Lors des débats à l’Assemblée nationale, pour le budget 2024, un amendement (n° II-AC729) avait été déposé par M. Hendrik Davi (député groupe Écologiste et Social). Il reprenait  "la proposition de l’association Sciences citoyennes consistant à confier le pilotage de 10 % des crédits de la recherche à des conventions citoyennes décidant démocratiquement des orientations à lui donner". Il arguait que le pilotage de la recherche par l’ANR est très politique: "l'ANR favorise les recherches qui s’inscrivent dans l’air du temps et non les recherches de long terme dont nous avons besoin, notamment pour la planification écologique".
Il se trouve que, pour la cinquième année successive, l’Observatoire International Climat et Opinions Publiques (Obs’COP) a publié les résultats d’une étude d’opinions sur la question climatique dans 30 pays du monde. Elle révèle que le nombre des Français qui se considèrent comme Climatosceptiques est passé de 30% en 2918 à 35% en 2024. 
Confier le pilotage de budgets de recherche à des conventions citoyennes serait donc particulièrement dangereux.
D’ailleurs, l’amendement avait été repoussé sur l’argumentation de M. Philippe Berta, rapporteur pour avis, qui avait répondu que « le pilotage de la recherche, c’est-à-dire les choix scientifiques, relèvent des sachants ».

Cette réponse était-elle satisfaisante ?

Proposition: "les2ailes.com"

Les médias qui relaient des consensus établis entre « sachants », finissent par avoir un effet contre-productif: ils accroissent le sentiment populaire que le consensus n’est pas une preuve mais seulement un argument d’autorité qui n’apporte aucune autorité aux arguments.
Il faut donc réintroduire l’esprit de la disputatio publique pour que les opinions s’approprient eux-mêmes une position personnelle. De plus en plus d’instances militaires ou civiles, universitaires ou privées vérifient leurs stratégies consensuelles dites bleues, en finançant des équipes dissidentes dites rouges. Cette parité de financement apporte de la crédibilité aux débats contradictoires. En effet, faute de cette parité, les dissidents ne sont souvent que des amateurs n’ayant, dans le meilleur des cas, pas eu les moyens de les approfondir, ou, au pire ayant reçu des financements tiers ayant des intérêts partiaux quant aux conclusions.

Tout parlementaire devrait donc pouvoir déposer un amendement aux projets de loi de finances de l'Etat, ou à out le moins le voter: il s'agirait de proposer que les organes de pilotage de la recherche, alloue systématiquement la moitié de leurs appels à projets à des équipes rouges, quitte à réduire les budgets alloués à des recherches menées par des équipes bleues à chaque fois que ces recherches concernent les allégations santé ou environnementales les plus courantes.
La situation budgétaire de la France n'en serait pas vraiment affectée : en effet, toute réduction des budgets alloués à des équipes bleues consensuselles ne porterait pas préjudice à leurs conclusions puisque, pour elles, il s'agit d'une affaire entendue. Ce serait même une chance pour elles de pouvoir paisiblement démontrer le bien fondé des allégations dites bleues (cause humaine du réchauffement, potentiel cancérigène des pesticides ou des édulcorants de synthèse, etc...). Ce serait un moyen pour les équipes bleues de répondre aux opposants qui les accusent de rester enfermées dans leurs certitudes et dans des instances publiques spécialisées dont elles se servent pour assurer une rente de chercheurs à vie. 
Afin d’éviter le risque que des équipes rouges ne se lancent dans des recherches irréalistes ou polémiques, les contrats de recherche seraient assortis d’un engagement des équipes à participer à des débats publics et contradictoires sur les chaînes TV parlementaires.

Ces débats seraient arbitrés par des philosophes des sciences avec un plan précis: pertinence des données retenues et durées des observations, validité des modèles retenues, critères de paramétrages et lois scientifiques retenues pour la structuration desdits-modèles, capacité des modèles à reproduidre les données du passé, méthode de calculs des probabilité des prévisions, ...