

Cette conférence a été organisée le 22 mars 2017 par le Conseil pontifical pour la culture, en collaboration avec le Club de Rome et l’École supérieure de culture sociale et médiatique de Toruń, en Pologne.

Ernst Ulrich von Weizsäcker, co-président du Club de Rome, a ouvert les sessions de la journée juste après les cardinaux Ravasi et Gallagher et juste avant les représentants du programme Watershed, Silvia Zimmermann del Castillo et Joerg Geier, respectivement co-directrice et directeur associé de Watershed, tous les deux également membres du Club de Rome.

Mais, d’autres personnalités éminentes sont y intervenues :
- Fred Boltz, DG des écosystèmes de la Rockefeller Foundation
- Des responsables d’ONG, Globe Tree, Pacific Institute, Cività dll’Acqua Centro Internazionale, Le Qatar Environment and Energy Research Insitute, ZamZamWater, l’Insitut du Pacifique,
- Des économistes enseignants à l’Oxford Martin School,  à la Texas University,
- Des journalistes de la BBC,
- Des dirigeants d’entreprises engagées dans l’écologie, la ZERI (Zero Emissions Reserach and Inititatives), la « blue economy » de Gunter Pauli (belge membre du club de Rome)
- Des fonctionnaires de la NOAA (Administration Nationale Océanique et Atmosphérique) 

1.2- Le projet Watershed

Watershed se veut  le premier d'une série de programmes et d'activités programmés pour les cinq prochaines années pour déclencher une conversation mondiale autour de la valeur et des valeurs de l'eau - à travers les régions géographiques, l'espace, la culture et l'histoire.

Reconnaissant l'urgence à la fois d'un niveau spirituel et pragmatique, le Vatican et le Club de Rome, avec la collaboration de Circle of Blue , Value Web et Global Future Council on the Environment du Forum économique mondial, produisent une conférence à grande échelle lors de la Journée mondiale de l'eau qui s'engage et se concentre sur les merveilles et les défis des approvisionnements en eau douce de la planète.

Parmi les sponsors de l’opération, on trouve en particulier la fondation Rockfeller,  le « climate Justice Resilience Fund,  l’« International Water Security Network », la TSE Foundation chinoise, Hexagon Geospatial, Vectorcenter 

3- L’illuminisme

C’est ce à quoi a appelé Ernst Ulrich von Weizsäcker dans son discours d’ouverture de la conférence Watershed au Vatican.

L’encyclopédie universalisme définit ainsi cette philosophie : « L'illuminisme désigne un courant à la fois philosophique et religieux qui eut son apogée avec les théosophes du XVIIIe siècle. L'originalité de l'illuminisme tient à la façon dont il considère le problème de Dieu et celui de ses rapports avec l'homme. Elle apparaît, plus essentiellement encore, dans l'importance donnée à la dimension intérieure, au souci de se dégager de l'histoire, du temps et de l'espace. Rien de plus opposé aux méthodes d'autorité de la scolastique que l'illuminisme, dans lequel la personne est appelée à tenir le rôle que lui assigne sa vocation singulière. Chaque être possède sa propre lumière et ses propres ténèbres. Si la vérité est une, elle ne peut toutefois être reçue que selon la capacité de chacun ».

2- De « l’illuminatisme » au complot des « illuminatis » ?

Voilà une idée qu’il ne faudrait pas trop vite développer.

Le mot illuminati, -les illuminés- qualifie en effet de nombreuses réalités :

  • les Illuminés d’une société secrète de Bavière, fondée en 1776 par Adam Weishaupt et se réclamant de la philosophie des Lumières 
  • les Illuminati qui, selon les théories du complot, conspirent et agiraient dans l'ombre du pouvoir, contrôlant prétendument les affaires du monde au travers des gouvernements et des grandes multinationales et visant à l'établissement d’un Nouvel ordre mondial ;

Une chose est plausible, c’est de penser qu’un illuminati, aujourd’hui, se retrouverait bien dans un programme  évoquant entre autres l’instauration d’un "Nouvel Ordre Mondial", la réduction de la population mondiale, l’instauration d’un nouveau paradigme religieux et universel, la promotion du gender et du transhumanisme, etc..., bref, comme le dis l'encyclopédie Universalis, tout ce qui répond à un désir humain "de se dégager de l'histoire, du temps et de l'espace".

