Concrètement :

  1. Trop de fonctionnaires et pas assez de société civile : Stop ! « ça suffit ! »
  2. Atteintes aux droits de la Famille et lois de bioéthique mortifères : Stop ! « ça suffit ! »
  3. Le monopole scolaire : un désastre ! « ça suffit ! »
  4. Trop d’Etat : « ça suffit ! »
  5. Trop de normes environnementales : « ça suffit ! »
  6. Halte à toutes les formes de terrorisme et aux zones de « non droit » : « ça suffit ! »
  7. Stop aux corruptions et à toutes les formes de mauvaise gestion de l'argent public : « ça suffit ! »
  8. Les atteintes à la liberté de conscience : Halte ; « ça suffit ! » 
  9. Oui à un état laïc, mais Stop à la laïcisation de la société : Le laïcisme, « ça suffit ! ».
  10. Stop aux atteintes à la liberté d’expression et à toutes les lois Gaillot : « ça suffit ! »

Sur chacun de ces dix points, il existe des associations dont les travaux scientifiques contribuent à alimenter ces dix axes de réflexion.
Quel est le fondement de ces réflexions ?

Analyse : les2ailes.com

Il est intéressant de parcourir le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise sur la thématique de l’ « État ». Il n’est pas obligatoire de le citer systématiquement, mais il est intéressant de pouvoir s’en inspirer. Dix points importants ressortent de cette lecture.

  1. Il existe un primat de la société civile sur l’état (§ 418)[1]
  2. Les droits de la famille dans la société civile sont inviolables (§ 214)[2]. Mettre l’Union homosexuelle sur un plan analogue au mariage est contraire au devoir de l’Etat (§ 228)[3]. L’Etat doit soutenir le droit à la vie de la conception à la mort naturelle. (§ 231)[4]
  3. Quand l'État revendique le monopole scolaire, il outrepasse ses droits (§ 239 et 241)[5]
  4. L'État devient délétère pour la société et déresponsabilise les citoyens quand ses interventions directes sont trop envahissantes finit par déresponsabiliser les citoyens (§ 354)[6]. L'excès de bureaucratisation se vérifie lorsque les institutions, deviennent compliquées dans leur organisation et prétendent gérer tout domaine disponible (§ 412)[7]. La bureaucratisation excessive de l’Etat et l'hypertrophie des appareils publics est injustifiée (§ 187)[8]
  5. En matière environnementale, les normes juridiques ne suffisent pas à elles seules. Il faut cultiver un sens fort de la responsabilité (§ 468)[9]
  6. Le recours au terrorisme par les minorités est injustifiable (§ 387)[10]
  7. La corruption politique compromet toujours le fonctionnement correct de l'État (§ 411)[11]
  8. L'État ne doit pas contraindre une personne à agir contre sa conscience (§ 421)[12]
  9. Le principe de laïcité comporte le respect de toute confession religieuse de la part de l’État (§ 572)[13].
  10. Les liens étroits entre Presse, Gouvernements et pouvoirs financiers, s’avèrent dangereux. Il faut assurer un pluralisme réel dans ce secteur de l’information. (§ 414)[14]

[1] La communauté politique et la société civile, bien que réciproquement reliées et interdépendantes, ne sont pas égales dans la hiérarchie des fins. La communauté politique est essentiellement au service de la société civile et, en dernière analyse, des personnes et des groupes qui la composent. La société civile ne peut donc pas être considérée comme un appendice ou une variable de la communauté politique : au contraire, elle a la prééminence, car c'est dans la société civile même que l'existence de la communauté politique trouve sa justification. (CDSE § 418)

[2] La priorité de la famille par rapport à la société et à l'État doit être affirmée. En effet, la famille, ne serait-ce que dans sa fonction procréatrice, est la condition même de leur existence. Dans les autres fonctions au bénéfice de chacun de ses membres, elle précède, en importance et en valeur, les fonctions que la société et l'État doivent remplir.471 La famille, sujet titulaire de droits inviolables, trouve sa légitimation dans la nature humaine et non pas dans sa reconnaissance par l'ÉtatElle n'existe donc pas pour la société et l'État, mais ce sont la société et l'État qui existent pour la famille.
Tout modèle de société qui entend servir le bien de l'homme ne peut pas faire abstraction du caractère central et de la responsabilité sociale de la famille. La société et l'État, dans leurs relations avec la famille, ont en revanche l'obligation de s'en tenir au principe de subsidiarité.
 En vertu de ce principe, les autorités publiques ne doivent pas soustraire à la famille les tâches qu'elle peut bien remplir toute seule ou librement associée à d'autres familles ; par ailleurs, ces mêmes autorités ont le devoir de soutenir la famille en lui assurant toutes les aides dont elle a besoin pour assumer l'ensemble de ses responsabilités de façon adéquate. (CDSE § 214)

[3] En mettant sur un plan analogue l'union homosexuelle, le mariage ou la famille, l'État agit arbitrairement et entre en contradiction avec ses propres devoirs (CDSE § 228). Le désir de maternité et de paternité ne justifie aucun « droit à l'enfant », tandis que les droits de l'enfant à naître sont évidents, enfant auquel doivent être garanties des conditions optimales d'existence, grâce à la stabilité de la famille fondée sur le mariage et la complémentarité des deux figures, paternelle et maternelle (CDSE § 235).

