-
Détails
-
"Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l'éternité” (Gilles Clément)
Les jardins bibliques ont laissé peu de traces tant, à la renaissance, ils ont été supplantés par la mode des "jardins humanistes" dans une toute autre logique [1].
Dieu aime les jardins: il en fait des lieux de salut et la Bible visite un nombre incalculable de jardins. Les moines avaient bien compris, dans leurs jardins bibliques, la tension existant entre le déjà accompli de la création et un pas encore achevé. Ils avaient intégré cette vision eschatologique de toute vie chrétienne, et l’avait radicalisée dans leur vie monastique.
Olivier Ricomini, dans une thèse sur les jardins bibliques, a rappelé qu'un tel jardin se devait être « un lieu de culture, dans tous les sens du terme, lieu aussi d’une exigence particulière : celle de l’esprit qui interroge, en quête de sens [1bis] ». S’il répond à cette exigence de l’esprit humain, tout jardin peut être dit spirituel pour les croyants, et, pour d'autres, devenir la concrétisation d'une véritable "romance écologique"©.
Le jardin du cloître symbolisait cette double vision et pouvait être divisé en quatre zones[2] qui entourent le destin de l’humanité: (A) le jardin d'Éden, paradis perdu depuis le péché originel, (B) le jardin des Oliviers, (C) le jardin du Golgotha dans lequel le Christ fut crucifié, puis déposé au tombeau d'où il ressuscita, et (D) la terre nouvelle, paradis désiré ressemblant à une ville, la Jérusalem céleste.
Nous proposons un exemple de jardin biblique pour ceux qui voudraient se lancer dans une aventure paysagiste et biblique. Dans ce jardin, tout est symbole. Dans la vision chrétienne le symbole est « ce qui donne sens en reliant deux réalités : une visible, l’autre invisible »[2bis].
Nous appelons donc les spécialistes de symbolique des plantes à compléter ce projet en intervenant dans la rubrique commentaire.
L’idée n’est pas de rassembler un maximum de plantes mais il appartiendra au jardinier en charge de cette implantation
- de privilégier celles qui ont une hauteur raisonnable pour pouvoir limiter ce jardin biblique à une trentaine ou une quarantaine de mètres de côté et permettre, ainsi d’un seul regard, de voir l’ensemble du jardin,
- de sélectionner les plantes à la fois les plus symboliques et les plus belles pour assurer à l'ensemble la beauté de l'ensemble
- d'intégrer les plantes en veillant à l'échelonnement de leurs dates de floraison pour flatter l'oeil des visiteurs quelques soient les saisons.
Dans le cadre d'un lieu ouvert aux visiteurs, on pourrait imaginer une scénographie (téléchargeable ICI) dans laquelle le père novice d'un monastère, dénommé "père Irénée" ferait visiter le jardin biblique à son jeune novice, "Nathanaël", en lui expliquant toute la romance du plan divin pour les hommes et les symboles qui y sont attachés. Ce type d'évènement viendrait compléter, en le racontant, un dépliant pour les visiteurs isolés (téléchargeable ICI).
Proposition: "les2ailes.com"