Un tel programme se retrouve bien dans le symbole des illuminatis qu’on retrouve sur le billet vert de 1 dollar américain :

L’oeil « qui voit tout » au sommet d’une pyramide, symbolisant la tour de Babel enfin aboutie. Deux inscriptions entourent le symbole : « Annuit Coeptis » ("Satisfait de notre projet") et « Novus ordo secloru » ( Nouvel Ordre pour des Siècles", ou encore "Nouvel Ordre Mondial").

De nombreux sites évoquent une prétendue infiltration des illuminatis au sein du Vatican. L’appel qu'y a lancé Ernst Ulrich von Weizsäcker pour un nouvel illuminatisme ne doit pas servir d’argument pour soutenir cette thèse. En effet, le Vatican a été très clair pour condamner l’illuminatisme :

3- L’illuminisme chez Jean-Paul II et Benoit XVI

L’illuminatisme est un concept que Benoit XVI a évoqué plusieurs fois. Avant son voyage en Allemagne, le 5.8.2006, il avait évoqué le monde occidental qui connait « une nouvelle vague d'illuminisme profond ou de laïcisme... Il est devenu plus difficile de croire, puisque le monde où nous nous trouvons est totalement fait par nous-mêmes, et Dieu, pour ainsi dire, n'y figure plus directement ». 

Dans Spes Salvi[1], Benoît XVI consacre un paragraphe entier à la « transformation de la foi-espérance chrétienne dans les temps modernes ».
Le Pape fait remonter cette transformation au philosophe Francis Bacon (§ 16). La corrélation que fait le philosophe « entre science et pratique signifierait que la domination sur la création, donnée à l'homme par Dieu et perdue par le péché originel, serait rétablie » (§16). Benoît XVI explique en quoi il s’agit d’une dérive grave : « la restauration du « paradis » perdu, n'est plus à attendre de la foi, mais de la relation à peine découverte entre science et pratique... l'espérance reçoit également chez Bacon une forme nouvelle. Elle s'appelle désormais foi dans le progrès... Grâce à la synergie des sciences et des pratiques, s'ensuivront des découvertes totalement nouvelles et qu'émergera un monde totalement nouveau, le règne de l'homme » (§ 17).
Benoît XVI n’utilise pas l’expression de « franc-maçonnerie », mais on devine que c’est bien cela qu’il vise en évoquant les cultes du progrès et de la science, le règne de l’homme.
Benoit XVI explique en quoi l’idée de progrès place en son centre une forme de toute puissance de la raison et de la liberté: « Le progrès est surtout un progrès dans la domination croissante de la raison et cette raison est considérée clairement comme un pouvoir du bien et pour le bien. Le progrès est le dépassement de toutes les dépendances – il est progrès vers la liberté parfaite. La liberté aussi est perçue seulement comme une promesse, dans laquelle l'homme va vers sa plénitude. Dans les deux concepts – liberté et raison – est présent un aspect politique... Les deux concepts portent donc en eux un potentiel révolutionnaire d'une force explosive énorme » (§ 18).

Pourquoi rappeler ici ces textes de Benoît XVI ?
Parce que l’encyclique parle de la révolution française qui a constitué une « tentative d'instaurer la domination de la raison et de la liberté ». Il cite explicitement l’illuminisme qui « dans un premier temps, s'est tournée avec fascination vers ces événements ».
Benoit XVI poursuit la description en rappelant l’histoire : « Francis Bacon et les adeptes du courant de pensée de l'ère moderne qu'il a inspiré, en considérant que l'homme serait racheté par la science, se trompaient. Par une telle attente, on demande trop à la science; cette sorte d'espérance est fallacieuse ». (§ 25)