[4] les familles, spécialement par leur participation à des associations, s'emploient à obtenir que les lois et les institutions de l'État ne lèsent en aucune façon le droit à la vie, de la conception à la mort naturelle, mais le défendent et le soutiennent (CDSE § 231)
La société et l'État ne peuvent donc ni absorber, ni substituer, ni réduire la dimension sociale de la famille ; ils doivent plutôt l'honorer, la reconnaître, la respecter et l'encourager selon le principe de subsidiarité. (CDSE § 252)

[5] Les parents ont le droit-devoir de donner une éducation religieuse et une formation morale à leurs enfants :  droit qui ne peut être effacé par l'État, mais respecté et encouragé ; devoir primordial, que la famille ne peut ni négliger ni déléguer (CDSE § 239).

Quand l'État revendique le monopole scolaire, il outrepasse ses droits et offense la justice. (...) L'État ne peut sans injustice se contenter de tolérer les écoles dites privées. Celles-ci rendent un service public et ont en conséquence le droit à être économiquement aidées » (CDSE § 241 et Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instr. Libertatis conscientia, 94)

 

[6] l'intervention publique devra s'en tenir à des critères d'équité, de rationalité et d'efficacité, et ne pas se substituer à l'action des individus, ce qui serait contraire à leur droit à la liberté d'initiative économique. Dans ce cas, l'État devient délétère pour la société : une intervention directe trop envahissante finit par déresponsabiliser les citoyens et produit une croissance excessive d'organismes publics davantage guidés par des logiques bureaucratiques que par la volonté de satisfaire les besoins des personnes. (CDSE § 354 et Cf. Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 48)

[7] L'administration publique, à quelque niveau que ce soit — national, régional, communal —, comme instrument de l'État, a pour finalité de servir les citoyens: « Placé au service des citoyens, l'État est le gérant des biens du peuple, qu'il doit administrer en vue du bien commun ».Cette perspective est contrastée par l'excès de bureaucratisation qui se vérifie lorsque « les institutions, qui deviennent compliquées dans leur organisation et prétendent gérer tout domaine disponible, finissent par être neutralisées par un fonctionnarisme impersonnel, une bureaucratie exagérée, des intérêts privés excessifs, un désintéressement facile et généralisé ». (CDSE § 412 et Jean-Paul II, Exhort. apost. Christifideles laici, 41)

[8] Certaines formes de concentration, de bureaucratisation, d'assistance, de présence injustifiée et excessive de l'État et de l'appareil public contrastent avec le principe de subsidiarité: « En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l'État de l'assistance provoque la déperdition des forces humaines, l'hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d'être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses ». (CDSE § 187 et Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 48)

[9] Le contenu juridique du « droit à un environnement naturel, sain et sûr »  sera le fruit d'une élaboration graduelle, sollicitée par la préoccupation de l'opinion publique de discipliner l'usage des biens de la création selon les exigences du bien commun, dans une commune volonté d'introduire des sanctions pour ceux qui polluent. Toutefois, les normes juridiques ne suffisent pas à elles seules; à côte d'elles doivent mûrir un sens fort de responsabilité, ainsi qu'un changement effectif dans les mentalités et dans les styles de vie. (CDSE § 468)

[10] Dans tous les cas, le recours au terrorisme est injustifiable et nuirait à la cause que l'on veut défendre. Les minorités ont également des devoirs à remplir, dont en premier lieu la coopération au bien commun de l'État où elles sont insérées. (CDSE § 387)

[11] Parmi les déformations du système démocratique, la corruption politique est une des plus gravescar elle trahit à la fois les principes de la morale et les normes de la justice sociale ; elle compromet le fonctionnement correct de l'État, en influant négativement sur le rapport entre les gouvernants et les gouvernés (CDSE § 411)

[12] La société et l'État ne doivent pas contraindre une personne à agir contre sa conscience, ni l'empêcher d'agir en conformité à celle-ci. (Cdse § 421)

[13] Le principe de laïcité comporte le respect de toute confession religieuse de la part de l'État, « qui assure le libre exercice des activités cultuelles, spirituelles, culturelles et caritatives des communautés de croyants. Dans une société pluraliste, la laïcité est un lieu de communication entre les diverses traditions spirituelles et la nation » (CDSE § 572)

[14] L'information figure parmi les principaux instruments de participation démocratique. .. Il faut assurer un pluralisme réel dans ce secteur délicat de la vie sociale, en garantissant une multiplicité de formes et d'instruments dans le domaine de l'information et de la communication… le phénomène des concentrations médiatiques dans les secteurs de la publication et de la télévision mérite une attention particulière. Ses effets s'avèrent dangereux pour l'ensemble du système démocratique quand ce phénomène s'accompagne de liens toujours plus étroits entre l'activité gouvernementale, les pouvoirs financiers et l'information. (CDSE § 414)