« La seule chose dont vous avez besoin pour transformer les gens en esclaves, c’est la peur »
(Robert Kennedy Jr,  Berlin 29.8.2020)

C’est la nouvelle formulation qui ressort d’un commentaire de  Gilles Pison, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et chercheur associé à l'Ined. Il est l’auteur d’une étude qui annonce une population humaine de 10,5 milliards d'habitants en 2100. Il parle d’une « inertie démographique » et dit que, « si la fécondité remontait dans les pays où elle est très basse pour se stabiliser à l'échelle mondiale au-dessus de deux enfants, la conséquence en serait une croissance ininterrompue, et la disparition de l'espèce à terme, par surnombre », explique-t-il. Il prétend que « les hommes doivent certes dès maintenant réfléchir à l'équilibre à trouver à long terme », et que « l'urgence est à court terme, c'est-à-dire les prochaines décennies ». 
Ce pessimisme ambiant est attristant.  Ce n'est malheureusement pas nouveau: dans les Lois, Platon affirme que la population de la cité ne peut dépasser les 5.040 chefs de famille et de résidences familiales. L’histoire nous propose un autre regard. La planète, au fil des siècles, grâce à l’inventivité de l’homme, regorge de ressources et de possibilités.

Source : Le figaro.fr

Commentaire: "les2ailes.com"

Selon l'étude de l'Ined, « l'un des grands changements à venir est le formidable accroissement de la population de l'Afrique ». Comptant 1,2 milliard d'habitants en 2017, le continent devrait avoisiner les 2,5 milliards en 2050 et « pourrait quadrupler pour atteindre 4,4 milliards en 2100, ceci malgré le sida ». Alors qu'un homme sur six vit aujourd'hui en Afrique, plus d'un sur trois y vivrait dans un siècle.

Avec une population âgée et une baisse de sa fécondité, le vieux continent devrait passer de 745 millions d'habitants en 2017 à 736 millions en 2050. L'Europe, qui représente aujourd'hui 10% de la population mondiale, ne devrait plus en représenter que 7%.

Comme « l 'humanité n'échappera pas à un surcroît de 2 à 3 milliards d'habitants d'ici 2050 », Gilles Pison en conclut que « la vraie question, celle dont dépend la survie de l'espèce humaine à terme, est finalement moins celle du nombre que celle des modes de vie » afin d'épargner notre planète.

Dans ce type de discours, on finit par se demander quel est le problème : la disparition de l’espèce humaine ? L’implosion de l’Europe ou l’explosion de la population africaine ? ou l’avenir de la planète ?

Quelques questions à se poser? 
* Y a-t-il eu des époques où la population a arrêté de monter? 
Une seule, semble-t-il: celle de la peste noire. 
A toutes les autres époques, l'homme a su trouver des solutions: les grands défrichements forestiers, la révolution industrielle, etc.. 

* La surpopulation est-elle un concept nouveau? 
Les hommes se sont toujours regroupés dans des zones "surpeuplées" par rapport à d'autres. Ces zones ont toujours été les mêmes: la côte pacifique de l'Asie, l'Inde, le Nil, le pourtour méditerranéen,  ...