Mgr Schooyans, lui aussi,  a également compris les risques de l’illuminatisme qui fait passer nos sociétés « de la tolérance doctrinale à l’intolérance civile ». Il l’explique ainsi : « Nous trouvons hélas une confirmation de ce diagnostic en examinant l’insistance avec laquelle il est fait appel, aujourd’hui, à la tolérance. Ce thème a été fort développé depuis le XVIe siècle, surtout à l’occasion des guerres de religion. Peu à peu, cependant, l’Illuminisme traite ce thème pour lui-même. Ces développements résultent de l’affirmation de plus en plus claire de l’autonomie des individus, de leur liberté de pensée, du “rejet de tout dogme”, de toute autorité. Il résulte également du scepticisme ou de l’agnosticisme philosophique: à partir du moment où nul n’est en mesure de connaître le vrai et le bien, chacun doit respecter les opinions et les décisions des autres. La tolérance ainsi conçue implique évidemment un relativisme moral, dont l’individu peut sortir en choisissant, “en totale liberté”, ce qui lui plaît, ce qui lui est utile »[2]

4- Le club de Rome et l’illuminatisme

Le propos tenu par son co-président du Club de Rome souhaitant un nouvel illuminatisme n’est probablement pas à prendre au premier degré. On ne voit pas, dans la définition du concept ce que cela viendrait faire avec la « reconstitution des valeurs de l’eau pour un monde assoiffé ».  Il serait un peu réducteur de ne retenir que ce mot d’illuminatisme dans tous les discours qui ont été tenus. On peut malgré tout se poser la question du lien entre le Club de Rome et les idées véhiculées par l’illuminatisme. Or l’histoire du Club de Rome est peu connue et il convient d’en dire quelques mots

4.1- Le club de Rome, co-organisateur de la conférence du Vatican

Le Club de Rome était représenté au Vatican par deux de ses représentants les plus éminents:
- Anders Wijkman, co-president, et, par ailleurs, président de l’association suédoise des industries du recyclage, membre du parlement européen, sous secrétaire de l’ONU et directeur des politiques du PNUD
- Ernst Ulrich von Weizsäcker, physicien, biologiste et politicien allemand, président jusqu’en 2000 de l'Institut Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie, auteur du rapport du club de Rome : « Factor Five » en 2009

4.2- Les origines du Club de Rome

D’après certains textes, le Club de Rome aurait été fondé par des illuminatis.  Sans tomber, une fois encore dans une forme de hantise des complots,  retenons que le Club de Rome est un groupe de réflexion (Think Tank) fondé en 1968, dans la propriété Rockefeller à Bellago en Italie. A sa création, il était piloté par Aurelio Peccei, administrateur de Fiat.

4.3-  Le fameux "rapport Meadows" du Club de Rome

Le club de Rome s’est rendu célèbre par son rapport Meadows.en 1972. Ce n’était en fait que le rapport d’une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il avait pour titre français « Halte à la croissance ? ». Ce rapport s’était limité à des corrélations entre seulement cinq variables: la population, le PIB/Habitant, la ration alimentaire/personne/an, la pollution, et, enfin, les ressources non renouvelables.  Le rapport avait modélisé les évolutions en appliquant une loi dite « loi des rendements décroissants » énoncée en 1817 et publiée en 1821 par David Ricardo, dans ses « Principes de l'économie politique et de l'impôt ». Ce concept des rendements décroissants –qui date, on le voit,  quelque peu- s'accordait bien avec l'idée malthusienne selon laquelle plus la population augmente, plus les ressources disponibles par habitant se réduisent. Nulle part on ne trouvait de prévisions dument datées.

Toutefois la lecture des courbes[3], montre que si les tendances s’étaient maintenues, tout devait s’effondrer vers les années 2005. Étant donné ce qu’on a constaté, on ne peut qu’émettre des doutes sur la validité du modèle. Le rapport modélisait l’effondrement de notre civilisation, même avec une régulation parfaite des naissances, stabilisant la population mondiale aux 4 milliards d'habitants de 1975, par une égalité des taux de mortalité et de natalité !

