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Le Vatican a publié, lundi 20 août, une « lettre du pape François au peuple de Dieu ». Il y « constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées ». Le Pape, dans ce contexte, lance un appel : « la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux ».
Faire pénitence ! Voilà un appel qui glisse dans l’esprit des catholiques comme la pluie sur le dos d’un canard. Pourquoi faire pénitence quand on ne se sent pas coupable ? Toute notre culture va dans le sens d’une éducation allant de l’examen de conscience, suivi de l’aveu de sa faute, avant une démarche de pénitence. Dans cet appel, le Pape François ne serait-il pas en train d’inverser la démarche : faire pénitence pour provoquer un examen de conscience personnel.
Mais en quoi serions-nous personnellement responsable ?
Deux déclarations récentes peuvent nous interpeller :
- Pendant une conférence, le 16 juillet 2018 dans une petite station balnéaire de Bretagne, le Père Jean-François Noël, psychanalyste et prêtre du diocèse d’Aix-en-Provence[1], explique que c’est toute la société qui est pédophile !
- Dans une interview radiophonique, le 30 juin 2018, Philippe Ariňo explique que toute la société est devenue franc-maçonne !
Tout un chacun se rebiffe contre ces deux propos violents et provocateurs au motif qu’il n’appartient à aucune loge franc-maçonne, et ne se rend coupable d’aucun abus sexuel contre des enfants. Pourtant, n’y aurait-il pas, dans ces propos, une réalité profonde qui nous concerne personnellement ?
Commentaire: "les2ailes.com"