Alors que faire ? Le « rapport Meadows » proposait de combiner des  changements de technologie avec des changements de valeur, afin de réduire les tendances à la croissance à l'intérieur du système.

De très nombreux scientifiques ont contesté les fondements du raisonnement. Ainsi, Samuel Farfari[4] a résumé les critiques qu’il convient de faire au rapport Meadows: « La principale raison pour laquelle ce club …s'est fourvoyé sur cette question comme sur d'autres, c'est parce qu'il pensait à une évolution linéaire de la technologie et estimait que les évolutions de la démographie, de la pollution et des besoins suivaient une tendance exponentielle. Cela ne pouvait que conduire à une interprétation catastrophique du futur. Petite erreur d'hypothèse mais grande divergence quant aux résultats ».

Quelles sont, concrètement, les critiques faites au rapport Meadows:  « Il lui est d’abord reproché d’avoir fondé son modèle sur  l’agrégation qui a toujours été considérée comme une démarche appauvrissante bien qu’inévitable en macroéconomie et qui, de ce fait ignore largement les problèmes de structure. Il est également reproché d’avoir appliqué un « principe d’accélération », qui veut qu’un output soit proportionnel à son stock en capital. Il est reproché d’avoir (implicitement) supposé que la même proportionnalité prévalait pour la pollution - qui est aussi un output ! La dernière critique faite est de ne pas avoir prix en compte les phénomènes de prix dans la mesure de la rareté des ressource et d’avoir retenu une hypothèse de croissance exponentielle de la technologie ».

4.4- Le rôle actuel du Club de Rome

-  Son organisation

En 2000, le prince Hassan de Jordanie, oncle du roi Abdallah II, a été nommé président du club de Rome lors d’une cérémonie à Madrid présidée par le roi Juan Carlos d’Espagne et la reine Sophie.

Le club de Rome est dirigé par deux Co-présidents : Ernst Ulrich von Weizsäcker et Anders Wijkman. Ils sont assistés de deux Vice-présidents : Roberto Peccei, professeur de physique et Astronomie à l’université de Los Angelès, et  Susana Chaon, professeur de technologie à l’université Monterrey de Mexico,
Son Secrétaire général est : Maxton Graeme, auteur de « Reinventing Prosperity » et son trésorier Reto Ringger, fondateur de la Globalance Boank
On notera quelques membres français en les personnes de Jérôme Bindé, de Jacques Delors ou de Thierry de Montbrial qui a été l’un des rapports du Club.

L’Académie Pontificale des Sciences a honoré le Club par la nomination de Hans-Joachim Schellnhuber comme académicien.

- Les publications du Club de Rome

Malgré les critiques opposées au rapport Meadows, celui-ci a fait l’objet, en 1992, d’une première mise à jour, intitulée « Beyond the Limits ». Mais ce nouveau rapport n’a pas pris en compte les critiques dont la première édition avait été l’objet. Enfin, en 2004, paraissait une seconde mise à jour qui, jusqu’ici, n’a pas été traduite en français : « Limits to Growth. The 30-Year Update ». Les auteurs ont jugé cette mise à jour nécessaire  pour souligner la gravité de la situation. Les auteurs s’appuient largement sur la notion d’ « empreinte écologique » et sur le travail de Mathis Wackernagel dans la création de cet indicateur. Au cœur de leur mise à jour se trouve le concept d’« overshoot »,  qui signifie que nous serions déjà au-delà des limites de la planète. Ce concept est malheureusement, lui aussi, dépourvu de tout fondement scientifique.

Ce rapide historique sur le Club de Rome est indispensable, même si beaucoup s’imaginent que c’est une organisation disparue. Il existe toujours et est très actif. Les tenants de la décroissance voient dans le Club de Rome les précurseurs des notions de « développement durable » et d' « empreinte écologique ».

Depuis son « rapport meadows », le club de Rome a publié plus de 40 rapports, dont  les plus récents sont « 2052- a global Forecast », (2012) et « Reinventing prosperity » (2016)

De nombreux rapports mettent en avant la crise écologique et les ressources naturelles: « Bankrupting Nature » (2012), - « Factor five » (2010) ou comment transformer l’économie globale par une amélioration de 80% de la productivité des ressources,  « Factor four », ou comment doubler la santé et réduire de moitié l’usage des ressources,  « Taking nature into account » (1995),  « The future of the oceans » (1986)

La plupart de ces rapports développent des idées démographiques malthusiennes : « Global Population - Blow-up and after » (2006), « The future of people with disability in the world » (2005).

5- Conclusion

Quand Ernst Ulrich von Weizsäcker dit au Vatican qu’« il faudrait un nouvel illuminisme pour trouver un nouvel équilibre dans  la gestion des ressources », il est cohérent avec deux idées du club de Rome auquel il appartient :
- L’illuminatisme au sens où Benoit XVI : une tentative philosophique tentant d'instaurer la domination de la raison
- La gestion des « ressources naturelles » que le Club de Rome relie souvent à la question démographique. 

En matière de ressources en eau, la planète n’a pas de gros problème global puisque les écoulements d’eau représentent au niveau planétaire plus de 8.000 m3/hab./an, soit 10 fois plus que nécessaire. Certes, la pluie tombe et s’écoule quelquefois loin des sols cultivables  ce qui justifie également des investissements hydrauliques d’accès à l’eau. L’homme n’utilise donc moins de 10% des ressources. On pourrait déjà conclure qu’il n’y a pas de problèmes d’eau, mais seulement des problèmes d’accès à l’eau. Effectivement, près de   milliards d’habitants ont des problèmes d’accès à l’eau.

Lors de l’audience générale au cours de laquelle le Pape François a lancé le colloque Watersheld, il a déclaré que « l’eau est un droit, et non une marchandise ». En un sens cela se comprend, mais concrètement, l’accès à l’eau a un coup et il faut bien le financer. D’ailleurs, Radio Vatican a précisé que Thomas van Wayenberge avait participé à la conférence. Il est le  représentant d’Aquafed, la fédération internationale des opérateurs privés de services d’eau. Cet expert insiste sur le fait que l’accès à l’eau n’est pas le plus grave ; La question est également celle de l’évacuation des eaux usées. Car 70 % de la population souffre de séordres gastriques. 

 

[1] Benoit XVI, « Spe salvi » encyclique sur l’espérance chrétienne -  30.11.2007

[2] Mgr Michel Schooyans « Droits de l’homme et démocratie à la lumière de l’enseignement social de l’Église », (Académie Pontificale des Sciences Sociales, acta 4, 1999, page 52).

On notera accessoirement que l’auteur évoque un thème qui nous est cher, celui de la « Tyrannie du consensus »  « Il suffit d’observer les discussions parlementaires contemporaines sur des questions vitales, comme l’euthanasie, l’avortement, la stérilisation en masse, l’homosexualité, etc. pour se rendre compte de l’influence envahissante de cette tournure de pensée. Mais celle-ci est surtout devenue dominante dans les grandes organisations internationales. Sur ce point fondamental, l’ONU des origines est méconnaissable dans l’ONU d’aujourd’hui. En effet, le recours au consensus est constamment invoqué pour surplomber les législations nationales qui, elles, continuent dans la plupart des cas à se référer à l’objectivité des droits de l’homme, typiques de l’autre. tradition. Gouvernants et juges nationaux sont ainsi intimidés et discrédités. ... Cette conception, si elle devait se consolider, signerait l’impossibilité d’une société démocratique. ». (p. 50)

[3] "Halte à la croissance ?" (Ecologie - Fayard – 2nd T 1972) - (Figure 31)

[4] Enseigne la géopolitique de l'énergie à l'Université libre de Bruxelles; docteur en Sciences appliquées; fonctionnaire à la Commission UE